- Villa Demoiselle
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Villa Demoiselle Présentation Période ou style Art Nouveau - Art Déco Propriétaire Vranken-Pommery Monopole Géographie Pays France Région Champagne-Ardenne Département Marne Localité Reims Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Marne
modifier La Villa Demoiselle est un monument architectural construit en 1890 sous les ordres de Henry Vasnier, dans la ville de Reims. Anciennement Villa Cochet, l'hôtel particulier situé face au Domaine Pommery s'est mué en Villa Demoiselle en avril 2004.
Nouvel acquéreur, Vranken dédia le site à sa toute première marque, le Champagne Demoiselle, qui avait jusque là son siège à Epernay. La Villa dont il est question se présente comme un chef d'oeuvre de la Belle époque. De part son intérieur, elle demeure un témoin capital et un lieu d'exposition des maîtres de l'Art Nouveau — artistes que charmait notamment une libellule symbole de pureté, référence récurrente qui portait également le nom de demoiselle. Natif de Champagne, René Lalique revenait régulièrement à ses origines. Ses globes d'opaline parsèment le site. Il appréciait la libellule comme une muse. L'heureux hasard voudra que le nom commun, élevé au rang d'emblème par l'impulsion architecturale représentée, finit dans ce cas précis par porter la majuscule[1].
Sommaire
Histoire
L'édifice fut commandité en 1890 par Henry Vasnier — légataire de la Maison Pommery, qui la prédestinait à devenir un lieu d'habitation et de réception à la hauteur de ses goûts. Mécène, « collectionneur éclairé », il révérait Corot, Millet, Gallé et Majorelle. Digne de s'entourer de personnes de talent, il confia l'exécution de la Villa à Louis Sorel, architecte proche du courant de « L'Art dans tout » qui recherchait l'unité parfaite. Le chantier débuta en 1904. Louis Sorel innova en décidant de bâtir la villa sur une structure principale en béton. Ce fut une première. Puis il innova encore en réalisant une charpente pour partie en métal. Au-delà de l’audace technique, ce fut là une décision vitale car béton et métal permirent à l’ensemble de tenir sur ses bases durant les bombardements, de résister aux oscillations et aux effets de souffle[2]. Vint également à y oeuvrer l'ébéniste d'Emile Gallé et de Louis Majorelle, Tony Selmersheim. Vasnier meurt un an avant la fin des travaux, en 1907. Nouveau directeur du Domaine Pommery, Louis Cochet baptisa la Villa de son patronyme en 1908. Il y résida jusqu'en 1936. La Villa Cochet sera habitée jusqu'en 1970 par les cadres de la maison Pommery, ce après quoi elle connue une période d'abandon et de pillage.
Menacée de démolition dans les années 1980, c'est Michel André, architecte des bâtiments de France, qui évita le sinistre. Elle ne fut placée sous la protection de la ville de Reims qu'en 1999. Paul-François, alors Président du groupe Vranken-Pommery Monopole, et Nathalie Vranken, l'achetèrent en 2004. N'hésitant pas à faire appel à des ouvriers de renommée internationale — comme les Métalliers Champenois, le couple entreprit de lui redonner son resplendissant. La rénovation dura près de cinq ans. Elle fut corrélée à un travail de documentation rigoureux.
Style
La Maison intéresse de part son savant mélange d'Art Nouveau et d'Art Déco, ancrée dans une période où le glissement d'une tendance à l'autre ne s'était pas opérée en une brisure nette. L'extérieur du bâtiment répondait davantage au mouvement Art Déco. Il s'agissait de ne pas faire taire cette dualité et de ressusciter chaque parcelle dans le détail. Autre travail d'orfèvre, les nouveaux maîtres du lieu ont écumé les salles de ventes et les antiquaires afin de lui restituer des meubles d'époque [3]. Le bar en acajou Louis Majorelle côtoya par le passé, entre autre exemple, la fameuse gravure « Gismonda » de Mucha représentant Sarah Bernhardt. Il provient du célèbre restaurant parisien Gandon-Fournier, lieu chargé d'histoire devenu le Bouillon Calmels et Causse en 1910 [4]. Au titre des trouvailles formidables une cheminée de Paul-Alexandre Dumas — élève de Louis Majorelle, spectaculaire, autrefois présentée à l’Exposition universelle de 1900. De nombreuses commandes à la Cristallerie Saint-Louis prirent effet. Grès d'Alexandre Bigot, chaises de Serrurier-Bovy (principal représentant belge de l'Art Nouveau), plafonnier d'Emile Gallé. Cuir de Cordoue. Tout fut millimitré[5]. Les peintures à elles seules ont demandé deux ans de patience. Elles ont été exécutées au pochoir et enrichies de 22.000 feuilles d'or, conformément aux dessins de l'architecte Louis Sorel[6]. L'objectif était de rendre accessible au public cet exemplaire fidèle à l'Art Nouveau. Les Vranken ambitionnaient également d'en faire un lieu de vie mais pas seulement. Nous avons des trésors. Il faut les montrer. Si le côté festif du champagne est connu partout dans le monde, les vieux millésimes, eux, sont exceptionnels[7]. C'est dans une optique respectueuse de conservation du patrimoine que Paul-François Vranken s'est appliqué à restaurer les caves. Elles abritent à présent une vinothèque de prestige.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- La Villa Demoiselle / Le conte de fée de la "belle endormie" / Champ Eco n°74 - Le magazine de l'économie en mouvement de Reims et d'Epernay - déc. 2008 - janv. 2009 sur le site Reims cci(document PDF)
- / L'Or en désordre - Villa Demoiselle - Reims - La Restauration de la Villa Demoiselle sur le site des Grands Ateliers de France(document PDF)
- Pommery Vranken : art et artisanat à l'honneur sur le site du Journal l'Union(document PDF)
- Paris 10ème - BRASSERIE JULIEN sur le site du Ministère de la Culture et de la Communication(document PDF)
- Lundi 18 juillet 2011 - Une élégante "Demoiselle" ... sur le site d'un blog personnel(document PDF)
- Cette semaine / Les maisons extraordinaires A Reims, la Villa Demoiselle ou « l'Art dans tout » sur le site du Journal l'Union(document PDF)
- Le fabuleux destin de la Villa Demoiselle sur le site Carrina Recherche et Innovation en Champagne-Ardenne(document PDF)
Catégorie :- Monument rémois
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