- Musique acadienne
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La musique acadienne est la musique des Acadiens, principalement en Acadie[note 1]. Le folklore et la musique ont longtemps été les seuls éléments de la culture acadienne à être pratiqués. Les communautés religieuses ont joué un rôle important dans le développement de cet art. Les fanfares des collèges et les chorales paroissiales sont rapidement devenues populaires. Plusieurs musiciens sont aussi devenus connus à l'étranger durant le XXe siècle. Le français est la principale langue de la musique acadienne, mais il existe aussi des œuvres en anglais et en chiac.
Sommaire
Histoire
Article détaillé : Histoire de l'Acadie.Origines jusqu'aux années 1950
La musique et le folklore demeurent les formes d'expression artistiques les plus répandues en Acadie jusqu'au milieu du XXe siècle[1]. La marginalisation géographique et économique des régions acadiennes a ainsi causé un isolement culturel[1]. Les communautés religieuses ont eu une influence importante en suscitant le goût de la musique chez les jeunes[2]. Le père Maurice Leblanc est l'un des principaux organisateurs des nombreuses activités dans la Baie-Sainte-Marie, en Nouvelle-Écosse[2].
Plusieurs musiciens se sont faits connaître à l'étranger à partir du XXe siècle. L'un des premiers fut le violoniste Arthur Leblanc[2]. Eugène Lapière et Benoît Poirier, qui étaient aussi compositeurs, sont devenus des organistes populaires à Montréal[2]. Robert Savoie a, quant à lui, été baryton pendant plusieurs années au Royal Opera House de Londres[2]. Le pianiste Roger Lord est lauréat de nombreux prix[2]. Dans la musique populaire, mentionnons le pianiste Paul Saulnier, le violoniste Kenneth Saulnier et le duo formé par Wendell et Phillipe D'Eon[2]. L'une des premières femmes acadiennes à se distinguer sur la scène nationale et internationale est Anna Malenfant[2]. Laura Gaudet a fait découvrir les chansons folkloriques partout en Acadie et aux États-Unis[2]. C'est en se consacrant aux chants de la Renaissance que Suzie Leblanc s'est fait connaître[2].
Années 1960-1990
L'arrivée de l'enseignement supérieur et l'ouverture au monde des années 1960 provoquent une effervescence de la culture acadienne, qui se diversifie dans l'artisanat, la peinture, la sculpture, la danse, le théâtre, le cinéma et la littérature[1]. Parmi les nombreux musiciens de cette époque, mentionnons Angèle Arsenault et Édith Butler, dont la carrière a été stimulée par l'interprétation de chansons folkloriques[3]. Calixte Duguay et Donat Lacroix sont aussi connus pour leurs chansons portant sur des thèmes acadiens[2]. Il y a aussi, entre autres, Lina Boudreau, Ronald Bourgeois, Raymond Breau, Lorraine Diotte, Jac Gautreau, Georges Langford et Denis Losier[2]. Des groupes comme Beausoleil-Broussard et 1755 ont remporté le prix de la meilleure chanson par des jeunes interprètes[2]. L'Acadie a été représentée par le groupe Panou au festival de musique organisé durant les Jeux du Canada à St John's en 1985[2]. Ce fut le tour des Tymeux de la Baie à Expo 86[2].
Des années 1990 à nos jours
Dès les années 1990, les musiciens acadiens jouissent d'une popularité sans précédent et le nombre de groupes augmente. Les chanteurs d'opéra Claudette Leblanc, Roland Richard et Rose-Marie Landry sont ainsi reconnus internationalement[2]. D'abord destiné au hockey, Roch Voisine suit une carrière internationale depuis 1986, avec de nombreux succès, dont Hélène en 1989. Réginald Charles Gagnon dit Cayouche, lance son premier album de country en 1994 et vend plus de 90 000 disques dans sa carrière au Nouveau-Brunswick, plus que tout autre musicien auparavant. En 1999, Natasha St-Pier s'est fait connaître par son rôle dans la comédie musicale Notre-Dame de Paris, avant d'entreprendre une carrière internationale. Son disque De l'amour le mieux s'est vendu à plus de 600 000 exemplaires. Wilfred LeBouthillier a gagné la première édition de la télé-réalité Star Académie en 2003, lui donnant une visibilité dans l'Amérique francophone. Le groupe 1755 s'est reformé en 199? puis en 2009. Le groupe Radio Radio, formé en 2001 d'anciens membres de Jacobus et Maleco, s'est fait connaître par ses chansons en chiac. À l'Île-du-Prince-Édouard, l'ensemble Barachois puise son inspiration dans la riche tradition musicale de la province[2]. Johnny Aucoin et Elio Leblanc sont deux musiciens folkloriques appréciés du public[2]. Les folkloristes Charlotte Cormier et Donald Deschênes interprètent des chansons rurales très populaires chez les enfants acadiens[2]. Le duo Roland et Johnny, composé de Roland Gauvin et de Johnny Comeau, interprète aussi des chansons traditionnelles pour les jeunes[2].
L'Acadie a suivi la tendance canadienne des superproductions musicales. Bien que Les Défricheurs d'eau du Village historique acadien n'a pas eu le succès escompté, Ode à l'Acadie de Grande-Anse est présenté depuis 2004. Le premier opéra acadien a été présenté en 2009 à Caraquet à l'occasion du IVe Congrès mondial acadien.
Festivals
L'Acadie compte plusieurs festivals où l'on peut autant écouter les artistes établis que la relève. Le Gala de la chanson de Caraquet est organisé annuellement depuis 1969. Le claveciniste Mathieu Duguay a créé un festival de musique baroque. Organisé tous les ans depuis 1975 dans la pittoresque église de Sainte-Cécile, au Nouveau-Brunswick, le festival attire des musiciens du monde entier[2]. La tradition des chorales est à l'origine, en 1979, des Choralies Internationales, événement important dans l'histoire musicale de la région, organisées tous les deux ans sous le nom d'Arcadiades à Saint-Antoine, au Nouveau-Brunswick[2]. D'autres festivals acadiens ainsi que les Congrès mondiaux acadiens sont autant de raisons d'apprécier cette musique.
Notes et références
- Notes:
- canadienne du Nouveau-Brunswick ainsi que des localités plus isolées à l'Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve-et-Labrador et en Nouvelle-Écosse. Au sens large, l'Acadie fait aussi référence aux communautés de la diaspora acadienne situées au Québec et aux États-Unis; des personnes d'ascendance acadienne se retrouvent également en France, aux îles Malouines et dans les Antilles. L'Acadie n'est pas reconnue officiellement mais formerait une nation par sa langue, sa culture, ses institutions et ses symboles. L'Acadie comprend grosso modo le nord et l'est de la province
- Références:
- Culture de l'Acadie sur L'encyclopédie canadienne.
- Culture de l'Acadie - Musique » sur L'encyclopédie canadienne. Anselme Chiasson et Ronald Labelle, «
- Culture de l'Acadie - Folklore » sur L'encyclopédie canadienne Père Anselme Chiasson et Ronald Labelle, «
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens et documents externes
Catégories :- Musique acadienne
- Musique canadienne
- Musique des États-Unis
- Musique des minorités ethniques
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