- Christian Méry
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Christian Méry
Données clés Nom de naissance Christian Filippini Naissance 29 décembre 1921
Orezza, FranceNationalité Française Profession Acteur
Chanteur
CompositeurFilms notables L'amour descend du ciel (film 1956)
Comme un cheveu sur la soupe (film 1956)
Les trois font la paire (film 1957)
La vendetta (film 1962)Site internet Site officiel Christian Méry de son vrai nom Christian Filippini (né le 29 décembre 1921 à Orezza en Corse) est un acteur, chanteur, auteur et compositeur français. Au cinéma il joua entre autres au côté de Michel Simon, Louis de Funès, Francis Blanche, et Darry Cowl.
Sommaire
Biographie
Christian Méry a grandi dans le respect des traditions corse : la famille, l'honneur et l'amitié. C'est pour cela qu'il est resté corse jusqu'au plus profond de son être. Son instituteur disait de lui : « il sera comédien ou député ». Il est devenu comédien. Au cours de la deuxième guerre, il prit part en tant que volontaire au débarquement d'Arromanches avec les commandos parachutistes du Special Air Service (SAS) d'Angleterre. Il en reviendra après avoir failli perdre la vie.
Après la guerre, il fut successivement liftier dans un Palace, garçon dans les wagons-lits, chanteur d'orchestre, joueur de batterie, choriste, accessoiriste, machiniste et régisseur de théâtre. Il suit simultanément des cours de danse et de comédie et devient même, par besoin, professeur de claquettes.
Théâtre
Christian Méry est celui qui a transformé l'Ile d'humour en Ile d'amour disait de lui le plus grand découvreur de talents français, Jacques Canetti qui le repèra dans un music-hall de province. Il devina sa forte personnalité et lui proposa de jouer dans son théâtre les Trois baudets à Paris en compagnie de deux autres débutants : Jacques Brel et Georges Brassens.
Comédie musicale
Il revint à ses premières amours : la comédie musicale et créa au Théâtre de l'ABC « Belle de Paris» et la « Grande revue de l'ABC ».
Il passa ensuite à la Comédie où il créa en 1953 au Théâtre de l'Oeuvre «les Sargasses» de Mouloudji avec Jean Topart, sur les boulevards «Ciné Massacre» de Boris Vian mise en scène d'Yves Robert et « les Carnets du Major Thomson » de Daninos avec deux débutants Pascale Audret et Jean Yanne.Il fut également reconnu avec son fameux sketch «le Taxiphone», puis il fit une entrée fracassante à l'Olympia où une presse unanime et enthousiaste loua son talent et le hissa dans le peloton de tête des amuseurs. Bruno Coquatrix l'accueillera en compagnie de son ami Georges Brassens, de Charles Trenet, Dalida, Charles Aznavour et Trini Lopez. Un soir un Monsieur vint le féliciter en coulisse c'était Woody Allen.
Filmographie
Dès 1956 le cinéma s'en empara et son premier film en scope couleur fut de bonne augure. Cette année-là, il joua en co-vedette avec Jean-Paul Roussillon de la Comédie-Française et Claude Brasseur dans un film intitulé L'Amour descend du ciel, de Maurice Cam. Il campa ensuite des personnages extraordinaires de cocasserie, d'humour et de violence dans une trentaine de films. En 1960 on lui offrit à nouveau la vedette dans un film intitulé Le pain des jules, de Jacques Séverac. Son personnage de sauveur, tueur à demi-fou, fit date dans sa carrière cinématographique. Les producteurs ont fait appel à son talent pour ce genre de composition. Mais son plus beau souvenir c'est celui d'avoir été choisi par Sacha Guitry en 1957 pour jouer en vedette au côté de Michel Simon dans le film Les trois font la paire.
