- 1er régiment d'infanterie de marine
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1er Régiment d'Infanterie de Marine
Insignes régimentaires du 1er Régiment d’Infanterie Coloniale puis d'Infanterie de MarinePériode 1822 Pays France Branche Armée de Terre Type Troupes de marine Rôle Combat blindé et Acquisition renseignement
(cavalerie légère)Fait partie de 3e brigade Mécanisée Garnison Angoulême
Quartier FayolleDevise « Ils ne savent où le destin les mène, seule la mort les arrête »
La devise de la libération: « En servant la patrie il a remporté la victoire »Inscriptions sur l’emblème Bomarsund 1854
BazeillesÉquipement 34 AMX 10 RC, 71 VBL dont six en version Milan, 30 véhicules de l'avant blindés VAB Fourragères aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 Décorations Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
deux palmes
Croix de guerre 1939-1945
une palmemodifier Le 1er Régiment d'infanterie de marine est un régiment français héritier de l'infanterie coloniale. C'est l'un des "quatre vieux" régiments des Troupes de marine, avec le 2e, puis le 3e régiment d'infanterie de marine ainsi que le 4e (dissous en 1998), puis leur frère d'arme le 1er régiment d'artillerie de marine ainsi que le 2e régiment d'artillerie de marine qui représente la fameuse division bleue. Le 1er R.I.Ma est une unité de combat sur blindé léger, depuis 1986 dans cette spécialité, à l'instar de son frère d'arme le régiment d'infanterie-chars de marine.
Création et différentes dénominations
Héritier des « compagnie franches de la mer » créées en 1622 par Richelieu, le 1er RIMa a été créé par décret royal en 1822 au sein du ministère de la marine. Ce régiment fait ainsi partie des "Quatre Grands" de l'Infanterie de Marine qui tenaient garnison dans nos quatre ports militaires, prêts à embarquer : le "Grand Un" à Cherbourg, le "Grand Deux" à Brest, le "Grand Trois" à Rochefort et le "Grand Quatre" à Toulon. Devenu 1er régiment d'infanterie coloniale en 1900 à la création de l'infanterie coloniale au sein du ministère de la guerre, il reprend le nom de RIMa en 1958, lorsque l'infanterie coloniale redevient l'infanterie de marine.
Il est héritier des traditions de la 1re Division française libre et du bataillon du pacifique qui combattit à Tobrouk et à Bir Hakeim.
Historique des garnisons, combats et bataille du 1er RIMa
Ancien Régime
Guerres de la Révolution et de l'Empire
- 1813 :
1815 à 1848
En 1846, des éléments du 1er RIMa sont à Tahiti. Ils sont présents au combat de Fatahua du 17 décembre 1846 (31e compagnie, Capitaine Masset) pour mettre fin à une rébellion de tribus autochtones[1].
Second Empire
- Batailles : Bomarsund 1854, Fort du Pei-Ho 1860, Ki-Hoa 1861, Puebla 1863, Bazeilles 1870.
1870 à 1914
St Louis -Sénégal en 1878
- Sontay 1883.
1815 à 1913
- Casernement en 1914 : Cherbourg 1re brigade coloniale ; 3e division d'infanterie coloniale
Première Guerre mondiale
Rattachements
- Août 1914 - février 1916 : 3e division d'infanterie coloniale
- Février 1916 - novembre 1918 : 17e division d'infanterie coloniale
En 1914, à la veille de la grande guerre : le 2e, 3e, 7e, 1er R.I.C à Cherbourg, appartient à la 1re brigade sous les ordres du général Montignault, de la 3e division d'infanterie coloniale sous les ordres du général Raffenel.
La 3e D.I.C. : Généraux Raffenel, Leblond, Goulet (1914), Gadel (1915), Puypéroux (1916-1918). Elle participe, en 1914, engagée dans les mêmes secteurs que la 2e D.I.C. (4e, 8e, 22e, 24e R.I.C), à la première bataille de Champagne (Ville-sur-Tourbe) et la deuxième bataille de Champagne (Ville-sur-tourbe et Massiges). En 1916, à la première bataille de la Somme : Becquincourt, Dompierre, Assevilliers, Flaucourt, Belloy-en-Santerre (Juillet), Villers-Carbonnel, Barlaux (fin juillet). En 1917, à la deuxième bataille de l'Aisne : Bois de Mortier, Mont des Singes (avril-mai). En 1918, à la quatrième bataille de Champagne : Montagne de Reims; à la deuxième bataille de la Marne (juillet à septembre), à la bataille de la serre (octobre).
