Georges Bouet

Georges Bouet
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Georges Bouet
Georges Bouet.jpg
Nom de naissance Georges Adelmard Bouet
Autres noms  
Activité Peinture, archéologie
Naissance 1er janvier 1817
Caen
Décès 4 septembre 1890 (à 73 ans)
Rosel
Formation Paul Delaroche
Maîtres  
Élèves  
Mécènes  
Distinctions  

Georges Adelmard Bouet, à Caen le 1er janvier 1817 et mort à Rosel le 4 septembre 1890, est un peintre et archéologue français.

Sommaire

Biographie

Après avoir fait de bonnes études au Petit-Séminaire et au collège royal de sa ville natale, Georges Bouet est envoyé à Paris pour compléter son éducation artistique. Entré en 1836 dans latelier de Paul Delaroche, il en sort en 1839, déjà peintre de mérite et dessinateur fort remarquable.

Il débute par trois tableaux reproduisant des intérieurs déglise ou des détails darchitecture : Petite porte de léglise Saint-Gilles, à Caen (1839) ; Intérieur de léglise des Bénédictines, à Caen et enfin Vue de léglise de Dives, qui figura au salon de peinture de 1842. Cest au même genre quappartiennent le Marché de Saint-Pierre ; lIntérieur de léglise Saint-Gilles ; le Vieux-Marché de Trêves (salon de 1847) ; lAbside de Saint-Pierre ; le Château de Sainte-Marie-Laumont (salon de 1859) ; lIntérieur de Mondaye (salon de 1861) ; lÉglise de Dives (salon de 1804) ; lAutel de la Gloriette (salon de la même année) ; Westminster : intérieur dune église ruinée (1874).

Indépendamment de ces tableaux, Georges Bouet aborde le paysage dans les Roches de Fontenailles, les Roches de Clécy, les deux petits tableaux de la Brèche-au-Diable, et le portrait dans Enfants portant des fleurs. Il fait aussi des études de fleurs,  notamment : Chardons (1863), Plantes variées, fleurs et houblons (1867) et Eupatoires (1873). Parmi les plus remarquables de ses tableaux de genre proprement dits, se révèle linfluence de son maître, figurent : la Procession, qui figura au salon de 1843 ; le Pain bénit, exposé au salon de 1845 ; Breton au pied de la croix ; la Femme à la cruche ; Mendiants, etc.

Quel que soit le mérite de tous ces tableaux, paysages, natures mortes, peintures de genre, vues architecturales qui paraissent se recommander par la bonne entente de la composition, lexactitude du dessin, la solidité de la couleur, des teintes justes, un ensemble agréable, une ingénieuse distribution de la lumière, cest dans une autre direction quil devait trouver sa voie et conquérir sa véritable autorité : il était certainement peintre, mais il était, avant tout, dessinateur, et dessinateur déglises, de ruines, de châteaux, et cest par quil servit la cause de larchéologie.

Bouet connaissait Arcisse de Caumont depuis longtemps, mais ce fut seulement en 1841 que, sassociant à ses travaux, il laccompagna pour la première fois dans ses pérégrinations. Ce voyage donna une autre impulsion à sa vie et ouvrit de nouveaux horizons à son esprit. On le retrouvera, dès lors, à la suite du grand antiquaire normand, sur toutes les routes à travers la Normandie, dans les diverses régions de la France, parfois en Allemagne, en Belgique, en Italie. Bouet était de toutes les excursions, de tous les congrès, et, pendant que les autres exposaient et discutaient, il parcourait silencieusement les quartiers écartés, observant tout et notant sur son calepin les détails qui létonnaient ou le séduisaient. Au cours de ces explorations si fructueuses pour létude comparative des monuments, il ne se contentait pas de dessiner ce quon lui indiquait, un autre artiste, à la rigueur, eût pu en faire tout autant, mais il analysait lœuvre architecturale pour son compte afin d'en sonder tous les recoins et souvent y découvrir des particularités caractéristiques insoupçonnées quil était le premier à mettre en lumière.

