Borat, leçons culturelles sur l’Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan

Borat, leçons culturelles sur l’Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan

Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan

Borat
Image associée au film
Logo utilisé pour le film

Titre original Borat:
Cultural Learnings
of America for
Make Benefit Glorious
Nation of Kazakhstan
Réalisation Larry Charles
Acteurs principaux Sacha Baron Cohen
Ken Davitian
Pamela Anderson
Scénario Sacha Baron Cohen
Peter Baynham
Anthony Hines
Todd Phillips
Musique Richard Henderson
Photographie Anthony Hardwick
Luke Geissbuhler
Montage Peter Teschner
Craig Alpert
Production Sacha Baron Cohen
Jay Roach
Budget 18 M $
Durée 90 minutes
Sortie 1er novembre 2006

Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan, souvent simplifié en Borat, est un faux documentaire américain réalisé par Larry Charles sorti en 2006. Le film, distribué par 20th Century Fox, a été écrit, produit, et joué par le comédien britannique Sacha Baron Cohen, qui avait développé le personnage principal, Borat Sagdiyev, à travers des sketches. C'est le deuxième film centré sur un des personnages créés par Cohen dans son émission de télévision Da Ali G Show après Ali G sorti en 2002.

Malgré une sortie d'ampleur réduite aux États-Unis, le film a été un franc succès commercial, mais aussi critique. Sacha Baron Cohen a remporté le Golden Globe 2007 du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie. Le film était nommé dans la même catégorie pour le prix du meilleur film. Borat était aussi nommé aux Oscars pour la meilleure adaptation pour la 79e Cérémonie des Oscars.

Le film fut entouré de controverses dès le début de son tournage. Son personnage principal fut dénoncé pour son caractère homophobe, sexiste et antisémite (bien que Larry Charles, le réalisateur, ainsi que Sacha Baron Cohen soient Juifs). Certains ont également considéré ce film comme étant islamophobe, dépeignant le Kazakhstan comme un pays arriéré et barbare. Le film créa presque un incident diplomatique avec Nursultan Nazarbayev, le président de Kazakhstan. Le film a également été censuré dans de nombreux pays musulmans à l'exception notable du Liban. Le gouvernement russe a quant à lui déconseillé à ses salles de cinéma de passer le film.

Borat est sorti en DVD le 5 mars 2007 aux États-Unis et le 1er août 2007 en France.

Sommaire

Synopsis

Sacha Baron Cohen lors de l'avant-première de Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan à Cologne.

Borat Sagdiyev est un reporter kazakh vivant dans la petite ville de Kuzek. Le ministère de l'Information de son pays l'envoie aux États-Unis pour prendre des leçons et améliorer le niveau de vie du Kazakhstan. De fait, la plus grande partie du film est constituée d'entretiens entre Borat et des Américains. Il part avec son producteur, Azamat Bagatov, et son poulet domestique.

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

À son arrivée à New York, Borat tente tant bien que mal de nouer des contacts avec les passants, tout en satisfaisant ses besoins naturels en pleine rue et en voulant acheter les jeunes filles qui lui plaisent. Il rencontre tout d'abord un professeur d'humour, et a du mal à saisir le concept des blagues sur les belles-mères (qui, selon lui, impliquent forcément le sexe). Un soir dans sa chambre d'hôtel, il regarde un épisode de la série Alerte à Malibu et tombe amoureux de Pamela Anderson. Lors d'une rencontre avec des féministes (auxquelles il tente d'apprendre les récentes découvertes du savant d'état, le docteur Yamak, selon lesquelles la femme a un plus petit cerveau que l'homme), il apprend que l'actrice vit en Californie. Peu après, il reçoit un télégramme lui apprenant que son épouse a été tuée par un ours.

Il convainc donc Azamat de partir à Los Angeles, après lui avoir expliqué qu'on y trouvait « Pearl Harbour et le Texas ». Cependant, Azamat craignant un nouvel attentat (il croit que ceux du 11 septembre 2001 ont été organisés par les Juifs) refuse de prendre l'avion. Borat passe donc tant bien que mal son permis de conduire puis achète une camionnette de marchand de glaces (après avoir cherché en vain une voiture pourvue d'un « aimant à gonzesse »). La première étape de son périple est Washington DC, demeure du « grand chef de guerre Bush Ier ». Il rencontre la gay pride et deux politiciens (Bob Barr et Alan Keyes). Sur la route, il tombe sur une brocante qu'il croit être un camp de gitans à qui il veut prendre des larmes pour servir de porte bonheur. Il y trouve un magazine consacré à Alerte à Malibu, qu'il vole et conserve comme une relique.

