Bande noire (révolution)

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Bande noire (Révolution)

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La Bande noire est une expression qui a fait fortune pour désigner une association de spéculateurs qui, sous la Révolution française, à partir de la mise sous séquestre des biens du clergé (décrets des 13 mai et 16 juillet 1790) et des émigrés (décrets du 2 septembre 1792 et 3 juin 1793), s'entendaient pour acheter à bas prix les châteaux, des abbayes, des monuments d'art les plus précieux, dans le but de les occuper, de les revendre avec profit (parcellisation des anciens domaines) ou de les démolir et d'en vendre les matériaux.

L'expression semble avoir été employée avant même la Révolution française pour désigner une forme de violence paysanne, plus destructrice que meurtrière, que l'on ne croyait pas, à tort ou à raison, spontanée. Le premier texte explicite est un pamphlet de l'époque de l'Empire, qui parle de brigandages dus à des paysans, en particulier des dégâts forestiers, dirigés selon l'auteur par un certain Martin Beaudoin, des Andelys, décrit comme un « millionnaire »[1].

Quelques années plus tard, le terme se spécialise pour stigmatiser des opérations financières portant sur le rachat à bas prix de biens nationaux démolis à fin de récupération de matériaux. L'expression devient d'usage courant à partir de la Restauration, dans un contexte idéologique hostile à la Révolution.

L'exemple le plus fameux est l'achat, en mai 1791, de l'abbaye de Royaumont par le marquis Jean-Joseph Bourguet de Guilhem de Travanet, qui transforma les bâtiments conventuels en filature[2]. On peut également citer Antoine Joseph Santerre, Jean-Nicolas Pache, qui s'offrit « à folle enchère » un ensemble abbatial à Thin-le-Moutier le 7 août 1791 pour 75 600 livres[3], Antoine Merlin de Thionville ou encore le comte de Saint-Simon, qui eut le projet sérieux d'acheter la cathédrale Notre-Dame pour la débiter.

Tous les acquéreurs de biens nationaux, et les spéculateurs avaient en commun la volonté d'empêcher un retour à la situation d'avant 1789 et de devoir restituer les biens qu'ils avaient acquis depuis 1791.

Les activités de la Bande noire se sont poursuivies jusqu'en 1825 et bien au-delà[4]. Honoré de Balzac y fait référence dans plusieurs romans[5]

Sommaire

Les lois sur le séquestre des « biens ennemis »

La masse des biens confisqués sert de garantie hypothécaire aux assignats.

Les ventes furent ordonnées et réglées par une série de décrets qui donnaient certaines facilités aux acquéreurs, qui pouvaient échelonner leurs remboursements sur plusieurs années. Les villes envoyèrent à la Constituante des adresses contenant les offres pour les biens nationaux qu'elles désiraient acquérir. Les particuliers furent eux aussi tentés par l'acquisition de biens immobiliers.

Lorsqu'on examine les dossiers, on réalise rapidement que les plus grosses affaires se sont faites au bénéfice de personnalités appartenant au pouvoir politique ou protégées par lui, c'est-à-dire aux nouvelles élites. Tous les biens, dont la valeur dépassait six milliards furent vendus en l'an III, mais à perte et dans des proportions considérables. Pour certains, ces opérations réalisées sur les biens nationaux furent extrêmement lucratives et expliquent, encore aujourd'hui, l'origine de certaines grandes fortunes françaises.

Les conditions d'acquisition des biens nationaux

Le principe était d'acheter des biens nationaux à bon compte. À condition d'être initié aux rouages de la spéculation et de bénéficier de fortes protections politiques entre 1791 et 1795, il était possible, à partir d'un investissement minimum, de centupler ou plus sa mise initiale en l'espace de deux ou trois ans. En principe soumises aux règles de la vente au meilleur offrant en vente publique, avec annonce et affiches, les ventes avaient lieu périodiquement, dans les grandes villes ou dans les plus petites communes.

Dès 1792, il y eut des ententes illicites, et certaines enchérisseurs étaient des hommes de paille ou des prête-noms. De nombreux conventionnels ont ainsi acquis des biens nationaux sous des noms d'emprunt. Plus grave, de nombreux témoignages font état de manœuvres d'intimidation de certains citoyens sur d'autres, si bien que les mécanismes d'acquisition étaient faussés. La redistribution équitable ou « démocratique » des richesses, par le biais des biens nationaux, fut donc un leurre.

Les ventes les plus importantes se firent sans publicité, dans la discrétion, sans respect des règles. Les plus gros acquéreurs, qui pouvaient étaler leurs remboursements sur plusieurs années, comptaient sur la dépréciation rapide de l'assignat républicain. Le cas du constituant Jean-Pierre de Batz, qui acquit son domaine de Chadieu en Auvergne, a été étudié mais il n'est qu'un exemple parmi des dizaines[6].