Arcisse de Caumont ne fut pas le seul à faire appel à ses services et à le prendre quelquefois pour guide et comme compagnon de voyage. Au moment il publiait les lithographies des anciennes maisons de Caen, qui accompagnaient larticle de Raymond Bordeaux, les Anciennes Maisons monumentales de Caen (LHôtel de Mondrainville, blasons et légendes énigmatiques, lHôtel des Monnaies de Caen), (Caen, A. Hardel, 1846, in-8°), il donnait à Théodose du Moncel une vue de la rue Saint-Jean, à Caen, et un paysage à la plume, qui figurent dans son ouvrage intitulé lÉcole du Paysage, ainsi quune vue du château de Tourlaville, destinée à orner létude archéologique sur cette habitation intitulée le Manoir de Tourlaville, Paris, 1850, in-8°. En 1847, Charles Bourdon lemmène avec lui au Mont-Saint-Michel et lui demande les grandes lithographies de l'ouvrage sur labbaye normande, dont le texte est à Édouard Le Héricher, Histoire et description du Mont-Saint-Michel, Caen, Lecrêne, 1848, in-f°. À peu près à la même date, Chennevières peut, grâce aux soins de Bouet, illustrer son étude Observations sur le Musée de Caen et sur son nouveau catalogue (Argentan, 1851, in 4°), de la lithographie du Mariage de la Vierge, du Pérugin, le trésor de la collection.

Lors de lExposition universelle de 1851 à Londres, il se lie intimement avec le grand éditeur anglais Parker, quil avait déjà rencontré, en 1849, au Congrès scientifique de Rennes. Il effectue, avec cet homme instruit, plusieurs voyages importants en Franceen Suisse, en Lombardie, à Venise, à Rome et à Ravenne et en rapporte plus de 2 000 dessins dont plusieurs furent reproduits dans la revue Archœologia : Notes of a tour in the west of France, 1852 (Archœologia, t. XXIV) ; Observations on the ancient churches of the west of France (Ibid.,t. XXV) ; Mediaeval architecture in Aquitaine (Ibid.,t. XXVI) ; Remarks in some early churches in France and Switzerland, (Ibid.,t. XXVIII).

On retrouve encore ses dessins dans lHistoire de lAbbaye de Saint-Étienne de Caen, de Célestin Hippeau, dans lHistoire du canton dAthis, de La Ferrière-Percy, dans louvrage de Raymond Bordeaux sur la serrurerie du moyen âge et aussi dans sa monographie des brocs à cidre, entreprise à la sollicitation de Guillaume-Stanislas Trébutien. On doit également aux relations de Bouet avec de Salis, Félix de Verneilh, Alfred Ramé, Achille Peigné-Delacourt, toute une série de dessins de monuments anglais et français daprès les cartons de la Bibliothèque bodléienne, des reproductions de coupoles périgourdines, des esquisses empruntées à léglise de Poissy, aux constructions de la Picardie, à labbaye et au château du Mont-Saint-Michel. Il exécute encore les deux lithographies représentant léglise Saint-Étienne-le-Vieux, qui furent joints à la lettre adressée par la Société des antiquaires de Normandie au Ministre de lIntérieur dans le but dobtenir la conservation de cet édifice : Protestation contre la démolition de léglise de Saint-Étienne-le-Vieux, à Caen, Caen, Hardel, 1850, in-4°.

