- Communauté Basque
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Communauté autonome du Pays basque
Pour les articles homonymes, voir Pays basque (homonymie).Euskal Autonomia Erkidegoa[1]
Comunidad Autónoma del País Vasco[2]
Drapeau Escudo Devise : Pays Espagne Capitale Vitoria-Gasteiz Superficie
– total
– % de l'Espagne14e rang
7 234 km²
1,4 %Population
– Totale (2003)
– % de l'Espagne
– Densité7er rang
2 108 281 hab.
5,0 %
291,44 hab./km²Gentilé
– basque
– espagnol
euskal herritar, euskotar
vasco, a ; vascongado, aStatut d'autonomie 22 décembre 1979 ISO 3166-2:ES ES-PV Sièges au Parlement 19 députés
9 sénateursPrésident Lehendakari :
Patxi López (PSE-EE)Indicatif téléphonique {{{indicatif}}} Localisation La Communauté autonome du Pays basque (appelée aussi Euskadi) ou la Communauté autonome basque[3]est l'une des 17 communautés autonomes de l'Espagne. Elle forme, avec la Communauté forale de Navarre, la partie du Pays basque historique incluse dans l'État espagnol.
Elle est située au nord du pays et dispose d'une autonomie certaine dans plusieurs domaines : fiscalité (tous les impôts sont levés par l'administration fiscale basque qui reverse 5% des impôts à l'Espagne), enseignement, police (police autonome Ertzaintza), soins de santé Osakidetza, etc. La capitale de la communauté est Vitoria-Gasteiz (province d'Alava).
Sommaire
Géographie
La Communauté autonome du Pays basque est entourée par la mer Cantabrique (golfe de Gascogne, en basque Bizkaiko golkoa ou golfe de Biscaye), la France, la Castille-et-León, la Navarre, la Rioja et la Cantabrie. C'est une région montagneuse, marquée par le relief des Pyrénées au nord, et de la Cordillère cantabrique ailleurs. Son climat océanique doux et très humide (plus de 1000 mm de précipitations annuelles) et ses paysages verts contrastent avec une grande partie de la péninsule ibérique.
Elle couvre une superficie de 7 234 km², soit l'équivalent d'un grand département français. Mais elle est densément peuplée (291 habitants/km²), c'est une des régions les plus urbanisées d'Espagne, avec les métropoles de Bilbao (plus de 800 000 habitants), Saint-Sébastien et Vitoria-Gasteiz (plus de 200 000 habitants), ainsi que tout un réseau de moyennes et de petites villes.
Elle est composée de trois provinces (officiellement territorios históricos, territoires historiques) :
- L'Alava (en basque Araba), la capitale est Vitoria-Gasteiz (en espagnol Vitoria, en basque Gasteiz) ;
- la Biscaye (en basque Bizkaia, en espagnol Vizcaya), la capitale est Bilbao (en basque Bilbao ou Bilbo) ;
- Le Guipuscoa (en basque Gipuzkoa; en espagnol Guipúzcoa), la capitale est Saint-Sébastien (en espagnol San Sebastián, en basque Donostia).
Transports
Trois aéroports desservent cette région : Foronda (Alava), Fontarrabie (Guipuscoa), l'aéroport international de Bilbao à Loiu-Lujua (Biscaye). Il compte aussi deux importants ports dont celui de Bilbao (Puerto Autónomo de Bilbao).
Un projet de TGV devant relier les 3 grandes villes de la région est en cours de construction. Il est surnommé le "Y basque" en raison de sa forme.
Démographie
La population s'élevait à 2 104 060 habitants en 1998, soit 5,4 % de la population de l'Etat.
L'espérance de vie s'élève à 74,2 ans pour les hommes et 84,8 ans pour les femmes la plus haute de l'Union européenne. La Communauté autonome du Pays basque compte 4,5 médecins pour 1 000 habitants.
Politique
La Communauté autonome du Pays basque a son propre gouvernement, dont le chef porte le titre de Lehendakari, il s'agit de Patxi López (PSE-EE) depuis le 5 mai 2009, à la tête d'une coalition de partis non nationalistes (PSE-EE/PP). Il est élu par le parlement basque.
Les principaux partis politiques sont :
- Parti nationaliste basque (EAJ/PNV) : nationaliste centriste, de type démocrate-chrétien ;
- Solidarité basque (EA) : indépendantiste social-démocrate de gauche ;
- Parti populaire (PP) : droite conservatrice ;
- Unión Progreso y Democracia (UPyD) : anti-nationaliste ;
- Parti socialiste d'Euskadi-Gauche basque (PSE-EE) : centre-gauche socialiste ;
- Gauche unie-Les Verts (EB-B) : fédéraliste de gauche ;
- Gauche indépendantiste abertzale, réputée proche d'ETA, et faisant l'objet de poursuites judiciaires:
- Aralar : appartenant à la gauche abertzale, mais condamnant le terrorisme.
