- Émile Debraux
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Paul Émile Debraux, le plus souvent appelé Émile Debraux, est un écrivain, goguettier, poète et chansonnier français, né le 30 août 1796 (13 fructidor an IV[1]) en Lorraine à Ancerville (Meuse), mort à Paris le 12 février 1831.
On lui avait donné le surnom de « Béranger du peuple », « Béranger de la classe ouvrière », « Béranger de la canaille », par opposition au vrai Béranger, au « Béranger des salons[2] ».
Il fut célèbre et est à présent largement oublié par le grand public.
Sommaire
Biographie
Émile Debraux nait à Ancerville (Meuse) le 13 fructidor an IV (30 août 1796).
Il fait ses études au lycée impérial.
Il est employé à la bibliothèque de l'École de médecine. Il y reste au moins une dizaine d'années, car on trouve au catalogue de la bibliothèque plusieurs de ses travaux : Table générale des thèses soutenues à la Faculté de médecine de Paris depuis le 28 frimaire an VII (17 décembre 1798) jusqu'au 1er janvier 1816, rédigée par M. Debraux… 1798-1815. - Paris : Didot le Jeune, 1816. Cote : 90973. Table chronologique des thèses soutenues à la Faculté de médecine de Paris dans le cours de 1825 ; rédigée par M. Debraux…, 1825. - Paris : Didot jeune, 1826. Cote : 90973, vol. 2. Tables (la Ière chronologique et les deux autres alphabétiques) des thèses soutenues à la Faculté de Médecine de Paris, dans le cours de 1827, rédigées par M. Debraux… 1827. - Paris : Didot jeune, 1827. Cote : 90973, volume 2[3]... Henri Avenel, dans sa biographie écrit : « Il reste peu de temps dans cette place, de 1816 à 1817 seulement[4]. »
Les goguettes assurent sa notoriété. Théophile Marion Dumersan en parle ainsi en 1866 :
- « On avait vu, à l'imitation du Caveau moderne (fondé en 1806), se former des sociétés chantantes dans la plupart des villes de France. Des sociétés rivales ou émules surgirent dans la capitale ; et, comme tout le monde ne pouvait pas être membre du Caveau, on fonda d'abord la Société de Momus, où se firent remarquer Étienne Jourdan, Casimir Ménétrier, Hyacinthe Leclerc, et par-dessus tout Émile Debraux, qui devait bientôt devenir le chansonnier populaire par excellence[5]. »
Debraux est un fervent de la légende napoléonienne. En 1817, il écrit une de ses plus fameuses chansons Te souviens-tu ? qui exalte le souvenir des campagnes militaires impériales. L'année suivante la statue de Napoléon 1er ôtée du sommet de la colonne Vendôme en 1814 est fondue.
Il écrit la chanson La Colonne, en hommage à la colonne Vendôme et à la gloire de l'empereur Napoléon 1er.
Il la crée la même année à la goguette des Gais Lurons réunie à Paris à l'estaminet Sainte-Agnès, rue Jean-Jacques Rousseau[6]. Elle obtient rapidement un immense succès et lance son auteur comme chansonnier.
Il fait partie, en 1818, de la Société des Soirées de Momus. On trouve sa chansonnette Regardez, mais n'y touchez pas., imprimée dans le Cahier lyrique de mars 1818 publié par plusieurs membres de cette société[7]. Cette publication porte, en exergue, sur la couverture, ce quatrain de Chavance de F....., président de la société :
Notre culte un peu païen
Fut le premier, j'ose dire :
Dès qu'un mortel aima rire,
Ne fut-il pas Momusien ?En 1822, un recueil des chansons de Debraux est saisi à la requête du procureur du roi. Il est condamné à un mois de prison et seize francs d'amende par jugement du tribunal correctionnel de Paris en date du 21 février 1823, non, ainsi que le disent la plupart de ses biographes, pour « attaques contre le pouvoir, couplets patriotiques et satiriques », etc., mais — tout comme Béranger et tant d'autres écrivains — pour outrages aux bonnes mœurs. Ce jugement vise quatre chansons : C'est du nanan, la Belle Main, Lisa, Mon cousin Jacques, insérées dans le recueil ayant pour titre : le Nouvel Enfant de la Goguette, pour auteur « le sieur Debraux », et pour éditeur le sieur Charles Lecouvey (ou Le Couvey)[8]. Son emprisonnement suite à l'arrêt rendu contre lui l'amène à publier Voyage à Sainte-Pélagie en mars 1823 (Paris, Lebègue et Edouard Garnot, 1823, 2 vol. in-12), récit du séjour qu'il fit dans cette prison.
