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Bonhomme sept-heures
Le Bonhomme sept-heures est un personnage fictif maléfique. Dans certaines régions du Canada, on parle de ce vagabond sinistre aux jeunes enfants pour leur faire peur et ainsi les rendre plus sages. La légende est maintenant disparue dans d'autres régions, mais l'expression demeure répandue. Les termes croque-mitaine et père Fouettard sont assez méconnus au Canada, contrairement à bonhomme sept-heures.
Sommaire
Étymologie
L'étymologie la plus répandue veut que ce terme vienne de l'anglais bone-setter (rebouteux). Le bone-setter venait replacer les os déplacés du père de famille. Les enfants, ayant une vision idole de leur père, seraient terrifiés en entendant le bone-setter replacer le ou les os du père (tenant compte du fait que le père criait de douleur). On en fit alors une phobie pour les enfants en les accusant d'avoir affaire au bone-setter en cas de bêtise. Le mot bone-setter se serait déformé de bouche à oreille pour devenir bonhomme sept-heures. Il se peut très bien que ce soit là une erreur, car les spécialistes de la langue québécoise ont historiquement souvent eu tendance à voir des anglicismes dans les régionalismes. On peut penser à mouche à feu (luciole), par exemple, qu'on classe comme anglicisme dans le dictionnaire des anglicismes de Colpron, tandis que ce mot se trouve dans le Littré, ce qui en fait au pire un anglicisme de maintien. Ajoutons à cela que le Québec possède déjà un régionalisme pour rebouteux: ramancheur.
Selon Lionel Boisvert du Trésor de la langue française informatisé, qu'on mentionne dans l'article bonhomme sept-heures du grand dictionnaire terminologique, cette étymologie est douteuse, car on trouverait des formes voisines de ce nom en breton: bonhomme basse heure et bonhomme basse hour.
La légende
La légende du bonhomme sept-heures voudrait que ce personnage, à moitié humain et à moitié créature maléfique, enlève les enfants qui, s'amusant à l'extérieur, auraient trop tardé à retourner chez eux avant qu'il ne soit 19 heures (7h). Les enfants ne seraient jamais retrouvés.
Le bonhomme sept-heures serait un vieil homme, portant un chapeau, une canne, une cape et un sac. Selon les régions, ce sac contiendrait du sable qu'il lancerait aux yeux des enfants, ou encore il serait assez grand pour y placer ses victimes.
Dans certaines villes, le bonhomme sept-heures viendrait de nulle part. À d'autres endroits, sa résidence serait connue des parents.
Le nom «bonhomme sept-heures» se retrouve aussi sur la liste des noms vernaculaires des hominoïdes en Amérique du Nord. Les cas d'enlèvements et d'agressions ne sont pas étrangers aux hominoïdes.
Autre théorie
Selon certains, l'origine de ce personnage serait liée au bomb setter. Cette personne devait allumer les bombes des lampadaires qui fonctionnaient au gaz ou à l'huile, autour des années 1890 dans les rues de Montréal. Cette personne devait le faire avant 7 heures. Le mot se serait déformé et serait devenu "bonhomme sept-heures".
Orthographes possibles
- bonhomme sept-heures
- bonhomme sept heure
- bonhomme 7 heures
Note - La graphie bonhomme 7 heures semble incorrecte, mais est tout de même proposée comme synonyme.
Légendes semblables
Voir aussi
Liens externes
- Fiche bonhomme sept-heures du Grand dictionnaire terminologique
- Une représentation du Bonhomme sept-heures
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