Films
- 1956 : L'Amour descend du ciel, de Maurice Cam
- 1957 : Comme un cheveu sur la soupe, de Maurice Regamey
- 1957 : Le Grand Bluff, de Patrice Dally
- 1957 : Les trois font la paire, de Sacha Guitry et Clément Duhour
- 1958 : Cigarettes, whisky et p'tites pépées, de Maurice Régamey
- 1958 : Madame et son auto, de Robert Vernay
- 1959 : Ce soir on tue, de Yvan Govar
- 1960 : Le cave est piégé, de Víctor Merenda
- 1960 : Les Fortiches, de Georges Combret
- 1960 : Le Pain des Jules, de Jacques Séverac
- 1961 : Napoléon II, l'Aiglon, de Claude Boissol
- 1961 : La Vendetta, de Jean Chérasse
- 1962 : Les Bricoleurs, de Jean Girault
- 1963 : Rien ne va plus, de Jean Bacqué
- 1964 : Le Petit Monstre, de Jean-Paul Sassy
- 1969 : La Honte de la famille, de Richard Balducci
Télévision
Il tourna aussi pour la télévision :
- 1964 : Suzanne et le cambrioleur avec Perette Pradier
- 1965 : Le train bleu s'arrête 13 fois, épisode Marseille, choc en retour de Michel Drach
- 1965 : Choc en retour avec André Versini et Fabienne Dali
- 1974 : Un homme à la mer sous la direction de Jean-Paul Carrère
- 1981 : Madame Sans Gêne une dramatique pour Télé Alger où il joue le rôle de Napoléon
- 1978 : Un ours pas comme les autres de Nina Campanez avec André Dussolier, Denise Grey et Evelyne Buyle.
Il a été également l'un des fantaisistes vedettes de la célèbre émission de Georges Folgoas sur TF1, Et bien raconte.
Discographie
Auteur compositeur, il enregistre chez Philips Fontana des chansons que ses amis ont écrites pour lui : « Vendetta » de Georges Brassens, « Oh mon amour» de Charles Aznavour, « Julot poil dans la main » de Francis Lemarque. Pour Pathé Marconi, il écrit une oeuvre corse « La légende de Sibilia ». Pour AZ il enregistre en compagnie de Mouloudji un extraordinaire coffret « L'Anthologie de la chanson paillarde» avec Danièle Evenou, Robert Dalban et Armand Mestral.
Bibliographie
Il a aussi écrit et publié des textes, recueils et histoires.
- 240 histoires corses (1961), aux éditions Raoul solar
- ça se corse, aux éditions Minerve
- Pascal contre dominique (1964), aux éditions de la Table Ronde
Rencontres
Christian Méry a côtoyé et joué avec les plus grands artistes français de son époque. Il fut à la fois proche et eut beaucoup de reconnaissance pour Tino Rossi, Jacques Brel, Michel Simon, Louis de Funès, Francis Blanche, Darry Cowl, Christian Marin, Achille Zavatta, Jean Richard, Raymond Devos, Guy Bedos, Fernand Raynaud, Michel Galabru, Georges Brassens, Charles Aznavour, Mouloudji, Joe Dassin, Michel Orso, Annie Cordy, Eddy Mitchell
L'Artiste
Comédien, chanteur, danseur, peintre, homme de lettres, metteur en scène. Les histoires corses ne constituent qu'une petite partie de son répertoire, mais c'est celui qu'il préfère. Rien dans les mains, rien dans le visage, tout dans le cœur et la volonté de communier sans artifice avec le public telle était la ligne de conduite que s'était fixée Christian Méry « le joueur d'histoires ».
Molière affirmait que c'est par le rire que l'on change les mœurs.
Christian Méry n'a fait que raconter la vie de tous les jours, avec bon sens et un talent phénoménal. Ses sketches sont en fait nos petites misères quotidiennes revues et corrigées par ce grand fantaisiste. Elles nous font rire et réfléchir. Le secret de Christian Méry réside précisément dans cet art de parler au cœur des gens en faisant de l'esprit tout en restant simple et humble. En un mot humain. Même s'il a du talent, il a aussi un charme incontestable et le public ne pouvait qu'être conquis par le sourire séduisant de cet empereur de la drôlerie.
Liens externes
Catégorie :- Acteur français
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