- Liste des jardiniers et botanistes du siècle des Lumières
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Liste de jardiniers et de botanistes du Siècle des Lumières
L'Âge des découvertes, également connu comme l'Âge de l'exploration, est une période de l'Histoire allant du début du XVe siècle au XVIIe siècle pendant laquelle les nations européennes dans une exploration intensive du monde, établissant des contacts directs avec l'Afrique, les Amériques, l'Asie et l'Océanie, et cartographiant la planète. Les aspects scientifiques étaient à l'époque secondaire et les voyages d'exploration principalement motivés par des intérêts économiques. Captivé par la soif d'or, d'argent et des épices, les navigateurs Portugais et Espagnols ouvrirent de nouvelles routes commerciales vers les Indes[1].
L'Âge des découvertes sera suivi, à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle par le Siècle des Lumières (également connu comme l'Âge de la Raison) une période marquée par les découvertes scientifiques avec une forte croyance dans le pouvoir de la raison devait être la source de la légitimité et de l'autorité[2]. L'engouement pour les sciences et la curiosité intellectuelle de l'époque se traduisent par de nombreux voyages d'exploration scientifique autour du monde, facilités par les innovations technologiques au nombre desquelles la théodolite, l'octant, les chronomètres de précision, ainsi que des améliorations des boussoles, télescopes, et en général dans les techniques de construction navale. Les naturalistes, parmi lesquels des botanistes et des zoologistes, faisaient partie de ces voyages et les découvertes n'étaient pas seulement compilées dans leurs journaux de bord mais également illustrées par des peintres et des dessinateurs embarqués[3].
Parmi les naturalistes de ces voyages d'exploration scientifiques figuraient des jardiniers-botanistes. Leur rôle était de collecter, transporter, cultiver et diffuser des plantes présentant un intérêt économique. Ils travaillaient aux côtés des naturalistes lors de ces expéditions, principalement comme assistants botanistes, récoltant des plantes vivantes et des graines, ainsi que des spécimens pour les herbariums. Ces jardiniers et botanistes tenaient des journaux dans lesquels ils annotaient et faisaient des observations sur la végétation des lieux visités pendant leur voyage. Leurs connaissances d' horticulteur-jardiniers étaient souvent combinées avec une connaissance de la botanique. Les jardiniers-botanistes étaient d'une importance fondamentale pour le transport autour du monde des plantes ornementales nouvellement découvertes et destinées aux résidence des puissantes familles européennes, ainsi que des céréales, des épices, arbre à pain, café, quinine, caoutchouc et d'autres denrées économiquement importante, une tâche importante nécessitant la construction de caisses et d'équipement tels que la Caisse de Ward. La place secondaire de ces jardiniers les plaça dans l'ombre des botanistes qu'ils accompagnaient. Les naturalistes de ces expéditions jouissaient en général des mêmes privilèges que les officiers — tel que le fait de dîner avec la capitaine et de bénéficier d'un certain confort avec des cabines individuelles; en contraste, les jardiniers étaient relégués dans les dortoirs communs avec l'équipage[4]. Les plus célèbres jardiniers-botanistes étaient envoyés du Château de Schönbrunn à Vienne, mais principalement Jardin du Roi (qui deviendra après la Révolution française le Jardin des Plantes et le Muséum d'histoire naturelle) à Paris et les Jardins botaniques royaux de Kew à Londres, la France et la Grande-Bretagne cherchant à étendre leurs empires coloniaux et leur influence sur les mers.
Envoyés par André Thouin, des Jardins du RoiPendant le Siècle des Lumières, la France et la Grande-Bretagne mettent sur pieds des programmes d'introduction de plantes pour déterminer le potentiel économique des plantes mais également comme source de nourriture pour leurs colonies. À Paris, la mise en œuvre de ces projets fut confiée au jardinier en chef du Jardin du Roi, André Thouin, qui ordonna de procéder à un inventaire des plantes, aussi bien natives qu'exotiques, dans chaque colonie, et de la mise en place d'un système d'échange réciproque entre les colonies – le tout sous le contrôle des jardins à Paris. Une partie de ce programme constituait à envoyer des horticulteurs et botanistes en formation (élève-botanistes et élève-jardiniers) prendre part à des voyages d'exploration scientifique[5].
