- Charles-Nicolas-Sigisbert Sonnini De Manoncourt
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Charles-Nicolas-Sigisbert Sonnini de Manoncourt
Charles-Nicolas-Sigisbert Sonnini de Manoncourt est un naturaliste français, né le 1er février 1751 à Lunéville et mort le 9 mai 1812 à Paris.
Son père, d'origine romaine, vient s'installer en Lorraine et est anobli par le roi Stanislas II de Pologne (1732-1798) en 1756. Il ajoute alors le nom de son fief de Manoncourt à son patronyme.
Sonnini fait ses études à Pont-à-Mousson et obtient le titre de docteur en philosophie à seize ans. Il entre alors en correspondance avec Buffon (1707-1788) et l’abbé Jean-Antoine Nollet (1700-1770). Il suit les désirs de son père et fait des études de droit à Strasbourg et devient avocat à Nancy en 1768.
En 1772, il entre dans les troupes de la marine française et part en Guyane. Jusqu'en 1775, Sonnini fait d'importantes explorations du pays et pousse jusqu'au Pérou. Durant ces pénibles voyages, il constitue une importante collection d'oiseaux, qu'il offre au Cabinet du roi, et fait de nombreuses observations.
Il revient brièvement en France et est nommé ingénieur et correspondant du Cabinet d'histoire naturelle. Il part aussitôt en Égypte en 1777. Il propose au gouvernement français de conduire une expédition pour traverser l'Afrique du nord au sud, mais sa demande reste lettre morte. En 1780, il rentre en France en passant par la Turquie et la Grèce. Il en rapporte quelques espèces végétales dont il propose la mise en culture en France. Ainsi il présente le 25 août 1787 un Mémoire sur la culture et les avantages du chou-navet de Laponie à l'Académie royale des sciences, arts et belles-lettres de Nancy. Il fait paraître en 1798 le compte-rendu de son périple sous le titre de Voyage dans la haute et basse Égypte, fait par ordre de l'ancien gouvernement, et contenant des observations de tous genres (illustré par J.-B.-P. Tardieu) et en 1801-1802 Voyage en Grèce et en Turquie.
Il nommé juge de paix puis administrateur de la Meurthe. Il est emprisonné sous la Terreur avant d'être destitué à cause de sa qualité de noble. La Révolution le ruine complètement. Il tente de gagner sa vie en écrivant, sans grand succès, des ouvrages littéraires. Il augmente ainsi, aidé de Julien-Joseph Virey, l'ouvrage de Buffon intitulé Histoire naturelle, générale et particulière (1801) en y ajoutant une partie sur les poissons et les cétacés. Il participe également à l’Histoire naturelle des reptiles de Pierre André Latreille (1762-1833). De 1805 à 1807, il dirige un collège à Vienne en Isère. Il part en 1810 en Moldavie. Il meurt à son retour à Paris de fièvre contractée dans ce pays.
Sonnini est l'auteur de nombreux ouvrages. Il fait paraître avec Arsène Thiébaut de Berneaud (1777-1850) l'Annuaire de l'industrie française (Paris, 1811) et avec Veillard et Étienne Chevalier (1750-1828) le Vocabulaire portatif d'agriculture, d'économie rurale et domestique, de médecine... de botanique, de chimie, de chasse, de pêche... (Paris, 1810). Il participe au Journal du département de la Meurthe (1790), à la Bibliothèque physico-économique (d'octobre 1801 à mai 1812), au Cours complet d'agriculture de François Rozier (1734-1793) et à diverses autres publications d'agriculture.
Le peintre Langlois de Sézanne a réalisé en 1802, un portrait de Sonnini de Manoncourt, non localisé de nos jours; mais connu par une gravure d'Étienne-Charles Voysard.
Sonnini est l’abréviation botanique officielle de Charles-Nicolas-Sigisbert Sonnini de Manoncourt.
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