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Viktor Ianoukovytch
Віктор ЯнуковичViktor Ianoukovytch, en 2011.Mandats 4e président de la République d'Ukraine Actuellement en fonction Depuis le 25 février 2010
( 1 an, 8 mois et 21 jours)Élection 7 février 2010 Premier ministre Ioulia Tymochenko
Oleksandr Tourtchynov (intérim)
Mykola AzarovPrédécesseur Viktor Iouchtchenko 7e, 9e et 12e Premier ministre ukrainien 21 novembre 2002 – 7 décembre 2004 Président Leonid Koutchma Prédécesseur Anatoliï Kinakh Successeur Mykola Azarov 28 décembre 2004 – 5 janvier 2005 Président Leonid Koutchma Prédécesseur Mykola Azarov Successeur Mykola Azarov 4 août 2006 – 18 décembre 2007 Président Viktor Iouchtchenko Prédécesseur Iouriï Iekhanourov Successeur Ioulia Tymochenko Gouverneur de l'oblast de Donetsk 14 mai 1997 – 21 novembre 2002 Prédécesseur Volodymyr Sherban Successeur Anatoliy Blyzniuk Biographie Date de naissance 9 juillet 1950 Lieu de naissance Ienakiieve,
RSS d'Ukraine
(Union soviétique)Nationalité ukrainienne Parti politique Parti des régions Conjoint Lioudmila Ianoukovytch Diplômé de Institut polytechnique de Donetsk Profession Ingénieur mécanicien Résidence Palais Maryinsky, Kiev Signature
Présidents de la République d'Ukraine
Premiers ministres ukrainiensmodifier Viktor Fedorovytch Ianoukovytch (en ukrainien : Віктор Федорович Янукович ; en russe : Виктор Фёдорович Янукович Viktor Fiodorovitch Ianoukovitch), né le 9 juillet 1950 à Ienakiieve (oblast de Donetsk), est un homme d'État ukrainien.
Viktor Ianoukovytch est Premier ministre de l'Ukraine du 21 novembre 2002 au 7 décembre 2004, puis du 28 décembre 2004 au 5 janvier 2005. Candidat du Parti des régions à l'élection présidentielle de 2004, il perd face à Viktor Iouchtchenko, meneur de la révolution orange.
Les résultats de son parti aux élections législatives de 2006 le conduisent de nouveau au poste de Premier ministre, du 4 août 2006 au 18 décembre 2007. Chef de l'opposition, il remporte l'élection présidentielle de 2010 avec 48,95 % des voix, contre 45,47 % à Ioulia Tymochenko.
Élu le 7 février 2010 face au Premier ministre Ioulia Tymochenko, Viktor Ianoukovytch prend ses fonctions de président de la République d'Ukraine le 25 février 2010 après avoir prêté serment à la Verkhovna Rada.
Sommaire
Biographie
Début de carrière
Viktor Ianoukovytch a été gouverneur de la province de Donetsk, une région minière de l'est du pays, proche culturellement et géographiquement de la Fédération de Russie. Pour ce faire, il bénéficia du soutien de Rinat Akhmetov. Ce dernier, milliardaire, sponsorise le Parti des régions. Avant d'entrer en politique, Ianoukovytch a été condamné à deux reprises pour vol et violence durant sa jeunesse : il purgea trois ans de prison en tout. Il est libéré par la justice en 1978, à la moitié de sa seconde peine. Une fois devenu homme politique, il qualifiera ses actes comme des « erreurs de jeunesse ».
Le 21 novembre 2002, il est nommé Premier ministre par le président Leonid Koutchma. Il occupe cette fonction jusqu'au 7 décembre 2004, puis du 28 décembre 2004 au 5 janvier 2005.
Élection présidentielle de 2004
Article détaillé : Élection présidentielle de 2004.Il devient le dauphin du président Leonid Koutchma et le candidat du « Parti des régions » à l'élection présidentielle du 21 novembre 2004 face au candidat de « Notre Ukraine » Viktor Iouchtchenko. Au second tour de la présidentielle, Ianoukovytch est donné vainqueur, mais la contestation des régions de l'Ouest du pays et de la capitale Kiev contre les fraudes électorales prend de l'ampleur. C'est la Révolution orange. Pour sortir de l'impasse politique, le président Koutchma fait organiser un « troisième tour » de la présidentielle le 26 décembre 2004, qui voit la victoire de Iouchtchenko. Ianoukovytch démissionne alors de son poste de Premier ministre le 31 décembre 2004, cette démission est acceptée par le président Koutchma le 5 janvier suivant.
