2011 en Libye

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Sommaire

Chronologie

Janvier 2011

  • Mardi 18 janvier 2011 : Un homme d'affaires britannique d'origine ghanéenne, Henry Djaba (46 ans), kidnappé, torturé et détenu arbitrairement en Libye entre mars et octobre 2010, estime avoir été abandonné à son sort, au nom d'intérêts commerciaux. A Londres, il a déposé une plainte au civil contre la Libye et trois de ses ressortissants – dont Mohammed Treki, fils du ministre libyen des affaires africaines et président en 2009 de l'Assemblée générale de l'ONU –, réclamant 20 millions de livres (24 millions d'euros)[1].

Février 2011

  • Mercredi 16 février 2011 :
    • Le gouvernement de la Jamahiriya arabe libyenne s'apprête à libérer 110 islamistes du Groupe islamique de combat libyen (Gicl), portant à plus de 360 le total des prisonniers politiques relâchés.
    • Violents affrontements à Benghazi faisant 38 blessés.
  • Vendredi 18 février 2011 :
    • Selon l'ONG Human Rights Watch, les forces de sécurité ont tué depuis mardi soir au moins 24 manifestants et blessé des dizaines d'autres en tirant pour disperser des protestations « pacifiques » contre le régime en Libye.
    • Benghazi : De nombreux prisonniers se sont évadés ce matin de la prison suite à une mutinerie. Le siège de la radio a été incendié par des manifestants. Au moins 20 manifestants ont été tués depuis mercredi.
    • Al-Baïda : Deux policiers ont été pendus par des manifestants. 23 manifestants ont été tués depuis mercredi et des dizaines d'autres ont été blessés et 25 autres vendredi lors de l'attaque d'un commissariat et d'une caserne. Les autorités accusent un groupe d'extrémistes islamistes se faisant appeler « émirat islamique de Barka ».
  • Samedi 19 février 2011 :
    • Selon l'ONG Human Rights Watch, le bilan s'élève à 84 morts, la plupart à Benghazi, depuis le début du mouvement de révolte mardi contre la Jamahiriya arabe libyenne, le régime du colonel Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 1969.
    • Benghazi : Au moins 12 personnes ont été tuées dans des heurts entre manifestants anti-régime et militaires.
    • La Turquie commence à organiser le rapatriement de ses ressortissants.
  • Dimanche 20 février 2011 :
    • Benghazi : Des milliers de personnes, dont de nombreux avocats, manifestent devant un tribunal et d'autres attaquent la garnison, affrontant des tirs. Les manifestants réclament un changement de gouvernement et une nouvelle Constitution. Les locaux du journal Quryna, proche de Saïf al-Islam Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi, sont occupés par des manifestants.
    • Des centaines de Tunisiens ont quitté la Libye par le poste-frontière de Ras-Jdir pour fuir « un vrai carnage ».
    • Les autorités libyennes annoncent avoir arrêté plusieurs dizaines de ressortissants arabes, de nationalité tunisienne, égyptienne, soudanaise, palestinienne, syrienne et turque, appartenant à un « réseau étranger » ayant pour mission de déstabiliser le pays.
    • Tripoli : Le siège de la télévision Al-Jamahiriya 2 et de la radio publiques Al-Shababia ont été saccagés dans la soirée par des manifestants qui ont aussi incendiés des postes de polices et des locaux des comités révolutionnaires dans plusieurs quartiers. Des affrontements violents ont eu lieu au centre ville entre pro et anti-régime, faisant une soixantaine de morts. La Salle du peuple, bâtiment où siège le Congrès général du peuple, l'équivalent du parlement, a été incendié.
    • Le représentant permanent de la Libye auprès de la Ligue arabe, Abdel Moneim al-Honi, annonce sa démission pour « rejoindre la révolution » et protester contre « la répression et la violence contre les manifestants » dans son pays.
    • Selon l'ONG Human Rights Watch le bilan s'élève à 233 morts depuis le début du mouvement de révolte mardi[2].
    • Les autorités libyennes menacent l'Union européenne de cesser de coopérer dans la lutte contre l'immigration si l'UE continue à « encourager » les manifestations.
  • Lundi 21 février 2011 :
    • Le ministre de la Justice, Moustapha Abdel Jalil, a démissionné de son poste « pour protester contre l'usage excessif de la force » contre les manifestants.
    • Tobrouk : Des heurts ont fait 10 morts par balles. Des Égyptiens fuient la ville vers leur pays. Plus de 1,5 millions d'Égyptiens vivent en Libye.
    • Tripoli : Des avions et des hélicoptères de l'armée auraient tiré sur plusieurs secteurs de la capitale. Des massacres ont eu lieu dans les quartiers de Fachloum et de Tajoura par des mercenaires africains armés. Fermeture de l'espace aérien aux avions civils.
    • L'ambassadeur adjoint de la Libye à l'ONU, Ibrahim Dabbashi, estime que le Guide de la révolution Mouammar Kadhafi est coupable de « génocide » contre son propre peuple et doit « partir le plus vite possible ». L'équipe diplomatique libyenne à l'ONU a écrit une lettre appelant Mouammar Kadhafi à la démission. ll dénonce Saïf al-Islam Kadhafi, qui a promis de « combattre jusqu'à la dernière balle » pour mettre fin aux manifestations, incitant « à la guerre civile »[3].
    • Le très influent théologien qatari d'origine égyptienne cheikh Youssef Al-Qardaoui a émis une fatwa appelant l'armée libyenne à assassiner Mouammar Kadhafi pour « en débarrasser la Libye ».
    • Une polémique se développe en Belgique sur une vente d'armes livrées en 2009 et sur l'usage actuel de ces armes. La région wallone, propriétaire à 100 % de la société liégeoise FN Herstal, avait délivrer une licence d'exportation pour une livraison portant sur 367 fusils d'assaut F2000, 367 pistolets mitrailleurs P90, 367 pistolets 5.7, 20 mitrailleuses légère Minimi, 22 000 grenades pour fusils et 1,134 million de munition pour ces armes, d'une valeur de 6,9 millions d'euros. Elle a également autorisé la vente de 2 000 FN 303, des lanceurs semi-automatiques à air comprimé, des armes dites « à létalité réduite », pour 5,3 millions d'euros. Selon le « certificat d'usage final », ces armes sont exclusivement destinées à être utilisées par le 32e bataillon des forces d'élite de l'armée libyenne dans le cadre d'une « mission de protection des convois d'aide humanitaire vers le Darfour ». La Ligue belge des Droits de l'homme a émis l'hypothèse qu'elles aient pu servir à mater les manifestations[4].
    • Selon l'OPEP, la Libye est était en 2009 le quatrième producteur de pétrole en Afrique, après le Nigeria, l'Algérie et l'Angola, avec 1,789 million de barils par jour et possède des réserves évaluées à 42 milliards de barils. Les réserves prouvées de gaz naturel sont de 1 540 milliards de m3 avec une production annuelle de 10 milliard de m3 qui a doublé depuis 2005[5].
  • Mardi 22 février 2011 :
    • Selon Saïf al-Islam Kadhafi, les violences qui ont accompagné la révolte contre le régime libyen ont fait 300 morts dont 242 civils et 58 militaires.
    • La télévision officielle Al-Jamahiriya dément les informations sur des « massacres » dénonçant des « mensonges et des rumeurs ». Ces informations « visent à détruire votre moral, votre stabilité et vos richesses ». Seul est reconnu que les forces de sécurité prenaient d'assaut des « nids de saboteurs ».
