- Distribution géographique et statut du roumain
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Roumain - Lexique
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- Écriture
Le nombre total de locuteurs du roumain est estimé à 24 millions dont c'est la langue maternelle, plus 4 millions qui le parlent en tant que langue seconde[1]. Il y a des roumanophones dans de nombreux pays mais le statut de la langue est divers de l'un à l'autre.
Certaines statistiques rendent compte du nombre de locuteurs de roumain ou de ceux dont c’est la langue maternelle, mais d’autres donnent des chiffres concernant les personnes appartenant à la minorité nationale roumaine (généralement pays voisins de la Roumanie et de la République de Moldavie) ou celles qui proviennent de ces pays (cas, sauf exception, des pays d’immigration pour les roumanophones). Au sujet de ces dernières, on peut supposer qu’elles parlent roumain sans pouvoir donner de chiffre précis.
Sommaire
Le roumain langue officielle
- En Roumanie, où la seule langue officielle est le roumain, 19 741 356 personnes, soit plus de 90% de la population, parlent cette langue en tant que langue maternelle[2].
- En République de Moldavie, le roumain est également langue officielle[3], étant la langue maternelle de 80% de la population, soit 2 588 355 personnes (2 029 847 qui l’appellent moldave et 558 508 qui l’appellent roumain)[4].
- Dans la République moldave de Transnistrie, le roumain, appelé officiellement moldave, est la troisième langue officielle, à côté du russe et de l’ukrainien. 31,9% d’une population de 555 347 d’habitants, soit environ 178 000 personnes, sont enregistrés en tant que Moldaves[5].
- En Serbie, où 345 763 personnes se déclarent comme appartenant à la minorité nationale roumaine[6], leur langue est appelée « d’usage officiel » dans les localités de Voïvodine (Serbie) où la population roumanophone atteint 15% de la population totale[7].
- Depuis 2007, le roumain est aussi l’une des langues officielles de l’Union européenne.
- L’Union Latine également compte le roumain parmi ses langues officielles.
Le roumain langue minoritaire
- La minorité nationale roumaine la plus nombreuse se trouve en Ukraine, comptant 409 608 personnes, dont une partie sont enregistrés en tant que Moldaves (258 619) et une autre partie en tant que Roumains (150 989)[8]. Ils vivent notamment dans les régions de Transcarpathie, Tchernivtsi (Bucovine) et d’Odessa. Dans les localités à population majoritairement roumaine, le roumain aussi peut être utilisé dans les contacts avec les autorités. Il y a un enseignement, ainsi qu’une presse écrite et des émissions de radio et de télévision en roumain.
- En Russie il est arrivé des Roumains surtout à l’époque stalinienne, en tant que déportés. Leur nombre est de 177 638 (172 330 Moldaves et 5 308 Roumains)[9]. Pour une raison similaire, il y a des Roumains en Azerbaïdjan (1 400)[10], au Kyrgyzistan (1 380)[11], au Tadjikistan (580)[12], au Turkménistan (1560)[13], et surtout au Kazakhstan (33 000)[14].
- Outre les Roumains de Voïvodine, la Serbie compte 40 054 personnes appelées officiellement Valaques[6], vivant dans la vallée du Timok, bien qu’ils soient originaires du territoire actuel de la Roumanie, donc à ne pas confondre avec les Aroumains, les Mégléno-roumains et les Istro-roumains[15]. Leur statut de minorité nationale et le fait que leur langue maternelle est le roumain sont reconnus par le pouvoir serbe depuis 2007[16].
- En Bulgarie aussi on prend en compte officiellement 10 566 Valaques d’un côté et 1 088 Roumains de l’autre[17], dans le Nord-Est du pays (le côté bulgare de la vallée du Timok) et le Dobroudja du Sud.
- En Hongrie, 8 215 personnes déclarent parler le roumain dans le cercle familial et amical[18]. On enseigne en roumain aussi au lycée Nicolae-Bălcescu de Gyula[19] et il y a une presse et des émissions radiodiffuées et télévisées en roumain.
- Il y a encore des personnes de langue maternelle et/ou appartenant aux minorités nationales roumaines en Croatie[20] et en Slovénie[21].
Le roumain dans l’émigration
Pays Nombre de personnes Statut des personnes Année Source Espagne 524 995 originaires de Roumanie, sans nationalité espagnole, résidant légalement en Espagne 2007 El Periódico États-Unis d'Amérique 367 278 d’origine roumaine 2000 U.S. Department of Commerce, Economics and Statistics Administration, U.S. CENSUS BUREAU Israël 250 000 citoyens israéliens de langue maternelle roumaine 1993 Ethnologue.com Italie 248 249 originaires de Roumanie, sans nationalité italienne, résidant légalement en Italie 2004 Istituto nazionale di statistica 37 971 originaires de la République de Moldavie, sans nationalité italienne, résidant légalement en Italie[22] France 10 510 de nationalité roumaine 1999 Migration Policy Institute 502 de nationalité moldave Allemagne 73 365 originaires de Roumanie, sans nationalité allemande, résidant légalement en Allemagne 2004 Statistisches Bundesamt Deutschland Canada 50 895 de langue maternelle roumaine 2001 Statistics Canada Grèce 23 066 de nationalité roumaine 2001 Migration Policy Institute 5 898 de nationalité moldave Autriche 16 885 locuteurs de roumain 2001 Statistik Austria Australie 15 755 d’origine roumaine 2006 Australian Bureau of Statistics Suède 17 352 nées en Roumanie 2008 Statistiska Centralbyrån Portugal 3 758 originaires de Roumanie, sans nationalité portugaise, résidant légalement au Portugal 2006 Instituto Nacional de Estatística Irlande 5 838 nées en Roumanie 2002 Migration Policy Institute Pays-Bas 5 510 nées en Roumanie 2003 Migration Policy Institute Belgique 4 617 de nationalité roumaine 2004 Migration Policy Institute Danemark 2 107 nées en Roumanie 2003 Migration Policy Institute Norvège 1 274 nées en Roumanie 2002 Migration Policy Institute Finlande 791 nées en Roumanie 2002 Migration Policy Institute Le roumain langue seconde et langue étrangère
En tant que langue seconde, le roumain est tout d’abord parlé par les minoritaires de Roumanie et de la République de Moldavie. Selon les données du recensement effectué en 1979, 4% de la population de la République socialiste soviétique de Moldavie de l’époque déclarait le roumain (moldave) comme langue seconde[23].
