- Tarasconnaise
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Tarasconnaise Espèce Mouton (Ovis aries) Région d’origine Région Pyrénées Caractéristiques Taille Moyenne Cornes présence Toison Blanche Autre Diffusion Régionale Utilisation Viande modifier La tarasconnaise est une race ovine française originaire des Pyrénées Centrales.
Sommaire
Origine
à reécrire
La tarasconnaise fait partie des races pyrénéennes à laine frisée que l'on trouve dans les Pyrénées centrales. Elle est issue d'une population très ancienne venue de Syrie. Elle a été souvent métissée ; d'abord avec des mérinos d'Espagne, améliorant la finesse de la laine, puis avec des races britanniques, améliorant la conformation de carcasse et la vitesse de croissance. Elle est reconnue depuis les années 1930.Description
C'est une race ovine de taille moyenne : 65 cm pour 60 kg pour la brebis et 80 cm pour 80 kg pour le bélier. Le mâle porte des cornes en spirales étirées, la brebis en race pure est toujours cornue avec des cornes légèrement arrondies et parfois en guidon de vélo. La toison est d'étendue restreinte, laissant la tête et les parties déclives (bas de l'encolure, membres et abdomen) totalement dégagés. Toison et zone découvertes sont de couleur blanche.
Zone d'élevage
La Tarasconnaise a largement supplanté les autres races locales apparentées, dans son berceau ariégeois d'abord puis dans les départements voisins où elle s'est imposée comme la race ovine à viande du massif pyrénéen. En Ariège elle a relégué la race Castillonaise et la race de la Montagne Noire dans des troupeaux conservatoires et elle a effacé totalement l'ancienne race Lauragaise issue comme elle de la grand race pyrénéenne. Le géographe Michel Chevalier écrivait en 1956 " La poussée de la Tarasconnaise paraît incoercible ; elle s'exerce également vers le nord, dans le Terrefort ariègeois, où croisée avec la race de la Montagne noire, la Tarasconnaise a éliminé l'ancienne race lauragaise[2]". Dans les Hautes-Pyrénées, son expansion s'est faite au détriment des races autochtones (Aure et Campan, Lourdaise et Barégeoise) à partir de 1950, et s'est accélérée au cours des trente dernières années au point d'être qualifiée parfois, aujourd'hui, de race localement envahissante[3]. Elle représente aujourd'hui l'essentiel du troupeau ovin dans les départements de Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne et Ariège.
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Tarasconnaises à Cieutat (Hautes-Pyrénées)
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Tarasconnaises en estive dans le cirque d'Estaubé (Hautes-Pyrénées)
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Tarasconnaises en Piémont pyrénéen (Canton de Lourdes-Est)
Effectifs
Les évaluations la concernant fournies par le Bureau des ressources génétiques pour 2005 étaient les suivantes[4] :
Évaluation du nombre total de reproductrices : 120 000 brebis
- dont 15 000 inscrites au Livre Généalogique
- dont 10 748 inscrites au contrôle des performances
Nombre de troupeaux inscrits au Livre Généalogique : 47
Nombre de troupeaux inscrits au contrôle des performances : 52Les résultats fournis par l'Institut de l'Élevage concernant les contrôles de performances des troupeaux d'ovins allaitants[1] met en évidence une ascension rapide du nombre de brebis contrôlées jusqu'en 2000 puis un déclin qui s'inscrit dans le contexte de diminution de l'élevage ovin depuis cette date.
Race 2009 2008 2000 1980 nombre de brebis rang nombre de brebis rang nombre de brebis rang nombre de brebis rang Tarasconnaise 6 980 13 8 152 11 10 478 12 2 721 19 Productions et système d'élevage
- La Tarasconnaise est la principale race exploitée pour la production de l'agneau des Pyrénées, (marque déposée), produit en attente d'IGP [5]. Un produit original et de choix du système de production pastoral est le broutard qui redescend d'estive âgé de 6 à10 mois.
- Autrefois plus qu'aujourd'hui, le manque de foin en hiver incitait à vendre les agneaux avant engraissement ou à conduire le troupeau hiverner dans le Gers. Aujourd'hui la transhumance de proximité et le pastoralisme de montagne sont surtout mises en avant[6].