- Joseph Martin (en) (fl.1788–1826) un jardinier qui travailla au Jardin du Roi à Paris. Il est envoyé par Thouin récolter des plans sur l'île de France, Madagascar, au Cap et dans les Caraïbes.
- Jean Nicolas Collignon (en) (1762–?1788) jardinier de l'expédition de La Pérouse dans les mers du sud, 1785–1788, sur le navire amiral La Boussole.
- Pierre-Paul Saunier (en)(1751–1818) jardinier français qui, en 1785, accompagne le botaniste André Michaux en Amérique du nord où il participe à l'établissement d'un jardin pour le compte du Roi de France.
- Félix Delahaye (1767–1829) jardinier français qui sert lors de l'expédition d'Entrecasteaux (1791–93) envoyée par l'Assemblée constituante à la recherche de La Pérouse, dont on était sans nouvelles depuis trois ans.
- Anselme Riedlé (1775–1801) jardinier français qui prit part à l'expédition scientifique commandée par Nicolas Baudin (1800–1804) sur les corvettes Le Géographe et Le Naturaliste pour cartographier les côtes de la Nouvelle-Hollande (Australie), réaliser des observations scientifiques et récolter des spécimens d'histoire naturelle. Il est le jardinier en chef d'une équipe de cinq jardiniers pendant cette expédition.
- Antoine Sautier (?–1801) jardinier assistant qui prit part à l'expédition scientifique commandée par Nicolas Baudin (1800–1804) sur les corvettes Le Géographe et Le Naturaliste pour cartographier les côtes de la Nouvelle-Hollande (Australie), réaliser des observations scientifiques et récolter des spécimens d'histoire naturelle. Il faisait partie de l'équipe de cinq jardiniers dirigée par Anselme Riedlé. Il meurt en mer le 15 novembre 1801.
- Antoine Guichenot (fl. 1801–1817) jardinier assistant qui prit part à l'expédition scientifique commandée par Nicolas Baudin (1800–1804) sur les corvettes Le Géographe et Le Naturaliste pour cartographier les côtes de la Nouvelle-Hollande (Australie), réaliser des observations scientifiques et récolter des spécimens d'histoire naturelle. Il faisait partie de l'équipe de cinq jardiniers dirigée par Anselme Riedlé. Il survécu à l'expédition et servit sous les ordres de Louis de Freycinet lors de son voyage en 1817.
- François Cagnet jardinier assistant qui prit part à l'expédition scientifique commandée par Nicolas Baudin (1800–1804) sur les corvettes Le Géographe et Le Naturaliste pour cartographier les côtes de la Nouvelle-Hollande (Australie), réaliser des observations scientifiques et récolter des spécimens d'histoire naturelle. Il faisait partie de l'équipe de cinq jardiniers dirigée par Anselme Riedlé. Malade, il dut être débarqué sur l'île de France, le jardinier Merlot fut également débarqué sur l'île de France[6].
- George Samuel Perrottet (en) (1793–1870) botaniste et horticulteur français, d'origine suisse, du Jardin des Plantes. En 1819-21, il est embauché comme naturaliste-jardinier sur l'expedition commandée par le capitaine Pierre Henri Philibert. Les missions assignées à Perottet consistaient à collecter des plantes à La Réunion, à Java, aux Philippines pour re-planter et cultiver la Guyane.
