- Monuments et lieux touristiques de Reims
-
La ville de Reims, classée ville d'art et d'histoire, dispose d'un important patrimoine architectural et touristique et d'un grand nombre de monuments historiques. Cet article présente ces monuments et lieux.
Patrimoine architectural
Bibliothèque Carnegie
Article détaillé : Bibliothèque Carnegie (Reims).De style Art Déco, elle fut inaugurée en 1928 par Gaston Doumergue, président de la République, et Myron T. Herrick, ambassadeur des États-Unis [1].
Cellier d'expédition
Article connexe : Champagne G.H. Mumm.Situé au 6, rue de Mars, le bâtiment fut érigé par Ernest Kalas et Armand Jacques en 1898. La mairie de Reims y a siégé suite au bombardement de l'hôtel de ville en mars 1917[2].
Cimetière du Nord
Article connexe : Liste des cimetières de Reims.Ouvert en 1787, ce cimetière présente un ensemble remarquable de sépultures romantiques. La chapelle Sainte-Croix où fut déposé le corps du marquis de Rougeville, plus connu sous son nom romanesque de chevalier de Maison-Rouge, est classée monument historique.
Cirque et Manège
Article détaillé : Cirque de Reims.Datant de 1865, ils sont l'oeuvre de l'architecte de la ville Narcisse Brunette. Inspiré du Cirque d'été parisien, le Cirque de Reims ouvre ses portes en 1867. Rapidement fréquenté par des troupes internationales, il accueilli en sus de grands spectacles acrobatiques et équestres des pièces de théâtre — Sarah Bernhardt en était —, et des combats de boxe. Marcel Thil s'y fit porter champion dans les années 20. On retiendra les noms de Johann Strauss fils, Coquelin cadet, Fréhel et Paderewski. Le Manège, bâtiment adjacent, servait à l'origine d'écurie et de salle d'entraînement à l'équitation. Il est devenu à son tout une salle de spectacle[3].
Cité-jardin du Chemin-Vert
Construite par l'architecte Jean-Marcel Auburtin entre 1920 et 1924 à l'initiative d'un groupe de patrons catholiques constitué en une société HBM : le Foyer rémois (fondé en 1912). 600 logements sont construits sur 30 hectares, dans un style régionaliste, logements répartis en 14 types de maisons, isolées ou groupées, toutes dotées d'un jardin. La cité est équipée d'écoles et de commerces et d'une maison commune abritant les bains-douches, une bibliothèque, une salle des fêtes, une école ménagère et l'administration de la cité. Elle possède surtout en son centre l'église Saint-Nicaise, décorée par les peintres Gustave-Louis Jaulmes et Maurice Denis, le ferronnier d'art Raymond Subes, les sculpteurs Emma Thiollier et Roger de Villiers et le verrier René Lalique. La cité est toujours propriété de la même société HLM. Elle fut pendant très longtemps l'objet de visites venant du monde entier pour voir ce modèle de cité-jardin, et a fait l'objet d'une importante campagne de restauration au début des années 2000, et qui se poursuit actuellement avec la restauration de l'église Saint-Nicaise.
Crématorium de Reims
Remontant à 1903, il appartient à la toute première génération de crématoriums, avec ceux du Père-Lachaise, de Rouen, de Marseille, de Lyon et de Strasbourg [4].
Cryptoportique gallo-romain
Article détaillé : Cryptoportique de Reims.Situé place du Forum, il date probablement du IIIème siècle après J.C. et s'apparente à une galerie semi-enterrée[5].
Gare SNCF
Article détaillé : Gare de Reims.La gare en pierre est en service depuis 1877[6]. Le 16 septembre 2011 la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) lui remet le label de « patrimoine du XXè siècle » pour sa grande Halle voyageurs. Cette dernière date des années 1930 et fut rénovée pour l’arrivée du TGV Est Européen en 2007[7].
Halles centrales du Boulingrin
Article détaillé : Halles centrales de Reims.Construites en 1928 sur les plans d'Eugène Freyssinet, elles sont actuellement en cours de restauration. L'ouverture au public du marché couvert est prévue pour l'automne 2012[8].
