- Herbert Paul Schaap
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Dr. Herbert Paul Schaap, né à Groningue, le 3 novembre 1894, et décédé à Zierikzee, le 12 juillet 1982, est l’un des rares partisans néerlandais de la Grande Néerlande. Herbert Schaap était un homme qui, au sein des Pays-Bas tellement conformistes,[réf. nécessaire] demeura pourtant fidèle à sa conviction grande-néerlandaise, en témoignant souvent avec ferveur.
Sommaire
Biographie
Famille, enfance & études
Son père était un avocat et pratiquait la religion juive. Sa mère était une américaine de confession luthérienne. Il étudia à Groningue. Schaap rentrait en contact avec de jeunes Flamands pour la première fois par l’intermédiaire du Nederlandsche gymnasiastenbond, l’union des collégiens néerlandais. En 1913, il s’inscrivit à la faculté de droit de l'Université de Groningue.
En 1914, il dut interrompre ses études pour accomplir son service militaire. Durant la Première Guerre mondiale, il se consacra à la préparation de ses études. Pendant ses années estudiantines, il fut président de la division des étudiants de l'union générale néerlandaise, l’Algemeen Nederlands Verbond, une association toujours existante par et pour les néerlandophones, ayant pourtant perdu sa combativité le dernier demi-siècle.
Contacts au sein du mouvement flamand et thiois
En 1922, il devint avocat et procureur, premièrement à Groningue, puis à Haarlem. Il se maria et eut trois enfants. Après la Grande Guerre, Schaap fit connaissance avec un grand nombre d’activistes flamands qui eurent trouvé refuge aux Pays-Bas en 1918. Plus particulièrement, il entretint une excellente relation avec le professeur Joshua De Decker et le prêtre Robrecht De Smet, rédacteurs de l'hebdomadaire radical Vlaanderen (Flandres), pour lequel il écrivit de temps en temps.
En juillet 1922, l’on fonda, à Utrecht, l'Association des étudiants thiois (Dietsch Studentenverbond) comprenant, parmi d’autres hommes, les Flamands Rob Van Genechten et Marcel Minnaert et les néerlandais Louis Willem van Soest, H.G. Cohen Stuart et Schaap lui-même. Il s’y investit les années suivantes, tout en continuant à plaider pour des contacts intensifs entre les Pays-Bas et la Flandre. Il fut également étroitement associé à toutes les manifestations de la vie intellectuelle de la Grande Néerlande.
Lorsque est paru le mensuel influent De Dietsche Gedachte (la pensée thioise), à partir de 1926, Schaap devint un de ses collaborateurs. Il ne se retira de la rédaction que lorsque de nombreux DVC commençaient à sympathiser avec le national-socialisme. En 1927, Schaap s'installe à Den Briel, où il devint greffier du tribunal d'instance. Dix ans plus tard, il occupera la même fonction à Assen.
Seconde Guerre mondiale et liens avec Auguste Borms
Schaap resta en dehors de la collaboration quand la guerre se déclencha. Il refusa même la proposition du dirigeant du Front national, Arnold Meyer, pour devenir chef de la propagande. L’occupant nazi l'aurait épargné parce qu’il n’était qu’à moitié Juif et qu’il était devenu une figure de proue du monde juridique. Néanmoins, à la fin de 1944, il dut tout de même se cacher dans un hôpital psychiatrique feignant, durant une demi-année, d’être atteint d’une maladie mentale. En 1946, il est appelé aux armes pour faire fonction de commissaire au tribunal militaire, in situ, avec le grade de major. En mars 1950, il est honorablement libéré du service, après quoi il s’établit à Assen, puis à Zierikzee, comme procureur. Dans cette ville, où il devint plus actif que jamais, il continua à habiter encore après sa retraite. Il y poursuivit ardemment la défense de la pensée grande-néerlandaise. Il continue également à entretenir des amitiés, aussi avec ceux qui, pour des motifs idéalistes, se furent alliés au parti perdant durant la guerre. Ainsi il garda son admiration pour le Dr. Auguste Borms et ne s’occupa pas moins des Flandres françaises.
Schaap, déjà frappé par le sort de Borms quand celui-ci se voit condamner à dix ans de prison, en 1919, organisa une réunion à La Haye qui obtint un grand succès et où le nationaliste flamand reçut des honneurs après son relâchement en 1929. Aussi, afin d’apporter une aide matérielle au chef de file flamand, on fonde le Fonds Borms, dont Schaap devint le trésorier de la division néerlandaise.
Action dans les Flandres françaises
Durant son service militaire - Schaap servit près de la frontière avec la province d'Anvers - il apprit quelque chose sur la société Pro Westlandia, également animée par Borms, qui fut engagée, par le moyen du chant et de la déclamation, dans la distribution de la langue et de la culture flamande dans de nombreuses communes de la Flandre française.
Ce n’est qu’en 1928, qu’il se lie d'amitié avec deux jeunes prêtres de la Flandre française, Jean-Marie Gantois et Marcel Janssens, qui laissèrent une impression profonde. Schaap décida de s’atteler à la défense de la culture propre à cette région. Il maintint des contacts intenses avec le prêtre Gantois et entreprît plusieurs tournées dans des Flandres françaises qui inclurent dans ses yeux plus que le Westhoek, mais également Gravelines et Aire-sur-la-Lys, comme d’ailleurs Lille et Douai.
Schaap était un homme aimable et un bon organisateur. Il n'est donc pas étonnant qu'il devienne le premier président de l’association grande-néerlandaise Zannekin, lorsque celle-ci reprit ses activités. Beaucoup d’années plus tard, il devint son président d'honneur et cela jusqu'à sa mort. Il montrait son intérêt soutenu pour la Flandre, où il venait souvent parler, comme lors des Journées de la culture de Waregem. Il collabora avec enthousiasme aux journaux nationalistes flamands tels que Dietsland-Europa.
Annexes
Articles connexes
- Auguste Borms
- Marten Rudelsheim
- Leo Simons
- Conseil de Flandre (Première Guerre mondiale)
- Activisme (Belgique)
- Histoire de Belgique de 1914 à 1945
Lien externe
Catégories :- Avocat néerlandais
- Nationalisme flamand
- Naissance à Groningue
- Naissance en 1894
- Décès en 1982
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