Envoyés par Sir Joseph Banks des Jardins botaniques royaux de Kew- Francis Masson (1741–1805) botaniste et jardinier écossais, il est le premier chasseur de plantes des Jardins de Kew; envoyé par le fraichement nommé Sir Joseph Banks il navigua avec James Cook sur le HMS Resolution en Afrique du Sud, qu'il atteint en octobre 1772. Il y reste jusqu'en 1775 avant d'être renvoyé en Angleterre avec plus de 500 espèces de plantes. En 1776, il se rend à Madère, dans les îles Canaries, dans les Açores et dans les Antilles. En 1783, il récolte des plantes au Portugal et en janvier 1786 il retourne en Afrique du sud jusqu'en mars 1795.
- David Nelson (en) (?–1789) collecteur botanique et horticulteur lors du Troisième voyage de Cook, 1776–1779, et sur le HMS Bounty (1787–1789) sous les ordres de William Bligh.
- Peter Good (en) (?–1802) assistant de Robert Brown, le botaniste lors du Voyage de Matthew Flinders en Terra Australis (1801–1803).
Des Jardins botaniques d’Édimbourg- William Milne (?-1866) un des jardiniers écossais du Jardin botanique royal d'Édimbourg qui, en 1852, prend part à l'expédition dans le sud-ouest du Pacifique à bord du île Lord Howe, la Nouvelle-Galles du Sud, et l'Australie-Occidentale. Milne était accompagnée par son collègue botaniste, l'écossais John MacGillivray qui dut quitter l'expédition en 1855 après avoir été renvoyé suite à une dispute avec le capitaine Henry Denham.
Envoyés du Château de Schönbrunn à Vienne- Franz Boos (en) (1753–1832) jardinier autrichien au château de Schönbrunn, à Vienne, et collecteur de spécimens d'histoire naturelle pour l'empereur Joseph II d'Autriche, qui régna de 1765 à 1790. Boos prit part à deux expéditions scientifiques au nom de l'Empereur, le premier en Amérique (1783–1785), et le second aux Caraïbes, au Cap de Bonne-Espérance et dans l'archipel des Mascareignes (1786–1788).
- Georg Scholl (en) (fl. 1786) jardinier au château de Schönbrunn, à Vienne, envoyé par l'empereur Joseph II d'Autriche comme assistant de Franz Boos pour récolter des spécimens pour le jardin royal et le Cabinet lors d'un voyage d'exploration au Cap de Bonne-Espérance.
Américain- John Bartram (1699–1777) un des premiers botaniste, horticulteur et explorateur nord-américain. D'origine quaker, sans réelle éducation, il consacra une partie de la surface de sa ferme à la culture de plantes locales plus plus tard il entre en contact avec des botanistes et jardiniers européens afin d'échanger avec eux des plantes.
Voir aussi
Références
- Arnold 2002, p. 11
- Définition de l'Oxford Dictionary
- Brosse 1983
- Duyker 2003, p. 95
- Ly-Tio-Fane 1991, p. 333–362
- Brosse 1983, p. 78,85,96,108,196
Bibliographie
- (en) David Arnold, The Age of Discovery, 1400–1600, Lancaster pamphlets, Londres, Routledge, 2002 [détail de l’édition] (LCCN 2002068316) [lire en ligne]
- (en) Jacques Brosse, Great Voyages of Exploration. The Golden Age of Discovery in the Pacific. Transl. Stanley Hochman, Lane Cove, Doubleday, 1983 [détail de l’édition] (OCLC 16889743)
- (en) Edward Duyker, Citizen Labillardière. A Naturalist’s Life in Revolution and Exploration (1755–1834), Melbourne, Miegunyah Press, 2003 [détail de l’édition] (LCCN 2003447887)
- Madeleine Ly-Tio-Fane, « A reconnaissance of tropical resources during Revolutionary years: the role of the Paris Museum d'Histoire Naturelle », dans Archives of Natural History, vol. 18, 1991, p. 333–362
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « List of gardener-botanist explorers of the Enlightenment » (voir la liste des auteurs)
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