- Constantin XI Paléologue
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Constantin XI Paléologue Empereur byzantin
Constantin XIRègne 31 octobre 1448 - 29 mai 1453
4 ans, 6 mois et 28 joursPériode Paléologue Prédécesseur(s) Jean VIII Paléologue Biographie Naissance 8 février 1404
(Constantinople)Décès 29 mai 1453 (49 ans)
(Constantinople)Père Manuel II Paléologue Mère Hélène Dragas Épouse(s) Madeleine Tocco
Catherine GattilusiListe des empereurs byzantins Constantin XI (ou XII)[1] Paléologue, dit Dragasés, (en grec: Κωνσταντίνος ΙΑ' Δραγάσης Παλαιολόγος, Kōnstantinos XI Dragasēs Palaiologos, en serbe: Konstantin XI Dragaš Paleolog ) né le 8 février 1404 à Constantinople, mort le 29 mai 1453 sur les murailles de Constantinople, est le dernier empereur byzantin du 31 octobre 1448 au 29 mai 1453, et par conséquent le dernier empereur romain de l'Histoire, au terme de presque 1500 ans pendant lesquels le titre fut porté.
Biographie
Fils de Manuel II Paléologue, empereur byzantin, et d'Hélène Dragas (serbe), il se marie deux fois : d'abord en 1428 avec Madeleine Tocco († 1429), fille de Léonard II Tocco (de), seigneur de Zante, puis le 27 juillet 1441 avec Catherine Gattilusi († 1442), fille de Dorino Ier, seigneur de Lesbos.
En 1443, il est despote de Mistra, et à la mort de son frère Jean VIII le 31 octobre 1448, il monte sur le trône byzantin. Il n'est pas considéré comme un empereur car il est couronné à Mistra et non à Constantinople comme ce fut le cas pour son père et son frère.
Le mardi 12 décembre 1452, il fait lire solennellement le Laetentur Coeli, à la basilique Sainte-Sophie de Constantinople et proclamer l'union des deux Églises, romaine et byzantine.
Mehmed II devient sultan ottoman en 1451 et menace Constantinople. Constantin XI, sans argent, ne peut aligner que six à sept mille soldats, dont approximativement deux mille Italiens, face à une armée très importante dont les effectifs sont cependant incertains : les Byzantins parlent de cinq cent mille hommes, les Italiens plus raisonnablement de cent cinquante mille à deux cent mille Turcs, et la plupart des historiens actuels estiment cette armée à environ quatre-vingt mille soldats, sans compter la horde de non-combattants effectuant les travaux d'entretien et de ravitaillement. Mehmet II met le siège devant Constantinople que Constantin défend héroïquement. Le mardi 29 mai 1453 au matin, une escouade turque découvre une poterne - la Kerkoporta, près du palais des Blachernes - que la garnison italienne du secteur a laissée ouverte par mégarde : c'est le commencement de la fin. La bataille est acharnée, mais les Grecs acculés aux remparts sont taillés en pièces, et lorsque tout est perdu, Constantin XI entouré de 3 fidèles dont 2 proches amis et un espagnol se réclamant de la maison des Comnènes, se débarrasse des insignes impériaux et se jette dans la masse des janissaires dans une ultime charge héroïque, à la porte Saint-Romain.
Son cadavre ne fut jamais retrouvé : s'il n'est pas exclu qu'il ait été identifié et inhumé en secret par les rares habitants chrétiens demeurés à Constantinople après la conquête, ou par les soldats turcs lors du décompte des morts, la version la plus probable est que son corps ne fut jamais identifié et fut enterré dans une fosse commune avec les corps de ses soldats. Une autre légende répandue est qu'il est inhumé dans ce qui est aujourd'hui l'hagiasma de Aydabir dans le quartier d'Unkapani. Avec lui finit l'Empire byzantin le mardi 29 mai 1453.
Les empereurs Jean VIII et Constantin XI meurent sans héritier mâle. Les deux derniers fils de Manuel II, Démétrios et Thomas, se partagent le gouvernement du despotat de Morée (Péloponnèse). Les deux frères sont dans l'impossibilité de venir en aide à Constantinople assiégée, car ils ont eux-mêmes à défendre la Morée contre une armée turque faisant diversion. Par la suite, ils se livrent une guerre fratricide suicidaire. Le sultan Mehmed II décide de liquider les derniers vestiges de l'Empire byzantin. Démétrios choisit de se rendre au sultan : il reçoit une forte somme d'argent et quelques îles de l'Égée en apanage. Thomas se réfugie d'abord à Corfou, puis Raguse qui refuse de l'accueillir puis s'installe à Rome où il est accueilli par le pape Pie II. Jusqu'à sa mort, il est considéré comme l'héritier de l'Empire byzantin. L'un de ses deux fils entre au service du sultan, l'autre devient un temps chef de la garde du Vatican, avant de finir abandonné de tous.
Au cours des années 1990, les ouvriers qui réparaient les fondations d'une ancienne église grecque d'Istanbul découvrirent un squelette décapité chaussé de bottes pourpres frappées d'un aigle argenté[2], le symbole de la dynastie des Paléologues. Il est possible qu'il s'agisse du corps du dernier empereur de Byzance.
Bibliographie
- Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, Albin Michel, coll. L'évolution de l'humanité, Paris, 1946, (ISBN 2-226-05719-6)
Notes et références
- Constantin Lascaris dans la liste numérotée des empereurs de ce nom, si bien que Dragasès devient le douzième du nom. Certains byzantinistes comptent
- Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romainp. 43: Deux janissaires réclamèrent l’honneur et le prix de sa mort ; on le reconnut sous un tas de cadavres, aux aigles d’or brodés sur sa chaussure : les Grecs reconnurent en pleurant la tête de leur souverain. Mahomet, après avoir fait exposer aux regards publics ce sanglant trophée, accorda à son rival les honneurs de la sépulture.
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