En 1883, il illustre les Promenades archéologiques dans la ville de Caen de Robillard de Beaurepaire, de dessins variés reproduisant les particularités les plus intéressantes des hôtels et des maisons de la vieille cité normande. Ces dessins si soignées ont malheureusement été souvent reproduits dans les publications dArcisse de Caumont dune manière imparfaite et défectueuse. Il exécute aussi de nombreux dessins dobjets dornementation et dameublements ecclésiastiques : lutrins, autels, confessionnaux, tabernacles, chandeliers, etc. Il trace les cartons sur lesquels ont été plus tard exécutés les tympans si remarqués de Notre-Dame-des-Champs dAvranches. Parmi ses projets architecturaux, on trouve celui de la restauration de la tour centrale de Bayeux et celui dune cathédrale pour la ville de Lille qui, bien quinachevé, lui valut une médaille et les félicitations du jury du concours.

Ami intime de Charles Marie, de Raymond Bordeaux, de Guillaume-Stanislas Trébutien avec qui il partageait une communauté de goûts, didées et de sentiments, il développe aussi ses idées et fait part au public de ses observations avec diverses notes très précises, insére dans le Bulletin Monumental, sur les églises de Fécamp, dÉtretat, de Jumièges et de Boscherville, et surtout une étude magistrale sur Saint-Étienne de Caen, qui fut dautant plus remarquée quelle soulevait un des problèmes les plus difficiles de la science architectonique, celui de lexistence des voûtes en pierre dans les grandes églises romanes du XIe et du XIIe siècle en Normandie.

Principales publications

  • Note sur les serpents et les crapauds dévorant des hommes, t. XIII, p. 208 ;
  • Modèle dautel du XVIe siècle, t. XIII, p. 310 ;
  • Dessins héraldiques de la ville de Caen, t. XII, p. 461 ; t. XIII, p. 428 ;
  • Album de la monographie du Mont-Saint-Michel, t. XIII, p. 674 ;
  • Manoirs du Calvados, t. XV, p. 441 ;
  • Note sur lancienneté des coqs dominant les clochers, t. XV, p. 532 ; t. XVII, p. 528 ;
  • Autel de Pont-lÉvêque, en style du XVe siècle, t. XVIII, p. 79 ;
  • Castrum de Jublains, t. XVIII, p. 348 ;
  • Note sur le- ; fonts baptismaux de Saint-Évroult de Montfort, t. XVIII, p. 423 ;
  • Restauration de la salle des Gardes de labbaye Saint-Étienne de Caen, t. XIX, p. 313 ;
  • Note sur les antiquités romaines découvertes à Lisieux, t. XXIII, p. 217 ;
  • Projet de flèche pour léglise Saint-Jacques de Lisieux, t. XXV, p. 241 ;
  • Nouvelles observations sur les voûtes de léglise de labbaye de Saint-Etienne de Caen ;
  • Le château de Lasson et son inscription, t. XXIX, p. 141 ;
  • Labbaye de Bernay, t. XXXI, p. 95 ;
  • Analyse architecturale de labbaye de Saint-Étienne de Caen, t. XXXI, p. 417, 637, et t. XXXIII, p. 254, 546, 763 ;
    Travail enrichi dun grand nombre de dessins et qui comprend aussi une étude analytique et descriptive des constructions de léglise Saint-Nicolas.
  • Coup dœil architectonique sur les églises de Fécamp, dÉtretat, de Jumièges et de Bocherville, t. XXXIII, p. 5 ;
  • Excursion à Noyon, Laon et Soissons, t. XXXIV, p. 430 ;
  • Léglise de Germigny et celle de Beaulieu-sous-Loches, t. XXXIV, p. 560 et 648 ;
  • Clochers du diocèse de Bayeux, t. XXXVI, p. 521 ; t. XXXVII, p. 81, 182, 415 ; t. XXXVIII, p. 517 ;
  • Exploration des cryptes de Jouarre, t. XXXVII, p. 314 ;
  • Autels du midi de la France, t. XXXVII, p. 399 ;
  • Observations sur léglise carolingienne de Saint-Martin dAngers et sur celle de Ronceray, t. XXXVIII, p. 221 ;
  • Ruines de labbaye de Saint-Évroult, t. XXXVIII, p. 705.
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Sources

Voir aussi

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