Le Voyage à Sainte-Pélagie est une sorte de pot-pourri où Debraux cède fréquemment la parole à ses « compagnons de chaîne » du « Corridor rouge », l'improvisateur Eugène de Pradel, l'historien Léonard Gallois, Darras, Robert, Gaillard, etc. On y trouve quantité de chansons composées par lui et par ses camarades sur Sainte-Pélagie, sur la liberté, l'amour, etc. On y trouve même plusieurs longs poèmes, des « messéniennes », selon la locution de l'auteur.
Le rire paraît avoir été un aspect essentiel de la vie de Debraux. En témoigne dans les années 1820 sa chanson Laripopée parodie de son émouvante chanson Te souviens-tu ?[9]. Loin de réserver Laripopée à quelques proches choisis, il la publie dans le gros recueil de ses chansons juste après la chanson caricaturée[10].
Debraux aime se retrouver joyeusement avec d'autres goguettiers. Charles Colmance dans sa chanson Le cabaret des Trois-Lurons se rappelle son souvenir ainsi que celui de Gustave Leroy et Dauphin, habitués qu'il rencontrait dans cet établissement :
Dans les années 1820, dans sa chanson Les Goguettes, ou Petit tableau des sociétés lyriques connues sous cette dénomination vulgaire., Émile Debraux se moque gentiment des goguettes[13].
Il exprime aussi sa critique dans la chanson Les Roquets :
Jadis, en nos vieilles goguettes,
Le bon sens était respecté,
Et le refrain des chansonnettes
Faisait jaillir une folle gaité.
Des coupletiers, pourquoi donc la milice
Nous endort-elle en ses chants momusiens ?
C'est qu'un roquet, dès qu'il lève une cuisse,
Prétend péter comm' les grands chiens[14].Ou encore dans la chanson Laissons passer les plus pressés :
Assez souvent dans nos goguettes,
D' pauvres rimailleurs sans gaîté,
Pour nous débiter des boulettes,
Veulent avoir la primauté :
Bah ! me dis-je, il faut les entendre,
J'en vois là-bas d' plus exercés ;
Nous ne perdons rien pour attendre :
Laissons passer les plus pressés[15].Dans la chanson Badinez, mais restez-en là., il déconseille de faire sérieusement de la politique dans les goguettes :
Je sais fort bien que dans la chansonnette
On peut glisser un caustique couplet ;
On peut, je crois, au sein d'une goguette,
Aux grands du jour lancer un malin trait.
J'applaudis même aux flonflons qu'on décoche
Contre un ministre ou contre Loyola[16] ;
Et cependant, de crainte d'anicroche,
Badinez (bis), mais restez-en là[17].Il précise aussi, par ailleurs, son rapport avec la politique :
Des lecteurs chagrins m'ont fait quelquefois le reproche d'avoir presque toujours introduit la politique dans mes chansons ; ce reproche m'a paru fort drôle : apparemment les braves gens qui me l'adressaient se sont imaginés que la chanson n'avait été inventée que pour célébrer l'amour et le vin, et probablement ils n'avaient jamais su qu'à l'exemple de la comédie, mais dans un genre beaucoup moins élevé, la chanson était consacrée à la censure des vices, des travers, des abus, et des ridicules du siècle ; or, dans le nôtre, où la politique a tout envahi, comment aurait-on pu faire des chansons sans que la politique vint se glisser sous la plume du chansonnier[18] ?
Le 12 février 1831 Debraux, qui était soigné par le docteur Morel de Rubempré, meurt dans sa 35e année de la phtisie dont il était malade depuis longtemps.
Si on en croit Savinien Lapointe, Béranger n'appréciait pas l'engagement de Debraux dans les goguettes et « se plaisait à raconter les paroles d'un cocher, lors de l'enterrement d'Émile Debraux. « J'étais en retard, disait-il ; je prends un cabriolet pour rejoindre le convoi. – Vous allez à l'enterrement de Debraux, me dit le cocher ; celui-là a galvaudé sa vie, en traînant dans toutes les sociétés bachiques son ivresse et ses chansons. Ce n'était pas là sa place : il faut savoir respecter son habit. – Ce cocher avait un grand bon sens, » ajoutait-il[19]. »
Cependant quand Béranger rend hommage à Debraux il ne manque pas de parler des goguettes :
Le pauvre Émile a passé comme une ombre,
Ombre joyeuse et chère aux bons vivants.
Ses gais refrains vous égalent en nombre,
Fleurs d'acacia qu'éparpillent les vents,
Debraux, dix ans, régna sur la goguette,
Mit l'orgue en train et les chœurs des faubourgs,
Et roulant roi, de guinguette en guinguette,
Du pauvre peuple il chanta les amours[20].Émile Debraux était un ami du goguettier Charles Le Page. Avec celui-ci il avait projeté la création de la goguette de la Lice chansonnière. La mort prématurée de Debraux l'empêcha d'y participer. La Lice chansonnière fut fondée par le seul Charles Le Page quelques mois après.