Borat participe ensuite à une émission télévisée où il se fait particulièrement remarquer durant le bulletin météo, puis part chanter dans un rodéo. Après avoir excité la foule en soutenant la guerre en Irak dans un discours enflammé, il se met à chanter l'hymne national kazakh[1] sur l'air de l'hymne américain, créant une émeute. Borat et son producteur s'arrêtent également dans un bed and breakfast tenu par des Juifs, dont ils tentent de s'échapper par crainte d'être tués. Ils tentent alors sans succès d'acheter une arme, mais réussissent par contre à acheter une ourse qu'ils nomment Oksana (comme la femme de Borat).

Borat prend ensuite des leçons de savoir-vivre puis assiste à un dîner au cours duquel il choque à plusieurs reprises l'assistance en apportant à table un sachet contenant ses excréments, et en invitant une prostituée, Luenell, pour le dessert. En voulant acheter un cadeau pour Pamela, il détruit en grande partie un magasin d'antiquités et tente de les rembourser avec des poils pubiens.

Un soir alors qu'il sort de son bain, Borat surprend Azamat en train de se masturber devant une photographie de Pamela. Ils se lancent dans un combat acharné, puis se poursuivent complètement nus, Borat brandissant un poing en plastique, dans les couloirs de leur hôtel pour finir au milieu d'une conférence. Le lendemain, Azamat part en emportant le passeport de Borat. A court d'essence, celui-ci est pris en stop par le camping-car d'une fraternité étudiante de Caroline du Sud. Après avoir arrosé leur rencontre, ils regardent un film pornographique mettant en scène Pamela Anderson. Borat, qui la croyait vierge, est atterré.

Il finit par s'endormir devant une église pentecôtiste et se réveille durant une cérémonie au cours de laquelle Chip Pickering (représentant du Congrès des États-Unis) et James W. Smith, jr (juge de la Cour Suprême des États-Unis) lui apprennent à pardonner. Avec ces « amis de ce monsieur Jésus », il réussit à atteindre Los Angeles où il retrouve Azamat déguisé en Oliver Hardy (Borat croit qu'il est déguisé en Hitler). Ils se réconcilient, et Azamat montre à Borat le dossier qu'il a préparé au sujet de Pamela Anderson. Celle-ci doit signer des autographes dans un Virgin Mégastore.

Borat s'y présente donc avec son « sac de mariage » et tente de l'enlever, mais il se fait maîtriser par les gardes du corps de la vedette. Il retrouve finalement Luenell et rentre au Kazakhstan. Plusieurs mois plus tard, son village a bien évolué : il a converti ses habitants au christianisme (ils crucifient les Juifs au lieu de les poursuivre), et y a introduit les nouvelles technologies (lecteurs de DVD et télévisions LCD).

Fin des révélations.

Fiche technique

Sauf mention contraire, cette fiche technique est établie à partir d'IMDb[2].

  • Titre : Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan
  • Titre original : Borat: Cultural Learnings of America for Make Benefit Glorious Nation of Kazakhstan
  • Réalisation et scénario : Larry Charles
  • Production : Sacha Baron Cohen et Jay Roach (producteur) ; Peter Baynham (co-producteur) ; Monica Levinson et Dan Mazer (producteur exécutif)
  • Sociétés de production : 20th Century Fox
  • Musique: Erran Baron Cohen
  • Costumes : Jason Alper
  • Photographie : Anthony Hardwick et Luke Geissbuhler
  • Montage : Peter Teschner et Craig Alpert
  • Pays d'origine : États-Unis États-Unis
  • Genre : Comédie
  • Durée : 90 minutes

Un mockumentaire ou « documenteur »

Borat est un « mockumentaire » (« faux documentaire », « documentaire parodique » ou encore « mockumentary ») représentant une colossale caricature du Kazakh lambda, et de son pays. Le Kazakhstan est ainsi dépeint comme un pays assoiffé d’american way of life et totalement sous-développé. À moins de cinquante ans, la mère de Borat est la doyenne de son village, le mécanicien est aussi avorteur, les voitures sont tirées par des chevaux et Borat prend des bains de soleil près des égouts.

