Castelnau-Rivière-Basse

Castelnau-Rivière-Basse
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43° 34′ 54″ N 0° 01′ 40″ W / 43.5817, -0.0277777777778

Castelnau Rivière-Basse
Image illustrative de l'article Castelnau-Rivière-Basse
Administration
Pays France
Région Midi-Pyrénées
Département Hautes-Pyrénées
Arrondissement Arrondissement de Tarbes
Canton Castelnau-Rivière-Basse
Code commune 65130
Code postal 65700
Maire
Mandat en cours
Jean-pierre Trinquier
2008-2014
Intercommunalité aucune
Démographie
Population 706 hab. (2006)
Densité 38 hab./km²
Géographie
Coordonnées 43° 34′ 54″ Nord
       0° 01′ 40″ Ouest
/ 43.5817, -0.0277777777778
Altitudes mini. 128 m — maxi. 249 m
Superficie 18,5 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Castelnau Rivière-Basse est une commune française, située dans le département des Hautes-Pyrénées et la région Midi-Pyrénées.

Son nom en occitan gascon est Castèthnau de Ribèra Baisha mais les Fors et Coutumes confirmés en 1309 emploient le terme de "Castetnau d'Aribera"On consultera avec profit le site Gasconha.com sur les caractéristiques gasconnes de ce texte.Le collectif y propose un panneau bilingue de ville. [1]

Sommaire

Géographie

Castelnau-Rivière-Basse se trouve sur une hauteur au-dessus du Louet et de la D935, à 12 km de Riscle et à 15 km de Maubourguet. La commune se situe pour un tiers de sa surface dans la vallée de l'Adour et du Louet ( 611 ha pour 1850 ha) et ses dimensions extrêmes sont de 5,6 km du Nord au Sud et 3,57 km dans le sens Est Ouest.


Hydrographie

La commune est parcourue par l'Adour et son affluent le Louet qui s'y jette au quartier des Tallabardes. Cette dernière rivière alimente différents canaux qui animaient quatre moulins ( Montus, Foulon ou Batan, Debat et La Loncagne) et servaient à l'irrigation par submersion des près et cultures. L'Arrioutor, affluent gauche de l'Adour, prend naissance sur la commune, tout comme son affluent droit, le Boscassé connu sous le nom de ruisseau de Doue.

L'Adour a sur le cours de la commune une dynamique fluviale importante : bras morts, espaces de saligues ( boisements hygrophiles dominés par les saules) modifiés par les crues qui vaut le classement en site Natura 2000 "Vallée de l'Adour" http://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR7300889 Les espèces remarquables sont la loutre, la cistude d'Europe ainsi qu'une variété de moule fluviale la Margaritifera margaritifera.

Quartiers

La commune comprend outre "La Ville" initialement contenue dans ses murailles, les faubourgs de La Castelle, des Esparguères, de Cabaré. A l'extérieur de cette zone agglomérée se rencontrent les hameaux de La Tyre, Le Tail, Le Rengouer ( proche de Château Montus) et Mazères ( qui avec Montus constituaient des paroisses distinctes au XVIII° siècle) . D'autres groupes d'habitat de moindre importance sont qualifiés de quartiers : La Gare et Laloncagne dans la plaine, le Capmas et Les Arrauzets sur le plateau, Trencalie et les Aouquerats aux limites Nord de la commune.


Communes limitrophes

Dans les Hautes Pyrénées : Saint-Lanne, Madiran, Hères

Dans le Gers : Goux, Préchac-sur-Adour, Ju-Belloc

Histoire

Il n'a pas été trouvé sur le territoire communal de site protohistorique ni gallo-romain. Toutefois un chemin de crête baptisé Poudge ( du latin Podium, endroit élevé)traverse la commune et semble joindre le confluent Adour Arros, limite de la Bigorre primitive ) à Maubourguet. La ville de Castelnau - ville est le terme propre- bénéficie depuis le Moyen Age ( vraisemblablement X° ou XI° siècles) de Fors et Coutumes dont le texte est connu par une confirmation de novembre 1309.