Hôtel de Brimont
Article détaillé : Hôtel de Brimont.Ancien siège du Champagne Ruinart.
L'hôtel de Brimont est un hôtel privé, sis au 34, boulevard Lundy à Reims, construit en 1897 par l'architecte Paul Blondel, grand prix de Rome, pour la famille Ruinart de Brimont. Son idendité longtemps usurpée par Jules Bègue qui s'affirmait maître d'oeuvre de la demeure, Paul Blondel effectua bien un séjour à la Villa Médicis qui s'étala sur trois ans[9].
Racheté en 2009, il se présente comme le nouveau siège de la maison de Champagne Jacquart[10].
Hôtel-Château des Crayères
Réalisé en 1904, il appartenait autrefois aux Polignac.
Hôtel des Comtes de Champagne
Edifiée au XIIème siècle, on trouve cette demeure gothique rue du Tambour — considérée comme une des plus anciennes de Reims[11]. Elle appartient aujourd'hui aux Taittinger.
Hôtel Godbert
Article détaillé : Hôtel Godbert.Commande du manufacturier Rose-Croix Godbert, l'hôtel particulier fut exécuté par Édouard Lamy en 1875.
Hôtel Mignot
Article détaillé : Hôtel Mignot.Il participe également du prestige de l'époque du boulevard Lundy. Erigé en 1911 pour le fondateur des Comptoirs français Édouard Mignot, c'est l'architecte Bocage qui en fut l'auteur.
Hôtels du quartier des Moissons
Hôtel de La Salle
Article détaillé : Hôtel de La Salle à Reims.Il fait l'objet d'un classement au titre des Monuments Historiques depuis le 3 avril 1920. Sa réalisation débuta en 1545; c'est Henri Choilly, bourgeois de Reims, riche négociant en drap, qui mena ce projet à bien. Il porta différents noms avant d'hériter de celui de nobles magistrats qui l'achetèrent en 1609. L'hôtel est depuis renommé pour avoir été la maison natale de Saint Jean-Baptiste de La Salle, fondateur au XVIIIe siècle de l'Institut des Frères des Écoles Chrétiennes. Bombardé et incendié durant la guerre 1914-1918, il dû sa restauration au propriétaire du moment M. Jean Lhose, Directeur de la Maison de Biscuits de Champagne Fossier qui y avait son siège social et sa fabrique.
Hôtel de Ville
Article détaillé : Hôtel de ville de Reims.Commencé en 1627 par Jean Bonhomme, il connut une érection laborieuse. Achevé en 1880, il fut totalement incendié le 3 mai 1917. L'architecte Roger-Henri Expert entrepris de le rétablir entre 1924 et 1927, de sorte que le Président de la République Gaston Doumergue inaugura le nouvel édifice dès 1928.
Hôtel Werlé, dit Roederer
Article détaillé : Hôtel Werlé, dit Roederer.Erigé pour le comte Alfred Werlé, il participe également du prestige de l'époque du boulevard Lundy. Cet homme est de ceux qui firent un nom à la Veuve Cliquot.
Monument aux morts
Article détaillé : monument aux morts de Reims.Il a été inauguré le 1er juin 1930 par le ministre de la Guerre André Maginot, en présence du maréchal Pétain, de Paul Marchandeau, maire de Reims et député, et de l'archevêque de Reims le cardinal Luçon.
Hôtel Le Vergeur
Article détaillé : Musée-hôtel Le Vergeur.Ensemble de bâtiments sur la place du Forum, dont les plus intéressants datent de 1522-1523.
L'opéra
Article détaillé : Opéra de Reims.Edifice bâti entre 1867 et 1873 sur les plans de l'architecte local Alphonse Gosset, l'Opéra de Reims — ancien « Grand Théâtre », se présente comme un symbole de la reconstruction de la ville. La restauration ne tarda pas suite aux bombardements incessants de la Première Guerre Mondiale, si bien qu'elle fut achevée dès 1931, offrant à des murs ayant recouvrés leur état originel un nouvel intérieur de style Art Déco qui ne va pas sans rappeler les années folles[12].
