- Chilpéric II (roi des Francs)
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Chilpéric II Sceau de Chilpéric II daté du 5 mars 716. Archives nationales, ParisTitre Roi des Francs 719 – 721 Prédécesseur Clotaire IV
(Réunion de tous les royaumes francs)Successeur Thierry IV Roi des Francs de Neustrie et des Burgondes 715 – 719 Prédécesseur Dagobert III Successeur lui-même (Réunion de tous les royaumes francs) Biographie Titre complet Roi des Francs
Roi de Neustrie,
Roi des BurgondesDynastie Mérovingiens Date de naissance vers 671 Date de décès 721 Père Childéric II ou Childebert IV ? modifier Chilpéric II est le roi des Francs de Neustrie et des Burgondes de 715 à 719 puis de tous les Francs de 719 à 721.
Né vers 671, aucune source contemporaine n’indique sa filiation. Si l’on admet son ascendance mérovingienne, on peut le voir soit comme le fils cadet de Childebert IV[1] soit comme un fils de Childéric II[2],[3]. Si on suit la seconde hypothèse, à la mort de son père, de sa mère et des autres enfants royaux en 675, il se serait réfugié auprès de sa grand-mère Bathilde, alors religieuse à Chelles alors qu'il n'avait que cinq ans[3].
Dès la mort de Dagobert III, il est sorti d'un monastère[4] et élu roi par les Neustriens révoltés contre l'autorité de la régente Plectrude, veuve du maire du palais d'Austrasie Pépin de Herstal. Il est alors couronné par le maire du palais Raganfred sous le nom de Chilpéric[3]. Pour en finir avec l'hégémonie des Pippinides, Chilpéric et son maire du palais Raganfred s'allient avec les Frisons du duc Radbod. Mais, en 716, celui-ci est vaincu à Amblève par l'armée de Charles, fils bâtard de Pépin de Herstal. Ce coup d'éclat permet à Charles d'écarter Plectrude du pouvoir, et de s'affirmer comme seul chef des Francs d'Austrasie.
Puis Charles tourne ses armées vers la Neustrie, et défait également Chilpéric et Raganfred à Vinchy en 717. Charles installe ensuite un autre roi, Clotaire IV en Austrasie pour légitimer sa guerre contre le roi Chilpéric. Mais Raganfred n'as pas dit son dernier mot. En 718, il s'allie au puissant duc Eudes d'Aquitaine. Charles marche alors une nouvelle fois contre ses ennemis. Pris de panique, Eudes retourne dans ses terres avec le roi Chilpéric.
En 719, à la suite du décès du roi Clotaire, le duc Eudes d'Aquitaine renvoie Chilpéric à Charles pour se faire pardonner d'être entré en rébellion. Chilpéric est alors proclamé roi de tous les Francs. Il meurt au palais royal de Noyon[5] en 721.
Durant son règne, Chilpéric établit un diplôme daté du 29 décembre 716, où il confirme les privilèges d'immunité accordés par ses ancêtres à l'abbaye de Saint-Denis.
Entre 719 et 720, lors de son séjour à la cour du duc d’Aquitaine à Toulouse[6], Chilpéric fait proclamer par sa chancellerie un Edictum, qui fut inséré à la suite de la loi salique. L’article 3 de cet édit modifie le droit de succession franc en accordant aux femmes la possibilité d’hériter de terres patrimoniales[7].