La grande majorité des scènes n'ont pas été écrites, et les personnages filmés ne sont pas des acteurs, à l'exception de Borat, Azamat[3], Luenell la prostituée[4], et Pamela Anderson[5][6]. La scène de l'antiquaire a été écrite avant, Cohen redoutant de casser des objets de valeur historique. Le générique cite également un naked fight coordinator (chorégraphe du combat nu). Le tournage était presque terminé en janvier 2005, quand Cohen créa une émeute durant la scène du rodéo[7]. Au total, la police a été appelée 91 fois au cours du tournage[8]. Dans une interview, Sacha Baron Cohen a déclaré que 400 heures de film ont été tournées[9]. Les personnages qui ne sont pas interprétés par des acteurs professionnels dans le film ont du signer un contrat stipulant qu'ils ne poursuivraient pas la production en justice[10].

Aucun personnage du film ne parle kazakh. Sacha Baron Cohen parle hébreu[11], et l'acteur américain d'origine arménienne Ken Davitian parle en arménien tout au long du film[8]. Les textes du film utilisent l'alphabet cyrillique russe, mais les mots écrits ne veulent rien dire. Les noms de certains lieux sont même écrits en lettres latines inversées. En revanche, les expressions utilisées par Borat sont inspirées de langues slaves existantes. Ainsi, « jagshemash » est très proche du polonais « jak sie masz ? » (« Comment allez vous ? »)[12]. De même, lorsqu'il tente de calmer sa vache et sa poule, il dit « tysché », très proche de l'expression russe signifiant « Du calme ! »[13].

Concernant le générique, si l'hymne national kazakh est en réalité une parodie composée par Erran Baron Cohen (le frère de Sacha Baron Cohen), les images sont des publicités estoniennes des années 1980. On y voit également Ilham Aliyev, président actuel de l'Azerbaïdjan. [8]

Réception

Sortie en salles

Sacha Baron Cohen au Comic Con 2006

Borat a été pour la première fois présenté durant le Comic-Con de San Diego le 21 juillet 2006[14]. La première projection payante eut lieu durant le Festival du Film de Transverse City de 2006[15] et y remporta une récompense.

Le lancement officiel du film se fit à Toronto le 7 septembre 2006 au théâtre de l'Université Ryerson durant le Festival International du Film de Toronto. Sacha Baron Cohen est arrivé déguisé en Borat. Un incident survint en cours de projection ; l'acteur fit quelques sketches improvisés sur scène (concluant en disant : « encore un coup des Juifs ! »), puis la projection fut repoussée au lendemain. Dustin Hoffman y assista[16].

Fin octobre 2006, la Twentieth Century Fox abaissa le nombre de salles de 2 000 à 800. Cette décision surprenante[17] n'empécha pas le film d'être premier au box office. Pour la deuxième semaine de projection américaine, la Fox engrangea un total de 68 millions de dollars de recettes. Le 26 novembre 2006, le film passe de la troisième à la cinquième place avec un total de 109,3 millions de dollars de recettes à cette date[18].

Accueil critique

Aux États-Unis comme en France, l'accueil critique fut globalement très positif[19]. Ainsi, l'Express parle d'« une oeuvre subversive d'anthropologue averti »[20], Libération d'un « redoutable et hilarant road-movie documentaire »[21] et Télérama considère tout simplement que « cela s'appelle du grand art »[22].

Cependant, certains critiques surent se faire méchants. Ainsi, Joe Queenan considère que Sacha Baron Cohen n'est qu'un « odieux bouffon » (« odious twit »)[23]. En France, le Figaro parle de « gaudriole lourde et grasse »[24], et l'Humanité parle d'une « grasse bouffonerie » humiliant les pays du Tiers-monde[25].

Récompenses

Borat était nommé pour l'Oscar de la meilleure adaptation lors de la 79e cérémonie des Oscars, mais la récompense fut remportée par le film Les Infiltrés de Martin Scorsese[26]. Il était également en compétition aux Golden Globes 2007 pour le prix du meilleur film musical ou comique[27], qui fut remporté par Dreamgirls de Bill Condon.

Controverses

Critiques de la part du Kazkhstan

Le président Noursoultan Nazarbaïev a demandé lors de sa visite à la Maison Blanche d'évoquer le « problème Borat »[28]. La production du film a aussi utilisé les critiques officielles kazakhes comme moyen de promotion. Ainsi, face à la campagne menée par le Kazakhstan pour contrer « l'effet Borat », Sacha Baron Cohen a répondu en faisant un discours en tant que Borat devant la Maison Blanche, où il dénonça cette campagne comme la propagande des « diaboliques imbéciles » ouzbèques[29] (dans le film, l'Ouzbékistan est le principal ennemi du Kazakhstan). Le film n'a cependant pas été interdit dans le pays mais grandement désapprouvé. De fait Gemini flims a accepté de ne pas le distribuer dans le pays[30].