IXème législature du Parlement basque
Parti politique Voix en % (2009) Sièges (2009) Voix en % (2005) Différence (2005/2009) EAJ/PNV 38.56 30 38.68 +8 PSE-EE 30.71 25 22.68 +7 PP 14.09 13 17.4 -2 Aralar 6.05 4 2.34 +3 Solidarité basque (EA) 3.68 1 ? -6 Gauche unie-Les Verts (EB-B) 3.51 1 5.37 -2 UPyD 2.14 1 Nouveau +1 EHAK/PCTV 0 (interdit) 0 Le climat politique au Pays basque est plombé par la question de la violence terroriste d'ETA qui oblige tous les élus non nationalistes (PP, PSE-EE) à vivre sous protection (y compris de simples conseillers municipaux), un certain nombre ayant été assassinés. Le gouvernement espagnol a décidé de faire interdire tout parti politique ne condamnant pas explicitement le terrorisme, comme Batasuna en 2003, ou d'autres formations issues de la gauche abertzale apparues par la suite (EHAK/PCTV, Askatasuna, D3M).
Économie
Après avoir traversé une grave crise économique et sociale pendant les années 1980, le Pays basque espagnol (ou Euskadi) a opéré un redressement économique spectaculaire.
Aujourd’hui, le Pays basque fait partie des dix régions dont le niveau d’industrialisation et le niveau de richesse sont les plus élevés d’Europe, aux côtés de la Bavière, du Bade-Wurtemberg, de la Lombardie et de la Haute-Autriche. En juin 2007, le taux de chômage atteignait le niveau record de 3,4 % et le taux de croissance du PIB 4,2 %.
Avec un PIB par habitant supérieur à la moyenne de l'Union européenne (indice 140 en 2007 contre 109 en Espagne - 111 en France), Euskadi est la devenue en 2007 la région la plus riche d’Espagne devant la Communauté de Madrid (indice 139 en 2007). C'est la première fois qu'une Communauté autonome dépasse la région capitale qui s'était toujours, logiquement, imposée comme la plus riche du pays.
L’innovation, pratiquement inexistante il y a quinze ans, s’est considérablement développée par l'intermédiaire de la création de technopoles (comme le parc technologique de Bizkaia). Même si son niveau reste encore inférieur à celui des autres grandes régions industrielles européennes, Euskadi est la troisième région la plus innovante d’Espagne avec 1,64 % du PIB consacré à la R&D.
Le tourisme est très developpé, en particulier dans les villes (musée Guggenheim à Bilbao, Saint-Sebastien, et sur le littoral). Le poids du secteur agricole et de la pêche est inférieur au reste de l'Espagne (1,2 %).
Un point négatif est constitué de l'impôt révolutionnaire opéré par ETA et dont sont victimes de nombreuses entreprises. Certains entrepreneurs refusant de s'en acquitter ont été assassinés, d'autres vivent sous escorte.
L'industrie basque
L’industrie occupe traditionnellement une place prépondérante dans l’économie basque. Au XIXe siècle, l’exploitation des nombreux gisements miniers permet à la région de développer une industrie du fer et de l’acier. En 1880, le Pays basque s’impose comme la première région productive d’Espagne en minerai de fer. Au début du XXe siècle, de nouvelles industries se développent et prospèrent : papier, chimie, machines-outils, biens d’équipement. Après la mort de Franco en 1975, le Pays basque subit de plein fouet deux épreuves : l’ouverture de l’économie espagnole à la concurrence et la crise énergétique et sidérurgique mondiale. La région traverse alors une crise industrielle sans précédent : faillites en cascade, taux de croissance nul voire négatif certaines années, taux de chômage oscillant autour de 20 %.
Au début des années 1990, alors que la plupart des pays d’Europe se désengagent de l’industrie lourde, le gouvernement basque fait au contraire le choix de sauver l’industrie traditionnelle et de diversifier le secteur en misant sur l’innovation. Aujourd’hui, les parts de marché de l’industrie basque au sein de l’industrie espagnole illustrent la réussite de la reconversion industrielle de la région : la machine-outil représente 80 % de la production espagnole, l’acier, l’électroménager et l’électronique professionnelle 40 %, l’automobile 30 % et l’aéronautique 22 %.
En 2005, l’indice de production industrielle a progressé de 4 % au Pays basque espagnol. Le secteur emploie 36 % de la population active - contre 24 % en France par exemple. Sur un plan national, avec seulement 5 % de la population espagnole, le Pays basque contribue à hauteur de 8 % à la production industrielle totale du pays.
Autre indicateur du poids du secteur industriel dans l’économie basque espagnole : il contribue à hauteur de 32 % du PIB, un chiffre du même ordre que ceux enregistrés par les autres grandes régions industrielles d’Europe comme la Lombardie (35 %), le Bade-Wurtemberg (33 %) ou encore la Bavière (30,3 %).
La machine-outil : la production basque représente 82 % des exportations espagnoles et mobilise 78 % de l’emploi total du secteur. Depuis plus de dix ans, le secteur de la machine-outil basque espagnol exporte en moyenne 56 % de sa production en direction de 120 pays différents. 50 % de la production de machines-outils est destinée à l’industrie automobile.