    • Dans un discours télévisé, le colonel Mouammar Kadhafi a menacé les rebelles d'une riposte « similaire à Tiananmen et Fallouja » et les manifestants armés de la « peine de mort » appelant l'armée et la police à reprendre la situation en mains : « Rendez vos armes immédiatement, sinon il y aura des boucheries »[6],[7].
    • Tripoli : De violents affrontements ont eu lieu dans les quartiers de Fachloum et Tajoura. L'aviation a bombardé des secteurs de la capitale.
    • Benghazi : L'aviation a bombardé des dépôts de munitions de la grande ville de l'Est. De violents affrontements ont eu lieu. La rébellion aurait pris le contrôle de la ville bombardés à l'arme lourde par les forces fidèles au régime.
    • Sabratah : L'armée libyenne s'est déployée en force dans cette localité côtière située à environ 80 km à l'ouest de Tripoli, après la destruction par des insurgés de la quasi-totalité des bâtiments des services de sécurité.
    • De nombreux pays ont commencé a organiser le rapatriement de leurs ressortissants par avions et par bateaux. Plusieurs milliers de Tunisiens et d’Égyptiens fuient vers leur pays respectif.
    • L'Organisation de la conférence islamique condamne « l'usage de la force excessive contre des civils » par les organes de sécurité qui répriment le soulèvement populaire en Libye et « dénonce une catastrophe humaine contraire aux valeurs de l'islam et de l'humanité » faisant état d'un « nombre considérable de décès et de blessés ».
    • Le mouvement islamiste palestinien Hamas a condamné « les massacres » perpétrés par le régime du colonel Mouammar Kadhafi contre son propre peuple : « Nous condamnons vivement la répression organisée par le régime de Kadhafi contre son propre peuple qui manifestait pacifiquement [...] Ce régime a fait intervenir l'aviation contre la foule, et nous appelons le peuple palestinien, les musulmans et les Arabes à condamner ces massacres ».
  • Mercredi 23 février 2011 :
    • Selon le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, la province de Cyrénaïque n'est plus désormais sous le contrôle du gouvernement de Mouammar Kadhafi alors que des affrontements et des violences sont en cours dans tout le pays. Cependant selon le ministre Frattini la Cyrénaïque pourrait donner naissance à un « émirat islamique de la Libye orientale » « à quelques centaines de kilomètres de l'Union européenne »[8]. De son côté, le vice-ministre aux Affaires étrangères Khaled Kaïm affirme qu'al-Qaida a bien établi un émirat islamique à Derna, dirigé par Abdelkarim Al-Hasadi, un ancien détenu de Guantanamo et son adjoint Kheirallah Barâassi.
    • Un avion de chasse libyen, de type Sukhoï 22 de fabrication russe, s'est écrasé à l'ouest de la ville d'Ajdabiya, située à 160 km au sud-ouest de Benghazi, après que son pilote et son copilote, refusant d'obéir à des ordres de bombarder la ville de Benghazi, se soient éjectés.
    • Selon la Fédération internationale des Ligues des Droits de l'homme (FIDH), les violences liées au soulèvement ont fait au moins 640 morts, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi. Selon un médecin français les affrontements à Benghazi ont fait « plus de 2 000 morts ». Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, « suit avec une grande préoccupation la situation en Libye. Il condamne l'usage disproportionné de la force contre les civils et déplore profondément les nombreuses pertes en vies humaines ».
    • Selon l'ancien ministre de la Justice Moustapha Abdel Jalil, passé du côté de la rébellion, le colonel Mouammar Kadhafi a personnellement ordonné l'attentat de Lockerbie qui a fait 270 morts en 1988[9].
    • Selon des câbles diplomatiques publiés par Wikileaks, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a bâti un vaste empire financier qui est source de sérieuses disputes entre ses enfants. Le clan Kadhafi détient d'importantes participations dans les secteurs du pétrole et du gaz, dans les télécommunications, dans les infrastructures de développement, dans des hôtels, dans les médias et dans la grande distribution[10].
  • Jeudi 24 février 2011[11]  :
    • Les rebelles contrôlent les grands terminaux pétroliers de Ras Lanouf et Marsa el Brega. L'armée libyenne utilise des armes lourdes dans la bataille de Zawiyah. La population tient la ville de Zouara (120 km à l'ouest de Tripoli) « désertée par la police et les militaires ». Les forces fidèles à Kadhafi ont attaqué les insurgés qui contrôlent désormais Misrata, la troisième ville de Libye; ils ont été repoussés. 20 mercenaires et 2 soldats ont été faits prisonniers alors que les rebelles ont eu 7 morts et 25 blessés dans la bataille. L'opposition contrôle désormais une grande moitié est du pays et plusieurs villes dans l'ouest du littoral méditerranéen. Les forces fidèles au colonel Kadhafi ont lancé une contre-offensive sur ces villes, faisant plusieurs morts.
    • Un des plus proches collaborateurs de Kadhafi, son cousin Ahmed Gadhaf al-Dam, a quitté le pays pour se réfugier en Égypte. L'ambassadeur de Libye en Jordanie, Mohamad Hassan al-Barghati, donne sa démission. Des membres des comités révolutionnaires fidèles à Mouammar Kadhafi ont exécuté sommairement des manifestants blessés dans les hôpitaux de Tripoli. L'ambassadeur français estime qu'il y a des « éléments précis et concordants pour une enquête pour crimes contre l'humanité ». Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) assure son soutien aux manifestants libyens, promettant de « faire tout son possible pour aider » l'insurrection. La Turquie est opposée à des sanctions contre le régime libyen.
    • L'Inde s'organise pour rapatrier les 18 000 Indiens travaillant en Libye. Près de 20 000 personnes ont fui la Libye par la route depuis lundi pour se rendre en Tunisie via le principal poste frontalier de Ras Jedir. 25 000 Égyptiens et 8 500 Tunisiens ont réussi à sortir du pays. Des Égyptiens ayant fui de Libye affirment avoir subi des actes de tortures suite aux propos de Saïf al-Islam Kadhafi accusant l’Égypte d'être derrière l'insurrection. L'Union européenne n'exclut pas de mettre sur pied une intervention militaire à des fins humanitaires pour aider à l'évacuation de ses 6 000 ressortissants. La Turquie a rapatrié 7 000 de ses ressortissants. L'Allemagne a envoyé deux frégates et un navire d'appui tactique pour évacuer ses ressortissants. Un ferry transportant 285 passagers dont 167 Américains est bloqué au port de Tripoli en raison du mauvais temps.
    • La Suisse a bloqué les avoirs que pourraient détenir dans la Confédération helvétique Mouammar Kadhafi et son entourage.
  • Vendredi 25 février 2011[12]  :
    • Un proche conseiller et cousin de Mouammar Kadhafi, Kadhaf al-Dam, a démissionné de toutes ses fonctions officielles et s'est réfugié au Caire depuis une semaine.
    • Affrontements :