Cependant, si le film égratigne l'image du Kazakhstan, ce sont surtout les États-Unis d'Amérique qui subissent les plus fortes critiques. Aussi, le magazine kazakh Karavan considère Borat comme « le meilleur film de l'année ». Le journaliste Andrei Shukhov ajoute que « ce n'est pas un film anti-kazakh, anti-roumain ou antisémite... C'est un film terriblement anti-américain ! »[31]. L'écrivain kazakh Sapabek Asip-uly a même demandé à ce qu'une récompense soit décernée au film car « Borat a réussi faire naître une immense vague d'intérêt mondiale pour le Kazakhstan »[32]. En réponse le gouvernement kazakh aurait investi 40 millions de dollars pour le film Nomad, racontant la lutte des kazakhs contre les invasions mongoles. Cependant, après la sortie du film, le président du Kazakhstan est revenu sur sa position, apportant son soutien au film pour avoir accru la popularité de son pays[32]. De plus, le nombre de DVD commandés au Kazakhstan est énorme selon Amazon[33]. Paradoxalement, le village d'origine de Borat n'a pas été filmé au Kazakhstan mais en Roumanie.

Accusations de racisme

Le Centre Européen de Recherche sur l'Antitziganisme, qui travaille contre les attaques perpétrées à l'encontre des Roms a engagé une procédure en Allemagne[34] contre Borat pour l'utilisation régulière du terme « gitan » (gypsies) dans le film. En effet, lorsqu'il tente d'acheter une voiture, Borat demande au vendeur à quelle vitesse il doit rouler pour être sûr de tuer les gitans qu'il écrase. La plainte accusait le film de diffamation et d'incitation à la violence contre un groupe ethnique[35]. Finalement, la 20th Century Fox a fait retirer les propos diffamatoires des bandes-annonce allemandes du film et de son site officiel.

Borat a également été attaqué avant même sa réalisation par l’Anti-Defamation League . L'ADL a ainsi fait une déclaration sur le problème posé par le caractère antisémite du personnage[36]. Sacha Baron Cohen a répondu à cela que, étant lui-même Juif pratiquant, il considérait le personnage de Borat comme un moyen de dénoncer l'antisémitisme dont font preuve certains[37]. L'ADL répondit en considérant que, si les positions de Cohen étaient claires, il n'est pas sûr pour autant que les spectateurs seraient à même de comprendre la plaisanterie[38]. En effet, dans Da Ali G Show, Borat interprétait une chanson censée être très populaire au Kazakhstan, « In My Country There Is Problem »[39] dont le refrain est « Throw the Jew Down the Well »[40] qui apparaît dans les bonus du DVD. L'ADL avait envoyé une lettre à Cohen dans le même sens que ce qui s'était vu avant le film[41].

Censure

Le film a été censuré dans tout le monde arabe à l'exception du Liban[42]. Le censeur de Dubaï Yousuf Abdul Hamid a qualifié le film de « mauvais, grossier et complêtement ridicule ». Il a ajouté que ses collègues et lui-même étaient sortis avant la fin et que seule une demi-heure du film pourrait être projetée si l'on enlevait tous les passages offensants[42].

En Russie, l'Agence Fédérale de la Culture et de Cinématographie a refusé d'autoriser la distribution du film, le censurant de fait[30].

Poursuite de la part des acteurs non professionels

Commentaires des participants

Avant le tournage, tous les participants devaient signer un document stipulant qu'ils ne tenteraient pas de poursuite contre les réalisateurs pour diffamation ou fraude. De plus, un message à la fin du générique stipule qu'« aucune personne réelle représentée ou apparaissant dans le film ne soutient ou ne répond de son contenu ».

Après la sortie du film, une productrice de WAPT-TV Jackson (Mississippi), Dharma Arthur, a écrit une lettre à Newsweek disant que l'appartition de Borat dans son émission lui avait coûté son poste. « A cause de lui, mon patron a perdu confiance dans mes capacités et surveillait tout ce que je faisais après ça… Quelle honte qu'un homme qui laisse tant de malheurs derrière lui soit considéré comme un génial comique. »[43]. Elle a cependant également déclaré qu'elle avait quitté la chaîne d'elle même[44].