L’industrie automobile : aujourd’hui, 26 % des composants automobiles espagnols sont produits en Euskadi. L’industrie des composants automobiles est constituée majoritairement par de petites et moyennes entreprises : 68 % d’entre elles comptent moins de 100 salariés. Les entreprises du secteur sont particulièrement performantes sur les marchés étrangers : 63 % de leur production est destinée à l’export.
Le Pays basque compte également deux sites de production et d’assemblage de produits finis. L’usine implantée en 1980 par Mercedes-Benz (Daimler Chrysler) près de la capitale administrative Vitoria emploie 3 500 personnes et produit 85 000 véhicules par an.
Dans le domaine de l’industrie automobile, le constructeur de cars Irizar est leader en Espagne sur ce secteur avec 39 % des parts de marché et est, en volume, le deuxième constructeur de cars en Europe.
L’industrie aéronautique : totalement inexistante au début des années 1990, l’industrie aéronautique basque est née de l’organisation d’entreprises de secteurs voisins en cluster. Aujourd’hui, ce pôle de compétitivité regroupe l’essentiel des entreprises du secteur c’est-à-dire les trois leaders locaux (l’ingénierie Sener, le motoriste ITP et l’équipementier Gamesa) et de nombreuses PME. Il représente 20 % de la production espagnole.
Les pôles de compétitivité basques
Le Pays basque espagnol est une des premières régions européennes à avoir mis en place des pôles de compétitivité (ou clusters). Cette politique industrielle a été lancée dès 1991 par le Gouvernement basque sur la base des recommandations de Michael Porter, professeur à Harvard Business School et théoricien des clusters.
Les clusters basques sont aujourd’hui au nombre de treize, principalement dans le secteur industriel : électroménager, automobile, machine-outil, industries portuaires, environnement, énergie, connaissance, électronique/informatique/télecoms, aéronautique, papier, construction navale, transport logistique et audiovisuel. Ils génèrent 45 % du PIB de la région.
Au Pays basque, les clusters sont conçus comme un partenariat stratégique et opérationnel qui associe les entreprises, les organismes de recherche publics et privés mais aussi les pouvoirs publics, qui participent activement au fonctionnement et au suivi des projets. Chaque pôle est financé conjointement par les entreprises et les pouvoirs publics. Néanmoins, le financement public est plafonné (le coût est d’environ trois millions d’euros par an pour le gouvernement basque). Autre spécificité, notamment par rapport aux pôles de compétitivité français : les subventions sont versées directement aux clusters et non aux entreprises membres qui ne bénéficient à ce titre d’aucun avantage fiscal.
Sources : Organisme de statistique basque et Institut France-Euskadi
Culture
Langue
Deux langues bénéficient du statut de langue officielle : l'espagnol (castillan) et le basque. Les élèves peuvent étudier dans des écoles en langue espagnole ou basque voire dans des écoles utilisant les deux langues.
Manifestations culturelles
Inauguré le 17 octobre 1997, le musée Guggenheim de Bilbao a constitué le fer de lance d’un vaste plan de développement urbain qui a réussi à faire de la ville un pôle économique et touristique de premier plan. Il organise diverses expositons de renommée mondiale.
Le Festival du film de Saint-Sebastien est un évènement se déroulant en septembre, le meilleur acteur recevant la "Coquille d'Or".
Médias
- Télévision : Euskal Telebista avec les chaînes ETB1 en basque, ETB2 en espagnol et ETB3 ;
- Radio : Cadena SER, Radio Nacional, Radio Nervió, Radio Euskadi, Euskadi Irratia ;
- Quotidiens : El Correo Español, El Diario Vasco, El Mundo del País Vasco, Deia, Gara, Berria, El País ;
El Correo Español est le principal quotidien par nombre de lecteurs avec plus de 50 % de part de marché.
Voir aussi
Notes
- ↑ La dénomination en basque se traduit par Communauté autonome basque.
- ↑ La dénomination en espagnol se traduit par Communauté autonome du Pays basque. Extrait du Statut d'autonomie de 1979 : « El territorio de la Comunidad Autónoma del País Vasco quedará integrado por los Territorios Históricos que coinciden con las provincias, en sus actuales límites, de Álava, Guipúzcoa y Vizcaya (...) ».
- ↑ Corpus Universalis ENCYCLOPEDIA UNIVERSALIS », Troisième volume de 18 volumes, page 853, ISBN 2-85229-550-4
Articles connexes
- Pays basque, pour l'ensemble des territoires du Pays basque.
- Euskalmet, le service météo du gouvernement basque
Liens externes
- (fr) Portail de la Communauté autonome du Pays basque
- (eu) (es) Site du Gouvernement basque
- (es) (eu) Parlement du Pays Basque
- (fr) Site touristique officiel
- (es) L'institut basque de statistique.
- (fr) Institut France-Euskadi
- Portail du Pays basque
- Portail de l’Espagne
- Portail des Pyrénées
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