Les émissions de faux assignats

Pour accélérer la baisse des assignats et par conséquent accélérer le remboursement des acquisitions, les acquéreurs et notamment les membres de la « bande noire », qui spéculaient ouvertement à la revente, favorisèrent l'émission et la distribution des faux assignats à grande échelle[7]. Une fabrique très importante fut ainsi créée, rue de la Source, à Suresnes, près de Paris. Une brasserie servait de couverture à ces opérations. une fois imprimés, ces assignats étaient écoulés et « blanchis » dans les plus grandes maisons de jeu du Palais-Royal qui brassaient des sommes astronomiques, l'équivalent de plusieurs casinos. La fabrique de Suresnes était protégée par Stanislas Maillard, salarié par le banquier Jean-Frédéric Perrégaux[8] et entra en fonction plusieurs mois avant le 10 août.

Dénoncés par les Girondins, notamment Étienne Clavière, qui était ministre girondin des Contributions publiques, les faux monnayeurs de Suresnes furent arrêtés le 13 août 1793. On en incarcéra quelques-uns, parmi lesquels le comte de Preissac, le comte de Kératry, Étienne de Mallet, Jean-Suzanne de Sentuary, Hilarion de Louesnich, tous habitués des maisons de jeu du Palais-Royal et entretenant les meilleures relations avec les Exagérés de la Commune de Paris. Stanislas Maillard se chargea de leur arrestation, mais il favorisa leur fuite des prisons de Paris avant les massacres de septembre. Ils avaient été rassemblés à la prison du Châtelet qui fut l'une des dernières a avoir été visitée par les tueurs. La fabrique de faux assignats de Suresnes reprit en octobre sous la direction de MM. Egrée, Villardy, Caradec de Kerloury, etc. Dossonville, qui avait été chargé de la répression des faux assignats par Clavière - imprudent dans le choix de cet agent secrètement proche des exagérés de la commune qui l'avaient absous au lendemain du 10 août -, s'acharna sur les petites fabrications artisanales (Champigny, etc.). En revanche, il protégea longtemps les « brasseurs de Suresnes » qu'il n'hésita pourtant pas à sacrifier en l'an II, en commandant, contre eux, un rapport à l'indicateur de police Louis-Guillaume Armand. Ce rapport sera un de ceux qu'utilisera abondamment Élie Lacoste pour le procès dit des chemises rouges. Plusieurs faux monnayeurs furent ainsi traduits au tribunal révolutionnaire le 17 juin 1794, et on leur adjoignit sur la charrette des cinquante-quatre, également revêtus de chemises rouges, des faux monnayeurs qui étaient passés devant un tribunal criminel ordinaire[9].

Au Palais-Royal, les membres de la bande noire et leurs amis distribuèrent la fausse monnaie, jusque et y compris dans les salons de jeu prestigieux de Mme de Sainte-Amaranthe. le système était bien rôdé et beaucoup de citoyens, entrés avec de la bonne monnaie, après avoir joué au creps, au biribi ou à la bouillotte, ressortaient dans le meilleur des cas avec de la fausse. La baisse de la valeur des assignats s'accentua de façon spectaculaire et c'est ainsi qu'un versement effectué en 1793 pour le remboursement à échéances d'un bien acquis en 1791 ne correspondait pratiquement plus à rien. Mme de Sainte-Amaranthe, qui suivait le mouvement général, acquit - alors qu'elle était sans un sou en 1789 - des immeubles rue d'Hauteville, notamment un grand hôtel particulier qu'elle faisait restaurer en 1793 et le domaine de Sucy-en-Brie, château et terres. Mais son cas n'est rien du tout par rapport à Fouché, à Perrin, à Albitte, à Joseph Le Bon, à André Dumont, à Merlin de Thionville et à tant d'autres représentants en mission ou administrateurs, tous acquéreurs révolutionnaires en assignats de biens dont la valeur réelle dépasse l'imagination. Ce sont eux qui, révolutionnaires exagérés, se ligueront contre Maximilien de Robespierre, qui représentait un danger. Le rappel des représentants Jean-Baptiste Carrier, Joseph Le Bon, Joseph Fouché, Jean-Lambert Tallien, etc. par l'Incorruptible au printemps 1793 fut combattu par leur allié le plus sûr au Comité de salut public, Bertrand Barère de Vieuzac, devenu riche propriétaire terrien.