      • Des combats, qui ont fait de « nombreux morts » dont une trentaine de rebelles, ont eu lieu près de la base aérienne de Misrata contre 500 soldats du bataillon Hamza. Les soldats sont passées à la rebellion à Adjabia. Les terminaux pétroliers de Ras Lanouf et Marsa el-Brega sont contrôlés par les rebelles.
      • Les forces de l'ordre, appuyées par des miliciens pro-Kadhafi, ont tiré sur des manifestants sans armes dans plusieurs quartiers de Tripoli à la sortie de la prière du vendredi, faisant des morts dans les quartiers de Soug Al Jomaa, de Ben Achour, de Fachloum et de Ghout Achaâl.
    • Le colonel Mouammar Kadhafi est apparu sur la place Verte à Tripoli et a exhorté ses partisans à se battre pour « défendre la Libye » : « Nous allons nous battre et nous les vaincrons [...] S'il le faut, nous ouvrirons tous les dépôts d'armes pour armer tout le peuple [...] Nous sommes le pays de la dignité et de l'intégrité, ce pays a triomphé de l'Italie ».
    • Dans les régions conquises par la rébellion, notamment à Benghazi, des comités créés ex nihilo et composés de médecins, avocats, militaires et chefs tribaux semblent fonctionner. Les islamistes radicaux, accusés par Kadhafi d'avoir fomenté la révolte, ne semblent pas en profiter. Un ministre ayant quitté le gouvernement cette semaine a prédit que Kadhafi finirait « comme Hitler », en se suicidant.
    • Bilan humain :
      • Selon l'ambassadeur adjoint de la mission libyenne à l'ONU, Ibrahim Dabbashi, qui a fait défection lundi, « le nombre de morts en Libye se compte par milliers » et « le régime du dictateur vit ses derniers instants [...] Kadhafi est un fou. Il est psychologiquement instable [...] Kadhafi a le choix entre être tué ou se suicider. Il pourrait chercher à envoyer certains membres de sa famille à l'étranger mais je crois qu'il préfère mourir en Libye du fait de son caractère narcissique. Il veut agir en héros ».
      • Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon fait état d'un bilan de plus de 1 000 morts depuis le début de l'insurrection en Libye le 15 février et plus de 191 000 personnes ont fui les violences et quitté le pays.
      • La Chine a déjà évacué 12 000 de ses ressortissants, soit un tiers environ de ses expatriés présents dans le pays, rapportent ce matin les médias officiels. 75 entreprises chinoises opèrent en Libye, parmi lesquelles le géant pétrolier CNPC, maison mère de PetroChina. La frégate « Xuzhou », jusqu'ici affectée dans le golfe d'Aden contre les pirates somaliens, a été dépêchée au large de la Libye pour assurer la protection des ferries chargés de procéder aux évacuations par la mer.
      • La Turquie a rapatrié quelque 8 400 personnes sur ses quelque 25 000 ressortissants travaillant pour environ 200 entreprises turques, grâce à 12 avions. Un navire militaire d'une capacité de 1 500 places est parti pour le port de Benghazi ainsi que deux ferries de 1 000 places chacun. 2 ressortissants turcs sont morts.
      • Au total 3 400 citoyens européens ont été évacués de Libye et il en reste encore environ 3 600 toujours bloqués. Catherine Ashton affirme n'avoir aucun contact avec l'opposition libyenne.
      • Le haut commissaire aux droits de l'homme à l'ONU, Navi Pillay estime que les combats ont fait « des milliers » de morts depuis le début de la révolte il y a neuf jours. Il appelle à une intervention internationale pour protéger les civils.
    • Le Conseil de sécurité de l'ONU a annoncé étudier un projet de résolution franco-britannique réclamant un embargo total sur les armes, mais aussi des sanctions et une saisine de la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité.
    • Les Émirats arabes unis ont annoncé l'envoi de deux avions chargés d'aide humanitaire pour le peuple libyen. et le Qatar a également envoyé un avion d'aide à Benghazi, la deuxième ville du pays désormais aux mains des insurgés.
  • Samedi 26 février 2011[13]  :
    • La ville de Zouara (120 km à l'ouest de Tripoli) est tenue par la population mais les forces pro-Kadhafi l'assiège. À Misrata, un commando de mercenaires a attaqué la radio locale et un groupe venu pour des funérailles.
    • Benghazi : La « Coalition révolutionnaire du 17 février » annonce que de nombreux soldats et officiers de l'armée rejoignent les rebelles.
    • L'ancien ministre de la justice, Moustapha Abdel Jalil, qui a rejoint les rebelles, envisage la création d'un gouvernement de transition chargé principalement de préparer des élections. Ce gouvernement devrait compter « des personnalités militaires et civiles. Il sera en place pour trois mois maximum. Ensuite, il y aura des élections justes et les gens pourront choisir] leur dirigeant ». Il exclut toute négociation avec Kadhafi lui permettant de quitter le pays, affirmant qu'il devait être jugé en Libye.
    • Selon Saïf al-Islam Kadhafi, « la situation dans les trois-quarts du pays, soit la moitié de la population, est normale [...] excellente ». Toutefois il reconnait qu'il y a une « volonté intérieure de changement », exprimée par l'opposition, mais « l'incitation vient de l'étranger ».
    • Les évacuations continuent, au total 16 000 Chinois, 15 000 Égyptiens et tous les Britanniques ont quitté le pays. Plus de 40 000 migrants de plus de 20 nationalités différentes ont franchi le poste frontière de Ras Adjir depuis une semaine.
    • L'ONU a voté un train de sanctions sévères contre le régime Kadhafi et a décidé, à l'unanimité, de transférer le dossier à la Cour pénale internationale[14].
  • Dimanche 27 février 2011 :
    • Les manifestants anti-Kadhafi semblaient contrôler la ville de Zawiyah (60 km à l'ouest de Tripoli où ils ont manifesté par milliers contre le régime. De nombreux manifestants étaient armés et certains d'entre eux ont tiré en l'air lors de la manifestation. Aucune présence des services de sécurité libyennes n'était visible dans la ville. Les derniers combats y ont fait plus de 35 morts selon la Ligue libyenne des droits de l'Homme..
    • Près de 100 000 personnes, des travailleurs égyptiens et tunisiens principalement, ont fui la Libye depuis une semaine pour les pays voisins où le Haut commissariat aux Réfugiés tente de leur venir en aide en collaboration avec les autorités tunisiennes et égyptiennes.
  • Lundi 28 février 2011 :
    • Le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno-Ocampo annonce mener un examen préliminaire sur les violences en Libye, préalable à une éventuelle enquête pour crime contre l'humanité, à la suite d'une saisine du Conseil de sécurité des Nations unies.
    • L'Union européenne a adopté un embargo sur les armes contre la Libye, ainsi qu'un gel des avoirs et des interdictions de visa contre le colonel Mouammar Kadhafi et 25 de ses proches, allant au-delà des sanctions décidées à l'ONU.
    • Le commissaire européen à l’Énergie, Gunther Oettinger, estime que « le gros des champs d'exploitation n'est plus entre les mains de Kadhafi, mais se trouve sous le contrôle de tribus et de forces provisoires qui ont repris le pouvoir ». Selon l'Agence internationale de l'énergie, elle produit en temps normal 1,69 million de barils par jour et en exporte 1,49 million, en immense majorité (85%) vers l'Europe.

