- Cob normand
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Cob normand Etalon Cob Normand présenté au Haras de Saint-LôEspèce Cheval (Equus caballus) Région d’origine Région Basse-Normandie, France Caractéristiques Morphologie Cheval de trait Taille 1,58m à 1,71m[1] Poids 550 à 900 kg[1] Robe Bai, noir pangaré ou alezan[1] Caractère énergique et volontaire[2] Autre Utilisation monté ou attelé[2] modifier Le cob normand est une race de cheval de trait léger originaire de Normandie. Il est issu du carrossier normand qui a été amélioré par le pur-sang anglais et le trotteur Norfolk.
La race est gérée par le Syndicat national des éleveurs et utilisateurs de chevaux cob normand qui tient le studbook et qui cherche à fixer les caractéristiques originelles de la race.
Principalement répandu dans la région de Saint-Lô, son effectif a été relativement stable ces dernières années. La qualité de ses allures, son courage et sa franchise en font un excellent cheval d'attelage. Mais il est aussi très agréable sous la selle.
Sommaire
Origines
Le cob normand est issu de l'ancienne race du carrossier normand, amélioré au XIXe siècle par le Pur-sang anglais et le trotteur Norfolk[3]. Il tient son nom de « cob » par analogie avec ses cousins anglais et irlandais, le qualificatif de « normand » faisant référence à sa région d'origine[2].
Dans la région de Saint-Lô et le Cotentin, où le cob normand est très répandu, l'usage des travaux agricoles a fait les beaux jours de la race[3]. En 1945, la centaine d'étalons cobs a compté pour 40 % des étalons de la circonscription[3].
L'arrivée de la mécanisation agricole a menacé le cob normand, comme toutes les races de trait françaises, les conduisant à un alourdissement général en vue de la production de viande[3].
Le cob normand a pu éviter ce sort grâce à une race : le Selle français[3]. La possibilité d'utiliser un étalon Pur-sang anglais en croisement avec une jument cob normand pour produire du Selle français a permis une réorientation de l'élevage[3]. Si ses effectifs ont tout de même régulièrement décru, le cob normand, par cette réorientation, n'a pas subi de détérioration de sa race puisque pour produire du Selle français, il ne devait pas s'alourdir et conserver les allures, les aplombs et les tissus qui lui sont caractéristiques[3].
Les années 1980 s'annoncent comme un tournant pour la race puisqu'elle voit la réorganisation de son syndicat en 1982 et la création dix-ans plus tard d'un nouveau studbook[2].
Aujourd'hui la race est gérée par le Syndicat national des éleveurs et utilisateurs de chevaux cob normand (SNEUCCN) qui a pour but le maintien, la défense et la promotion la race sur tout le territoire français, principalement en Basse-Normandie, le berceau de race, ainsi qu'en Vendée, en Haute-Normandie et en Anjou[4].
Caractéristiques
Avec une taille comprise entre 1,58 m et 1,71 m, le cob normand peut peser de 550 kg à 900 kg[1]. C'est un cheval étoffé, harmonieux et bien équilibré[5]. Il est compact mais sans lourdeur[2]. Son profil est inscriptible dans un carré, grâce à son dos assez court[2].
Les robes admises sont l'alezan, le bai et le noir pangaré[1].
Il possède une tête sensible[6], un œil vif, des naseaux bien ouverts et un chanfrein droit, voire busqué[2]. Son encolure est épaisse[6]. Ses épaules sont correctement inclinées et son corps est compact et trapu[6]. L'arrière-main est puissante mais pas autant que celle des races de trait lourd[6]. Ses membres sont courts mais il ne possède pratiquement pas de fanons[6].
C'est un cheval généreux qui ne rechigne pas à la tâche[2]. Il est énergique, volontaire et ses ancêtres pur-sang anglais lui ont apporté du sang[2].
Élevage
L'élevage de cob normand est principalement présent dans les départements de la Manche, du Calvados et de l'Orne[5], qui sont les départements berceaux de la race. La région de Saint-Lô représente ainsi 35 % des naissances de la race[5]. Mais il se développe aussi autour du Haras de la Vendée, qui représente 25 % des naissances[5], et du Haras du Pin[5]. On trouve également des chevaux Cob Normand dans le Massif central[5]. En 2004, on comptait 601 éleveurs pour l'ensemble du territoire[5].
