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Église catholique romaine en France
L'Église catholique romaine a eu un rôle considérable dans l'histoire de France, essentiellement sur le plan religieux. Effectivement, le catholicisme a été, et est toujours, la religion majoritaire en France.
Aperçu général
Le catholicisme est en France la principale religion. Le christianisme est attesté en Gaule au IIe siècle après Jésus-Christ. Le premier souverain chrétien y fut le roi franc Clovis. Plus tard, le catholicisme fut décrété religion d'État. La France a le titre de « fille aînée de l'Église » et les rois de France étaient appelés « Rois Très chrétiens ». La ville française d'Avignon fut un temps le siège de la papauté, autorité suprême de l'Église catholique. Selon les époques, les autres religions, comme le protestantisme, ont été tolérées, persécutrices ou persécutées.
En 1801, Napoléon établit le Concordat, par lequel l'État subventionnait non seulement le catholicisme (reconnu comme la religion de la majorité des Français), mais aussi le judaïsme et les branches luthérienne et calviniste du protestantisme. Face à l'opposition croissante de groupes anticléricaux mécontents de l'influence de l'Église catholique dans l'éducation et la politique, la Troisième République prit une série de réformes qui réduisit cette influence, malgré la protestation de groupes cléricaux qui voulaient la maintenir (voir Ultramontanisme). En 1905, la loi sur la séparation des Églises et de l'État enleva leur statut spécial aux quatre religions d'État (sauf en Alsace-Lorraine, alors allemande) mais leur laissa l'utilisation gratuite des bâtiments cultuels dont elles avaient été dépossédées à la Révolution tout en en conservant l'usage. Aujourd'hui, l'immense majorité des fidèles de l'Église catholique en France vit sans problème majeur la laïcité de l'État français et la séparation des domaines religieux et non-religieux.
Il n'y a pas d'autorité catholique unique en France ; les questions spécifiques au catholicisme en France sont traitées par la conférence des évêques de France (CEF). En souvenir de l'implantation paléochrétienne à Lyon, l'archevêque de Lyon a cependant une dignité spéciale et est encore appelé le Primat des Gaules.
La quasi-totalité des fidèles de l'Église catholique en France sont attachés à l'Église catholique romaine. Il existe quelques Églises indépendantes qui se réclament du catholicisme, telles que l'Église gallicane ou des implantations de la Fraternité Saint-Pie-X.
Histoire
Première évangélisation, ou l'époque des missionnaires
Une légende prétend que Ponce Pilate est mort à Vienne au Ier siècle.
La légende faisant débarquer sainte Marthe, Marie Madeleine et d'autres (les saintes Maries de la mer, thème cher à Frédéric Mistral) en Provence semble être une invention datant du Moyen-Âge.
La ville de Lyon fut évangélisée par Irénée de Lyon (140-202). Les chrétiens y furent persécutés en 177 : c'est le groupe des Martyrs de Lyon. La présence chrétienne en Gaule est d'ailleurs attestée à cette époque par les vestiges épigraphiques. C'est également au IIe siècle que l'on note les premières traces d'une présence juive en Gaule [1].
Saint Martin de Tours (né en 315 ou 336 à Sabria en Dacie, actuellement en Hongrie, mort à Tours en 397) évangélise les campagnes de la Gaule.
le Moyen Âge et l'implantation des ordres religieux
La Renaissance et les guerres de religion
- le concile de Trente et la revendication gallicane,
La Contre-Réforme
Fin du XVIIIe siècle et le XIXe siècle
Le début du XXe siècle
- la séparation des Églises et de l'État en 1905,
- l'encyclique Vehementer Nos et les lois Briant en 1924.