Mars 2011

  • Mardi 1er mars 2011 :
    • Selon la compagnie nationale, la production de pétrole de la Libye a été réduite environ de moitié en raison du départ de travailleurs étrangers du secteur. De leur côté, les rebelles insurgés assurent contrôler des gisements et des terminaux pétroliers situés dans l'est du pays.
    • Les rebelles annoncent la création d'un conseil militaire à Benghazi, embryon d'une future armée que l'opposition désire étendre aux autres villes de l'ouest et de l'est qu'elle contrôle. La liste des membres de ce conseil n'a pas encore été totalement définie. Ce conseil doit à terme faire la liaison avec des organisations similaires dans les autres villes « libérées » du pays. L'armée des rebelles peut compter sur la présence de plusieurs officiers de haut rang, comme le général Ahmed Qatrani, chargé de la gestion des forces militaires à Benghazi et le général Abdel Fatah Yunis, un ancien ministre du colonel Kadhafi qui a rejoint l'opposition. L'armée régulière a été très affaiblie par le colonel Kadhafi qui craignait des coups d’État au profit de milices armées[15].
    • Deux avions civils français transportant des personnels médicaux et de l'aide médicale à destination de Benghazi sont arrivés à l'aéroport du Caire. La cargaison — cinq tonnes de matériel médical et des médicaments — et le personnel — 21 personnes — doit être acheminée par camion et voitures. Selon le premier ministre français François Fillon, ces aides constituent « le début d'une opération massive de soutien humanitaire aux populations des territoires libérés ».
    • Plus de 1 500 Nigériens ont réussi à fuir les violences en Libye et sont arrivés à Dirkou, une localité nigérienne proche de la frontière libyenne. Plusieurs milliers de Nigériens vivaient en Libye, la plupart travaillant comme ouvriers clandestins.
    • Le nouveau ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé estime qu'une intervention militaire directe de l'OTAN en Libye pourrait être « extrêmement contre-productive » dans l'opinion arabe[16].
    • La prestigieuse London School of Economics soupçonne Saïf al-Islam Kadhafi de plagiat dans sa thèse sur « le rôle de la société civile dans la démocratisation des institutions de gouvernance internationale » en septembre 2007. L'université a annoncé couper tous ses liens avec Saïf al-Islam Kadhafi, en stoppant notamment un programme d'études sur l'Afrique du Nord, mis en place grâce à une dotation d'une fondation du fils de Mouammar Kadhafi, et un programme de formation de fonctionnaires libyens.
  • Mercredi 2 mars 2011 :
    • Un camion-citerne a explosé dans le centre de Tripoli, près de la résidence du colonel Mouammar Kadhafi, sans toutefois faire de victimes. Se trouve aussi à proximité une mosquée et l'hôtel Rixos al-Nasser, qui abrite de nombreux correspondants de la presse internationale présents dans la capitale libyenne.
    • Des avions de guerre libyen ont tiré 2 missiles sur la ville d'Ajdabiya tenue par les rebelles, sans faire de victimes, alors que des troupes pro-Kadhafi ont repris le contrôle d'installations pétrolières à Brega à nouveau repris par les rebelles dans la journée, faisant une dizaine de morts.
    • Le colonel Kadhafi a nommé deux nouveaux ministres à l'Intérieur et la Justice après le ralliement de leurs anciens titulaires à l'insurrection. Ahmad al-Qmoudi a été désigné ministre de la Justice et Massoud Abdel Hafiz remplace Abdel Fatah Younès à la tête du ministère de l'Intérieur. De même, il a aussi nommé Mohammed Oreibi al-Mahjoubi, procureur général, pour succéder à Abdel Rahmane Al-Abbar, lui aussi, rallié l'opposition.
    • L'ex-ministre de la Justice, Mustapha Mohamad Abdeljalil, va présider le « Conseil national » de 30 membres mis en place par les dissidents qui contrôlent l'est du pays. Abdel Hafiz Ghoqa en deviendra vice-président. L'opposition libyenne appelle les Nations unies à autoriser des frappes aériennes sur les mercenaires combattant pour le colonel Kadhafi qui a mis en garde contre une intervention militaire étrangère en Libye, promettant des « milliers de morts ».
    • À Benghazi, des centaines de Libyens en colère ont réalisé un vaste autodafé en brûlant des centaines d'exemplaires du « Livre vert », le manifeste politique et recueil de pensées du colonel Kadhafi, publié en 1977, et en jetant des photos du « guide de la révolution » sur les cendres encore incandescentes. Ils ont brandi des banderoles disant « non à l'extrémisme », « oui à la liberté de la presse » et « oui à une constitution ».
    • Selon le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni, environ 1,5 million « d'immigrés clandestins » en Libye tentent de sortir du pays vers la Tunisie ou vers l’Égypte mais pourraient aussi se diriger vers l'Italie, « les contrôles de police sur les côtes libyennes sont désormais inexistants  ».
    • La Corée du Sud envoie trois ferries pour aller chercher en Libye des milliers d'employés étrangers de groupes de construction sud-coréens et les transférer vers la Grèce.
    • La communauté internationale envisage une intervention en Libye pour soutenir les rebelles[17].
  • Jeudi 3 mars 2011[18]  :
    • Le réseau internet ne fonctionne plus.
    • Les forces fidèles au colonel Kadhafi poursuivent leur harcèlement des positions rebelles en bombardant les villes de Marsa el Brega et Ajdabiyah, tenues par les rebelles. Cependant les pro-Kadhafi ont été repoussés jusqu'au terminal pétrolier de Ras Lanouf à 130 km à l'ouest.
    • Trois fusiliers marins néerlandais ont été faits prisonniers à Syrte par des hommes armés pro-Kadhafi dimanche lors d'une opération d'évacuation de deux civils menée en hélicoptère.
    • « Quelque 800 Touareg du Niger, du Mali, d'Algérie et du Burkina Faso, ont été recrutés » à ce jour par le régime de Mouammar Kadhafi pour l'aider à combattre le soulèvement populaire auquel il fait face. « Le gros de la troupe est composée de Touareg maliens et nigériens »[19].
    • Les Chinois ont réussi à évacuer 35 860 de ses ressortissants et 2 000 autres personnes de divers pays, dont la moitié par bateau, un tiers par la frontière tunisienne et le reste (15 %) par avion. Les milliers de Chinois présents en Libye étaient employés essentiellement dans la construction de chemins de fer, le pétrole et les télécommunications[20].
    • Des centaines d’Égyptiens réfugiés à la frontière tunisienne ont pu être évacués à bord de dizaines de bus les emmenant à l'aéroport de Djerba ou au port de Zarzis. Selon la sécurité civile, quelque 86 500 personnes ont franchi la frontière tuniso-libyenne depuis le 20 février, dont 38 000 Égyptiens, et un total d'environ 20 000 réfugiés se trouvaient encore la veille au soir au poste-frontière de Ras Jédir et au camp de Choucha où environ 15 000 personnes sont accueillies par l'armée dans 1 800 tentes. Les autorités s'attendaient à un nouvel afflux de réfugiés en provenance de Libye dans les heures ou les jours à venir.
