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Wikileaks
Wikileaks est un wiki de ressource et d'analyse politique et sociétale, à la fois ouvert et sécurisé, dont la raison d'être est de donner une audience aux fuites d'information[1] en provenance notamment « des régimes d'oppression en Asie, l'ancien bloc soviétique, l'Afrique sub-saharienne et le Moyen-Orient » (tout en protégeant leurs sources).
Le site a été créé en décembre 2006 et dans l'année qui a suivie, il s'est développé de 1.2 million de documents.[2] grâce à une communauté d'internautes, principalement composée de dissidents chinois, des mathématiciens et des technologues de jeunes entreprises internet des États-Unis, de Taïwan, d’Europe, d’Australie et d’Afrique du Sud.
Sommaire
Fonctionnement et philosophie
Wikileaks est un wiki qui s'annonce comme « une version non censurable de Wikipédia », dont il veut calquer le principe et le sérieux rédactionnel, bien qu'il n'ait aucun lien officiel avec ladite encyclopédie libre. Le fonctionnement est du même type, collaboratif et ouvert à tous.
La démarche se veut militante. Ainsi le site veut-il divulguer, de manière anonyme et non identifiable, des documents témoignant d'une réalité sociétale et politique, voire militaire, qui nous serait cachée, afin d'assurer une transparence planétaire. A l'image de Wikipédia, le sérieux proviendrait de ce que lesdits documents seront ainsi soumis pour analyse, commentaires et enrichissements « à l’examen d’une communauté planétaire d’éditeurs, relecteurs et correcteurs wiki bien informés ».
La sécurité du site devrait être renforcée par l'emploi de technologies cryptographiques de pointe. À cette fin, des processus mathématiques et de chiffrement extrêmement sophistiqués doivent assurer le caractère privé, l’anonymat et l’impossibilité d’identification. Techniquement, Wikileaks associe des versions remaniées de Freenet, de Tor ou de PGP à des logiciels de conception maison. Les contributeurs peuvent se connecter en mode normal ou en mode sécurisé.
Wikileaks pensait notamment ainsi être « étanche aux attaques politiques et légales » et, en ce sens, « impossible à censurer ».
En phase de test avant son développement grand public en 2007, le site est surtout actif dans sa version native anglophone mais, au total, il comporte déjà des versions en 12 langues, dont le français, et il annonçait en novembre 2007 avoir déjà reçu 1,2 millions de documents.
Démélés judiciaire
Au début de 2008, la banque suisse Julius Bär a intenté une action en justice contre Wikileaks.org, qui publiait des documents portant sur une affaire de blanchiment aux îles Cayman la concernant. Devant une cour de Californie, la banque a obtenu en février 2008 que la société californienne Dynadot efface l'adresse Wikileaks.org de ses registres DNS. Techniquement ceux-ci font le lien entre le nom de domaine (http://www.wikileaks.org) et l'adresse IP du serveur qui héberge le site. Le contenu du site n'avait donc pas été effacé et restait (et reste) accessible via cette adresse[3]. Le 1er mars 2008, le juge fédéral Judge White est revenu sur sa décision et a autorisé non seulement l'opérateur à réactiver l'adresse, mais aussi Wikileaks à maintenir disponibles les documents publiés sur la banque Julius Bär[4].
Le 9 avril 2009, DENIC, responsable de l'attribution des domaines Internet allemands, a décidé de retirer
Wikileaks.de
des listes d'adresses Internet officiellement reconnues. Ce geste aurait été posé suite à la publication par le site d'une liste secrète de censure australienne[5], mais Heise online a déterminé que le propriétaire du domaine, Theodor Reppe, avait omis de verser la cotisation annuelle, incitant DENIC a reprendre possession du domaine[6].Notes et références
- ↑ Dans sa présentation, le site en français indique aussi « fuites déontologiques » et « éthiques »
- ↑ Wikileaks has 1.2 million documents?. Consulté le 28 février 2008
- ↑ François Pilet - Julius Bär fait fermer un site internet américain
- ↑ (en) Wikileaks victorious over Bank Julius Baer - Wikileaks
- ↑ (en) Contributeurs, « Germany muzzles WikiLeaks », dans WikiLeaks, 9 avril 2009 [texte intégral (page consultée le 11 avril 2009)]
- ↑ (de) Heise online, « Wikileaks.de: Denic wehrt sich gegen Sperr-Vorwurf », dans Heise online, 13 avril 2009 [texte intégral (page consultée le 14 avril 2009)]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel : (en) [1], (en) via adresse IP
- Partie francophone de Wikileaks : [2], via adresse IP
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