1914
- 22 août 1914 : Combats de Rossignol
- 24 août 1914 : Saint-Vincent
- 6-7 septembre 1914 : Première bataille de la Marne : Écriennes, Vauclerc
1915
- Juillet-août 1915 : Opérations en Argonne
- 25 septembre 1915 : Seconde bataille de Champagne :Souain
- 28 septembre 1915 : Somme Py
1916
1917
- Avril-mai 1917 : Attaques de la boucle de la Cerna
1918
- 1918 : Le Sokol, Bataille de Dobro Polje, Kravitza
- 15-18 septembre 1918 : Vetrenik
- 23-24 septembre 1918 : Gradsko
Entre-deux-guerres
Seconde Guerre mondiale
La mobilisation des troupes coloniales en 1939-1940. La 3e division coloniale, général Falvy : 1er, 21e 23e R.I.C. ; 3e et 203e R.A.C. La 3e division coloniale se sacrifiera magnifiquement. Elle combat dès les premiers jours de l'attaque ennemie, dans le secteur de Dun-sur-Meuse, Stenay, Martincourt, Aviot, Breux etc.. Au nord de Verdun cote 304, de célèbre mémoire. Les temps sont changés. L'ennemi s'est infiltré, le 14 juin, entre le 1er et le 23e R.I.C. dans le ravin qui sépare la cote 304 du Mort-homme. À 6h30, il couronne la cote, malgré une résistance acharnée, les blindés franchissent le pont de Bethoncourt en direction d'Esnes. Le pont a sauté la veille mais les Allemands l'ont remis en état pendant la nuit. La 1re compagnie du 1e R.I.C. du capitaine Bertrand contre-attaque. Après 17 heures, l'ennemi cesse ses attaques. À 19 heures, les Marsouins décrochent définitivement : ils se sont montrés dignes de leurs pères de Verdun sur les lieux mêmes ou ceux-ci tinrent obstinément tête à leurs ennemis.
Bataillon d'infanterie de marine et du pacifique : issu de la fusion, le 1er juillet 1942, du 1er bataillon d'infanterie de marine et du bataillon du pacifique.
- Chefs de corps du 1er B.I.M. : capitaine Lorotte, commandant de Chevigné, commandant Savey.
- Chefs de corps du B.P. : lieutenant-colonel Broche, commandant Savey.
- Chefs de corps du B.I.M.P. : commandant Alessandri, commandant Bouillon, commandant Magny, commandant Magendie.
- Opérations :
- Le 1er B.I.M. : Sidi-Barani, Tobrouk, Benghazi, El-Adjebadia, Massaouah, Merd-Jayoun, Damas, Halfaya, Bir Hakeim.
- B.P. Halfaya, Bir-Hakeim.
- B.I.M.P? Himeimat, Tripolitaine, Ligne Mareth, Djebel Garci, Girofano, San Giorgo, Radicofani, Champagney, Bel-Fort, Rossfedt, Herbsheim, Authion.
- citation
- Après plusieurs engagement antérieurs aux avant-postes, ce bataillon, sous les ordres du commandant Larotte, a brillamment attaqué les positions Italiennes dans la région de Sidi-Barani et atteint son objectif, faisant de nombreux prisonniers et capturant un matériel important.
Depuis 1945
Il sera en A.F.N de 1952-1962. Puis au Liban FMSB 1983, FINUL 1984. Implanté à Granville et Dinan de 1963 à 1978, puis à Granville et Saint-Lô, il a fait partie de la 9e Brigade puis 9e DIMa puis 9e BLBMa. En juillet 2009 il rejoint la 3e Brigade Mécanisée. Depuis 1984, le régiment est stationné à Angoulême.