L'élevage est soumis à des règles précises. L’inscription au stud book est automatique si le cheval a sept ascendants sur huit de sang cobs normands[7]. L'orientation générale de l'élevage est de produire des chevaux avec de vraies qualités d’allures et d’aplombs recherchées pour l’attelage, et ceci, tout en demeurant l’une des neuf races de trait françaises[7]. Les présentations d'agrément et d'achat des étalons se fait dans ce sens puisqu'à la présentation en main, s'ajoute désormais systématiquement une présentation attelée sur une reprise de dressage[7]. Depuis 1996, le circuit SHF est effectué par de jeunes étalons de race cob normand, et ce, jusqu’aux finales nationales[7].
Ces dernières années, l'effectif de cobs normands a été relativement stable[5]. On compte 485 immatriculations enregistrées en 2004, contre 613 en 2003[5]. 843 juments cob normand ont été saillies en 2001 et 914 juments saillies pour produire du cob normand[5]. En 2005, 65 étalons étaient en activité sur le territoire[5].
Le cob normand commence aussi à s'exporter, en particulier vers la Belgique, car s'il y plait en race pure, il est aussi utilisé en croisement pour produire de l'Ardennais belge, afin de transmettre ses qualités d’allures naturelles[7]. En 2002, le marché de l'export concerne une quinzaine de chevaux chaque année, en plis de la Belgique, ils partent en Allemagne, en Suisse et en Italie pour l'attelage de loisir, le débardage et l'élevage[8].
Utilisation
Le cob normand était autrefois utilisé selon les besoins de la maisonnée[2]. Il passait ainsi des travaux agricoles à l'attelage en fonction des saisons et de la semaine[2].
Cheval d'attelage rapide, il fut aussi utilisé dans l'artillerie et pour les liaisons postales[9].
Il est aujourd'hui très recherché pour l'attelage de loisirs ou de compétition[5]. La qualité de ses allures[5], son courage, sa franchise mais aussi son calme et sa maîtrise technique en font un excellent compétiteur[2].
Il est également très agréable sous la selle[10].
Quelques champions cob normand
- Grand Marais, champion de France des chevaux de trait en 2005 en attelage un trait avec le meneur Patrice Bagilet[11].
- Kastor des Castilles et Haut du Ponts, champions de France des chevaux de trait en 2005 en attelage en paire avec le meneur Eric Debuigny[11].
- Lilas Duval, Kajoline de la Scye, Leontine Chaussoniere, et Kalla 3, champions de France des chevaux de trait en 2005 en attelage à quatre avec le meneur Bernard Pouvreau[11].
Notes et références
- Standard du cheval Cob normand. Consulté le 8 juin 2009
- Isabelle Cernetic, Le Cob Normand, Castor&Pollux, 2004 (ISBN 2-912756-65-0)
- Histoire du cheval cob normand. Consulté le 6 septembre 2009
- Statuts du Syndicat Cob normand. Consulté le 6 septembre 2009
- (fr) Fiche du cob normand réalisée par les Haras nationaux. Consulté le 06/09/2009
- Elwyn Hartley Edwards, L'œil nature - Chevaux, Nord Compo, Villeneuve-d'Ascq, Larousse, 2005, 228-229 p. (ISBN 2-03-560408-7)
- (fr) Présentation du cob normand sur France Trait. Consulté le 7 septembre 2009
- Nathalie Pilley-Mirande, « Les traits français dans le monde », dans Cheval magazine, no 371, octobre 2002, p. 62-65
- Emmanuelle Dal'Secco, Les chevaux de trait, Éditions Artemis, 2006 (ISBN 2844164595) [lire en ligne (page consultée le 6 septembre 2009)]
- (fr) Fiche du Cob normand sur A-horseman. Consulté le 06/09/2009
- (fr) Album - La Revue de l'équitation - No64 décembre 2005. Consulté le 06/09/2009
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (fr) Isabelle Cernetic, Le Cob Normand, Castor&Pollux, 2004 (ISBN 2-912756-65-0)
Liens externes
- Site officiel du Syndicat national des éleveurs et utilisateurs de chevaux Cob Normand
- Fiche sur les Haras nationaux
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