Le déclin du catholicisme au XXe siècle en France
Le déclin du catholicisme en France s'accéléra brutalement au début de la décennie 1970[2], pour se poursuivre encore au début du XXIe siècle[3]. Durant la première moitié du XXe siècle, l'Église catholique jouissait encore d'une grande prégnance au sein de la société française; la pratique était élevée, les sacrements (baptêmes, mariages religieux) étaient pratiqués par plus de 85% de la population, et les funérailles à l'église concernaient 90% des sépultures. Les ordinations de prêtres étaient encore à un haut niveau : malgré une baisse qui suivi la loi de séparation, elles enregistreront par la suite un regain, avec un pic qui suivi la seconde guerre mondiale (1650 ordinations en 1949)
C'est au cours de la décennie 1970 que toutes les courbes amorcèrent une chute à la fois brutale et durable. Un faisceau de causes convergentes semblent avoir entrainé le reflux du catholicisme en France mais ne semble pas affecter les autres confessions[3] :
- Élévation du niveau d'éducation et accès aux fruits du progrès techniques légitimant une pensée plus rationaliste
- Perte de crédibilité des structures où l'autorité jouit d'un rôle important
- Révolution sexuelle à la suite de mai 68 qui marginalisa le modèle de la sexualité exclusivement monogame, maritale et hétérosexuelle prônée par l'Église
- Révolution des loisirs qui mis le culte en concurrence avec d'autres propositions
- Scolarisation des adolescents en collège et en lycée, qui fit perdre à l'Église le contact direct qu'elle avait avec les jeunes, en particulier en milieu rural
- Mondialisation qui fit connaitre aux Français d'autres religions et formes de pensée
- Possibilité juridique de choisir ses croyances
[réf. nécessaire]
Les Français se déclarant catholiques sont passés de 87% de la population en 1972 à 64% en 2009 (soit 41,5 millions) et les pratiquants de de 20% à 4,5% dans le même temps[2]. Pendant le même laps de temps, les autres confessions et religions voient leur représentation légèrement augmenter au sein de la population française, ainsi qu'augmente encore plus sensiblement le nombre de gens se déclarant sans religion, passant de 21% à 28% entre 1987 et 2009[2].
Malgré ce déclin, le catholicisme reste encore présent dans la société française grâce aux associations familiales et diverses commissions, comités ou parlementaires catholiques, et garde un rôle dans le domaine politique, social et éthique. Les médias français accordent une large part à l'actualité catholique, notamment lors des déplacements du pape, des fêtes religieuses ou des débats sur la laïcité et les questions religieuses, qui restent des sujets sensibles malgré la séparation de l'Église et de l'État.
Enfin, depuis les années 1990, on constate une plus grande participation aux rassemblements de jeunes, ainsi qu'aux divers pèlerinages nationaux, signe probable d'une implication différente des chrétiens à la vie de l'Église catholique.
Pastorale
En août 1980, une querelle divise la conférence des Évêques réunis à Lourdes, au sujet d'un nouveau livre d'accompagnement du catéchisme, Pierres Vivantes (ISBN 2-903619077). Le cardinal Ratzinger intervient et demande à voir l'ouvrage. Il y a plusieurs aller-retours. Finalement l'ouvrage est présenté au pape Jean-Paul II par Mgr Vilnet, le président de la conférence, et celui-ci donne son accord et y appose sa signature après quelques modifications.
En mai 1991, le nouveau Catéchisme national pour adultes est publié par l'épiscopat français. Il a été un des ouvrages de base à la rédaction du Catéchisme de l'Église catholique publié en 1992 par le Vatican.
La déclaration de Mgr Claude Dagens devient la charte de l'Église catholique en France.
Statistiques
Actuellement, selon les chiffres de l'Église catholique romaine en France [4] :
Source : Chiffres officiels de l'Église catholique romaine [5] 1996 2001 2006 Évolution
en points 1996-2006Évolution
en %
1996-2006Total Baptêmes 421 295 391 665 344 852 -76 443 -19,1% Total Confirmations 80 245 55 916 51 595 -28 650 -35,3% Total Mariages catholiques 124 362 118 087 89 014 -35 348 -28,4% Total prêtres 27 781 24 251 20 523 -7 530 -26,1% Total Diacres 1 072 1 593 2 061 +989 +92,2% Total Religieuses françaises Environ 53 000 49 466 40 577 -13 000 -23,4% Total Religieux dont moines Environ 15 000 Environ 10 000 8388 -7 000 -44% Organisation actuelle
La France est divisée en 104 diocèses (93 diocèses territoriaux en métropole,correspondant généralement aux frontières des départements,9 en outre mer, un diocèse aux armées, et un à la mission de France) Chaque diocèse est placé sous l'autorité d'un évêque qui jouit des pouvoirs les plus étendus :l'Église est diocésaine.
