- Chammes
-
Chammes Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Mayenne Arrondissement Laval Canton Sainte-Suzanne Code commune 53050 Code postal 53270 Maire
Mandat en coursMarc d'Argentré
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes d'Erve et Charnie Démographie Population 335 hab. (2008) Densité 16 hab./km² Gentilé Camélésien Géographie Coordonnées Altitudes mini. 73 m — maxi. 132 m Superficie 21,06 km2 Chammes est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
Le territoire de Chammes correspond à une dépression, où la vallée de l'Erve est croisée par celle du ruisseau du Poulou, anciennement dit de Mouillebraye, qui avec ses divers affluents, recueille les eaux de toute la région qui s'étend de La Chapelle-Rainsouin au nord de Sainte-Suzanne.
Le bourg, qui forme deux groupes, l'un près de l'église, l'autre sur la route d'Évron, est situé dans l'angle formé par le confluent des deux cours d'eau, à un niveau de 80 mètres. Les altitudes environnantes sont de 136 mètres au sud-ouest, 126 au sud, 113 au sud-est et 107 au nord.
Un ancien chemin, utilisé par la route d'Évron, passait au Pont d'Orval et se dirigeait au sud vers Saulges et Sablé. Il est distinct de la route de Sainte-Suzanne à Chammes, que Jaillot continue ensuite vers Saulges et qui, à l'époque où Cassini dessinait sa carte, passait l'Erve pour se diriger sur Sablé par la rive gauche.
Les routes [Quand ?]plus récentes relient le bourg vers Blandouet (à 5.5 km au sud-est), Saint-Jean-sur-Erve (5 km au sud), Vaiges (8 km au sud-ouest), Saint-Léger (7 km à l'ouest), Châtres-la-Forêt (8 km au nord), Évron (9 km au nord) et Sainte-Suzanne (3 km au nord-est).
La superficie, cadastrée en 1842, est de 2 106 ha. « Le fonds est fort maigre et ne produit que du seigle », écrit-on à Miroménil en 1696 ; « il y a quantité de landes et de bois taillis ; 18 métairies et 35 bordages ». La situation s'était améliorée au siècle suivant, car, d'après André René Le Paige, le sol produisait du froment et de l'avoine ; il y avait des prairies, deux grandes pièces de bois et beaucoup de landes.
Géologie
- Au nord-ouest, brèches pétrosiliceuses cambriennes s'appuyant sur les grès du bois des Montis, qui forment une bande dirigée ouest-est passant à Sainte-Suzanne. À ces brèches succèdent, en se dirigeant vers le sud, des grès feldspathiques, puis des grès ferrugineux en plaquettes (grès de Blandouet) ; ces derniers traversent le bourg de Chammes, près duquel ils affleurent. Ils ont été exploités pour les constructions, auxquelles ils donnaient un aspect particulier du fait de leur couleur brun-rouge.
- Plus au sud, on trouve, surmontant les différentes assises cambriennes, le grès armoricain des landes Thébert, puis les schistes ordoviciens des Coulées. Enfin réapparaissent, formant écaille sur ces différents terrains, une nouvelle bande de grès ferrugineux de Blandouet occupant toutes les deux le bois et les landes de Moncor ; la dernière de ces assises forme des rochers pittoresques sur les deux rives de l'Erve, au sud de l'ancienne forge.
- Au nord de Chammes, du côté des Bruyères et des Aprillés, ainsi que sur la rive gauche de l'Erve, jusqu'aux landes[1] et à la Pierre-à-l'âne[2], épais dépôt quaternaire cachant complètement le sous-sol.
- Les forges de Moncor, à présent désaffectées, étaient alimentées par les minerais de Blandouet et de Viré-en-Champagne.
Économie
Histoire
L'église de Chammes n'était pas comprise dans l'acte de restauration de l'abbaye d'Évron, mais Hildebert la mentionne avec son vocable dans la confirmation des possessions de l'abbaye en 1125.
« L'armée angloise » soldée par les protestants français était à Chammes le 15 mai 1593.
Épidémies en 1784-1786. Tempêtes les 12 et 19 novembre 1810, qui endommagent le presbytère, situé au bord de l'Erve, en « bon état » en 1802 (selon Pierre-François Davelu).
- La seigneurie de Chammes était vassale de Sainte-Suzanne. Après avoir appartenu aux Feschal (René de Feschal, XVe siècle ; la dame de Poligné, 1469), elle passa aux seigneurs de La Chapelle-Rainsouin. En 1562, Nicolas de Champagne l'engagea avec la seigneurie dite de Vaiges, les métairies de l'Hommois, de Bonnefontaine, de la Messuardière, à sire Olivier Ferré et à Julienne, sa femme, sieur et dame de La Motte. René Labitte, juge ordinaire au duché de Mayenne, l'eut du chef de Renée Ferré, sa femme. Elle est peut-être passée par acquisition sans doute aux Le Doux, seigneurs de la Panneterie, et leur resta jusqu'à la Révolution. Ils laissaient même souvent leur nom patronymique pour prendre celui de Chammes : Louise-Françoise-Gabrielle Le Doux de Chammes, dame de Ruigné (Sainte-Colombe), se fit représenter à l'assemblée de la noblesse d'Anjou en 1789.