Les « hommes de proie »

Les acquéreurs de biens nationaux de grande importance ou de grand rapport, c'est-à-dire de vastes domaines abbatiaux, des monuments historiques, châteaux, églises et leurs dépendances etc. se partagent entre des membres des assemblées parlementaires de la Révolution - on compte beaucoup plus de "Montagnards" que de "Girondins" -, des membres de la Commune de Paris issue du 10 août comme le septembriseur Didier Jourdeuil, et d'anciens nobles ayant donné des gages à la Révolution (membres de la première assemblée et regardés comme traîtres par les émigrés de Coblence) et peu désireux de voir se rétablir l'ordre ancien. Ces anciens nobles n'ont pas abandonné leurs convictions aristocratiques et ils peuvent s'entendre avec ceux des révolutionnaires qui, se prétendant républicains - comme le maire Pache est ses amis de la Commune de Paris, du Comité de salut public et du ministère de la guerre -, ne croient pas à l'avenir de la démocratie et sont d'ailleurs prêts à tout pour installer un pouvoir à leur convenance, pour eux eux et leurs amis. Il y a entre eux de nombreuses nuances et des divergences de vue, mais ce qui les rassemble est qu'ils croient tous à la libre entreprise et au maintien des prérogatives d'une élite sur "le peuple". Les projets d'économie politique à coloration sociale et d'ouvertures politique de la république de l'an II aux puissances neutres, qu'incarnent certains républicains aussi convaincus que Robespierre et Saint-Just, à partir du printemps 1793, doivent donc être combattus et la représentation nationale « culbutée » selon le jargon du temps. En ce sens les entreprises des "meneurs" - députés de la montagne et administrateurs de la Commune -, d'abord contre les Girondins puis les projets d'épuration de la Convention elle-même par la force, s'inscrivent parfaitement dans cette logique. Or c'est au Palais-Royal, dans la nébuleuse formée par ceux qui appartenaient à la "Bande noire", que se sont formés les projets d'exagération et de surenchère démagogique.

Ces projets ont été encouragés à dessein dès le procès de Louis XVI, par des représentants des milieux de la haute finance internationale dont la présence, en ces lieux, s'explique bien. Le banquier de cour Jean-Joseph de Laborde et son fils Laborde de Méréville participèrent activement au soutien des maisons de jeux du Palais-Royal. Laborde fut actionnaire de plusieurs d'entre elles. Des fonds à destination des « agitateurs » de la Commune furent distribués par l'intermédiaire de certains d'entre eux. Jacob Péreyra qui fut l'un des plus impitoyables persécuteurs des Girondins, avec Berthold Proly et les habitués du salon des Arcades, Desfieux, Guzman, Collot d'Herbois, Lazowski ou encore Varlet, distribuait des fonds à ses collègues. Il avait créé avec Laborde de Méréville et Charles de Sartines, fils de l'ancien ministre de Louis XVI, une société dite des Tabacs de la Havane, plus ou moins fictive, qui servait surtout à des transferts d'argent. Péreyra se chargea de salarier ceux que l'on voulait entraîner dans la voie de l'exagération, notamment dans les semaines qui précédèrent la chute des Girondins. Le fournisseur François Desfieux était, comme le général Santerre, sous contrat avec les administrateurs et actionnaires des plus grosses maisons de jeux qui étaient souvent des distributeurs d'argent. Le ci-devant comte de Proly était lui-même en relation ancienne avec tous les financiers et agioteurs, et partie-prenante dans les projets d'exagération de la Révolution. Il connaissait de longue date le ci-devant comte de Pestre de Séneffe, Jean-Frédéric Perrégaux, François Louis Jean-Joseph de Laborde de Méréville, Walter Boyd et Guillaume Ker, Guzman, Julien de Toulouse, Delaunay d'Angers, François Chabot et beaucoup d'autres députés comme l'ancien avocat Charles-Nicolas Osselin que l'on retrouvera sur les bancs du tribunal révolutionnaire pour les moins fortunés, étaient également intéressés à ce projet très cohérent. Enfin deux importants ministres, Pache - agent du duc de Castries - à la mairie de Paris puis à la Guerre et Garat à l'Intérieur soutenaient les agitateurs de la « commune rebelle ». Garat, le ministre, était un des hommes de confiance des banquiers Laborde à qui il devait sa carrière. Tout le temps de son ministère, tant que cela lui a été possible, il protégea les membres de la Commune dite "hébertiste".


Les spéculations post-révolutionnaires et le vandalisme

Plusieurs biens étaient acquis dans le seul but de les dépecer et d'en vendre les matériaux. Le ci-devant comte de Saint-Simon fut d'bord un agioteur et un spéculateur sur les biens nationaux, avant de devenir l'un des penseurs les plus hardis du XIXe siècle[10]

Les activités de la bande noire se poursuivirent jusqu'au milieu du règne de Louis-Philippe et se terminèrent à peu près à l'époque où disparurent les autorisations de donner à jouer à Paris.

