- Fanfan La Tulipe (Chanson)
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Fanfan la Tulipe (chanson)
Pour les articles homonymes, voir Fanfan la Tulipe.Fanfan la Tulipe est une chanson écrite par le chansonnier français Paul Émile Debraux en 1819 sur un air populaire anonyme du XVIIIe siècle.
Cette chanson est à l'origine du personnage de Fanfan la Tulipe, qui est devenu par la suite le héros de pièces de théâtres, d'opérettes ou de films.
Elle a ainsi inspiré une pièce de théâtre à Paul Meurice (en collaboration avec George Sand) en 1859 et à Edmond Lepelletier de Bouhélier en 1897-1898, une opérette à Louis Varney en 1882, un film à Christian-Jaque, Fanfan la Tulipe, sorti en 1952. Un remake de ce film, réalisé par Gérard Krawczyk, est sorti en 2003.
Paroles
I
- Comme l'mari d'notre mère
- Doit toujours s'app'ler papa,
- Je vous dirai que mon père
- Un certain jour me happa,
- Puis me m'nant jusqu'au bas de la rampe
- M'dit ces mots qui m'mirent tout sens d'ssus d'ssous :
- J'te dirai, ma foi,
- Qui gnia plus pour toi
- Rien chez nous,
- V'là cinq sous,
- Et décampe.
- Refrain
- En avant,
- Fanfan la Tulipe,
- Oui, mill' noms d'un' pipe,
- En avant !
II
- Puisqu'il est d'fait qu'un jeune homme,
- Quand il a cinq sous vaillant,
- Peut aller d'Paris à Rome,
- Je partis en sautillant.
- L'premier jour j'trottais comme un ange
- Mais l'lend'main je mourais quasi d'faim.
- Un r'cruteur passa
- Qui me proposa,
- Pas d'orgueil,
- J'm'en bats l'oeil,
- Faut que j'mange
III
- Quand j'entendis la mitraille,
- Comm' je r'grettais mes foyers !
- Mais quand j'vis à la bataille
- Marcher nos vieux grenadiers ;
- Un instant nous somm's toujours ensemble,
- Ventrebleu ! me dis-je alors tout bas :
- Allons, mon enfant,
- Mon petit Fanfan,
- Vite au pas,
- Qu'on n'dis' pas
- Que tu trembles
IV
- En vrai soldat de la garde,
- Quand les feux étaient cessés,
- Sans r'garder à la cocarde,
- J'tendais la main aux blessés ;
- D'insulter des hommes vivant encore
- Quand j'voyais des lâches se faire un jeu,
- Quoi ! Mille ventrebleu !
- Devant moi, morbleu !
- J'souffrirais
- Qu'un français
- S'déshonore !
V
- Vingt ans soldat, vaill' que vaille,
- Quoiqu'au d'voir toujours soumis,
- Un' fois hors du champ d'bataille
- J'n'ai jamais connu d'enn'mis.
- Des vaincus la touchante prière
- M'fit toujours voler à leur secours ;
- P'têt' c'que j'fais pour eux,
- Les malheureux
- L'f'ront un jour
- A leur tour
- Pour ma mère
VI
- Maintenant je me repose
- Sous le chaume hospitalier
- Et j'y cultive la rose,
- Sans négliger le laurier,
- D'mon armur' je détache la rouille.
- Si le Roi m'app'lait dans les combats,
- De nos jeun's soldats
- Guidant les pas,
- J'm'écrierais :
- J'suis français !
- Qui touch' mouille.
Bibliographie
- Frédéric Chaleil, Fanfan la Tulipe, de la musique au cinéma, Paris, Éditions de Paris, 2003, 88 pages
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