- Guillaume Le Métayer Dit Rochambeau
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Guillaume Le Métayer dit Rochambeau
Pour les articles homonymes, voir Rochambeau (homonymie).Guillaume Le Métayer Surnom Rochambeau Naissance 6 décembre 1763
Le RibayDécès 26 juillet 1798 (à 34 ans)
ToursOrigine Français Allégeance Chouan Arme Cavalerie Grade Colonel Service 1793 - 1798 Conflits Chouannerie Commandement Division de Villaines-la-Juhel Guillaume Le Métayer est né le jour de la Saint Nicolas 6 décembre 1763 au Ribay, mort fusillé le 26 juillet 1798 à Tours, personnalité de la Révolution française. Il fut un célèbre chef chouan, commandant de l'arrondissement de Mayenne sous le nom de Rochambeau.
Sommaire
Famille et Actes d'Etat Civil
Il est le fils d'un laboureur / fermier René Le Métayer (né le 29 octobre 1731 à la Chapelle-au-Riboul, marié le 13 février 1759 au Ribay, mort le 21 décembre 1794 à la Chapelle-au-Riboul) et de Renée Jeanne Baroche (née le 19 septembre 1735 au Ribay, morte le 22 mars 1780 à la Chapelle-au-Riboul).
Carrière
Quand éclata la tourmente révolutionnaire, Guillaume Le Métayer, séminariste (à Domfort, puis au Mans), allait être ordonné prêtre, il était donc quelques peu lettré. Rochambeau lutta quelquefois avec avantage contre les troupes républicaines envoyées contre lui. Bien qu'il ne portât jamais d'armes et se contentât d'assister aux combats pour les diriger, sans y prendre personnellement part, il a été l'un des chefs les plus habiles et actifs.
Les événements précurseurs de la pétition d'Evron
Le 1er avril 1792, un huissier d'Evron, nommé Delelée, vient à Chammes, sur l'ordre du District, afin de publier, à l'issue de la grand'messe, le malencontreux arrêté du 23 mars 1792. Il est reçu par 300 hommes armés, qui le chassent sans même lui laisser le temps de commencer la lecture, et tirent derrière lui des coups de fusil pour précipiter sa fuite. Quelques heures plus tard, dans l'après-midi, la nouvelle arrive qu'un rassemblement se prépare pour le lendemain à Châtres, et que toutes les paroisses voisines y sont convoquées. Le but était, disaient-on, de se réunir en armes et en grand nombre, afin de porter au District d'Evron une pétition en faveur du libre exercice du culte et du maintien des anciens prêtres. Les organisateurs de la manifestation sont Guillaume Le Métayer, jeune homme originaire du Ribay, dont les Révolution a interrompu les études ecclésiastiques et qui deviendra bientôt un chef Chouan sous le nom de Rochambeau, Julien Ripault desservant de Gesnes près de Montsurs et titulaire Chapellenie de Montéclerc, le curé et le vicaire de Chammes, Trouillard, père et fils, de Chatres, et plusieurs autres notables du pays. Les hommes de Chammes se décident aussitôt à se rendre au rendez-vous.
La Pétition d'Evron
Voici une reproduction de la pétition d'Evron:
« Pétition présentée au district d'Évron et y déposée au nom des communes de Chammes, Vaiges, Saint-Léger, Châtres, Nuillé, Saint-Jean, Sainte-Janimes, etc. etc. (vingt paroisses avaient donné leur assentiment, cinquante étaient à la veille de l'envoyer)
« Messieurs, — Nous venons vous faire part de nos intentions qui sont pacifiques, si on ne nous réduit pas au désespoir. Nous ne pouvons plus nous dissimuler qu'on veut nous enlever notre foi, nous séparer de l'Église catholique, apostolique et romaine : la preuve en est claire, d'après la motion anticatholique du sieur François Neufchâteau, approuvée et applaudie dans l'Assemblée nationale ; d'après les inventions journalières, les calomnies, les persécutions exercées contre les prêtres catholiques non assermentés, fidèles, ainsi que nous, à la religion romaine.
« 11 n'est plus temps de dissimuler, Messieurs : nous serons fidèles aux lois, mais inviolablement attachés à notre religion, à^nos vrais et légitimes pasteurs, à nos évêques et au Pape, auquel nous sommes soumis, comme au chef de l'Église, qui a droit de nous gouverner. Nous vous déclarons que nous ne reconnaîtrons jamais la religion constitutionnelle, ni les évêques et les prêtres jureurs et intrus.
« La loi de l'État nous autorise dans notre croyance et notre culte; nous en demandons le libre exercice; nous vous prions, nous vous conjurous, et même nous exigeons de vous, en vertu de la Constitution, que vous avez juré de maintenir, de nous laisser la liberté de conscience, et de ne plus troubler les paroisses de ce district, de défendre et arrêter des persécutions intentées contre les prêtres et les catholiques; nous demandons que justice soit rendue à nos ministres, qu'ils soient payés de ce qui leur est dû, qu'ils aient la liberté d'aller et venir, ainsi que nous, sans être exposés aux insultes, aux outrages et aux mauvais traitements.
