- Cimetière de Loyasse
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Cimetière de Loyasse
Cimetière de Saint-Just
Monuments allée centralePays France département Rhône Ville Lyon Religion(s) Christianisme, islam Mise en service 1807 Coordonnées Personnalités enterrées Voir Tombes de personnages célèbres modifier Le cimetière de Loyasse, créé en 1807, est le plus ancien cimetière de Lyon[1]. Il est situé dans le 5e arrondissement de Lyon 43, rue du Cardinal-Gerlier.
Sommaire
Histoire d’une création
Dès 1775, le problème de l'inhumation se pose à Lyon : une assemblée ecclésiastique se plaint au roi que les cimetières jouxtant les églises de la ville « débordent ». Celui du quartier dense du Vieux Lyon jouxte l'église Saint-Just. Il faut attendre l'année suivante, le 10 mars 1776 et la déclaration royale de Louis XVI qui fixe les règles de sépultures en huit points. Cette disposition n'a pas d'effet et il faut encore attendre le décret du 23 prairial an XII (12 juin 1804). Ce décret régit encore les cimetières français dans leurs dispositions essentielles. La ville de Lyon se met en quête d'un terrain pour y bâtir son nouveau cimetière et pense d'abord à Grange Blanche mais le clergé refuse. Le cardinal Joseph Fesch obtient un décret le 6 décembre 1806 qui stipule qu'il y aura trois cimetières à Lyon : le cimetière de la Croix-Rousse, le cimetière de la Guillotière et le cimetière de Saint-Just (qui portera finalement le nom de Loyasse). Il est impossible d'agrandir le cimetière qui jouxte l'église de Saint-Just ce qui pousse la ville à proposer, le 2 mai 1807, d'acquérir le domaine du Rivay à Loyasse.
Les problèmes
Malheureusement le site s'avèrera mal-commode. On s'aperçoit qu'il est exposé à tous les vents : en 1825, la croix qui orne l'entrée du cimetière est abattue par la tempête. Les murs sont endommagés par une tornade en 1847 et deux mille tuiles doivent être remplacées. Le terrain n'est guère plus propice : il est situé à l'ouest du plateau de la Sarra sur un terrain instable qui occupe les ruines romaines de la partie ouest de Lugdunum. Le terrain est instable à tel point que dès 1810, le mur de la terrasse s'effondre. La nature imperméable du terrain empêche même la décomposition des corps[2]...
De plus, le cimetière est très difficile d'accès car situé à l'extrémité la ville d'alors et de surcroit, au sommet du plateau qui domine le centre de Lyon de plus de cent mètres : on accède au plateau par des escaliers abrupts ou bien par des détours considérables. Le transport des corps sera tout de même amélioré lors de la création du funiculaire entre Saint-Paul et Fourvière le 6 décembre 1900[3] puis du train entre Fourvière et le cimetière.
Spécificité et intérêt
Outre le fait qu'étant placé sur les hauteurs de la ville de Lyon, à la limite de la commune de Sainte-Foy-les-Lyon, il permet d'avoir une très belle vue sur le centre de Lyon, il offre surtout une panoplie de styles impressionnante.
Les tombes qui y sont édifiées ont suivi les modes architecturales de leur époque et les particularités de ceux qui y reposent. On y rencontre quelques tombes des premiers temps en forme de sarcophages, de simples tombeaux avec gisants, des effigies et des bustes d'artistes locaux, des monuments de style art déco, néo classiques ou néo gothiques dont certains sont magnifiques et encore en excellent état.
Nombreux sont les effigies et les bustes représentant des artistes locaux, peintres, architectes... et des personnalités, les maires de Lyon par exemple avec les portraits d'Antoine Gailleton ou d'Édouard Herriot près de l'entrée du cimetière.
On y découvre aussi au hasard des allées, des monuments en forme de pyramide, celui d'Anthelme, Nizier Philippe dit Maître Philippe, un mage dont la tombe est constamment et abondamment fleurie et le grand if qui l'abrite porte de nombreux petits papiers pliés comme autant d'ex votos, celui de la famille Guimet avec son dôme de plaques colorées ou celui de la famille Pléney aussi qui domine tous les autres avec sa pyramide de plusieurs mètres de haut qui se termine par une magnifique sculpture représentant une pleureur dont le chagrin s'écoule dans un vase.
Tombes de personnages célèbres
Le cimetière de Loyasse est considéré comme le lieu de repos de nombreux Lyonnais célèbres, à l'instar du cimetière du Père-Lachaise à Paris. On y trouve ainsi :
- Les maires de Lyon :
- Pierre-Thomas Rambaud, maire de Lyon 1818-1826
- Antoine Gailleton, maire de Lyon 1881-1900
- Édouard Herriot, maire de Lyon 1905-1957
- Régis Barthélemy Mouton-Duvernet
- Émile Guimet
- Maître Philippe, mystique et thaumaturge
- Louis Pons, fondateur de la banque Morin-Pons
- Paul de Vivie dit "Vélocio"
- Jean-Baptiste Willermoz, franc-maçon
- Jules Lavirotte, architecte
- Claude Martin, aventurier
- Amédée Bonnet (1809-1858), médecin chirurgien de l'Hôtel-Dieu de Lyon
- Jean Seignemartin, peintre lyonnais
- Adolphe Appian, peintre lyonnais qui fut surnommé le « Delacroix du fusain »
- Jacques Barrabant (1768-1809), professeur aux Beaux-Arts, peintre lyonnais
- Lucien Bégule (1848-1935), peintre verrier et archéologue, auteur de nombreux vitraux dans la région lyonnaise
- Antoine Berjon (1754-1843), peintre, portraitiste et miniaturiste
- Jean-Claude Bonnefond (1796-1860), peintre qui repose sous un médaillon de Guillaume Bonnet
- Christophe Crépet (1807-1864), architecte de l’église St-Pothin
- abbé Faivre (1809-1873), aumônier militaire français
Monuments
Un monument rappelle la catastrophe de Fourvière.
Accessibilité
Ligne de bus 45, arrêt Cimetière Loyasse
Liens externes
Notes et références
- Site officiel de la municipalité de Lyon
- Jean Pelletier, Connaître son arrondissement, le 5e, éditions lyonnaise d'art et d'histoire, pp. 58 et 59
- Guy et Marjorie Borgé, René Clavaud, Les transports à Lyon, du tram au métro, éditions Jean Honoré, 1984, p. 104
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