Sources
- "Vie du duc Pépin l'Ancien" (vers 760) :
« [...] Le roi Childéric, sous lequel le bienheureux Lambert brilla par une éminente sainteté, étant mort sans enfants [...]. »
- Chapitre 9 de la "Continuation de la Chronique Frédégaire" (vers 760) :« À cette même époque, le roi Dagobert s'éteignit, après avoir ainsi régné cinq ans. Les Francs, cependant, établirent comme roi un certain Chilpéric. À la même époque encore, ils lèvent une armée qu'ils dirigent contre ledit Charles ; ils engagent également le duc Radbod à faire mouvement sur un autre front avec l'armée des Frisons. Le susmentionné Charles se dressa contre lui avec son armée et ils engagèrent le combat l'un contre l'autre, mais il subit là une perte considérable d'hommes énergiques et nobles et, lorsqu'il vit son armée affaiblie, il battit en retraite. Après cela, Chilpéric, ainsi que Raganfred rassemblent une foule en armes, traversent la forêt des Ardennes, tandis que sur l'autre front le duc Radbod les attend avec son armée. Ils poussèrent jusqu'à la ville de Cologne sur le Rhin, répandant une égale désolation dans ces régions. Après avoir reçu de ladite Plectrude de nombreux présents et trésors, il revint. Mais en chemin, à l'endroit qu'on appel Amblève, l'armée de Charles lui fit subir de lourdes pertes. »
- Chapitre 10 de la "Continuation de la Chronique Frédégaire" (vers 760) :« Dans le temps qui suivit Charles leva une armée qu'il dirigea contre Chilpéric et Raganfred. Ils engagèrent le combat le 21 mars, dimanche de carême, à l'endroit dénommé Vinchy dans le distric de Cambrai ; de lourdes pertes furent subies de part et d'autre. Chilpéric ainsi que Raganfred, vaincus, mis en fuite, battirent en retraite et s'échappèrent. A leur poursuite, Charles se hâta jusqu'à la ville de Paris. Ensuite, revenu à Cologne, il prit cette cité. Ladite Plectrude lui ouvrit les trésors de son père, les lui rendit et remit tout sous son gouvernement. Il se choisit un roi nommé Clotaire. Chilpéric et Raganfred dépêchent alors une ambassade auprès d'Eudes, demandent instamment son aide et lui livrent le royaume et des présents. Celui-ci aussi leva une armée de Gascons, vint jusqu'à eux et, de concert, ils s'avancèrent contre Charles. Mais lui, avec constance et sans trembler, se hâte à leur rencontre. Eudes, effrayé de ne pouvoir résister, s'enfuit. Charles le poursuit jusqu'à Paris puis, après avoir traversé la Seine, jusqu'à Orléans, mais il venait de s'en échapper de justesse et franchissait les frontières de sa région, emmenant avec lui le roi Chilpéric et les trésors qu'il lui avait enlevés. Le roi Clotaire mourut alors et s'en alla. Charles, par l'intermédiaire de ses envoyés, reçut également du duc Eudes ledit roi Chilpéric. Celui-ci vint à Noyon et, après peu de temps, perdit l'existence et le trône : Il mourut après avoir régné six ans. À sa mort, on établit sur le trône le roi Thierry, qui occupe maintenant le siège royal et qu'attendent encore des années de vie. »
Notes et références
- Childéric II est mort sans laissé d’enfants. Si on prend en compte la phrase de la "Vie du duc Pépin l'Ancien" qui indique que
- Maurice Bouvier-Ajam, Dagobert Roi des Francs, « Figures de proue », éditions Tallandier, 2000, p. 9 ; Anne Bernet, Radegonde, éditions Pygmalion, 2007, p. 371. Patrick J. Geary, Naissance de la France : le monde mérovingien, édition Flammarion, 1989, p. 266 ;
- Frédéric Armand, Chilpéric Ier, La louve éditions , 2008, p. 331.
- Chilpéric s'appellerait en réalité Daniel (Régine le Jan, Les mérovingiens, PUF, 2006, p. 31, Frédéric Armand, Ibid., p. 331 et Patrick J. Geary, op. cit., p. 266), et dont le bruit court qu'il serait le fils de Childéric II.
- Laurence Charlotte Feffer et Patrick Périn, Les Francs (tome 2 - A l'origine de la France), Paris, Armand Collin Editeur, 1987 (ISBN 2-200-37072-5), p. 73.
- Garonne dans l'article 1 de l'Edictum fait dire à Frédéric Armand que la proclamation du document eut lieu au plus tôt à cette période. Armand, op. cit., p. 332. La mention de la
- Frédéric Armand, op. cit., p. 332.
Articles connexes
Catégories :- Personnalité du VIIIe siècle
- Monarque du Moyen Âge
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- Mérovingien
- Date de naissance inconnue (VIIe siècle)
- Décès en 721
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