Bobby Rowe, le producteur du rodéo de Salem (Virginie) au cours duquel Borat crée une émeute, a raconté comment il avait été contacté « des mois » avant l'événement par « une compagnie cinématographique américaine, basée en Californie qui disait réaliser un documentaire sur un immigrant russe ». Il lui avait permis de chanter l'hymne national américain après le lui avoir fait écouter sur une cassette[7]. Cependant, malgré certains propos véhéments contre les homosexuels (il dit clairement qu'il faudrait les pendre), il ne s'inquiète pas de l'image que le film donne de lui[6].

Les informations divergent au sujet de la scène où Borat et Azamat s'échappent d'un bed and breakfast tenu par un couple de Juifs. Selon le journal The Sun, Miriam et Joseph Behar (les hôtes) auraient trouvé la scène « très insultante »[45]. Cependant, le magazine en ligne Salon les cite d'une toute autre manière. Ils y disent que le film est « remarquable », que Sacha Baron Cohen était « très gentil et poli » et que c'est « un génie »[6]. Le Boston Globe publia également une interview du couple qui considère que le film est « plus anti-musulman qu'anti-sémite », et que ce ne sont pas eux qui sont ridicules dans la scène mais Borat lui-même[46].

Poursuites de la part des participants

Deux étudiants de l'université de la Caroline du Sud (que l'on voit prendre Borat en auto-stop), Justin Seay et Christopher Rotunda ont intenté un procès contre Borat[47][48]. Ils plaidèrent avoir fait l'objet de manipulations : leur consentement leur aurait été extorqué alors qu'ils étaient en état d'ivresse. Ils furent déboutés en février 2007. Ils tentèrent aussi de faire annuler la sortie du DVD, ce qui leur fut refusé[49]. Un homme s'est également plaint pour être apparu dans une scène coupée diffusée sur Internet le montrant dans les toilettes d'un restaurant avec Borat, ce dernier se moquant de ses parties génitales[50].

La chanteuse rom Esma Redžepova a également poursuivi l'équipe du film pour avoir utilisé sa chanson Chaje Šukarije sans permission[51]. Les habitants du village de Glod, en Roumanie, où ont été tournées les scènes figurant le village de Borat, ont porté plainte, considérant que le film les faisait passer pour des imbéciles incivilisés[52]. Ils se plaignent également de leurs salaires trop bas[53]. Ils demandaient 38 millions de dollars[52], mais le juge Loretta Preska a considéré en décembre 2006 que les charges étaient trop vagues[54].