    • La Commissaire européenne Kristalina Georgieva, chargée de la coopération internationale, de l'aide humanitaire et de la réaction aux crises, annonce une aide de l'UE de 30 millions d'euros pour faire face à la crise des réfugiés fuyant les troubles en Libye.
    • Le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno-Ocampo annonce l'ouverture d'une « enquête pour crimes qui auraient été commis contre l'humanité en Libye depuis le 15 février »[21].
    • Le président américain Barack Obama déclare que les États-Unis examinaient « toutes les options », y compris militaires, dans la crise libyenne.
  • Vendredi 4 mars 2011[22][23]  :
    • Affrontements :
      • La ville portuaire de Brega est à nouveau bombardée par l'aviation pro-Kadhafi. La veille les rebelles ont fait une centaine de prisonniers lors de la contre-offensive à Brega des forces régulières libyennes. Les combats ont fait 19 morts chez les rebelles et 3 chez les pro-Kadhafi. La ville contrôle la route stratégique côtière qui mène à Benghazi.
      • D'autres bombardements ont eu lieu pour la troisième journée contre les positions rebelles d'Ajdabiya dont la base militaire[24].
      • Les affrontements près du port stratégique de Ras Lanouf ( à environ 660 km à l'est de Tripoli) ont fait au moins 8 morts et une vingtaine de blessés à cause des roquettes Grad. Les rebelles ont pris la ville. Les rebelles vont y attendre 7 000 combattants supplémentaires en provenance de Benghazi.
      • La ville de Zawiyah (à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Tripoli), a été en partie reprise par deux bataillons de mercenaires et de forces fidèles du colonel Kadhafi. Les combats ont fait au moins 70 morts et des dizaines de blessés parmi les combattants des deux camps.
      • À Tripoli des manifestants ont affronté la police.
      • Les rebelles ont pris la ville de Ben Jawad.
    • L'explosion d'un dépôt d'armes et de munitions de la base militaire de Rajma près de Benghazi a fait au moins 27 morts et des dizaines de blessés.
    • Les rebelles refusent l'offre de médiation du président vénézuélien Hugo Chavez : « Nous avons une position très claire : c'est trop tard, beaucoup de sang a coulé ».
    • La compagnie publique de téléphone Libyana a envoyé à ses clients une série de SMS appelant à s'en prendre aux étrangers présents en Libye, accusés dans le message de vouloir « semer le trouble » et « détruire » le pays[25].
    • Tensions sur la frontière tunisienne. Selon le Croissant-Rouge tunisien, plus de 172 000 personnes fuyant la Libye ont franchi la frontière tunisienne depuis le 20 février. Le HCR avertit que la frontière était contrôlée par des « forces pro-régime lourdement armées [et] plus de 20.000 attendent du côté libyen »Le Figaro.fr, Plus de 172 000 déplacés</ref>.
  • Samedi 5 mars 2011[26]  :
    • Réfugiés : Quelque 193 000 personnes, principalement des travailleurs immigrés, ont fui à ce jour les violences en Libye, dont 104 000 vers la Tunisie, 85 000 vers l’Égypte et 4 000 vers l'Algérie. Des milliers de réfugiés tentent toujours de rejoindre les frontières à l'est et à l'ouest, mais la prise de contrôle de points de passage à la frontière tuniso-libyenne par des forces fidèles à Mouammar Kadhafi a ralenti le flot de réfugiés. Quelque 10 000 Bangladais ont trouvé refuge en Tunisie[27].
  • Dimanche 6 mars 2011 :
    • Le colonel Kadhafi s'adresse à la France et à l'ONU[28].
    • Deux avions de guerre libyens attaquent et bombardent la ville pétrolière de Ras Lanouf, sans faire ni morts ni blessés.
    • Affrontements à Ben Jawad, les rebelles, comptant au moins 15 blessés, se retirent.
    • le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni, demande aux Américains de ne pas se mêler des affaires de la Libye et à laisser faire les Européens face au risque de montée du fondamentalisme islamique : « Nous devons nous assurer que la Libye ne devienne pas un nouvel Afghanistan, mais il faudrait que les Américains se calment [...] Nous sommes là, l'Europe est là, et c'est mieux si nous pouvons prendre les choses en mains ».
    • Un groupe de diplomates et de militaires britanniques ont été arrêtés il y a plusieurs jours après leur arrivée par avion dans une zone de Libye contrôlée par les insurgés car ils n'avaient pas avertis de leur arrivée ni de leur mission.
  • Lundi 7 mars 2011[29]  :
    • Affrontements :
      • Ben Jawad : Des combats ont fait au moins 12 morts et 59 blessés.
      • Ras Lanouf : Deuxième attaque aérienne contre les positions des insurgés qui ont fait usage de six pièces d'artillerie anti-aérienne.
      • Misrata : Les combats dans la 3ème ville du pays (à 150 km à l'est de Tripoli) ont fait 21 morts, depuis dimanche, dont une majorité de civils et 91 blessés. Les forces pro-Kadhafi ont tiré à l'arme lourde.
    • Le colonel Mouammar Kadhafi a proposé aux insurgés de réunir le Congrès général du peuple, qui fait office de parlement, pour qu'il puisse se retirer avec des garanties, mais les insurgés ont immédiatement rejeté cette hypothèse.
    • La Ligue arabe a indiqué qu'elle pourrait soutenir la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, tout en restant opposée à une intervention militaire dans le pays : « Les ministres des pays arabes ont décidé de poursuivre leurs consultations sur les meilleurs moyens de protéger les citoyens libyens et d'assurer leur sécurité, y compris sur le recours à l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne ». La France et la Grande-Bretagne tentent d'obtenir l'accord du Conseil de sécurité de l'ONU pour l'établissement d'une interdiction de l'espace aérien libyen[30].
    • Quatre avions de transport C-130 américains évacuent les Égyptiens réfugiés à la frontière tunisienne, et deux autres navires de guerre se trouvent au large des côtes libyennes avec 1 200 marines à leur bord. L'ancien gouverneur démocrate du Nouveau-Mexique Bill Richardson et l'ancien conseiller à la sécurité nationale de George W. Bush, Stephen Hadley, se déclarent pour armer les insurgés.
    • Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen estime que les « attaques généralisées et systématiques contre les populations civiles peuvent être considérées comme des crimes contre l'humanité » et « si Kadhafi et ses militaires continuent à attaquer la population libyenne de manière systématique, je ne peux imaginer que la communauté internationale et l'ONU restent passives », mais « l'Otan n'a pas l'intention d'intervenir » sans mandat de l'ONU même si les responsables militaires de l'alliance atlantique ont reçu consigne de se préparer à toute éventualité.
  • Mardi 8 mars 2011[31]  :
    • Affrontements :
      • Attaques aériennes de l'aviation du colonel Kadhafi contre Ras Lanouf, Brega et Ajdabiya, peu de blessés et peu de dégâts.
      • Misrata : Tirs à l'arme lourde par les forces pro-Kadhafi.
      • Zenten (145 km au sud-ouest de Tripoli) : Les insurgés tiennent la ville. 8 combattants pro-kadhafi ont été tués — quatre militaires libyens et quatre Africains noirs en uniforme.
      • Ghadames (650 km au sud-ouest de Tripoli), combats.
      • Zaouia, assaut des forces pro-Kadhafi avec des chars.