Certains éleveurs associent leur production a une image positive attendue de la présence acceptée de l'ours en montagne[7],[8]. Toutefois le positionnement majoritaire des éleveurs tel qu'il a été exprimé par l'ASPAP (Association de Sauvegarde du Patrimoine Ariège_Pyrénées) [9], lors des Pastoralies de Beille en 2010, allait dans le sens d'une exclusion de l'ours du territoire pastoral.
Aptitudes et performances[1]
Race rustique par excellence, la Tarasconnaise est une race de montagne, marcheuse et résistante, très adaptée à la transhumance. Elle a aussi de bonnes aptitudes bouchères et offre de ce fait un très bon compromis entre conformation bouchère et valeur d'élevage (robustesse et qualités maternelles), ce qui explique son développement régional.
La monte se fait au printemps principalement et à l'automne.- Aptitude au désaisonnement[10]
Elle est très bonne, comme on peut l'apprécier au travers de la répartition mensuelle des agnelages 2009[1] dans le tableau qui suit :
(Répartition mensuelle des agnelages 2009, élaboration graphique par Wikipédia) - La prolificité lors de mise-bas après œstrus naturel a été de 135,7% pour des mises bas de brebis jusqu'à 19 mois, 180,0% pour des mises bas de brebis de plus de 19 mois (résultats très bons), dans les élevages de sélection.
- La mortinatalité dans les élevages en contrôle des performances serait une des plus faibles enregistrées pour toutes les races ovines : pour 8 339 agneaux nés et contrôlés en 2009,
- - le taux de morts-nés déclarés a été de 1,2 %
- - le taux d'agneaux morts après la naissance a été de 2,7%
- Le Gain Moyen Quotidien (GMQ) des mâles simples, entre 30 et 70 jours, a été de 313 g sur un effectif de 777 agneaux contrôlés (écart-type : 82 g), dans les élevages de sélection.
- Le poids à âge-type de 30 jours (PAT 30 j) qui est un indicateur du potentiel laitier des brebis estimé au travers du croît des agneaux sur cette période est livré dans le tableau suivant, témoignant de résultats excellents :
PAT 30 j des agneaux exprimé en kg dans les élevages en organisme de sélection en 2009
simples doubles triples
et plusmâles femelles mâles femelles moyenne 15,6 14,8 13,3 12,6 11,7 effectif 953 917 2 698 2 976 325 écart-type 3,5 3,1 2,9 2,6 2,7 Notes et références
- Institut de l'Elevage, département génétique : Bilan du contrôle de performances ovins allaitants - Campagne 2009, 105 pp, juillet 2010.
- Michel CHEVALIER : La vie humaine dans les Pyrénées ariégeoises, page 833, M.-TH. GÉNIN ed., 1060pp, 1956, Paris
- Gérard BOZZOLO (aoc-bareges-gavarnie)
- BRG Tarasconnaise
- L'agneau des Pyrenees en route vers l'IGP
- Forum débat ASPAP, Pastoralies 6 et août 2010 : Hommes, Savoirs, Milieux, la place essentielle du pastoralisme
- Charte du broutard du Pays de l'ours
- Le site des producteurs d'agneau broutard
- Site officiel de l'ASPAP
- En rapport avec le photopériodisme et la reproduction : c'est le fait d'organiser la lutte (nom donné à la reproduction chez les ovins) au printemps, donc à contre saison car à durée de jours croissante, plutôt qu'à l'automne (durée de jour décroissante qui est la saison naturelle de reproduction des moutons dans l'hémisphère nord, au moins au nord de l'Europe et dans la moitié nord de la France). Il faut se rappeler que la durée de gestation chez les ovins est de 5 mois
Voir aussi
- Castillonaise
- Aure et Campan
- Barégeoise
- Lourdaise (race ovine)
- Mouton
- Élevage
- Liste des races ovines de France
Liens externes
- L'agneau des Pyrénées
- Les races de massif : La Tarasconnaise
- Fiche de la race tarasconnaise sur le site d'AgroParisTech
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