« Nos ministres sont calomniés d'une manière odieuse par l'arrêté du département; nous défions qui que ce soit de citer, de prouver un seul fait, un seul délit contre les lois, contre l'autorité ; partout ils ont prêché, exigé la paix et la soumission, bien différents de ces prêtres intrus, de ces prétendus patriotes, qui ameutent et soulèvent tous les esprits. Nous pouvons citer, et même vous dénoncer ces prêtres intrus et jureurs, ces patriotes perfides qui ameutent et soudoient les mauvais sujets pour égorger les aristocrates, ou les catholiques.
« Nous vous dénonçons, sur la rumeur publique, comme perturbateurs du repos public, un sieur Lonchamp, juge de paix, qui envoie ses domestiques à la téte de ceux qui massacrent les aristocrates ; un prêtre, Goupil, intrus de Saint-Pierre-la-Cour, qui a donné de l'argent pour assommer les catholiques de son voisinage ; un Chailloux , un Livet de Saint-Georges, qui ameutent la populace; un moine Gandon, qui, à Sillé, mercredi dernier, excitait les prétendus patriotes à massacrer les aristocrates.
« Nous demandons justice contre les ennemis de la patrie qui méritent l'animadversion des lois, la suppression de l'arrêté du département du 23 mars, comme faux et injurieux, la reddition de vos comptes devant les députés de chaque paroisse, le renvoi des prêtres catholiques dans leurs paroisses, d'où ils ont été injustement chassés, la responsabilité des municipalités qui n'arrêtent pas les désordres et les violences. Nous demandons, en outre, que les prêtres jureurs et intrus ne soient plus salariés par la nation, dont les deux tiers, au moins, gémissent sur leur inconduite et leur révolte contre l'Église ; la paix, la conservation de la religion catholique romaine, la soumission à notre roi légitime, et aux lois de l'État, la suppression des clubs jacobins, et de leurs bonnets rouges,qui sont les signes de la révolte et du brigandage. Voilà les vœux de nos cœurs, notre profession de foi; nous sommes disposés à mourir pour les soutenir, vous rendant responsables, Messieurs, des malheurs qui résulteraient du refus que vous feriez de nous entendre; nous ne craignons point de manifester nos opinions, qui sont celles de plus de vingt paroisses et en peu de plus de cinquante, qui vous auront obligation de faire passer à l'Assemblée nationale leurs sentiments.
« Nous terminons notre pétition, en vous priant de ne plus inquiéter les municipalités de ce district, et en particulier celles de Chammes et de Châtres injustement persécutées, et d'anéantir toutes les procédures* intentées méchamment devant le juge de paix d'Évron, depuis un mois, contre différents particuliers. »
Les événements d'Evron
Une troupe nombreuse, armé de fusils, de fourches et de faux, part du bourg de Chammes pour répondre à l'appel qui lui a été adressé.
Parallèlement, au bourg de Châtres, le lundi 2 avril, qui était le lundi de la semaine sainte, huit ou neuf cents hommes se rassemblèrent dès le matin. Ils entendirent la messe. Un prêtre, Julien Ripault, et Guillaume Le Métayer passèrent en revue la petite troupe, distribuèrent des armes. Puis en cet appareil un peu équivoque qui semblait à deux fins, pour la paix comme pour la guerre, on s'achemina vers le district pour y porter la pétition.
Dans la prairie de Montéclerc, les troupes constituées des habitants de Chammes, Châtres, de Saint-Léger, de Vaiges, de Saint-Christophe-de-Luat, de Saint-Jean-sur-Erve. Les manifestants se divisent d'abord en petits groupes afin de gagner Châtres sans donner l'alarme, puis il se reforment en masse compacte et marchent hardiment sur Evron, sous la conduite de Guillaume Le Métayer et de Trouillard fils.
Le projet avait transpiré. Dès le matin, à Evron, un avis, expédié par la gendarmerie, et un courrier, venu de Sainte-Suzanne, mirent en éveil les autorités. Il y avait dans la petite ville, outre la garde nationale, cinq gendarmes et une pièce de canon. En hâte des courriers partirent pour Mayenne, pour Montsurs, pour Laval, réclamant des renforts. Vers midi, on signala l'approche des paysans. Bientôt ils atteignirent la barrière, du côté des Grands Ponts, vers midi ou une heure. Les officiers municipaux proclamèrent la loi martiale, déployèrent le drapeau rouge. L'empressement à s'armer fut médiocre. Très troublés, se sentant à la merci des pétitionnaires, les administrateurs du district n'eurent plus qu'une pensée, celle de gagner du temps. Le commandant de la gendarmerie, Monsieur de la Caillerie (homme au comportement ambigu qui fût plus tard arrêté comme contre-révolutionnaire) , fut envoyé en parlementaire ; et les manifestants furent invités à nommer des délégués qui exposeraient les griefs et présenteraient la pétition. La suggestion fut accueillie, et avec des sentiments assez pacifiques. Cinq à six auteurs de la pétition dont Guillaume Le Métayer se détachèrent, se rendirent auprès des magistrats, le directoire du district d'Evron, en vue de présenter la pétition en faveur du libre exercice du culte et contre l'arrêté pour l'éloignement des prêtres, en vue de leur maintien. Les magistrats s'ingénièrent à prolonger l'entretien, les yeux fixés sur les routes par où le secours arriverait. Le procureur syndic affirma que l'éloignement des prêtres était la conséquence d'une loi; il omit d'ajouter que cette loi, faute de sanction, était de nul effet. Puis les membres du district pressèrent les envoyés de déposer la pétition et d'y apposer leurs noms. Guillaume Le Métayer signa.