      • 4,200 réfugiés sont entrés en Tunisie par le poste frontière de Dehiba depuis le 20 février, dont des Égyptiens, des Bangladeshis, des Coréens et des Ghanéens
    • Le Conseil national provisoire rejette la demande d'ouverture de négociations proposée par le colonel Kadhafi : « Nous n'allons pas négocier avec lui. Il sait où se trouve l'aéroport de Tripoli et tout ce qu'il a à faire est de partir et de mettre fin au bain de sang [...] Il n'a envoyé personne. Des gens se sont proposés comme intermédiaires pour arrêter le bain de sang et mettre fin à ce qu'endurent les habitants de Misrata [...] Nous sommes évidemment favorables à mettre fin au bain de sang, mais il doit d'abord démissionner, puis il doit partir, et nous n'engagerons pas de poursuites pénales contre lui ».
    • Le chef de l'Organisation de la conférence islamique, Ekmeleddin Ihsanoglu, se déclare favorable à l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne en Libye : « Nous nous joignons à ceux qui demandent l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne et demandons au Conseil de sécurité de prendre ses responsabilités en ce sens », mais réaffirme son opposition à une intervention militaire directe.
    • Selon le site spécialisé Globalsecurity.org, les forces armées du colonel Kadhafi disposeraient d'une centaine de missiles anti-aériens SA-2, dont la conception remonte aux années 1950, et d'environ 70 SA-6, plus récents, avec « un niveau de préparation très bas » des servants. L'aviation disposerait de plus 300 avions de combat, essentiellement de vieux MiG-23 et MiG-25, mais dont plus de la moitié ne seraient pas opérationnels.
    • Les 27 pays de l'Union européenne se sont mis d'accord pour décréter de nouvelles sanctions à l'encontre de la Libye, visant notamment la banque centrale et les avoirs d'un fonds souverain, la « Libyan Investment Authority » qui gère les revenus du pétrole et détient des parts dans plusieurs grandes entreprises européennes, dont la banque italienne UniCredit, le groupe italien d'aéronautique et de défense Finmeccanica ou le groupe britannique d'édition Pearson.
  • Mercredi 9 mars 2011[32] :
    • Affrontements :
      • Un raid aérien des forces pro-Kadhafi contre la raffinerie As-Sidra (5 km de Ras Lanouf) a détruit une installation de stockage de 200 000 barils de diesel.
      • Les forces pro-Kadhafi préparent leur contre-offensive contre Misrata, Zenten et Zaouïa.
    • La production de pétrole de la Libye produit est de 500 000 barils de pétrole par jour, contre 1,6 million avant le début de la révolte populaire, selon la Compagnie pétrolière nationale.
    • Benghazi : Un navire italien, le « Libra  » a déchargé 25 tonnes d'aide humanitaire : médicaments, générateurs électriques, purificateurs d'eau, ainsi que du riz et de l'eau potable.
    • Selon la CNT, l'insurrection fait état d'au moins 400 morts et 2.000 blessés depuis le début du soulèvement mi-février à Derna, al-Baïda, Brega, Benghazi, Ras Lanouf et Ben Jawad, villes de l'Est aujourd'hui été contrôlées par les insurgés. Le 2 mars, la Ligue libyenne des droits de l'Homme avait estimé le bilan à 6 000 morts dont 2 000 à Benghazi. Le 25 février, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait évoqué 1 000 morts dans tout le pays.
  • Jeudi 10 mars 2011[33]  :
    • Affrontements :
      • Sidra : Les forces pro-Kadhafi ont reconquis le port et l'aérodrome.
      • Ras Lanouf : Les forces pro-Kadhafi ont reconquis la ville, le port et l'usine pétrochimique de faisant au moins 4 morts et 35 blessés.
      • Zaouia : Des combats meurtriers ont lieu depuis la veille. Les forces pro-Kadhafi assiègent la ville, avec des chars et des armes lourdes.
    • Trois journalistes de la BBC — un Palestinien, un Britannique et un Turc — ont été arrêtés au sud de la ville de Zaouïa et « ont subi des agressions répétées », ont été battus par des soldats et des policiers pro-Kadhafi. Ils ont subi un simulacre d'exécution puis ont été libérés après 21 heures de détention. Ils affirment avoir aperçu une douzaine d'autres prisonniers subissant des sévices.
    • Alors que le colonel Kadhafi et l'opposition lancent la bataille de la diplomatie[34], le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, souhaite que les Européens engagent le dialogue avec « les nouveaux responsables libyens », estimant que Mouammar Kadhafi est « discrédité » et doit partir. La France annonce reconnaître le Conseil national de transition libyen comme le seul « représentant légitime du peuple libyen » et enverra prochainement à Benghazi un ambassadeur. Le secrétaire d’État allemand aux Affaires étrangères, Werner Hoyer, s'est montré sceptique quant à une reconnaissance du CNT comme seule autorité légitime en Libye.
    • Alors que la communauté internationale se divise sur l'éventualité d'une intervention militaire en Libye et que l'idée d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, permettant de protéger les populations, semble remisée, la France soutient désormais l'idée de frappes aériennes ciblées, capables de neutraliser l'aviation du colonel Mouammar Kadhafi, afin de l'empêcher de bombarder ses opposants et de regagner du terrain.
    • Le colonel disposerait de « dizaines de milliards » de dollars en liquide dans les banques de Tripoli ce qui lui permet de combattre l'insurrection en dépit du gel international des avoirs libyens. Le régime de Kadhafi a embauché 3 000 à 4 000 mercenaires en Afrique subsaharienne, qui sont payés chacun 1.000 dollars par jour[35].
    • Selon WikiLeaks, Saïf al-Islam Kadhafi qui « a des relations étroites avec des personnalités françaises importantes du monde politique et des affaires », aurait obtenu « régulièrement des droits de tirage, qu'il revend pour financer ses diverses activités », sur un gisement dans lequel le français Total détient une importante participation, ce que dément le groupe pétrolier[36].
  • Vendredi 11 mars 2011[37].
    • Affrontements : L'opposition libyenne assure que les forces du colonel Kadhafi n'étaient pas assez nombreuses pour tenir les places conquises sur la ligne de front, où la situation reste par conséquent très « mouvante » et « la ligne de front change d'heure en heure ».
      • Ras Lanouf : Les combats se poursuivent autour de la ville qui a été reconquise par les troupes pro-Kadhafi.
      • Zaouia : La ville a été reprise par les forces pro-Kadhafi qui poursuivent leur avancée vers l'est.
    • Plus de 250 000 personnes ont fui la Libye pour les pays voisins depuis mi-février. 137 400 personnes ont rejoint la Tunisie, 107 500 l’Égypte, 5 400 l'Algérie et 2 200 le Niger. Les trois quarts du pays sont coupés de l'aide humanitaire alors que « les besoins médicaux sont une préoccupation majeure », et que des hôpitaux ferment.
    • Trois soldats néerlandais, équipage d'un hélicoptère de la marine, faits prisonniers lors d'une opération d'évacuation de civils qui avait mal tourné, ont été libérés après douze jours de captivité[38].
