- Mourerous
-
Mourerous Brebis et agneau mourerousEspèce Mouton (Ovis aries) Région d’origine Région Alpes du Sud, France Caractéristiques Taille Moyenne Toison Blanche roussâtre Peau Rousse Prolificité 122 % Autre Diffusion Locale Utilisation Viande modifier La mourerous (« museau roux » en provençal) est une race ovine des Alpes du Sud. Les éleveurs l'appellent communément « la rouge » par opposition aux races présentes dans la même zone, Préalpes du Sud ou Mérinos d'Arles. On la nomme également « Péone » ou « Rouge de Guillaumes » , car un des berceaux de cette race serait cette localité, chef lieu de canton du département des Alpes Maritimes. Reconnaissable à sa tête et ses pattes rousses très caractéristiques, la Mourérous est plutôt grande et bien lainée. Pendant longtemps race dite « menacée » ou « à faible effectif » , elle a connu une période de régression notamment provoquée par des pratiques de croisement douteuses incitées par les maquignons locaux.
Sommaire
Histoire
La mourerous a des origines très mal connues, et pourrait selon diverses hypothèses descendre de souches des Alpes et de souches issues d'Afrique du Nord. En effet, au début du siècle des maquignons importaient des moutons d'Afrique du Nord pour alimenter les marchés du sud de la France. Originaire des Alpes maritimes, cette race est également connue comme la « Péone » ou la « Rouge de Guillaumes »[1].
Menacée de disparaître à un moment, la race est reprise en main à partir de 1977 par une action conjuguée entre l'Établissement départemental de l´élevage et la Fédération des éleveurs ovins des Alpes de Haute Provence. Elle est maintenant sauvegardée, et on compte aujourd'hui 36 000 brebis mourérous[1].
Description
La mourérous est une race de format moyenne : les brebis pèsent 50 à 60 kg et les mâles 70 à 90 kg. Elle se caractérise surtout par la couleur rousse de sa tête et de ses pattes. La tête peut parfois être traversée d'une ligne blanche sur le chanfrein. Elle ne possède pas de cornes. Elle a une toison blanche roussâtre qui recouvre bien le corps[2].
Aptitudes
Elle connait un regain d’intérêt pour sa rusticité, sa résistance au froid comme à la sécheresse, son aptitude à la marche en montagne, son bon comportement maternel et sa bonne tolérance aux transitions alimentaires bergerie/pâturage. On peut également la désaisonner sans trop de difficultés[1].
Par contre c'est une race très peu prolifique, puisque sa prolificité est de 122 % en moyenne. Ses qualités maternelles sont plutôt bonnes.
Élevage
On rencontre 2 systèmes d'élevage principaux[1] :
- un système avec transhumance ou estive avec un agnelage principal à l'automne et un agnelage de rattrapage au printemps. Les agneaux de bergerie sont vendus engraissés autour de 15 kg de carcasse, après avoir été alimentés avec des céréales, des aliments concentrés et des fourrages conservés. Dans ce système, un quart des agneaux sont vendus à 20 kg vifs et destinés à l'export vers l'Espagne et l'Italie.
- un élevage de montagne avec un agnelage au printemps. Les agneaux broutards ou tardons, élevés sous la mère, sont vendus à la descente d'alpage et sont recherchés pour leur saveur particulière.
Elle fait partie des races définie pour les signes de qualité Agneau de Sisteron (Label Rouge et IGP).
Sauvegarde
La mourérous fait l'objet d'un programme de sauvegarde géré par le syndicat de défense de la race, créé en 1983. Celui-ci regroupe 21 élevages. Il vise à promouvoir la race, améliorer la qualité des animaux et surtout faire réaugmenter les effectifs de la race qui est alors en voie de disparition. Le programme mis en place reçoit en 1994 l'agrément du gouvernement dans le cadre du plan d'aide aux races à faibles effectifs[1].
Le schéma de sélection de la race vise plus spécifiquement à améliorer la valeur laitière des mères, maintenir la rusticité de la race et améliorer sa capacité à être désaisonnée. Il s'appuie sur une partie seulement des élevages adhérents au syndicat de défense de la race. Ainsi, on contrôle les performances de 2 900 agneaux chaque année, sur les 5 100 que la race produit, pour mesurer notamment leur croissance entre 10 et 30 jours, indicateur de la valeur laitière des mères[1]. Parmi ces animaux, 70 entrent chaque année au centre d'élevage de Valernes, dans les Alpes de Haute Provence. Pendant leur passage au centre, ils transhument pendant quatre mois et sont pesés cinq fois. La moitié des béliers, les plus performants, sont vendus aux adhérents du syndicat, et les autres aux autres éleveurs[1].
Diffusion
De son berceau des Alpes maritimes, la mourerous s'est exportée dans l'ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans laquelle on retrouve 90 % des effectifs de la race. On la retrouve également dans les départements de la Drôme et de la Savoie, notamment dans des élevages en Agriculture biologique[1].
Liens externes
Notes et références
- « La rustique Mourerous, bonne marcheuse et apte au désaisonnement », dans Pâtre, 3 décembre 2010 [texte intégral (page consultée le 6 mars 2011)]
- Mourerous-race ovine allaitante. Consulté le 7 mars 2011
Voir aussi
Bibliographie
- Daniel Babo, Races ovines et caprines françaises, France Agricole Editions, 2000 (ISBN 9782855570549) [lire en ligne], p. 199-202
- Portail de l’agriculture et l’agronomie
- Portail de l’élevage
- Portail des mammifères
Catégorie :- Race ovine
Wikimedia Foundation. 2010.