Notes et références

  1. Il s'agit d'un hymne fictif écrit par Erran Baron Cohen et repris en générique.
  2. (en) [hhttp://french.imdb.com/title/tt0443453/combined Équipe complète du film] sur IMDb, consultée le 1er septembre 2009.
  3. (en)Adam Gonshor, Rencontre avec Ken Davitian, le véritable Azamat de Borat. Consulté le 28 mai 2009
  4. (en)Luenell sur l'IMDB. Consulté le 28 mai 2009
  5. (en)Pam était au courant de la blague de "Borat", nypost.com. Consulté le 28 mai 2009
  6. a , b  et c (en)Qu'est-ce qui est vrai dans Borat, salon.com. Consulté le 28 mai 2009
  7. a  et b (en)Laurence Hammack, Un rodéo de Salem reçoit une interprétaion innatendue, The Roanoke Times. Consulté le 28 mai 2009
  8. a , b  et c (en)Borat sur l'IMDB. Consulté le 28 mai 2009
  9. (en)Neil Strauss, L'homme derrière la moustache, Rolling Stone. Consulté le 28 mai 2009
  10. (en)Daniel Engber, Borat m'a piégé, puis-je le poursuivre ou quelque chose ?, slate.com. Consulté le 28 mai 2009
  11. (en)Le secret du kazakh de Borat ? C'est de l'hébreu, The Guardian. Consulé le 28 mai 2009
  12. (en)Les expressions de base en polonais, zem.co.uk. Consulté le 28 mai 2009
  13. (en)Dictionnaire anglais-russe. Consulté le 28 mai 2009
  14. (en)Comic Con 2006. Consulté le 28 mai 2009
  15. (en)Festival du Film de Transverse City, 2006. Page consultée le 28 mai 2009
  16. (en)Que se passe t-il au Festival de Toronto ?, USA today. Consulté le 28 mai 2009
  17. (en) Les cinémas américains ferment leurs portes à Borat, Daily Mail. Consulté le 28 mai 2009
  18. (fr) « Box-office nord-américain: le manchot toujours plus fort que James Bond », dans Le Monde du 26/11/2006. Consulté le 28 mai 2009
  19. (fr)Revue de presse, allociné.com. Consulté le 29 mai 2009
  20. (fr)La critique de l'Express. Conulté le 29 mai 2009
  21. (fr)Critique de Libération. Consulté le 29 mai 2009
  22. (fr)Critique de Télérama. Consulté le 29 mai 2009
  23. (en)Joe Queenan considère Borat comme un Odeiux bouffon, The Guardian. Consulté le 29 mai 2009
  24. (fr)Gaudriole Lourde et Grasse, Le Figaro. Consulté le 29 mai 2009
  25. (fr)Critiques de l'Humanité. Consulté le 29 mai 2009
  26. (fr)La 79e cérémonie des Oscars sur évène.fr. Consulté le 29 mai 2009
  27. (fr)Liste des nominations aux Golden Globes 2007, actu de stars. Consulté le 29 mai 2009
  28. (en)Bush doit parler du créateur d'Ali G après un incident diplomaique, The Daily Mail. Consulté le 31 mai 2009
  29. (en)Ken Silverstein, Harper's magazine. Consulté le 31 mai 2009
  30. a  et b (en)Moscou désapprouve Borat, International Herald Tribune. Consulté le 31 mai 2009
  31. (en)Bond battu par Happy Feet, The Guardian. Consulté le 31 mai 2009
  32. a  et b (en)Cohen nommé pour une récompense kazakhe, IMDB. Consulté le 31 mai 2009
  33. (en)Le DVD de Borat, meilleure vente au Kazakhstan, CBC arts. Consulté le 31 mai 2009
  34. (de)Relevé de presse. Consulté le 31 mai 2009
  35. (en)Maintenant les gitans veulent interdire Borat, Sydney Morning Herald. Consulté le 31 mai 2009
  36. (en)Déclaration sur la comédie de Sacha Baron Cohen alias Borat, site de l'ADL. Consulté le 31 mai 2009
  37. (en)Cohen défend le film « raciste » Borat, BBC News. Consulté le 31 mai 2009
  38. (en)Le problème de l'ADL vis à vis de la description de l'antisémitisme par Borat, Ynetnews. Consulté le 31 mai 2009
  39. « Dans mon pays il y a un problème »
  40. « Jette le Juif dans le puits »
  41. (en)Lettre de l'ADL à Sacha Baron Cohen, site de l'ADL. Consulté le 31 mai 2009
  42. a  et b (en)Ali Jaafar, La Sortie de Borat tombe à plat au Moyen-Orient, Variety. Consulté le 31 mai 2009
  43. (en)Roger Friedman, Dhrama et Borat : une victime se plaint, Fox News. Consulté le 1er juin 2009
  44. (en)Erin Carlson, Les victimes de Borat contrariées, The Wahsington Post. Consulté le 1er juin 2009
  45. (en)Sam Wostear, Pas "nice" ! Borat est poursuivi, The Sun. Consulté le 1er juin 2009
  46. (en)Joseph P. Kahn, Dupé par Borat, un couple s'élève au dessus des insultes et rit, Boston Globe. Consulté le 1er juin 2009
  47. (en)Des étudiants américains poursuivent le film Borat, sur BBC News. Consulté le 12 juin 2009
  48. (en)Embobinés par Borat ?, The Smoking Gun. Consulté le 12 juin 2009
  49. (en)Les "victimes" de Borat ne parviennent pas à empêcher la sortie du DVD, BBC News. Consulté le 12 juin 2009
  50. (en)Un homme de Caroline du Sud entame une procédure après l'apparition d'une scène coupée de Borat est apparue sur Internet, Associated Press. Consulté le 12 juin 2009
  51. (en)Une chanteuse macédonienne poursuit les réalisateurs de Borat, BBC News. Consulté le 12 juin 2009
  52. a  et b (en)Borat est mort, je l'ai tué, c'est fini, CBS News. Consulté le 12 juin 2009
  53. (en)Si je vois Borat, je le tue de mes propres mains, ABC Nexs. Consulté le 12 juin 2009
  54. (en)Un juge de NY pose la question de la viabilité de la poursuite des villageois de Borat, ABC local. Consulté l 12 juin 2009

Liens externes

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