Les diocèses sont regroupés en 15 métropoles (de la taille d'une région), à la tête desquelles siège un archevêque. L'archevêque n'a pas d'autorité réelle sur ses évêques suffragants, mais il a un rôle de coordination pour toutes les questions qui réclament des réponses sur un territoire étendu. Les archevêchés les plus prestigieux voient généralement leur archevêque "créé" cardinal; C'est le cas de Paris et Lyon (toujours) et de Bordeaux et Marseille (souvent).
Les diocèses sont subdivisés en paroisses, desservies par un curé (prêtre responsable, ou "modérateur"). Jusqu'aux années 1990, la paroisse correspondait a la limite de la commune rurale, où du quartier urbain desservi par une église. Au milieu des années 1990, les diocèses ont entrepris un regroupement de paroisses, pour faire face à la pénurie de prêtres, si bien que la paroisse aujourd'hui correspond davantage aux limites géographiques du canton.
Pour pallier le petit nombre de prêtres, les laïcs sont de plus en plus nombreux à assurer des services dans les paroisses : catéchèse, préparation au mariage, accompagnement des funérailles, mais aussi finances, tenue des registres...
Mouvements de Jeunesse
- Scouts d'Europe
- Scouts unitaires de France
- Scouts de France
- JOC
- JEC
- JMJ, rencontres internationales biennales de jeunes catholiques
- L'organisation du catéchisme et des aumôneries
- MEJ, Mouvement eucharistique des jeunes
Organismes caritatifs
Mouvements interconfessionnels
Syndicalisme
Éducation
- Enseignement privé catholique
Organisations traditionnelles
Ordres religieux
Médias
- Presse
- La Croix, quotidien
- Famille chrétienne, hebdomadaire
- La Vie, hebdomadaire
- France Catholique, hebdomadaire
- l'ensemble des bulletins paroissiaux, hebdomadaires, mensuels...
- radios
- télévision
- KTO, chaîne de télévision
- Le Jour du Seigneur émission dominicale sur France 2
- Internet
- le site de la Conférence des évêques de France
- la section francophone du site du Vatican, comportant les textes officiels
- La wikipédia catholique sous licence GNU FDL
Bibliographie
- Patrick Levaye, Géopolitique du Catholicisme, éd. Ellipses, 2007
- Danièle Hervieu-Léger, Catholicisme : la fin d'un monde, éd. Bayard, 2003, recension en ligne
- Denis Pelletier, La Crise catholique ; religion société, politique en France (1965-1978), éd. Payot, 2002 recension en ligne
Ressources statistiques
- Le catholicisme en France en 2009, Étude Ifop, juillet 2009, Étude Ifop, en ligne ([pdf])
Voir aussi
Liens internes
Lien externe
- La religion catholique en France au XVIIIesiècle
- Le portail officiel de la Liturgie catholique en France
Notes et références
- ↑ [1]
- ↑ a , b et c Le catholicisme en France en 2009, Étude Ifop, juillet 2009, Étude Ifop, en ligne
- ↑ a et b Sylvia Zappi, Les catholiques de France, une population vieillissante, in Le Monde, 15/08/2009 en ligne
- ↑ (fr) http://www.eglise.catholique.fr/ressources-annuaires/guide-de-leglise/statistiques-de-leglise/leglise-catholique-en-france-et-en-chiffres.html , consulté le 08 février 2009
- ↑ source : [2]
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