- Combat de La Ribassais
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Le combat de La Ribassais se déroula pendant la Chouannerie.
Le combat
Le 11 août 1795, Aimé Picquet du Boisguy se trouve presque seul au village de La Bataillère, les troupes de sa colonne Centre étant alors dispersées à proximité de ce lieu et dans la paroisse de Parigné. Un colonne de soldats républicains entre à ce moment dans le village, Boisguy, surpris, prend la fuite. Rapidement, les Chouans se rassemblent, Michel Larchers-Louvières réunit plusieurs compagnies qui déploient, pour la première fois, un drapeau lors de ce combat, porté par Pierre Boismartel. Les Chouans repoussent les poursuivants puis se portent au village de la Ribassais, commune du Le Châtellier, dans lequel les Républicains se sont ralliés. Le combat dure, longtemps indécis, puis des renforts arrivent aux Chouans qui attaquent les Républicains sur leurs deux flancs, tout en demeurant embusqués. Les Républicains, massés sur la grande route, commencent à plier, lorsque du Boisguy mène une charge qui en vient rapidement à bout. Les Républicains, démoralisés, prennent la fuite et sont poursuivis jusqu'à Fougères[1]
Récit de Toussaint du Breil de Pontbriand « Du Boisguy se trouvait presque seul au village de la Bataillère ; sa première colonne du Centre, avec laquelle il marchait toujours, était dispersée dans les villages voisins, en Parigné et le Châtellier, lorsqu’il fut surpris par cinq à six cents Républicains, qui le poursuivirent si vivement qu’il eut grand’peine à rejoindre ses troupes ; celles-ci cependant se rassemblaient de toutes parts ; il trouva Louvières qui avait déjà réuni les grenadiers de Boismartel, les compagnies des capitaines Oger, Maupilé et Delacroix, qu’il avait rangées en bataille. Le drapeau porté par Pierre Boismartel, du Châtellier, flottait pour la première fois dans les rangs : « Soldats ! honneur à votre drapeau, » dit du Boisguy en arrivant, « en avant ! » Et aussitôt, il repoussa les ennemis qui le poursuivaient, jusqu’au village de la Ribassais, dans le Châtellier, où toute la colonne républicaine avait pris position. Cette colonne accueillit les Royalistes par un feu terrible, que ceux-ci soutinrent avec désavantage, vu leur petit nombre ; mais, bientôt, les autres compagnies arrivèrent de toutes parts, et leur feu se fit entendre sur la droite et sur la gauche des Républicains, qui, n’ayant pas quitté la grande route, où ils se trouvaient massés, perdaient beaucoup de monde ; dans ce moment, du Boisguy, suivi des plus braves, s’élance au milieu d’eux et décide ainsi leur déroute qui fut complète. Ils furent poursuivis jusqu’à Fougères, avec perte d’environ deux cents hommes. Les Royalistes eurent cinq hommes tués et huit blessés, parmi lesquels, les sous-lieutenants Hubert Pierre, et Simon Michel.[1]. »
— Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand
Bibliographie
- Toussaint Du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, édition Plon, Paris, 1897 (réimpr. Y. Salmon, 1988), p. 195-196.
- Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, 1989, p. 449.
Références
Catégories :- Chouannerie
- Bataille des guerres de la Révolution française
- Histoire d'Ille-et-Vilaine
- Bataille sur le sol breton
- Bataille de 1795
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