Palais de Justice
A cet emplacement de la place Myron Herrick se situait autrefois l'Hôtel Dieu Notre Dame, établissement de charité et de soin placé sous l'autorité du chapitre, collège de chanoines organisés autour de l'Evêque[13]. Le Palais de Justice s'y substitua en 1839, année de son inauguration. L'architecte Alphonse Gosset, qui s'est longtemps illustré dans les établissements publics, en est l'auteur. La façade est de style néo-grecque. Le bâtiment a néanmoins préféré conserver une façade de style Louis XV et les anciens celliers gothiques de l'Hôtel-Dieu[14]. En 1906, une Maison d'arrêt datée de 1835 dut céder le pas aux travaux d'agrandissement du côté de la Cathédrale. Cette dernière hérita de nouveaux murs à l'extrémité de la ville.
Palais du Tau
Article détaillé : Palais du Tau (Reims).Ce palais archiépiscopal, construit entre 1498 et 1509, puis reconstruit en partie en 1675 et après l'incendie du 19 septembre 1914, doit son nom à son plan qui était, au Moyen Âge, en forme de lettre T (tau en grec). C'était le lieu de résidence des les rois à l'occasion de leur couronnement. La salle du Tau, où se tenait le banquet royal, héberge une immense cheminée datant du XVe siècle.
Depuis 1972, le palais du Tau est un musée national qui abrite la statuaire déposée de la cathédrale, les tapisseries qui y étaient exposées et, dans deux chambres fortes, le Trésor, qui comporte notamment des reliquaires et de nombreux objets utilisés à l'occasion du sacre des rois de France.
Le Palais du Tau est classé au patrimoine mondial par l'UNESCO.
Place Royale
Article détaillé : Place Royale de Reims.Construite de 1756 à 1760 par Jean-Gabriel Legendre.
Porte du Chapitre
Porte Mars
Article détaillé : Porte Mars.La Porte de Mars est le plus ancien monument de Reims. Elle tient son nom de la proximité d'un temple dédié à Mars, dieu romain de la guerre. C'est un arc de triomphe de 33 mètres de long (le plus long du monde romain) pour 13 mètres haut, constitué de 3 arches bordées de colonnes. L'intrados des voûtes, aujourd'hui très dégradé, offre une rare et intéressante représentation d'une moissonneuse gauloise.
Villa Demoiselle-Vranken
Article détaillé : Villa Demoiselle.L'édifice est construit en 1890 sous les ordres de Henry Vasnier. Anciennement Villa Cochet, l'hôtel particulier situé face au Domaine Pommery s'est mué en Villa Demoiselle en avril 2004. Cette Maison intéresse de part son savant mélange d'Art Nouveau et d'Art Déco.
Édifices religueux
Reims comporte quatre édifices inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991[15],[16].
Cathédrale Notre-Dame
Article détaillé : Cathédrale Notre-Dame de Reims.Reims est très connue pour sa cathédrale, où les rois de France étaient habituellement sacrés (du 9e au 19e siècle, 25 rois de France y furent sacrés). La cathédrale de Reims est classée au patrimoine mondial par l'UNESCO et est renommée dans le monde entier pour son élégance et son harmonie. On notera également sa statuaire exceptionnelle et ses vitraux, notamment la grande rosace. C'est également sur le portail gauche de la cathédrale que l'on trouve la statue de "l'ange du sourire", un des emblèmes de Reims. Voir Notre-Dame de Reims.
Basilique et abbaye Saint-Remi
Article détaillé : Basilique Saint-Remi de Reims.Après la cathédrale, qu'elle égale presque en taille, l'église la plus célèbre de Reims est la basilique Saint-Remi, qui fut un temps rattachée à une importante abbaye. Saint-Remi date des XIe,XIIe,XIIIe et XVe siècles. La nef et les transepts, de style roman, sont les plus anciens, tandis que la façade du transept sud est la partie la plus récente. Le chœur et l'abside remontent quant à eux aux XIIe et XIIIe siècles.