Chammes constitua un foyer de résistance aux idées révolutionnaires par une démonstration des paysans contre le district, dès le 2 avril 1792. Les habitants avaient nommé maire, le 20 novembre 1791, Jean-Baptiste Cœur, connu pour son attachement à la religion et à la royauté. L'élection ayant été annulée, ils refusent le 20 janvier 1792, de choisir une autre municipalité. Le 12 février, Olivier Provost du Bourrion, délégué par le district, vient à la tête des gardes nationales d'Évron, de Vaiges et de Villaines procéder à une nouvelle élection. Les électeurs, qui ont annoncé qu'« ils ne viendraient pas les mains ballantes » commencent par nommer le curé président et le vicaire secrétaire du scrutin ; tous deux refusent le serment qu'on veut leur faire prêter. Le curé, Michel Barrabé, s'adresse à ses paroissiens pour leur demander leur sentiment ; la plupart déclarent qu'ils ne veulent pas d'autre président. Le commissaire s'esquive avec sa troupe ; l'élection de Jean-Baptiste Cœur est confirmée, et notification formelle en est faite au district. Le maire fut condamné à deux ans de « gêne » et quatre heures d'exposition en place publique de Sainte-Suzanne ; le curé et le vicaire, à la dégradation civique et deux heures d'exposition à Laval. Les esprits n'en furent pas pour autant ralliés, ni apaisés. Le 1er avril 1792, l'huissier venu d'Évron pour publier l'arrêté contre les prêtres insermentés, se trouva en face de 300 hommes armés qui ne le laissèrent pas même commencer sa lecture. Ces mêmes hommes rejoignaient le lendemain Rochambeau dans la prairie de Montecler et marchaient avec sa troupe sur Évron.
Le 25 janvier 1871, les hussards prussiens qui occupaient Blandouet, se portèrent sur Chammes, où ils se cantonnèrent jusqu'à l'armistice. Le 26, ils rencontrèrent sur la route de Saint-Léger un parti de francs-tireurs, mais ils furent ramenés jusqu'à Chammes par les Chasseurs d'Afrique qui leur firent deux prisonniers. Le 29 au soir, quelques francs-tireurs se laissèrent prendre près du bourg. la commune paya une contribution de 1 000 frs.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Chammes est occupée par les troupes allemandes dès le 17 juin 1940. Elle est libérée par l'armée américaine le 7 août 1944 après un combat qui fait 20 morts (12 Allemands et 8 Américains).
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité ? 1945 Victor Lemoine - Boulanger 1945 1983 Adrien Hardouin - Cordonnier 1983 1989 Georgette Basset - Institutrice 1989 1995 Marcel Davoust - Peintre 1995 réélu en 2008[3] Marc d'Argentré - Agriculteur Liste des maires avant la LibérationListe des maires de 1790 à 1944 Période Identité Étiquette Qualité 1791 29 novembre 1791 Brouillard - - 30 novembre 1791 1798 Jean-Baptiste Cœur[4] - - 1798 20 prairial an VIII Louis Saudubray - - 21 prairial an VIII 6 fructidor an VIII A. Cosson - - 7 fructidor an VIII 27 fructidor an VIII Amand Choisnet - - 28 fructidor an VIII, an XII 1814 Louis Saudubray - - 1814 1815 Bernard Leboul - - 21 juillet 1815, 1821 1822 Bigot - - 1822, 1829 1829 Millet - - 1829, 1830 1835 Choisnet - - 1835, 1850 1855 Bigot - - 1855, 1870 1870 Frétigné - - 1870, 1882 1884 David-Lachesnais - - 1884 - Charles Rousset - - Toutes les données ne sont pas encore connues. Jumelage
- Sulzheim (Allemagne) depuis 1967
- Le jumelage du canton de Sainte-Suzanne puis de la communauté de communes d'Erve et Charnie, avec Sulzheim (Rhénanie-Palatinat) a été initié en 1966 par Victor Julien, conseiller général, maire de Thorigné-en-Charnie, et Adam Becker, dans la famille duquel Victor Julien avait été prisonnier de guerre de 1940 à 1945.
Démographie
Courbe d'évolution démographique de Chammes depuis 1793
Lieux et monuments
- Église
- Les forges de Moncor.
Personnalités liées à la commune
- Louis-Jean-Baptiste-Étienne Baguenier Desormeaux (1761 à Chammes - 1836), chirurgien et soldat de l'Armée catholique et royale, au cours de la Guerre de Vendée.
- Jean-Charles Baguenier Desormeaux (1768 à Chammes - 1836), chirurgien et soldat vendéen.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Sources
Bibliographie
« Chammes », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition]
Notes
- Perrine Dugué Lieu-dit autrefois nommé Les landes de Blandouet, près du chêne des Évêts. Voir
- Actuellement La grosse pierre.
- Liste des maires de la Mayenne actualisée au 25 juin 2009, site de la préfecture de la Mayenne, consulté le 6 septembre 2009
- 12 février 1792. Révoqué et renommé,
- populations légales 2006 sur le site de l’INSEE
- Chammes sur le site de l'Insee
- notice communale de Chammes sur la base de données Cassini, consultée le 10 septembre 2009 Ehess,
Catégories :- Commune de la Mayenne
- Sainte-Suzanne (Mayenne)
Wikimedia Foundation. 2010.