Debraux a écrit un certain nombre d'ouvrages. On lui doit aussi nombre de chansons populaires et nationales, qui eurent une grande vogue et ont été réunies par Béranger (1835, 3 volumes in-32).
Au nombre de celles-ci les plus connues étaient :
- Te souviens-tu ? (1817)
- La Colonne (1818)
- Fanfan la Tulipe (1819)
- Marengo
- Le Prince Eugène
- Le Mont-Saint-Jean (1818)
- Le Conscrit
- Le p'tit Mimile
Aujourd'hui, exceptée Fanfan la Tulipe, les chansons, ainsi que la vie et le nom de Debraux, sont largement oubliés par le grand public.
Opinions sur Debraux
Béranger déclare en 1836 :
- Ce n'était pas un chansonnier ordinaire qu'Émile Debraux ! Ses chansons patriotiques répondaient au vif besoin d'opposition de l'époque où il les composa.
- Voyez quelle haine de la Restauration dans ses chansons, quelle colère de nationalité et d'indépendance, quel orgueil de nos victoires, quelle douleur de nos revers ! Lisez la Veuve du soldat, morceau épique où brillent d'admirables strophes ; lisez l'ode intitulé Marengo, hymne sainte de la vieille et glorieuse République ; l'Appel aux Députés, etc., etc.
- J'ai connu sa vie, ses habitudes, ses goûts, tout cela me plaisait comme on le sait, il n'était pas riche, les riches auraient ri de son indigence, ou l'auraient insulté en le secourant. Il les fuyait, et c'était de sa part haute raison que d'agir ainsi[4].
Citation prise dans les Œuvres complètes de Pierre-Jean de Béranger, à propos d’une chanson qu’il a écrite en l’honneur d’Émile Debraux :
- « Peu de chansonniers ont pu se vanter d’une popularité égale à la sienne, qui, certes, était bien méritée. […] L’existence de Debraux n’en resta pas moins obscure ; il ne savait ni se faire valoir, ni solliciter. Pendant la Restauration, il se laissa poursuivre, juger, condamner, emprisonner sans s’en plaindre. […] Les sociétés chantantes, dites goguettes, le recherchèrent toutes, et je crois qu’il n’en négligea aucune[21]. »
Le point de vue sur Debraux de quelqu'un qui n'aime pas les goguettiers, Gustave Vapereau, en 1876 :
- Poète facile, plein de verve et de chaleur, il manquait de correction et de délicatesse : on l'appelait « le Béranger de la canaille » , mais toutes les chaumières, tous les ateliers ont répété ses couplets patriotiques et ses chansons à boire[22]. »
Œuvres
- Le Nouvel enfant de la goguette, pour l'année 1823, Le Couvey, 1823 - 222 pages.
- La France au tombeau du général Foy, messénienne par P.-Émile Debraux, précédée d'une notice historique sur la vie et les derniers momens de cet illustre citoyen..., Casimir Perrier et Laffite, 1825 - 20 pages.
- Le passage de la Bérésina : petit épisode d'une grande histoire, Dabo jeune, 1826.
- Mort de ce malheureux droit d'aînesse : Récit tragico-comico-philosophique en manière de pot-pourri, les marchands de nouveautés, 1826 - 28 pages.
- Chansons nationales, nouvelles et autres, Bruxelles, A. Lacrosse, 1826, 2 tomes en 1 volume, in-18, fig.
- Chansons nationales, nouvelles et autres 4e édition (1re édition 1822), Chez l'Éditeur et à la Librairie Française et Étrangère, Paris 1826, 1 volume, 368 pages.
- Rudiment du promeneur en voiture, ou l'Art de voyager dans Paris et les départemens... publié par M. Xuarb de Clopincourt, les marchands de nouveautés, Paris 1828 - 176 pages.
- Mort de cette malheureuse loi de justice et d'amour, pot-pourri, Librairie ancienne et moderne, Paris 1827 – 26 pages.
- Chansons nouvelles, Paris (Bruxelles 1828-1829), 2 volumes, in-18, portrait et fig.
- Les barricades de 1830, scènes historiques, A. Boulland, Librairie centrale, Paris 1830, 561 pages.
- Chansons gaillardes et politiques, à la Librairie parisienne, Paris 1830.
- L'arc-en-ciel de la liberté, ou Couronne lyrique offerte à ses défenseurs. Recueil des chansons etc. inspirées par nos révolutions, recueillies par E. Debraux, 1831.