Au dehors les paysans attendaient, craignant pour leurs chefs et impatients de ces pourparlers. Quelques-uns parmi les plus animés dépassèrent la barrière, tournèrent, l'enclos qui était celui des religieuses bénédictines et, s'introduisant au cœur de la ville, apparurent près des halles. À cette vue le maire se retourna vers les délégués : « Éloignez, leur dit-il, votre bande, ou je commande le feu ». L'un d'eux partit pour faire rétrograder les paysans. Déjà ceux-ci s'avançaient vers la salle où les administrateurs délibéraient. Un officier municipal les somma de se retirer. Les gens des villages étaient très excités. Pour toute réponse, ils tirèrent, mais en l'air, à ce qu'on assure. Personne ne fut atteint. Sur l'ordre de l'officier municipal, les gendarmes déchargèrent leurs armes : un homme de Châtres fut tué, cinq autres furent blessés.
Juste à ce moment, la garde nationale de Sainte-Suzanne survint. Il y avait une pièce de canon : on s'en servit. Ils étaient assez nombreux pour prendre la ville et ils l'auraient fait sans aucun doute si le bruit du canon, qu'ils entendaient pour la première fois ne les avaient terrifiés. Les villageois se dispersèrent. Les délégués parvinrent à s'échapper sains et saufs. Leur retraite s'effectua sans que personne ne songeât à les poursuivre, grâce au désarroi générale. Dans l'après-midi et dans la soirée, arrivèrent les gardes nationales de Sainte-Suzanne, Montsurs, Bais et Mayenne ainsi que cent hommes du 48e de ligne (ancien régiment d'Artois) qui étaient basé à Laval. Le lendemain, à l'aube, trois mille hommes remplissaient Evron.
L'entreprise, mal combinée, moitié pacifique moitié menaçante, protestation de pauvres paysans ignorants et poussés à bout, avait misérablement échoué. La répression fut terrible. La populace outragea le cadavre du malheureux qui avait été tué, et les honneurs de la sépulture ne lui furent accordés que sur la prière instante du curé assermenté. Les citoyens suspects furent désarmés, les prêtres recherchés et poursuivis à outrance. La garde nationale parcourut le district d'Évron et aussi, à l'autre extrémité du département, ceux de Craon et de Château-Gontier, fermant toutes les chapelles, tous les oratoires que gardaient encore les catholiques romains.
Cent trente trois villageois furent accusés, trente trois arrêtés. La plupart de ces derniers, qui n'étaient que des personnages secondaires, cherchèrent à se disculper aux dépens de leurs chefs, et prétendirent n'avoir marché qu'à leur corps défendant. Les vrais organisateurs du mouvement demeurèrent insaisissables. Quatre personnes dont le curé Ripault et Guillaume Le Métayer, les deux chefs de la manifestation, furent condamnés à mort mais par contumace car ils s'étaient l'un et l'autre cachés. L'abbé Ripault reparaîtrait bientôt et après la Terreur, en 1797, serait nommé chef de la mission d'Évron.
Levée des troupes chouannes
Il reçut l'hospitalité chez Mademoiselle Le Plante à Evron, et sur les conseils de cette dernière qui était une ardente royaliste, il parcourut à partir de l'an III les communes de la Chapelle-au-Riboul, Marcillé-la-Ville, Champéon, Le Horps, Poulay, Montreuil, Saint-Loup-du-Gast, Charchigné, Le Ribay, Le Ham, Hardanges, Champgenéteux, enrôlant partout des partisans. Champgenéteux dut fournir un assez fort contingent, car la famille Le Métayer avait des parents dans cette commune au village de la Haie au Longe.
Rochambeau, de caractère lent et indécis, sa division se borna au départ à intercepter les communications entre Alençon et Mayenne. Sa division prit part aux affaires de Mayenne en 1793, du Ribay, de Lanoy, de Niort, et du Loré en 1794. Puis, quand M. de Frotté vint se mettre à la tête de l'insurrection normande, à partir du printemps 1795, sa division passa à l'armée de Frotté comme volontaire attaché à l'escorte du général, alors, sa division pris part à tous les combats qu'ils livrèrent aux troupes républicaines.