Parmi ceux-ci, on note entre autres :

Notes

  1. Nicole Mozet, La Bande noire ou un morceau d'histoire post-révolutionnaire dont la littérature n'a pas raconté l'histoire, pp. 61-62.
  2. Françoise Klein, « Les Travanet, une famille d'aristocrates éclairés (1791-1825) » (pp. 105-114), et Jean-François Belhoste, « Des industries textiles à Royaumont (1791-1864) » (pp. 34-56), dans Nathalie Le Gonidec, Jean-François Belhoste (dir.), Royaumont au XIXe siècle : les métamorphoses d'une abbaye, Creaphis éditions, 2008, 227 pages (ISBN 2354280157).
  3. Voir Louis Pierquin, Mémoires sur Pache, E. Jolly, 1900, 276 pages (rééd. Bibliobazaar, 2008, 261 pages (ISBN 978-0-559-43994-0), chapitre VII: « Fortune de Pache », pp. 243-256), qui récuse les accusations de malhonnêteté de Pache.
  4. « Bande noire : nom donné à une ou plusieurs compagnies de spéculateurs qui, après la Révolution et jusqu'à la fin de la Restauration au moins, achetèrent châteaux et couvents et les démolirent pour en vendre en détail tous les matériaux de construction, les décorations intérieures, ferronneries, ferraille et les terres démembrées. »Anne-Marie Meininger et Pierre Citron, Index des personnages réels de la Comédie humaine, Paris, Bibliothèque de la Pléiade, 1981, t. XII, p. 1620 (ISBN 2070108775)
  5. Modeste Mignon, La Pléiade, t.I, p.677, Madame Firmiani, La Pléiade, t.II, p.148, Le Cousin Pons, La Pléiade, t.VII, p.490, Les Paysans, La Pléiade, t.IX, p.146, Le Curé de village, t.IX, p. 643-645
  6. Voir les travaux d'Arnaud de Lestapis sur Batz.
  7. Sur ces affaires de faux assignats, bien plus importantes que l'on pourrait penser a priori, puisque les visées étaient clairement contre-révolutionnaires, voir les travaux de Jean Bouchary et d'Arnaud de Lestapis.
  8. Archives nationales, Minutier central des notaires parisiens, Étude...
  9. Le délit de fausse monnaie relevait en principe des tribunaux criminels ordinaires, mais pour certains d'entre eux, Caradec, Egrée, etc., le volet politique de leurs « activités criminelles » fut envisagé à dessein.
  10. Jean Tulard, dictionnaire de la Révolution française, Bouquins Laffont, 1987, p. 1084(ISBN 2221045882)

Bibliographie

Il n'existe pas d'étude sur la Bande noire et les spéculateurs sur les biens nationaux à l'époque de la première République, mais tous les historiens qui ont travaillé sur les liens entre la politique et la finance de cette époque, qui aident à comprendre les violences de la Révolution, ont abordé la question d'une manière ou d'une autre.

  • Olivier Blanc, La corruption sous la Terreur, Paris, Robert Laffont, 1992, 238 pages.
  • Jean Bouchary, Les Manieurs d'argent à Paris à la fin du XVIIIe siècle, 3 volumes, Paris, Librairie des sciences politiques et sociales, M. Rivière & Cie, 1939.
  • Michel Bruguière, Gestionnaires et profiteurs de la Révolution: l'administration des finances françaises de Louis XVI à Bonaparte, Olivier Orban, 1986, 339 pages (très remarquable travail d'un historien trop tôt disparu).
  • Augustin Challamel, Les clubs contre-révolutionnaires : cercles, comités, sociétés, salons, réunions, cafés, restaurants et librairies, L. Cerf, 1895, 633 pages.
  • Jean Ehrard, Marie-Claude Chemin, Simone Bernard-Griffiths, Révolution française et « vandalisme révolutionnaire »: actes du colloque international de Clermont-Ferrand 15-17 décembre 1988, Universitas, 1992, 461 pages (ISBN 2740000014).
  • Jean-Clément Martin, La Contre-Révolution en Europe : XVIIIe-XIXe siècles : réalités politiques et sociales, résonances culturelles et idéologiques, Presses universitaires de Rennes, 2001, 312 pages (ISBN 2868475604).
  • Jules Michelet, Histoire de la Révolution française, tome VII, Chamerot, 1853, chapitre V : « la bande noire », pp. 266-278.
  • Nicole Mozet, « La bande noire ou un morceau d'histoire post-révolutionnaire dont la littérature n'a pas raconté l'histoire », dans Geoffrey T. Harris, Peter Michael Wetherill (dir.), Littérature et révolutions en France, Rodopi, 1990, 308 pages, pp. 61-75 (ISBN 9051832443).
  • Pierre Robin, Le Séquestre des biens ennemis sous la Révolution française, Paris, Éditions Spes, 1929, 384 pages.
  • Albert Soboul, Problèmes paysans de la Révolution: 1789-1848 : études d'histoire révolutionnaire, F. Maspero, 1976, 445 pages
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