- Château d'Ardelay
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Château d'Ardelay Période ou style Médiéval, Renaissance Type Donjon Début construction XVe siècle Fin construction XVIIIe siècle Propriétaire actuel commune Protection Inscrit MH (1927) Coordonnées Pays France Anciennes provinces de France Poitou Région Pays de la Loire Département Vendée Commune française Ardelay, Les Herbiers modifier Le Château d'Ardelay, situé sur l'ancienne commune d'Ardelay, fusionnée aujourd'hui avec la commune des Herbiers en Vendée, est le dernier vestige existant d'un ensemble plus vaste de fortifications datant du Moyen Âge.
Sommaire
Historique
Vers le Xe siècle, sur le même site fut construit un château en bois, élevé sur une motte castrale entourée d'une palissade de bois et d'un fossé. Il dût être remplacé par un château de pierre, avec une deuxième enceinte englobant le château, les servitudes, l'église et le cimetière.
Les premiers seigneurs connus sont de la famille de Pareds, puis de Chantemerle.
À partir du XIIIe siècle, on trouve une famille de Brosses, dont une fille, Marguerite, épousa en 1421 Germain de Vivonne. Leur fils aîné, André de Vivonne, remplit de hautes fonctions sous Charles VII et François Ier et, mécène des lettrés et des savants, fût le parrain du juriste fontenaisien André Tiraqueau.
Il semble qu’à la fin du XVIe siècle, Ardelay appartienne en copropriété à une fille de François de Vivonne, quatrième fils d’André, victime en 1547, du fameux coup de Jarnac, Diane, mariée à Nicolas de Gremonville et à sa sœur, Anne de Vivonne, mariée à un seigneur périgourdin François de Bourdeilles.
En 1627, par son mariage à l'âge de 15 ans avec Andrée de Vivonne, François VI de La Rochefoucauld (1613 † 1680) devint seigneur d'Ardelay jusque vers 1635 où la châtellenie est acquise par la famille de Couhé. Très lié à madame de la Fayette, auteur de la Princesse de Clèves, ce François de la Rochefoucauld participa activement à la Fronde et aux intrigues contre le cardinal Richelieu, est surtout connu comme l’écrivain moraliste auteur des célèbres Maximes publiées en 1665.
En 1687, Ardelay est vendu à Henri François des Herbiers de L'Estenduère (1681 - Angers † 1750 - Rochefort), dit « l'Amiral des Herbiers » ou « l'Amiral de l'Etenduère », seigneur de l'Etenduère, officier de marine de la Royale, commandant en chef de la marine de guerre à Rochefort, et reste dans cette famille jusqu’en 1767 pour passer, après le décès d’Antoine Augustin des Herbiers à son gendre (marié, en troisième noces, le 22 septembre 1761, avec Anne Marie Armande des Herbiers de Létenduère), Jacques d'Escoubleau, comte de Sourdis (13 juillet 1715 † 22 octobre 1790).
En 1854, la dernière représentante d'Escoubleau, Zénobie Reine d'Escoubleau (15 mars 1788 † 27 janvier 1848) religieuse trappistine, meurt et laisse comme héritiers ses petits-neveux Jousbert, barons du Landreau.
La dernière Jousbert du Landreau, Antoinette, épouse de Jean Michel Laurent Émile (29 septembre 1855 - Brens † 31 mars 1928 - Neuilly-sur-Seine) comte de Bermond d'Auriac, « néglige totalement le château et finit par le vendre avec la ferme attenante. Le nouveau propriétaire n’y apporte pas plus de soins »[1].
Le château fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 26 décembre 1927[2].
En ruines et envahi de ronces, le château a été acquis par la commune des Herbiers le 16 avril 1984.
De 1985 à 1988, sous la direction de M. Boissière, architecte des bâtiments de France, un important programme de travaux (4 778 290 francs) a été entrepris, permettant la réhabilitation du château.
Le financement a été le suivant :
- État : 604 494 61 F
- Région des Pays-de-la-Loire : 329 467 23 F
- Département de la Vendée : 637 097 13 F
- Commune des Herbiers : 3 206 231 03 F ;
- Avec la participation du Club archéologique du Puy-du-Fou et l'Association des Amis du Donjon.
La réception définitive des travaux a été prononcée le 4 novembre 1988. L'inauguration s'est déroulée le 3 décembre suivant sous la présidence de Christian Tracou, préfet de la Vendée, en présence de Philippe de Villiers, président du Conseil général de la Vendée, de Philippe Mestre, Vice-président du Conseil régional des Pays-de-la-Loire, de Anselme Briand, maire de Herbiers, et de son conseil municipal, ainsi que de nombreuses autres personnalités.
Ardelay fait dorénavant office de salle d'expositions.
Depuis mars 2010, une nouvelle installation lumineuse éclaire l'extérieur du château. L'initiative de cette mise en lumière, venue d'une société privée en 2006, fut accueillie favorablement par la mairie des Herbiers, mais avec l'exigence de disposer d'un éclairage économe en énergie. Les 22 projecteurs à L.E.D. et 29 projecteurs basse consommation installés, d'une puissance totale de 2,5 kw, consomment quotidennement l'équivalent d'une machine à laver, soit moins d'un euro par jour[3].
Architecture
Sis en bordure d'une voie ancienne, Le grand Chemin du Bocage, ce petit château de poche, dernier vestige d'un ensemble plus vaste, arbore avec orgueil la masse imposante de son donjon majestueux.
Élevé sur une motte féodale primitive, le château d'Ardelay, avec son donjon carré du XVe siècle, ses douves, son pont-levis restauré à l'ancienne et sa chambre de tir présente un bel exemple d'architecture de la fin du Moyen Âge.
La petite cour intérieure est fermée par un corps de logis datant de la Renaissance et des communs réalisés au XVIIIe siècle.
L'ensemble a gardé son caractère austère de fortification militaire.
On peut admirer de grandes cheminées qui ornent chaque pièce.
Galerie de photos
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Le pont-levis restauré et, en arrière-plan, l'église paroissiale Saint-Sauveur d'Ardelay
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Le donjon vu depuis la cour intérieure
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Les girouettes sur le donjon
Annexes
Articles connexes
Notes et références
Lien externe
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