Parmi les lieutenants de Rochambeau figurent:
- Leroux dit L'Aimable (et aussi Sans Grâce), laboureur au Horps ;
- Marin Étienne Gaudon, dit Duchemin, laboureur ;
- Marin Aufray, dit la Forêt, tisserand ou laboureur à Chantrigné ;
- Michel Garnier, dit la Couronne, propriétaire à Mayenne (Mayenne), et son frère Aufray dit Jolibois ;
- François Salin, dit Cœur d'Acier, laboureur à Hardanges ;
- Le Brun, dit Pas-Perdu, serrurier ou armurier à Charchigné ;
- L'Enfant, dit La Fleur, de Charchigné ;
- Jean Cibois, dit Deslauriers ;
- Paul-François de Gaulejac, dit Renault l'Invincible (né à Marminiac dans le Lot en 1754, ancien émigré, rejoint Rochambeau dans le courant de 1795);
- Thomas Cosseron, dit Lavandol ou Lowendal;
- Lemarié, dit Hautbois,
- Moche, dit Tranquillité,
- Brault, dit la Montagne,
- Lottin, dit la Rochette, du village de la Bigottiè,
- Jean Sabran, dit Dumoring,
- Chaperon, dut le Rochejacquelein,
- Angot, dit Charette du village de Boulais,...
Les Chouans de la Mayenne portaient des noms de guerre évocateurs : La Guerre, Monte à l'assaut, Saute le Pas, Bataille, ...
Embrouille avec François Thiroux de Médavy
La division chouan de la Chapelle-au-Riboul, de peu d'importance, était à cheval, pour ainsi dire, sur la route d'Alençon à Mayenne, et comprenait, à l'est de celle d'Ambrières, depuis le Horps et le Ribay jusqu'aux environs de Villaines-la-Juhel et d'Averton, un certain nombre de communes. Elle ne se composait guère de Manceaux, et elle était placée dans le ressort du commandement supérieur de Scépeaux; mais sa situation d'intercepter les communication entre Alençon et Mayenne. Elle obéissait au jeune Le Métayer, dit Rochambeau ou l'abbé, parce qu'il était clerc tonsuré au moment de la Révolution (parmi les officiers qui commandaient sous lui, Duchemin nommé Marin Gandon, Aufray dit la Forêt, Garnier dit la Couronne, Salain dit Cœur d'acier, Lebrun, L'enfant dit La Fleur). Il était d'un caractère lent et indécis.
En 1795, M. de Montregard-de-St-Claude-de-Médavy, des environs de Sées (Orne), se présenta à la division de La Chapelle-au-Riboul, avec des parchemins lui donnant le titre de général en chef de toutes les armés catholiques et royales de l'Ouest, titre qui plaçaient Charette, Stofflet, Puissaye, de Scépeaux, de Frotté et leurs subordonnés à une grande distance au-dessous de lui. La prétention de Médavy, appuyée sur cette assez singulière raison que sa femme possédait des terres à Sainte-Gemme la Robert, dans le territoire de la division, le choqua, mais comme en définitive il conservait le commandement réel, il se laissa dépouiller de son commandement. Ce prétendant sans aucun droit nomma comme chef du canton un transfuge républicain, Mézeray.
Lors d'une visite de Claude-Augustin de Tercier (° 1752 - † 1823), commandant de Scépeaux, Rochambeau fut rétabli dans ses pouvoirs. Voici comment Tercier relate ces faits:
"Depuis que j'avais pris le commandement de ma division, je n'étais point encore allé visiter le canton de Mayenne, qui en faisait partie, et dont le chef, surnommé Rochambeau, m'avait souvent prié de venir passer la revue. Il avait huit cents hommes, et agissait toujours séparément, parce que, placé à l'extrémité de mon commandement, son trop grand éloignement ne me permettait pas de l'appeler à mes rassemblements, et que sa présence était nécessaire dans son pays. Il se bornait à me rendre compte, et à me demander des instructions.
Je profitai d'un instant de repos pour me rendre chez lui. Je laissai en mon absence le commandement de ma division à M. Pierreville. Je partis avec mes deux adjudants et une simple escorte de quatre cavaliers. J'arrivai à la nuit au bourg de Bais, dont les Bleus venaient de sortir. Un quart d'heure plus tôt, nous tombions entre leurs mains. Nous fûmes coucher à une lieue plus loin. Le lendemain, nous nous remîmes en route, et, sur le soir, j'arrivai au village de Champgenéteux; je demandai le capitaine de la paroisse; il arriva et nous conduisit à une métairie, où les chefs et officiers avaient coutume d'aller prendre l'ordre. J'y trouvai M. de Peyssac, dit l'Invincible, commandant en second du pays.
Après m'avoir informé de la situation de son canton, et de ce qui pouvait concerner le service militaire, M. de Peyssac me dit que son canton ne faisait plus partie de l'armée de M. le vicomte de Scépeaux, que Rochambeau avait donné sa démission. Puis me montrant M. de Médavy, il m'ajouta:
-- C'est monsieur, qui est maintenant notre général.