Les monuments de valeur qui se trouvaient au sein de l'église par le passé ont été pillés durant la Révolution, et même la tombe du saint est une reconstitution récente. Il reste toutefois des vitraux du XIIe siècle dans l'abside, ainsi que des tapisseries représentant l'histoire de saint Remi, données par Robert de Lénoncourt. La Basilique Saint-Remi ainsi que l'abbaye bénédictine attenante du XVIIIe. (Musée Saint-Remi, collections gallo-romaines notamment) sont classées au patrimoine mondial par l'UNESCO.
Adjacent à la basilique, l'ancienne abbaye royale Saint-Remi où était conservée la Sainte Ampoule du sacre des rois de France[17].
Église Saint-Jacques
Article détaillé : Église Saint-Jacques de Reims.C'est, après la basilique Saint-Remi, la plus ancienne église conservée de Reims, sa construction remonte au XIIe siècle. Elle possède un chevet du XVIe siècle et des vitraux contemporains de Joseph Sima (peintre tchèque ayant appartenu au Grand Jeu) et Jacqueline Vieira Da Silva. Depuis quelques années, elle a retrouvé son clocher à lanterne détruit pendant la guerre 1914-1918.
Basilique Sainte-Clotilde
Article détaillé : Basilique Sainte-Clotilde de Reims.L'édifice s'inspire de la basilique Saint-Pierre de Rome et de l'église Saint-Augustin de Paris[18] et rend hommage à l'épouse de Clovis qui fut à l'origine de la conversion du roi des Francs. Elle est construite sous les ordres du cardinal Benoît-Marie Langénieux alors archevêque de Reims.
Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix (dite "chapelle Foujita")
Article détaillé : Chapelle Foujita.Chapelle néo-romane décorée par le peintre Léonard Foujita.
Autres édifices
Les églises Saint-Maurice (partiellement reconstruite en 1867, ancienne chapelle du collège des Jésuites), Saint-André et Saint-Thomas (bâtie entre 1847 et 1853, sous le patronage du cardinal Gousset, qui repose maintenant entre ses murs) ne sont pas dénuées d'intérêt.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des monuments historiques de la Marne
- Base Mérimée, recensant les monuments historiques français,
Liens externes
- Liste des notices pour la commune de Reims, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Site de l’office du tourisme de Reims
Notes et références
- Plus d'information sur la Bibliothèque Carnegie et son histoire sur le site officiel de la Bibliothèque de Reims
- Cellier d'expédition sur le site Monuments historiques sur Reims
- Les lieux / L'équipe sur le site officiel du Manège de Reims
- La crémation: quel lieu pour les cendres? Mon Caf' du 24 novembre 2004 sur Cafés Géographiques
- Le cryptoportique sur le site officiel de la Ville de Reims
- De 1860 à 1870, elle était en bois et a été détruite en 1870 consulté le 5 novembre 2011
- Patrimoine / Des sous-sols de la gare aux nouvelles pièces de musée / Article daté du 16/05/2011 sur le site du Journal l'Union
- Les Halles du Boulingrin / Un projet salué comme un chef d'oeuvre sur le site officiel de la Ville de Reims (document PDF)
- L'Hôtel de Brimont sur le site La Vie Rémoise (document PDF)
- Jacquart ranime l'hôtel Brimont sur le site Reflets Actuels (document PDF)
- La Maison des Musiciens / Extrait de l'hebdo du Vendredi daté du 30/11/2007 sur le site Reims......autrefois
- Théâtre de Reims, façade principale, élévation sur le site Musée d'Orsey
- Le quartier canonial histoire et organisation (VIIIe-XIXe siècles) - Le chapitre de Reims: des origines aux écoles du XIIIe siècle sur le site Notre-Dame Cathédrale de Reims - chef d'oeuvre du XIIe siècle
- En direct avec l'histoire de Reims, Place Myron Herrick sur le site mars-reims(document PDF)
- Description sur le site de l'UNESCO
- Présentation sur le site de la mairie
- 1793 brisée en
- ISBN 2.01.0209877), p.307. Pérouse de Montclos Jean-Marie (Dir.), Le guide du patrimoine. Champagne-Ardennes., Hachette, Paris, 1995, 432p., (
Catégorie :- Monument rémois
Wikimedia Foundation. 2010.