En dehors de la Roumanie, le roumain est enseigné tout d’abord dans les pays voisins. L’Institut culturel roumain organise depuis 1992 des stages de formation d’été pour les professeurs de roumains qui y enseignent[24].
Dans certaines écoles à enseignement bilingue, comme le Lycée Nicolae-Bălcescu de Gyula, Hongrie, il y a aussi des élèves d’autres ethnies que la roumaine.
Le roumain est enseigné en tant que langue étrangère dans des établissements de 38 pays, par exemple en Espagne, en Italie, en Allemagne, aux Pays-Bas, aus États-Unis, au Mexique, en Suède, etc.[25]
Le roumain sur le web
Lettres roumaines sur un clavier d'ordinateur Une étude menée par l’Union Latine[26] conclut que l’anglais occupe toujours la première place sur le web, mais les principales langues romanes, dont le roumain, sont en progression constante. Entre 1998 et 2005, la proportion des langues romanes dans le web a presque doublé, alors que celle de l’anglais a diminué de 75% à 45%. Quant au roumain, bien que le pourcentage de pages web en cette langue, par rapport à l’anglais, ait progressé de 45,95% entre 1989 et 2005, sa présence proportionnée à l’aune de sa présence dans le monde réel ne correspond qu’à un quotient de 0,33. Les quotients des autres langues romanes sont 0,59 (portugais), 0,74 (espagnol), 2,28 (français), 3,05 (italien). Le plus élevé reste celui de l’anglais (4,29). Les quotients inféreuirs à 1 correspondent à [Quoi ?].
Notes et références
- Estimation de l'Union latine.
- Recensement de 2002 [lire en ligne (page consultée le 6 janvier 2010)].
- Dans la constitution de ce pays, cette langue est appelée langue moldave.
- Recensement de 2004 [lire en ligne (page consultée le 6 janvier 2010)].
- Recensement de 2004 [lire en ligne (page consultée le 6 janvier 2010)].
- Recensement de 2003.
- La Loi sur l’usage officiel des langues et graphies de 2005 stipule seulement que ce sont les municipalités qui décident des occasions où l’on utilise les langues des minorités nationales, et que les langues d’usage officiel sont inscrites aux statuts des municipalités (chap. III, art. 11) [lire en ligne (page consultée le 6 janvier 2010)]. Le chiffre de 15% est précisé par Goran Bašić, Guidebook for the Municipal Councils for Interethnic Relations « Guide des Conseils municipaux pour les relations interethniques », SKGO, Belgrade, 2006, p. 75 (ISBN 86-82455-39-0) [lire en ligne (page consultée le 6 janvier 2010)]. Les localités en question apparaissent dans le document Službena upotreba jezika i pisama nacionalnih manjina na teritoriji AP Vojvodine « L’usage officiel des langues et des écritures des minorités nationales sur le territoire de la Province Autonome de Voïvodine » [lire en ligne (page consultée le 6 janvier 2010)].
- Recensement de 2001.
- Recensement de 2002.
- Ethnologue.com. Ethnologue.com n'est pas une source très fiable.
- Ethnologue.com.
- Ethnologue.com
- Ethnologue.com
- Ethnologue.com.
- Plus de détails sur eux dans l’article Variantes régionales du roumain.
- Cf. le journal Arhiva : Românii din Valea Timocului, recunoscuți drept minoritate națională (Les Roumains de la vallée du Timok reconnus en tant que minorité nationale), România liberă du 16 août 2007 (consulté le 6 janvier 2010).
- Recensement de 2001.
- Recensement de 2001.
- Site du lycée.
- 1 205 personnes de langue maternelle roumaine, conformément aux données du recensement de 2001.
- 122 minoritaires roumains enregistrés au recensement de 2002.
- On ne sait pas combien de ces personnes sont locuteurs de roumains.
- Helen Fedor (dir.), Moldova: A Country Study [« Moldavie, une étude de pays »], GPO (Bureau d'impression du gouvernement des États-Unis), pour la Bibliothèque du Congrès, Washigton, 1995, chapitre « Language, religion and culture », sous-chapitre « Language » [lire en ligne (page consultée le 6 janvier 2010)]
- Dan Chiachir, « Cursuri de perfecționare » (« Stages de formation »), dans Ziua (ISSN 1583-8021), 19 août 2005 [lire en ligne (page consultée le 6 janvier 2010)].
- Cf. Institut de la langue roumaine: Enseignement de la langue roumaine (page consultée le 6 janvier 2010).
- Langues et cultures sur la Toile 2005 (page consultée le 6 janvier 2010), en collaboration avec l’Association Réseaux et Développement (FUNREDES).
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