Etonné, surpris d'un tel langage, je regardai fixement ce nouvel officier, qui, avec un air d'aisance et satisfait de lui-même, me dit:
-- Oui, monsieur, c'est moi qui le suis.
Rempli encore plus d'étonnement, je priai ces messieurs de me dire par quels ordres s'étaient opérés des changements aussi subits, et que j'avais peine à concevoir. Alors, ce prétendu général, qui depuis trois mois seulement avait quitté l'armée républicaine, où il n'était que simple capitaine, me dit qu'il avait été nommé par les officiers du canton, et que M. de Peyssac était maintenant chef de division, et que M. Rochambeau avait donné sa démission. Il m'ajouta qu'ayant déjà levé une compagnie du côté de Pré-en-Pail, sur la route d'Alençon, il comptait former dans ce pays une armée de huit mille hommes en infanterie, cavalerie et artillerie; puis il me déroula un plan fort ridicule. Je lui répondis que tout cela était fort beau sur le papier, mais que je ne souffrirais jamais une telle innovation. M. de Peyssac voulut appuyer les intentions de son prétendu général; je lui demandai alors en vertu de quel ordre il s'était permis de pareil changements, au mépris de toutes lois militaires. Depuis quand, ajoutai-je, messieurs, des chefs subalternes se croient-ils autorisés à se soustraite au commandement de leurs généraux, pour se créer eux-mêmes et se substituer à leur place? Où en seraient, messieurs, nos armées, si chacun se constituait ainsi en généralat? Il n'y aurait plus alors que confusion et anarchie; mais, moi, qui suis votre chef, je ne souffrirai point une telle infraction, destructive de tous les principes de discipline militaire. M. le vicomte de Scépeaux est seul reconnu par le roi comme général en chef de nos départements. Vous deviez d'abord lui soumettre votre plan; et c'était par mon organe que devaient lui être faites vos demandes. Voilà la hiérarchie militaire. Vous parlez d'une nouvelle organisation; à qui l'avez-vous soumise? Qui l'a approuvée? De qui tenez-vous vos pouvoirs? Je ne reconnais dans nos armées que celle qui est en pratique.
-- Non messieurs, je vous le répète; je ne souffrirai point de pareils abus, et j'instruirai promptement le général de désordre qui règne ici. De quel droit M. de Peyssac a-t-il pris le commandement de M. Rochambeau?
-- Il a, me disent-ils, donné sa démission.
-- Eh bien, messieurs, vous deviez m'en instruire, afin que j'en rendisse compte au général, qui seul a le droit de nommer aux emplois supérieurs; j'entends que tout soit remis sur l'ancien pied, et j'ordonne à M. de Peyssac de faire assembler demain MM. les officiers.
Puis me tournant vers l'officier républicain, que je soupçonnai être l'auteur de tout ce bouleversement:
-- Quoi, lui dis-je, monsieur, à peine entré dans nos rangs, et déjà vous prétendez au poste de général indépendant! c'est une ambition outrée et peu modeste...
Il parut embarrassé, déconcerté... Je rompis notre entretien, et demandai qu'on nous servit à souper, pour aller ensuite me reposer.
Je me rendis le lendemain, après la messe, à la ferme que j'avais indiquée pour le lieu du rendez-vous. Avant d'y aller, je m'entretins quelque temps avec le curé du canton et plusieurs officiers, à qui je fis sentir tout l'odieux et le danger de l'intrigue, dans laquelle on les avait engagés. Ils convinrent qu'ils avaient été dupes. J'arrivai à la ferme, où je trouvai Rochambeau. M'adressant alors à lui:
-- Monsieur Rochambeau, lui dis-je, j'ai été fort surpris que vous eussiez donné votre démission à d'autres qu'à moi; je devais la recevoir pour la faire passer au général et prendre ses ordres. En conséquence, sachez, messieurs, qu'on ne peut point se créer soi-même.
Rochambeau me dit que ces messieurs la lui avaient demandée pour le bien du service, et que cette raison l'avait fait céder à la proposition qu'on lui avait faite.
-- Eh bien! moi, je vous dis que le bien du service et du pays exige que vous repreniez votre commandement, et je vous l'ordonne.
Le capitaine républicain avait cru devoir se dispenser de se trouver à l'assemblée. Je prescrivis fermement à Rochambeau de faire respecter son autorité, et d'intimer au capitaine l'ordre de retourner à sa compagnie, et de ne plus souffrir à l'avenir de pareils désordres.
Tous les officiers parurent fort contents de la résolution que je venais de manifester. Ils vinrent s'excuser auprès de moi de leur erreur. C'étaient presque tous des jeunes gens, peu au fait du service, et qui avaient agi par l'influence des chefs. Rochambeau me remercia en pleurant; il me dit qu'il serait mort de chagrin d'un désagrément qu'il n'avait point mérité, et me promit qu'il se comporterait à l'avenir avec autant de fermeté qu'il se battait; c'était sans contredit le plus tenté de former de nouvelles intrigues. Je montai à cheval, et lui dit, en partant, que je reviendrais sous peu de jours m'assurer par moi-même du rétablissement de l'ordre dans ce pays. Il me quitta les larmes aux yeux, tant il était satisfait."