    • Alors que l'ONU apparaît divisée sur l'opportunité d'une zone d'exclusion aérienne, comme de lancer des frappes aériennes sur la Libye. L'OTAN a décidé de renforcer sa présence maritime dans la zone proche et d'évaluer l'assistance humanitaire que l'ONU pourrait requérir. L’Alliance atlantique avait déjà accru ses capacités de surveillance aérienne radar du secteur central de la Méditerranée. La France et la Grande-Bretagne sont disposées à participer à des frappes « ciblées » contre les forces du régime de Mouammar Kadhafi si ces dernières font notamment usage « d'armes chimiques » contre la population.
    • L'Union africaine a « exprimé sa profonde inquiétude à propos de la situation en Libye, situation qui constitue une grave menace pour la paix et la sécurité dans le pays et dans la région en général » mais a rejeté toute forme d'intervention militaire étrangère en Libye. Il a « décidé de mettre en place un comité ad hoc de haut niveau » composé de cinq chefs d’État ainsi que du président de la Commission de l'UA, Jean Ping, pour suivre l'évolution de la situation.
    • Les dirigeants européens réunis en sommet sont unanimes pour demander le départ du colonel Kadhafi. Le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy a estimé que le pays était « au bord de la guerre civile » et condamné au nom des 27 pays les violences contre les civils.
  • Samedi 12 mars 2011[39].
    • Affrontements :
      • Misrata : Les forces pro-Kadhafi ont lancé une la bataille pour reprendre la ville aux insurgés.
      • Ras Lanouf : Les forces pro-Kadhafi se sont retirées de la ville portuaire. La raffinerie est en feu.
      • Un cameraman de la chaîne al-Jezira a été tué dans une embuscade près de Benghazi.
    • La France compte faire avancer l'idée d'une zone d'exclusion aérienne lors de la rencontre ministérielle du G8 luni à Paris.
  • Dimanche 13 mars 2011 : Selon le gouvernement pro-Kadhafi, le colonel Mouammar Kadhafi est certain de la victoire et « enterrera » les insurgés qui le combattent, réaffirmant que l'insurrection en cours est liée à al Qaida et à des services secrets étrangers.
  • Lundi 14 mars 2011 :
    • Sur le front Est, les forces pro-Kadhafi ont progressé vers Benghazi à coups d'artillerie lourde et de raids aériens. Les villes contrôlées par les rebelles tombent l'une après l'autre aux mains des troupes du colonel Mouammar Kadhafi, qui s'est dit déterminé à venir à bout de l'insurrection malgré les protestations et sanctions internationales.
    • Sur le front Ouest, les forces pro-Kadhafi sont aux portes de Zouara et de Zaouïha et ont attaqué ces villes.
    • La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a décidé de dépêcher une mission à Benghazi, fief de la rébellion anti-Kadhafi, dans le cadre des efforts de « planification » pour répondre à la crise dans le pays. Son objectif « est de collecter de l'information et d'évaluer la situation en vue de soutenir la planification de précaution qui est en cours pour répondre à la crise libyenne ».
    • Les autorités britanniques ont gelé pour douze milliards de livres (13,9 milliards d'euros) d'actifs libyens au Royaume-Uni.
    • Mahmoud Jibril, responsable chargé des affaires internationales au CNT, a rencontré la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton à Paris, recevant une promesse d'aide politique et économique.
  • Mardi 15 mars 2011 :[40].
    • Ces derniers jours, plusieurs villes tenues par l'opposition, à l'ouest et surtout à l'est de Tripoli, sont retombées aux mains des forces pro-Kadhafi
    • Le colonel Mouammar Kadhafi affirme que les rebelles étaient en passe d'être vaincus et que le peuple libyen était à ses côtés, disant aussi se sentir « trahi » par son ex-allié, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. Au sujet du président français Nicolas Sarkozy il déclare : « C'est mon ami, mais je crois qu'il est devenu fou. Il souffre d'une maladie psychique. C'est ce que dit son entourage. Ses collaborateurs disent qu'il souffre d'une maladie psychique ». Concernant les violences il a affirmé que « ce petit événement » a fait « seulement 150 à 200 morts ».
    • Les ministres occidentaux et les russes, réunis au sein du G8, ont montré leurs divisions sur une éventuelle intervention militaire, défendue par la France, pour freiner la contre-offensive en Libye des forces pro-Kadhafi. La France reste le seul pays à avoir reconnu formellement le Conseil national de transition comme seul « représentant légitime » du peuple libyen.
  • Mercredi 16 mars 2011 :[41].
    • Offensive des forces pro-Kadhafi contre les villes de Misrata (ouest, 500 000 h, 4 morts) et Zenten (sud-ouest) et Ajdabiya (sud-est, 26 morts).
    • Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé affirme que « plusieurs pays arabes » sont prêts à « une participation effective » à une opération militaire en Libye et estime que « seule la menace de l’emploi de la force peut arrêter Kadhafi [...] à deux conditions: obtenir un mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies, seule source de droit international en matière d’usage de la force; agir non seulement avec le soutien mais aussi la participation effective de pays arabes »[42].
  • Jeudi 17 mars 2011 :
    • Affrontements : 30 morts à Ajdabiya (sud-est). Attaque aérienne de l'aviation pro-Kadhafi contre la base aérienne de Benina (est) près de Benghazi, 2 des avions sont abattus par la DCA des forces rebelles. Kadhafi menace les habitants de Benghazi.
    • Mouammar Kadhafi retient depuis trois semaines ses ministres dans son quartier général de Bab al-Aziziya, à Tripoli, dont son « premier ministre » Baghdadi Mahmoudi et de nombreux autres ministres, surveillés par des membres des services de sécurité. Les ministres de l'Intérieur et de la Justice avaient démissionné du gouvernement et rejoint l'insurrection et le « Conseil national de transition » dès le début de la révolte.
    • Le ministère pro-Kadhafi de la Défense menace de s'attaquer au « trafic aérien et maritime en Méditerranée » et annonce l'arrêt « des opérations militaires contre les bandes terroristes armées à partir de dimanche » pour donner une chance aux insurgés de remettre leurs armes et de profiter d'une « décision d'amnistie générale ».
    • L'ambassadeur adjoint libyen à l'ONU Ibrahim Dabbachi annonce que le colonel Mouammar Kadhafi prépare un « génocide » en Libye et appelle à une intervention rapide de la communauté internationale au moment où Tripoli est en passe de reprendre le contrôle du pays :« Dans les heures à venir, nous allons assister à un vrai génocide si la communauté internationale n'agit pas rapidement ».
    • L'écrivain Bernard-Henri Lévy a souligné l'urgence d'intervenir en Libye, prônant des « frappes ciblées sur les tanks » du leader libyen Mouammar Kadhafi, à quelques heures d'un vote au Conseil de sécurité de l'ONU sur un projet de résolution : « On peut imaginer un opération tri ou quadripartite, la France et l'Angleterre et un ou deux pays arabes [...] Pour moi c'est une question d'heures [...] Il y a des situations d'urgence humanitaire où si l'on n'arrive pas à avoir de mandat il faut y aller sans mandat »[43].

