- Valentinois
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Le Valentinois tire son nom de son chef-lieu Valence, aujourd'hui préfecture du département de la Drôme. C'est une région géographique bien délimitée : la plaine de Valence (Drôme).
Le Valentinois était l'un des anciens pays de France.
Sommaire
Géographie
Limites géographiques
Le Valentinois est cette petite plaine alluviale s’étendant sur la rive gauche du Rhône moyen, formée par les basses vallées de deux cours d’eau se jetant dans ce fleuve, l’Isère au nord et la Drôme au sud.
Cette région tire son nom de la cité de Valence, établie sur une terrasse dominant le Rhône, à cinq kilomètres au sud du confluent de l’Isère et à une quinzaine de kilomètres de celui de la Drôme.
À l’est, le massif du Vercors, premier contrefort des Alpes, forme entre ces deux rivières une barrière naturelle continue et parallèle au cours du Rhône à une vingtaine de kilomètres.
Climat
La Drôme est une région climatique de transition, lieu d’une confrontation et d’une étroite interpénétration des influences atlantiques et continentales (accentuées par la configuration montagneuse) d’une part, et des influences méditerranéennes avec toutes les différences végétales qui en sont le corollaire d’autre part .
Le vent s’engouffre souvent avec violence dans le couloir rhodanien. Le plus fréquent est celui du nord (le mistral), soufflant en moyenne un jour sur deux, attiré par la dépression atmosphérique fréquente sur la Méditerranée. En hiver, il exagère l’impression de froid et en été, il rafraîchit l’atmosphère tout en desséchant rapidement les sols. Ce vent chasse les nuages, dissipe les brouillards et évite les gelées printanières en brassant l’air.
Le vent du sud est non moins important, tourbillonnant et redoublant de violence sur le rebord des « Monts du Matin » ; il est souvent annonciateur de pluie.
Les températures et la pluviométrie sont donc marquées par ces influences continentales et méditerranéennes. Les moyennes annuelles de températures sont plus élevées que dans la France du nord et les maxima de précipitations se rapprochent des saisons intermédiaires, plus particulièrement en automne.
Végétation
- Une tendance générale aux caractères méditerranéens est sensible au fur et à mesure que l’on s’avance vers le sud, plus particulièrement après avoir franchi la basse Drôme. Mais déjà dans la plaine valentinoise, l’adret des collines sablonneuses abrite des plantes nettement méditerranéennes : le romarin, les cistes ou l’hélianthème de l’Apennin.
Les différentes unités de paysage du Valentinois
On peut distinguer, dans le Valentinois, différentes unités de paysage :
- Les basses vallées de l'Isère et de la Drôme avec leurs zones de confluence
Articles détaillés : Drôme (rivière) et Isère (rivière).Article détaillé : Massif du Vercors.Article détaillé : Rhône.Histoire
Comté de Valentinois
En 950-960, le comté de Die fut un temps rattaché à celui de Valentinois
Le Valentinois dépendait du Marquisat de Provence, puis de la province du Dauphiné.
Le Valentinois fut échangé en 1446 par le duc Amédée VIII de Savoie le Pacifique contre le Faucigny au profit du roi Charles VII de France.
Article détaillé : Aymar de Poitiers-Valentinois.- dans l'article Faucigny on dit:
Cédée au roi de France en 1348, la terre de Faucigny est devenue une enclave française en terre de Savoie. Il fallut attendre le traité de Paris, en 1355, pour qu'un échange territorial ait lieu et que le Faucigny, en échange de la Bresse et du pays de la Valbonne soit intégré à l'état savoyard.
- Donc le Valentonois n'aurait pas été échangé en 1446 avec le Faucigny (confusion avec les faits un siècle plus tôt), mais vendu en 1419 par les héritiers de Louis, le dernier comte, la fille Louise de Poitiers (veuve de Humbert VII de Thoire et Villars) ou ses proches parents, à Charles, dauphin et puis roi de France (Charles VII).
Duché de Valentinois
Le Valentinois fut érigé en duché-pairie en 1498 pour César Borgia par le roi Louis XII de France.
Le duché de Valentinois fut donnée en 1548 à Diane de Poitiers par le roi Henri II de France.
Le Valentinois fut donnée en 1642 au prince de Monaco Honoré II par le roi Louis XIII de France.
Les princes de Monaco en portèrent régulièrement le titre jusqu'en 1949, date du décès du prince Louis II de Monaco. S'agissant d'un titre de droit français il ne peut se transmettre par les femmes et il n'y a plus aujourd'hui d'autorité en France ayant le pouvoir d'en effectuer le report en cas d'extinction des mâles.
Utilisé par la famille régnante de Monaco après 1949, pour la princesse Charlotte de Monaco, fille illégitime du prince Louis II, et son époux Pierre de Polignac, le titre de duc de (ou du) Valentinois, sans être irrégulier, est un titre de droit monégasque qui n'est pas la continuation de l'ancien titre français.
Références et liens
Bibliographie
- Christian Frachette, « Évêques et comtes en Valentinois au Xe siècle (879-1029) : concours et concurrence pour le pouvoir », dans Noël Coulet et Olivier Guyotjannin, La ville au Moyen Âge, éd. du CTHS, 1998, p. 487-500, ISBN 2-7355-0422-0
- Philippe Ravit, Le paysage valentinois, de la fondation de la colonie de Valentia (Valence) au IIIe siècle ap. J.-C., Lyon 3, 2007, 202 p. (mémoire)
Articles connexes
- Valence
- Liste des souverains de Monaco
- Liste des évêques de Valence
- Listes des comtes puis ducs de Valentinois
- Maison de Savoie
Notes et références
Catégories :- Ancienne province de France
- Géographie de Valence (Drôme)
- Géographie de la Drôme
- Histoire de la Drôme
- Histoire de Valence (Drôme)
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