La Baroche-sous-Lucé
A la fin 1794, leurs rassemblements avaient acquis en réalité une certaine importance. Ils avaient désarmé tous les bourgs du pays et même deux petites villes du district de Mayenne, Vilaines-la-Juhel et Ambrières; mais une attache dirigée contre le cantonnement de la Baroche-sous-Lucé (Orne), qui renfermait une cinquantaine d'hommes, par un nombre à peu prés égal de chouans de la division de Le Métayer, échoua complètement. Le cantonnement, disséminé dans trois postes séparés, se défendit courageusement sur tous les points. L'attaque principale contre le presbytère, où se trouvaient renfermés le commandement et les officiers, par Le Métayer lui-même, fut menée mollement, et les assaillants se dispersèrent au hasard, sans se replier sur les autres détachements. Il y eut quelques morts des deux cotés. Billard reçu trois blessures, ce qui ne l'empêcha pas de charger sur ses épaules le cadavre d'un camarade qui venait d'être tué à côté de lui, pour le dérober à l'ennemi; "mais un nouveau feu me força à l'abandonner, pour la première et dernière fois dans toutes les actions où je me suis trouvé". Il était toujours le premier au péril. Deux de ses camarades, Graindorge et Papouin, ayant été arrêtés à Loré et conduits à Domfront, il conçut le projet de les délivrer de vive force et, pour étudier les lieux, il se déguisa en paysan et pénétra dans la ville, un jour de marché, un panier de volailles à un bras et un mauvais bâton à l'autre main. Il s'introduisit même dans la prison et parvint à voir les deux détenus. Ils étaient trop bien gardés pour qu'on pût tenter de les arracher de là. ll fut convenu qu'on les enlèverait sur la route, lors de leur translation à Rennes, où ils devaient être jugés. Les chouans, furent arrêtés, malgré leurs sauf-conduits; mais à Domfront les deux administrateurs Barbotte et Guillais, chargés par le Comité de salut public de régler tout ce qui avait trait à la pacification, se hâtèrent de les faire mettre en liberté.
Le Ribay
- La nuit de 4 au 5 février 1795, Rochambeau et sa bande envahissent le bourg du Ribay, où un cantonnement est retranché sous les ordres du Capitaine Antelle, abattent l'arbre de la liberté, brûlent les papiers de la mairie, désarment les gendarmes et enlèvent les 450 livres de la caisse du percepteur.
- Le 23 Février 1795, les gendarmes et 7 cavaliers refusèrent d'assurer leur service.
- Le 26 Février 1795, l'escorte du représentant du peuple fut accueillie à coups de fusils.
- Le 29 mars 1795, Rochambeau attaque la malle-poste de Paris à Brest, à 2 km du Ribay. Elle est chargée de 3 millions. Mais, il se peut que les Chouans n’aient prélevé que ce qui leur était nécessaire car Hedouville écrit le 13 juin au général Duhesme qu’on vient d’arrêter un soldat républicain, Gabriel Cocket, porteur de 9 440 F. qui a avoué que cet argent provenait du vol de la diligence.
- A la suite de ces incidents, Aubert-Dubayet se vit renforcer le poste de gendarmerie, et recommanda à Duhesme de purger le Ribay de la Bande de Rochambeau. Ces mesures ont pu tenir en respect, les Chouans jusqu'au 26 Novembre 1795, date à laquelle ils volèrent 30 bœufs destinés au cantonnement.
Capture
Après la pacification de 1796, les insurgés étaient restés cachés dans le pays. Mais, quatre gendarmes de Laval (Sirapré, Galot, Herpin et Auger) et Contré et Bruneau de Mayenne déguisés parcoururent les environs de la Chapelle-au-Riboul et d'Hardanges où ils s'étaient cachés. Ces gendarmes se donnaient pour des émigrés chargés du mission du Roi : ils allaient dévotement à la messe de prêtres non assermentés.
Le 17 prairial, ils entrèrent dans la métairie des Gemelles. Le métayer sans défiance fit demander sur-le-champ le nommé Saul, émissaire de Rochambeau, trouvé là par hasard, lequel promît de leur faire parler et celui-ci, et de leur trouver un asile pour les cacher jusqu'au moment où ils recevraient des ordres pour marcher contre la République ; il les fit ensuite conduire au village de Launay, les assurant qu'ils seraient reçus par de véritables royalistes.