Avril 2011

Mai 2011

Juin 2011

Juillet 2011

Août 2011

Septembre 2011

  • 27 septembre 2011 :
    • Moscou dénonce la violation des résolutions de l'ONU pour la Libye. La Russie fait état de livraisons d'armes au profit des rebelles contre l'embargo décrété par l'ONU. Il est évoqué la présence des forces spéciales étrangères actives dans les combats en cours[44].

Octobre 2011

  • samedi 1er octobre 2011 :
    • Human Rights Watch (HRW) a lancé une alerte après avoir visité 20 prisons et interrogé 53 prisonniers. Elle a sommé le CNT de faire cesser les violences, les arrestations arbitraires et les mauvais traitements que subissent les prisonniers[45].

Novembre 2011

Décembre 2011

Notes et références

  1. Le Figaro.fr, Un homme d'affaires britannique torturé dans une prison libyenne
  2. Le Monde.fr, Répression sanglante des émeutes
  3. Le Figaro.fr, Diplomates: Kadhafi doit partir
  4. Le Figaro.fr, Polémique en Belgique sur les ventes d'armes à la Libye
  5. Le Figaro.fr, 4e producteur de pétrole en Afrique
  6. Le Figaro.fr, Vidéo: Le spectre des mercenaires
  7. Le Figaro.fr, Kadhafi prend le risque d'encourager une guerre civile
  8. Le Figaro.fr, La Cyrénaïque n'est "plus contrôlée par Tripoli"
  9. Le Figaro.fr, Lockerbie: un ex-ministre accuse Kadhafi
  10. Le Figaro.fr, L'empire Kadhafi, source de querelles
  11. Le Monde.fr, Point journalier du 24 février
  12. Le Monde.fr, Point journalier du 25 février
  13. Le Monde.fr, Point journalier du 26 février
  14. Le Figaro.fr, ONU: sanctions sévères contre Kadhafi
  15. Le Figaro.fr, Le Conseil militaire des rebelles est créé
  16. Le Figaro.fr, Alain Juppé: intervention "contre-productive"
  17. Le Figaro.fr, Une intervention étrangère en Libye est-elle envisageable ?
  18. Le Monde.fr, Point journalier du 3 mars
  19. Le Figaro.fr, 800 Touaregs recrutés par Kadhafi
  20. Le Figaro.fr, 36 000 Chinois évacués
  21. Le Figaro.fr, Crimes: enquête de la CPI sur Kadhafi
  22. Le Figaro.fr, Évènements chronologique de 4 mars
  23. Le Monde.fr, Point journalier du 4 mars
  24. Le Figaro.fr, Bombardements dans l'Est
  25. Le Figaro.fr, Libyana envoie des SMS anti-étrangers
  26. http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/03/05/les-insurges-libyens-font-face-aux-contre-attaques-du-regime-kadhafi_1489092_3212.html#ens_id=1481986&xtor=RSS-3208 Le Monde.fr], Point journalier du 5 mars
  27. Le Monde.fr, Le long périple des réfugiés de Ras Jdir
  28. Le Figaro.fr, Kadhafi demande à l'Onu de venir enquêter
  29. http://www.lefigaro.fr/international/2011/03/07/01003-20110307ARTFIG00330-le-colonel-kadhafi-accuse-la-france-d-ingerence.php Le Figaro.fr], Chronologie du 7 mars
  30. Le Figaro.fr, Soutien arabe pour une exclusion aérienne
  31. http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/03/08/libye-les-forces-de-kadhafi-bombardent-ras-lanouf-et-zaouia_1490314_3212.html#ens_id=1481986&xtor=RSS-3208 Le Monde.fr], Point journalier du 8 mars
  32. Le Monde.fr, Point journalier du 9 mars
  33. http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/03/10/nous-arrivons-menace-l-un-des-fils-de-mouammar-kadhafi_1491411_3212.html#ens_id=1481986&xtor=RSS-3208 Le Monde.fr], Point journalier du 10 mars
  34. Le Monde.fr, Kadhafi et l'opposition lancent la bataille de la diplomatie
  35. Le Figaro.fr, Kadhafi dispose de "milliards" de dollars
  36. Le Figaro.fr, Seif Al-Islam siphonnait du pétrole
  37. Le Monde.fr, Point journalier du 11 mars
  38. Le Figaro.fr, 3 soldats néerlandais libérés
  39. Le Monde.fr, Point journalier du 12 mars
  40. Le Monde.fr, Point journalier du 15 mars
  41. Le Monde.fr, Point journalier du 16 mars
  42. Le Figaro.fr, Des pays prêts pour une offensive
  43. Le Figaro.fr, BHL veut frapper les tanks de Khadafi
  44. Ria Novosti : Moscou dénonce la violation des résolutions de l'ONU en Libye.
  45. Libération : "Violence de la part du CNT".

Voir aussi


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