Chefs de corps
1er RIMa
- 01/10/1884 - 1885 : Général Duchemin
1er RIC
- 23/09/1913 - 12/09/1914 : modifier] 1er RIMa
- 1959-1960 : lieutenant-colonel Thomas
- 1960-1961 : colonel Bertin
- 1961-1962 : lieutenant-colonel Brin
- 1962-1963 : colonel Amosse
- 1963-1965 : colonel Pol
- 1965-1967 : colonel Picard
- 1967-1969 : colonel Cazes
- 1969-1971 : colonel Lavenu
- 1971-1973 : colonel Lebert
- 1973-1975 : colonel Chavannes(**)
- 1975-1977 : colonel Philipot
- 1977-1979 : colonel Carpentier(***)
- 1979-1981 : colonel Dumontet
- 1981-1983 : colonel Pintoux
- 1983-1985 : colonel Dufour
- 1985-1987 : colonel Rousseau
- 1987-1989 : colonel Paillard
- 1989-1991 : colonel Chassagne(**)
- 1991-1993 : Lieutenant-colonel Nielly
- 1993-1995 : colonel Canicio
- 1995-1997 : colonel Koessler(**)
- 1997-1999 : colonel Philippe Renard (****)
- 1999-2001 : colonel Gras
- 2001-2003 : colonel Fesquet
- 2003-2005 : colonel Morel
- 2005-2007 : colonel Pelletier
- 2007-2009 : colonel Langard
- 2009-2011: colonel Barrera
- 2011-....: colonel Gougeon
(**) officier devenu par la suite général
Batailles inscrites sur son drapeau
Son drapeau porte les quinze inscriptions suivantes qui rappellent les campagnes glorieuses dans lesquelles il a été engagé :[2],[3]
Décorations
Sa cravate est décorée :
- De la Légion d'honneur[4].
- De la Croix de guerre 1914-1918 avec 2 palmes.
- De la Croix de guerre 1939-1945 avec 1 palme.
- Il a le droit au port de la Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918.
Devise
Sa devise est « ils ne savent où le destin les mène, seule la mort les arrête »
Insigne
Ancre brochant sur un globe, inscrit dans un cercle, croix de Lorraine sur un écusson en pointe.
Traditions
- La fête des troupes de marine
- Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de BAZEILLES. Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les 31 août et le 1er septembre 1870.
- Et au Nom de Dieu, vive la coloniale
- Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du Révérend Père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.
Faits d'armes
Les deux batailles les plus célèbres du régiment sont Bazeilles et Bir Hakeim. Le régiment a participé également à des batailles d'une grande importance historique: la prise de Son Tay, de Puebla, du fort de Bomarsund.
Personnalités ayant servi au 1er RIC
- Napoléon Auguste Charles Bonaparte (1881-1914)
Le régiment aujourd'hui
Subordinations
Le régiment est subordonné à la 3e Brigade Mécanisée elle même composante de la force d'action terrestre.
Effectif du régiment
- Composé de près de 1.000 personnels
- 55 Officiers
- 209 Sous-Officiers
- 635 Marsouins
- 42 civils
- Le 1er RIMa est spécialement fier de sa riche expérience accumulée depuis deux siècles sur tous les continents. Il constitue un outil de combat apte à l'acquisition du renseignement et au combat blindé.
Escadrons
- Il comprend 8 unités élémentaires dont 4 escadrons de combat:
- 1 escadron de commandement et de logistique
- 4 escadrons de blindés AMX 10 RC
- 1 escadron d'éclairage et d'investigation
- 1 Escadron de service et d'instruction (6e escadron)
- 1 unité de réserve de régiment professionnel (5e escadron)
Matériels
- 34 AMX-10 RCR
- 71 VBL avec mitrailleuses légères de 7,62mm où mitailleuses lourdes de 12,7 mm, dont 6 VBL "version Milan"
- 30 VAB équipés en canon de 20mm ou mitrailleuse de 12.7 mm en unité combatante.
- Ainsi que de Missiles antichars Milan
Sources et bibliographie
- Erwan Bergot, La coloniale du Rif au Tchad 1925-1980, imprimé en France : décembre 1982, n° d'éditeur 7576, n° d'imprimeur 31129, sur les presses de l'imprimerie Hérissey.
Références
- Coral, Pierre de. Esquisse historique. Tahiti, Paris : Lecène et Oudin éditeurs. 1886.
- Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
- Collectivité décorées de la Légion d’honneur, 1er régiment d'infanterie coloniale - Ordre de la Légion d’honneur, France-Phaleristique.com
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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