Elle possède les attributs de la ville ( murailles, foires et marchés, jurats) et un statut apparemment avantageux puisqu'en 1309 un article concernant ses droits de "dépaissance et d'accès" est étendu à l'ensemble de la Rivière Basse dont elle est le "chef-lieu". La ville suit donc les changements de suzerain : jusqu'en 1256, elle est fief de Bigorre, puis de 1256 à 1306, rattachée au Béarn et enfin à partir de 1306 rattachée à l'Armagnac, qui reconnait les fors et coutumes de la Ville de Castelnau.

Le 4 septembre 1489, Charles VIII décide de faire de Castelnau une place forte réunie provisoirement au domaine de la Couronne situation provisoire mais durable....jusqu'à la chute de la royauté.

Même rattachée au Béarn puis à l'Armagnac, la Rivière Basse dépendait du diocèse de Tarbes, héritage de son premier suzerain bigourdan. Lors de la création des départements, Castelnau et une grande partie de la Rivière Basse viendront constituer la pointe Nord des Hautes Pyrénées.

Administration

Liste des maires successifs[1]
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2014 Jean-Pierre Trinquier    
1995 2001 Alain Brumont    
1983 1995 Robert Pesques    
1935 1983 Paul Despouey Rad. Soc.  
1925 1935 Jules Sabail    
1920 1925 Léopold Dufour-Clarac    
1914 1920 Jules Sabail    
1908 1914 Jean Marie Ducuron    
1904 1908 François Sabail    


Structures intercommunales

Castelnau Rivière Basse appartient aujourd'hui à la Communauté de Communes du Madiranais qui regroupe un peu plus de 1500 habitants de Castelnau, Madiran, Hères , Soublecause et Saint-Lanne.

Dans le cadre du Schéma Départemental de Coopération Intercommunale qui sert de base de discussion entre services préfectoraux et élus, il est envisagé de fondre en une seule , les trois entités du Nord des Hautes Pyrénées : Madiranais, Val d'Adour (grosso modo le canton de Maubourguet ) et communauté des Castels ( Lascazères, Villefranque, Hagedet), cette dernière appartenant en totalité au canton de Castelnau Rivière Basse. La nouvelle entité regrouperait environ 7000 habitants.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1793 1851 1901 1936 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
1227 1365 953 742 697 698 654 661 670 667 706
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

et sur le site Villages de Cassini http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=7129]

Économie

La commune fait partie des zones d'appellation d'origine contrôlée (AOC) du Madiran et du Béarn. L'implantation de la vigne a fait l'objet d' études historiques notamment par Charles Latterrade "Les hommes et leurs activités dans le Madiranais - seconde moitié du XVIII° siècle" [3], puis Stéphane Granier " Le vignoble madiranais aux XVIII°et XIX°siècles"[4] ainsi que les synthèses plus larges de Francis Brumont. Bien que présente dans la région depuis l'époque gallo-romaine, la vigne a accentué sa présence grâce à l'installation à Madiran vers 1030 de moines Bénédictins venus de Marcillac ( Lot). Ce qui donna au vin local le nom de "vin des curés". La particularité culturale tenait à une conduite des vignes "en hautains" afin de les mettre à l'abri des gelèes tardives. Ces hautains étaient initialement des arbres dans lesquels grimpaient les branches mais ils furent remplacés progressivement par des hautains échalassés qui coutaient plus chers mais ne concurrençaient pas la vigne en nutriments et soleil. Le vignoble s'accrut et au milieu du XVIII° siècle les vins dits "de Madiran" donnaient naissance à trois directions commerciales : la principale vers les Pyrénées centrales dont les habitants appréciaient la "hortalesse" ( grande force) du produit. Une direction vers les pays du Nord en suivant celle déjà prise par les vins de Béarn exportés par Bayonne. Enfin une direction bordelaise où ces vins forts en tannin et alcool servaient à remonter certains vins locaux.Minoritaire en surface, la vigne apporte à la fin de l'Ancien Régime, la moitié des revenus.

À la fin du XVIII° siècle Castelnau est la commune du Madiranais qui comporte la plus grande part de vignes : elles couvrent 21 % de la surface totale et exactement la moitié des terres labourables ( 389 ha de vignes contre 780 ha de terres labourables). Cet âge d'or de la fin du XVIII° siècle dure - même si l'accroissement faiblit- jusqu'en 1820 où la surface de vignes atteint 452 ha.

