- Chanaleilles (Haute-Loire)
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Chanaleilles Administration Pays France Région Auvergne Département Haute-Loire Arrondissement Brioude Canton Saugues Code commune 43054 Code postal 43170 Maire
Mandat en coursAlain Chateauneuf
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Saugues Démographie Population 214 hab. (2006) Densité 4,4 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 1 077 m — maxi. 1 486 m Superficie 48,52 km2 Chanaleilles est une commune française de moins de 1 000 habitants, située dans le département de la Haute-Loire et la région Auvergne, dans la Margeride, aux confins de la Lozère, à une vingtaine de kilomètres de Saugues. En occitan, on dit Tchanagueil, ce qui s'écrirait ainsi en orthographe normalisée : Chanalelha.
Sommaire
Géographie
Le Pèlerinage de Compostelle
Sur la Via Podiensis du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
On vient de Saugues, la prochaine commune est Saint-Alban-sur-Limagnole.Histoire
Le village de Chanaleilles et sa région était au Moyen Âge le siège d'une seigneurie qui a donné son nom à l'une des plus anciennes et illustres familles du Vivarais, la famille de Chanaleilles, maison d'origine chevaleresque, qui remonte à Guillaume III de Chanaleilles, qui vivait vers 1228. Cette famille a fourni des chevaliers bannerets, des capitaines d'hommes d'armes, des officiers de terre et de mer, des lieutenants de roi de province, et des sénéchaux de noblesse.
En 1422, Pierre de Chanaleilles aida , comme seigneur banneret, le dauphin Charles, avant qu'il ne devienne Charles VII, pendant que ce jeune prince était retiré au pays du Velay. Après être monté sur le trône, ce monarque remercia Pierre de Chanaleilles, par une lettre clause, des services qu'il lui avait rendus, et le reçut chevalier.
Ce même Pierre de Chanaleilles fut le premier bailli d'épée installé au nom du roi de France en Vivarais et Valentinois.
Dès le début du XIVe siècle, les seigneurs de la maison de Chanaleilles se qualifiaient, dans leurs actes, de « nobles et puissants ».
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 360 395 372 330 268 228 214 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Alain Chateauneuf[2] Toutes les données ne sont pas encore connues. Lieux et monuments
L'Église romane (XIIe siècle)
Située en plein cœur du village, l'église de Chanaleilles est une petite église romane du XIIe siècle, connue pour son clocher-mur caractéristique : clocher à peigne.
La Dômerie du Sauvage
C'est une ancienne « dômerie » de Templiers, rachetée par le département de la Haute-Loire, qui la donne en location pour l'élevage de bestiaux. Grâce à quoi, on y trouve, à la fois gîte, produits de la ferme et un accueil digne de ce cadre merveilleux.
A 1 292 m d'altitude, isolé au sommet de la Margeride, face à une large vallée orientée au nord, le « domaine du Sauvage » comporte des bâtiments en pierre de taille, au bord de la forêt et bordés de pièces d'eau alimentées par la Virlange, ici proche de sa source.
A trois kilomètres à l'ouest, au bord de la route, le lieu dit « L'Hospitalet du Sauvage », nous éclairera par son souvenir sur l'histoire de ce vaste domaine.
Des historiens ont affirmé que « L'Hospitalet » (le petit hôpital) fut fondé en 1198 par Hélie de Chanaleilles et Hugues de Thoras puis confié aux mêmes Templiers.
Confisqués en 1314 comme tous les biens de l'ordre, domaine et hôpital auraient été dévolus à l'Hôtel-Dieu du Puy, les revenus allant aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et le culte étant assuré par les prêtres de Saint-Médard de Saugues.Ces associations fournissent la preuve des liens étroits existant au long des voies pèlerines.
La Chapelle Saint-Roch
Appelée aussi chapelle de l’Hospitalet du Sauvage.
au Col de l'Hospitalet, à 1 308 m. Cette altitude marque le changement de département.Le souvenir de l'ancien hôpital est perpétué par la fontaine Saint-Roch (encore en Haute-Loire), but d'un pèlerinage local toujours vivant, et la chapelle (déjà en Lozère) du même vocable.
Cet établissement, connu dès XIIIe siècle, dépendait alors de l'hôtel-dieu du Puy. En 1340, une église Saint-Jacques est attestée en ce lieu, de même qu'un pèlerinage en l'honneur de l'apôtre, le 25 juillet.
La Réforme eut raison de cette dévotion, et vers la fin des guerres de religion, la chapelle tomba en ruines, malgré tout le culte du saint demeura attaché à la fontaine portant son nom. Comme bien souvent au XVIe siècle, le culte de saint Roch, pèlerin de Rome se substitua à celui de saint Jacques.
Vers la fin du XIXe siècle, une nouvelle chapelle fut érigée à quelques centaines de mètres de là en territoire lozérien. Détruit par un cyclone en 1897, le monument fut reconstruit en 1901, tel que nous le voyons aujourd'hui.Œuvres d'art
La commune de Chanaleilles possède une sculpture remarquable, une Vierge en majesté en bois peint polychrome, datant du dernier quart du XIIe siècle, conservée dans l'église, qui a été protégée par un classement au titre d'objet en date du 22 juillet 1958.
Personnalités liées à la commune
- Guillaume Ier de Chanaleilles, participa à la Première croisade aux côtés du comte de Toulouse Raymond IV, dit Raymond de Saint-Gilles.
- Guillaume II de Chanaleilles, chevalier du Temple, favori du roi de France Louis VII pour succéder au poste de maître de l'Ordre en 1154 à Bernard de Tramelay — mort l'année précédente devant Ascalon — vit son élection contrée par André de Montbard (10??-1156) — le dernier des neuf premiers chevaliers fondateurs de l'Ordre — qui accepta sa nomination pour empêcher le contrôle de l'Ordre par le roi.
- Guillaume III de Chanaleilles, seigneur de Chanaleilles, qui fut à l'origine de la famille de Chanaleilles.
- Charles François Guillaume de Chanaleilles (1767-1845), baron, puis marquis de Chanaleilles, a donné son nom à une rue de Paris
- Jacques André Portefaix n'est peut-être pas habitant de Chanaleilles mais de l'un de ses hameaux Le Villeret qui a l'âge d'environs 12 ans a combattu la Bête du Gévaudan le 12 janvier 1765 à la Coutasseyre avec l'aide de ces amis quatre gaçons (Joseph Panafieu, Jean Pic,Jacques Couston et Jean Veyrier) et de deux filles (Madeleine Chausse et Jeanne Gueffier)
Langue
Le village se trouve aux confins du languedocien et de l'auvergnat, son dialecte a une phonétique qui tient des deux zones linguistiques.
Voir aussi
Étape précédente
SauguesPèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Via PodiensisÉtape suivante
Saint-Alban-sur-LimagnoleNotes et références
Lien externe
Catégories :- Commune de la Haute-Loire
- Via Podiensis
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