- Histoire du prisonnier de Sainte-Hélène : détails curieux sur sa famille, sa naissance et son éducation ; description des savantes manœuvres ordonnées par Napoléon en personne sur les champs de bataille ; victoire remportées par les armées françaises ; adieux de Fontainebleau; retour en France, trahison des Anglais à bord du Béllerophon ; description de l'île Sainte-Hélène, détail des souffrances qu'on y fit éprouver à l'Empereur ; sa mort, ses funérailles et son Testament. Suivie de La vie du duc de Reichstadt depuis sa naissance jusqu'à sa mort, Lebigre, 1833 - 360 pages.
- Chansons complètes de P. Émile Debraux, 1836 - 320 pages.
- Chansonnettes et poésies légères, imprimerie de Denugon - 244 pages.
En collaboration avec Charles Le Page
- Le Momusien, recueil de chansons inédites, publié par Ém. Debraux, Ch. Le Page, etc. Éditeur : imprimerie de Sétier, Paris 1828. (Charles Le Page figure ici sous le pseudonyme de Hyppolite Niade).
- Chansonnier de tous les arts, états, métiers, professions, contenant des chansons des meilleurs auteurs, sur les acteurs, actrices, auteurs, avocats, bateliers, blanchisseuses, brodeuses, etc. Paris, Terry 1833, in-18, fig.
Bibliographie
- Chansons nouvelles de P.-Émile Debraux. Tome troisième, Roy-Terry éditeur, Paris 1829, in-12, 314 pages, titre gravé[23].
- Pierre-Jean de Béranger Émile Debraux. Chanson-prospectus pour les œuvres de ce chansonnier., Paris 1831.
- Albert Cim, Le chansonnier Émile Debraux roi de la goguette (1796-1831), Ernest Flammarion éditeur, Paris 1910.
Notes et références
- acte de naissance sur les archives en ligne de la Meuse. À noter que ses prénoms y sont orthographiés Paul Emille et son nom de Braux. Voir son
- Un oublié, Le chansonnier Émile Debraux, roi de la goguette (1796-1831) in Le Menestrel, page 300, 24 septembre 1909. Albert Cim
- Catalogue de la BIUM - Bibliothèque inter-universitaire de médecine et d'odontologie, 12 rue de l'École de Médecine, 75006 Paris
- Chansons et chansonniers, C. Marpon et E. Flammarion éditeurs, Paris 1890. Henri Avenel
- Chansons nationales et populaires de France, accompagnées de notes historiques et littéraires, Éditions Garnier frères, Paris 1866. Théophile Marion Dumersan
- La grande ville : nouveau tableau de Paris, comique, critique et philosophique par MM. Paul de Kock, Balzac, Dumas, etc. illustrations de Gavarni, Victor Adam, Daumier, etc. Marescq éditeur, Paris 1844, page 248.
- Regardez, mais n'y touchez pas. Émile Debraux,
- Le Moniteur universel, 23 février 1823 et 26 mars 1825.
- On appelait jadis la ripopée un mélange de restes de vins fait par les cabaretiers et au sens figuré quelque chose de mauvais et incohérent.
- Chansons nationales, nouvelles et autres,, 4ème édition, Paris 1826, pages 142-144. Paul Émile Debraux
- Le picton, c'est-à-dire le vin.
- Le cabaret des Trois-Lurons. Charles Colmance,
- Chansons nationales, nouvelles et autres, 4e édition, 1826, pages 331-333. Émile Debraux, Les Goguettes, ou Petit tableau des sociétés lyriques connues sous cette dénomination vulgaire., dans
- Émile Debraux, Les Roquets, Chansons nationales, nouvelles et autres, 4ème édition, Paris 1826, page 352.
- Émile Debraux, Laissons passer les plus pressés, Chansons nationales, nouvelles et autres, 4ème édition, Paris 1826, page 352.
- Allusion aux Jésuites : Ignace de Loyola est le fondateur de leur compagnie.
- Émile Debraux, Badinez, mais restez-en là., Chansons nationales, nouvelles et autres, 4ème édition, Paris 1826, page 344.
- Émile Debraux, Un Mot au lecteur, introduction aux Chansons nationales, nouvelles et autres, 4e édition, Paris 1826, pages vi-vij.
- Mémoires sur Béranger, souvenirs, confidences, opinions, anecdotes, lettres, recueillis et mis en ordre par Savinien Lapointe, Gustave Havard Libraire-Éditeur, Paris 1857, pages 4 et 5.
- Émile Debraux. Chanson-prospectus pour les œuvres de ce chansonnier. Pierre-Jean de Béranger
- Citation prise dans les Œuvres complètes de Pierre-Jean de Béranger, à propos d’une chanson qu’il a écrite en l’honneur d’Émile Debraux, Paris, Éditions Fournier aîné, 1840, page 416.
- Article Debraux, Dictionnaire universel des littératures, 1876. Gustave Vapereau,
- Chansons nouvelles de P.-Émile Debraux. Tome troisième, Roy-Terry éditeur, Paris 1829, in-12, 314 pages, titre gravé.
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