A partir de 1854, le vignoble castelnauvien est frappé par l'oïdium, le mildiou apparait en 1880 en même temps que les prémices de la crise phylloxérique qui culmine vers 1892.En 1910, la surface communale en vigne n'est plus que de 262 ha pour descendre à 180 ha en 1920. La création de l’appellation Madiran en 1948, pas plus que celle de la Cave Coopérative du Madiranais la même année, ne changent l'évolution d'un vignoble en déclin jusque dans les années 70 où le renouveau s'amorce.

Mais il se fait désormais en termes de qualité bien plus que de surfaces cultivées qui continuent à décroître par rapport aux niveaux historiques du début du XIX° siècle ( en 2011 environ 110 hectares localisés essentiellement sur les versants de La Tyre-Arrauzets, et Rengouer-Montus). La quasi totalité sont en AOC Madiran ( 92 ha 63 a) ou AOC Béarn ( 9 ha 44 a)[5].

Lieux et monuments

  • Château Montus[6] (propriété d'Alain Brumont, production et vente de vin).
  • L'église Saint-Jean[7] dans le hameau de Mazères est classée au monument historique.
  • Église de Castelnau [8] du XVe et XVIe siècles.
  • Domaine Laborie : toitures et façades de deux chais édifiés en 1835 à l'apogée de la prospérité du vignoble ( quartier de La Tyre)[9].

Tauromachie

Castelnau-Rivière-Basse possède des arènes bâties: les arènes de la Galope. La tradition taurine y date du XIXe siècle. Des courses landaises mais aussi des novilladas non piquées y ont été organisées ces dernières années (y compris des novilladas-concours) durant les fêtes du village qui se déroulent au début du mois de juillet.

Personnalités liées à la commune

  • Jean Faget : chirurgien major des Gardes Françaises (milieu du XVIII°s)[10].
  • Paul Dufouert : (naissance vers 1730 à Castelnau) neveu du précédent, chirurgien de son Altesse, Mgr le Prince de Clermont[10].
  • Pierre Dufouert : son frère cadet (juin 1737-1813) succède à Jean Faget, chirurgien-major des armées en Allemagne puis des Gardes Françaises, inspecteur général des hôpitaux de Paris[10].
  • François Xavier Nogués : (déc 1769-dec 1808 à Montus) : engagé volontaire dans l'armée des Pyrénées Orientales, commandant la place de Marseille (1799) puis la X° division militaire (Toulouse). Lieutenant-général des armées de Louis Bonaparte, roi de Hollande[10].
  • Antoine Nogues : frère du précédent (mai 1777- déc 1853), général de brigade, blessé à Waterloo[10].
  • Paul Despouey, (1897-1983) huissier de justice et viticulteur. Maire de la commune de 1935 à 1983 puis conseiller général au décès de son frère (1969-1982). Il créa la cave coopérative du Madiranais en 1948. Le stade municipal porte son nom.
  • Pierre Despouey, (1902-1969) frère du précédent, médecin et conseiller général du Canton de Castelnau Rivière Basse de 1931 à 1969. On lui doit notamment l'installation du Préventorium, établissement de soins (ouvert en Aout 1955), bâtiment qui abrite aujourd'hui le Centre départemental de travail protégé et d'hébergement CEDEPTH ; médaillé de la Résistance et président de l'Office Départemental HLM de janvier 1948 à juillet 1952.
  • Vern Cotter, joueur et entraineur de rugby à XV, il joua durant la saison 1998-1999 à l'Union Sportive Castelnau-Madiranais club fondé en 1912.

Notes et références

  1. Source : archives municipales Castelnau Rivière Basse
  2. Castelnau-Rivière-Basse sur le site de l'Insee
  3. Mémoire de maîtrise, en deux tomes, Université de Bordeaux III 1971
  4. Mémoire de maîtrise, Université Toulouse Le Mirail 1993
  5. Source : documents cadastraux, Mairie de Castelnau R B 2011
  6. Notice no PA00095362, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Château de Montus
  7. Notice no PA00095364, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Église de Mazères
  8. Notice no PA00095363, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Église
  9. Notice no PA00095452, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  10. a, b, c, d et e site de Yves Bodard http://castelnau.e-monsite.com/

Voir aussi

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Bibliographie

  • Jean Cabanot, L'église Saint-Jean de Mazères, pp. 67-79, dans Congrès archéologique de France. 128e session. Gascogne. 1970, Société Française d'Archéologie, Paris, 1970

Articles connexes

Liens externes


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