Le lendemain matin, le métayer vint les faire lever, et les conduisit dans une pièce de genêts pour y être plus en sûreté ; car il avait été informé qu'un détachement du cantonnement de Champères était sorti, et il craignait qu'il ne fût à leur poursuite. Ce fut lui qui leur apporta à manger à toutes les heures de repas, en leur défendant de se faire voir. Vers le soleil couchant, Saul vint les retrouver dans le champ de genêts : " Prenez courage, mes amis, leur dit-il, les affaires vont bien ; je viens de la Chapelle-au-Riboul, j'ai communiqué votre arrivée à M. Rochambeau, il se rendra ce soir dans cette commune, et on de vous ira, sans armes, se concerter avec lui". Il donna ensuite un guide pour les conduire, par ordre de M. Rochambeau, chez Leroux, dit l'Aimable, lieutenant de chouans, résidant au village de Launay-Bouillon. Ils arrivèrent à onze heures du soir chez Leroux, où ils trouvèrent le souper prêt. "Soyez les bienvenus, leur dit Leroux, j'espère que vous êtes de mon parti et que nous mettrons sous peu le pays au pas". Le souper fini, il les conduisit dans une grange pour y coucher.
Le lendemain matin, le 19 prairial an VI, il fut les visiter avec plusieurs chouans, et leur dit qu'il fallait se retirer, pour plus grande sûreté, dans une pièce de blé voisine, parce que sa maison était souvent fouillée par les bleus, à raison d'un prêtre qu'il y recelait. L'Aimable leur apporta à dîner, et leur dit de prendre patience, qu'ils partiraient vers les dix heures du soir pour aller trouver M. Rochambeau. Il leur conseilla de se lier avec le nommé La Couronne, son capitaine, soldat intrépide qui se tenait habituellement avec ledit Rochambeau, ajoutant que ce serait avec lui qu'ils attaqueraient les malles et les diligences pour l'aider à subsister. Vers les dix heures du soir, l'Aimable vint les chercher dans la pièce de blé, accompagné du nommé Petit-Jean, puis ils partirent.
Après une demi-lieue de marche, l'Aimable, les arrêtant, dit à Petit-Jean : "Prenez un de ces messieurs, qui va déposer ses armes entre les mains de ses camarades, et conduisez-le à M. Rochambeau". Ils députèrent un d'entre eux qui se rendit à la métairie de la Plissonière du Horps, chez un nommé Martellière, où était Rochambeau. Celui des gendarmes député aborda Rochambeau en le saluant et lui dit qu'il se rendait à ses ordres et sans armes ; celui-ci l'invita à s'asseoir, et lui demanda qui il était. Le gendarme répondit s'appeler Launay, dit Langlais, cousin germain du ci-devant gouverneur de la Bastille, être natif de Senlis, et être émigré depuis 1791. Il ajouta qu'il arrivait d'Angleterre, et que, sur le bruit de sa réputation, il était venu avec ses camarades lui demander du service et des moyens d'exister. Rochambeau consulta un instant un habitant de la maison ; puis il dit qu'il fallait se disperser un à un dans des lieux indiqués, déposer les armes dans des genêts où il serait impossible de les trouver, et où ils les reprendraient au premier signal ; que, quant à l'argent nécessaire à leur existence, il attendait tous les jours des renseignements pour en toucher. Le gendarme lui observa alors que ses camarades devaient s'ennuyer dans l'endroit où il les avait laissés, et il le pria de les faire entrer dans la maison. Rochambeau fit un peu de résistance ; cependant, il envoya chercher l'Aimable, resté avec eux pour en conférer, et choisir ensuite les lieux où il serait convenable de les placer.
L'Aimable vint, après avoir laissé à une portée de fusil de la maison les cinq autres gendarmes, avec défense expresse d'entrer. Ceux-ci observèrent les passages de la maison et la cernèrent aussitôt; un instant après, ils entrèrent, en saluant M. Rochambeau, qui leur offrit des chaises. Ils l'entourèrent avec l'Aimable, en déclarant qu'ils étaient gendarmes: après une légère résistance, ils se rendirent et furent conduits sous bonne escorte à Laval.
Un coup de fusil, tiré pour signal, amena le cantonnement du Ribay, embusqué non loin de là à l'arrêter dans la ferme de la Plissonnière, près du village de Launay avec Leroux, dit l'Aimable, cultivateur au Horps, l'un de ses aides de camp.
On n'a trouvé sur Rochambeau qu'une lettre avec cette suscription : à Némorin, et signée Estelle.
En récompense de cette opération, le ministre de la guerre accorda à chacun des six gendarmes un sabre, et un habit avec veste et culotte.
Le procès-verbal de son arrestation existe aux archives de la Mayenne : Les procès-verbaux de la gendarmerie du district de Lassay, an VI - An VIII.
