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Plazas de soberanía
En Espagne, les plazas de soberanía (« lieux de souveraineté » en espagnol) sont cinq territoires localisées en Afrique du Nord près des côtes marocaines de la Mer Méditerranée. Tous ces territoires sont sous la souveraineté espagnole, et sont parfois également désignés par le terme de Afríca Septentrional Española ("Afrique du Nord espagnole") ou simplement África Española ("Afrique espagnole").
Sommaire
Géographie
Il existe deux Plazas mayores (Ceuta et Melilla) et trois Plazas menores (îles Zaffarines, rocher d'El-Hoceïma et rocher de Vélez de la Gomera). Ceuta et Mellila (Sebta et Melillia) ayant acquis le statut de villes autonomes, elles sont de moins en moins décrites comme "Plazas de soberanía"; les Plazas menores sont, quant à elles, directement administrées par le Gouvernement espagnol. La population totale des Plazas est d'environ 145 000 habitants; en tant que territoires espagnols, elles font partie de l'Union européenne et la monnaie qui y circule est l'euro.
L'îlot Persil et Alborán ont été définis plus tard comme Plazas de soberanía, mais le premier n'est qu'un îlot inhabité, tandis que le second est rattaché administrativement à la commune d'Almería.
Histoire
La Castille, alors en concurrence avec l'Empire portugais, commence à intervenir en Afrique du Nord quand Henri III de Castille débute la colonisation des Iles Canaries en 1402 par l'intermédiaire de l'explorateur normand Jean de Béthencourt.
Les villes et villages côtiers d'Espagne, d'Italie et des iles méditerranéennes sont à l'époque sous la menace régulière des barbaresques nord-africains: Formentera fût abandonnée pour un temps par ses habitants, ainsi que de larges portions des côtes espagnoles et italiennes. En 1514, 1515 et 1521, les Baléares sont attaquées par le célèbre corsaire ottoman Khayr ad-Din Barberousse: les populations capturées pendant les XVIe siècle et XVIIe siècle sont généralement revendues comme esclaves.
En 1481, la bulle papale Æterni regis place toutes les terres au sud des Canaries sous souveraineté portugaise. Seul l'archipel, ainsi que les villes de Sidi Ifni (1476–1524) (connue à l'époque sous le nom de Santa Cruz de Mar Pequeña), Melilla (capturée par Pedro de Estopiñán en 1497), Villa Cisneros (fondée en 1502 dans l'actuel Sahara occidental), Mazalquivir (1505), Peñón de Vélez de la Gomera (1508), Oran (1509–1790), Alger (1510–29), Béjaïa (1510–54), Tripoli (1511–51), Tunis (1535–69) et Ceuta (cédée par le Portugal en 1668) resteront territoires espagnols en Afrique.
En 1848, les troupes espagnoles conquièrent les îles Chafarinas.
Lorsque l'Espagne abandonne son protectorat sur le Sahara espagnol et le nord du Maroc, et reconnait l'indépendance de ce dernier en 1956, elle refuse de restituer les plazas de soberanía, considérant avoir affirmé sa souveraineté sur celles-ci bien avant la création du protectorat. Les plazas font depuis lors partie des revendications territoriales marocaines[1]. Ces territoires ne font cependant pas partie des territoires non-autonomes en attente de décolonisation tels que définis par l'ONU.
L'îlot Persil (Isla Perejil), qui ne possède aucune habitation permanente, fut le théâtre d'une confrontation entre l'Espagne et le Maroc en 2002.
Voir aussi
Références et notes
- ↑ Avec le soutien de l'Union africaine [1] (pdf), l'Organisation de la conférence islamique, la Ligue arabe, et l'Union du Maghreb arabe.
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