Exécution
Rochambeau et Leroux, dit L'Aimable, furent conduits à Mayenne, puis Laval, et enfin de là dirigés sur Tours. Suite à une demande de témoins formulée par la Commission militaire, le Directoire répond le 19 juin qu’il n’y en a pas besoin : « Quand tout un département accuse et condamne, un tribunal peut facilement se déterminer ».Ils y comparurent devant le conseil de guerre le 5 thermidor an VI (23 juillet 1798). Ils avaient un défenseur à qui, si l'on en croit le journal officiel du département, "on peut reprocher quelques sorties indécentes contre les témoins et des observations trop dures envers le tribunal". Ils furent accusés de conserver des armes. Après une séance de sept heures, la commission militaire présidée par le général Vimeux, commandant de la 22e division militaire, condamnèrent les deux prévenus à la peine de mort au nom des Droits de l’Homme et du peuple français, Rochambeau à la majorité de six voix, Leroux à l'unanimité. La sentence fut confirmée par le conseil de révision le 7 thermidor an VI (25 juillet 1798). Il furent fusillés à Tours le 8 thermidor an VI (26 juillet 1798) sur la place d'Aumont. Tout au long du chemin qui les conduit à leur supplice, ils continuent à manifester vaillamment leur ferveur contre-révolutionnaire en chantant l’air homicide du Réveil du Peuple et en criant à diverses reprises : « Vive le Roi, vive la Religion ». Rochambeau ne se laissa pas bander les yeux, et, à l'instant d'être frappé, il cria : Vive le Roi !
Il existe un document relatant l'arrestation de Rochambeau aux archives de la Sarthe (Guerre et armée dans le département de la Sarthe sous la Révolution / Lutte contre les armées royales de l'Ouest / L 196. - Liasse, 258 pièces papier. / 28 prairial : envoi par le général Vimeux du procès verbal d'arrestation de Métayer, dit Rochambeau, surnommé l'Invincible et l'Aimable).
Succession
Michel Garnier, dit l'intrépide la Couronne succéda à Rochambeau à la tête des troupes.
Quatrevingt-Treize
Ses exploits ont servi à Victor Hugo pour son roman Quatrevingt-Treize:
« [...] Sachez d’abord que monseigneur le marquis, avant de s’enfermer dans cette tour où vous le tenez bloqué, a distribué la guerre entre six chefs, ses lieutenants ; il a donné à Delière le pays entre la route de Brest et la route d’Entrée ; à Treton le pays entre la Roë et Laval ; à Jacquet, dit Taillefer, la lisière du Haut-Maine ; à Gaullier, dit Grand-Pierre, Château-Gontier ; à Lecomte, Craon ; Fougères, à monsieur Dubois-Guy, et toute la Mayenne à monsieur de Rochambeau ; de sorte que rien n’est fini pour vous par la prise de cette forteresse, et que, lors même que monseigneur le marquis mourrait, la Vendée de Dieu et du Roi ne mourra pas. [...] »Sources
- Abbé Angot, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne ;
- Alexandre Billard de Veaux, Mémoires de Billard de Veaux (Alexandre), ancien chef vendéen, ou Biographie des personnages marquants de la chouannerie et de la Vendée, 1832;
- Xavier Du Boisrouvray, Mémoires d'un chouan - 1792-1802, Claude-Augustin Tercier ;
- Jacques Xavier Carré de Busserolle, Souvenirs de la révolution dans le département d'Indre-et-Loire (de 1790 à 1798) ;
- Léon Dubreuil, Histoire des insurrections de l'Ouest ;
- Jacques Duchemin des Cépeaux, Lettres sur l'origine de la chouannerie et sur les chouans du Bas-Maine ;
- Jacques Duchemin des Cépeaux, Souvenirs de la Chouannerie, Laval, H. Godbert, 1855 ;
- Elie Fournier, La guerre de Vendée n'aura pas lieu ;
- Ferdinand Gaugain, Histoire de la révolution dans la Mayenne ;
- Pierre de La Gorce, Histoire religieuse de la révolution française, 1912 ;
- Hubert La Marle, Dictionnaire des Chouans de la Mayenne, association du souvenir de la chouannerie mayennaise
- Edmond Leblanc, Études sur la Révolution dans le Bas-Maine - La petite émigrée - Rochambeau, 1891 ;
- Henri Leclercq, Feuillants et Girondins (août 1791-20 avril 1792) ;
- Leguicheux-Gallienne, L'église du Mans durant la Révolution - mémoires sur la persécution religieuse à la fin du..., 1869 ;
- Jean Morvan, Les Chouans de la Mayenne, 1792-1796 ;
- Michel Moulin, Mémoires de Michelot Moulin sur la chouannerie normande ;
- Théodore Muret, Histoire des Guerres de l'Ouest - Vendée, Chouannerie (1792-1815) ;
- Gabriel du Pontavice, Chouans et Patauds en Mayenne (1792 - 1800) ;
- Marcel R. Reinhard, Le Département de la Sarthe sous le Régime Directorial ;
- Léon de La Sicotière, Louis de Frotté et les insurrections normandes - 1793-1832 ;
- Gérard Walter, Répertoire de L'histoire de la Révolution française - travaux publiés de 1800 à 1940 ;
- Bulletin archéologique et agricole... - Association Bretonne - Saint-Brieuc ;
- Guerre et armée dans le département de la Sarthe sous la Révolution / L 196. - Liasse, 258 pièces papier ;
- Société historique et archéologique du Maine, Revue historique et archéologique du Maine, Imprimerie Monnoyer, 1888
- Société d'histoire contemporaine, Publications Is fructidor, Paris, 1863 ;
- Victor Hugo, Quatrevingt-Treize.
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