Premier ministre
Article connexe : Élections législatives de 2006.Lors des élections législatives du 26 mars 2006, le Parti des régions de Ianoukovytch obtient 33 % des suffrages et devient ainsi le premier groupe parlementaire à la Verkhovna Rada.
Ianoukovytch souhaite des liens plus forts avec la Russie et que l'Ukraine intègre l'Union européenne (en accord sur ce point avec le président Viktor Iouchtchenko). Néanmoins, Ianoukovytch s'oppose à la candidature de l'Ukraine à l'OTAN. Ianoukovytch défend les intérêts des consortiums d'extraction minière des oblast de Louhansk et de Donetsk.
Le 4 août 2006, après quatre mois et demi de tentatives infructueuses pour former une coalition avec le parti pro-occidental de Ioulia Tymochenko, le président Iouchtchenko se résigne à nommer Ianoukovytch au poste de Premier ministre d'un gouvernement de coalition. L'accord signé avec le président Iouchtchenko stipule que l'Ukraine poursuivra ses négociations d'adhésion à l'OTAN et son rapprochement avec l'Union européenne. Cet accord permet d'éviter la dissolution du Parlement et la tenue de nouvelles élections législatives.
Chef de l'opposition
Le 3 avril 2007, le président Viktor Iouchtchenko dissout à nouveau le Parlement et la coalition vole en éclats. Les élections législatives anticipées ont lieu le 30 septembre 2007 et conduisent à la démission de Viktor Ianoukovytch le 18 décembre, Ioulia Tymochenko étant confirmée au poste de Premier ministre par le Parlement.
Élection présidentielle de 2010
Article détaillé : Élection présidentielle de 2010.Ianoukovytch redevient alors le chef de l'opposition ; depuis 2007 il profite des conflits entre le président et le Premier ministre. Le 17 janvier 2010, lors du premier tour de l'élection présidentielle, il arrive en tête avec 35,32 % des voix, devançant Ioulia Tymochenko (25,05 %) et Viktor Iouchtchenko (5,45 %). Il refuse de participer au débat télévisé contre sa rivale, qui le qualifie de « candidat de la mafia et de la criminalité[1] ».
Le second tour a lieu le 7 février : il est remporté par Viktor Ianoukovytch qui réunit 48,95 % des voix, contre 45,47 % pour Ioulia Tymochenko, dont les proches dénoncent des fraudes massives.
Président de la République
Viktor Ianoukovytch prête serment le 25 février 2010, devant les membres du Parlement ukrainien, la Verkhovna Rada[2]. Il dénonce « des dettes colossales, la pauvreté, une économie qui s'effondre, la corruption »[3] et souhaite des relations fortes avec l'Union européenne et la Russie. Il effectue sa première visite officielle à l'étranger à Bruxelles le 1er mars 2010, où il s'entretient avec le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy[4]. Viktor Ianoukovytch se rend en Russie le 5 mars.
Il annonce le soir de son investiture son intention de remplacer Ioulia Tymochenko au poste de Premier ministre. Celle-ci refuse, et défie les partisans du nouveau président en soumettant un vote de confiance au Parlement. Le 3 mars 2010, son gouvernement tombe après le vote d'une motion de censure. Huit jours plus tard, Mykola Azarov, un proche de Ianoukovytch, est investi par le Parlement.
Signe de rapprochement avec la Russie, le 21 avril 2010, le président ukrainien signe avec son homologue russe, Dmitri Medvedev, un traité portant d'une part sur le prolongement pour 25 ans du bail de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol en Crimée, et d'autre part sur la diminution du prix du gaz russe livré à l'Ukraine de 30 %[5]. L'opposition proteste violemment contre cet accord lors du vote au Parlement[6]. Le même mois, Viktor Ianoukovytch, contrairement à son prédécesseur Viktor Iouchtchenko, déclare ne pas considérer Holodomor, la famine provoquée dans les années 1930 et qui a fait des millions de victimes ukrainiennes, comme un génocide[7].
Le 1er octobre 2010, la Cour constitutionnelle valide la réforme qui revient sur les changements constitutionnels introduits en 2004 : les pouvoirs du président de la République sont ainsi renforcés (possibilité de limogeage sans justification d'un membre du gouvernement ou d'un dirigeant de chaîne de télévision, de faire fi des décisions du gouvernement, etc.) et les prérogatives du Parlement amoindries[8]. Pour l'analyste Victor Tchoumak, « Ianoukovytch ne s'est pas contenté de rétablir le modèle qui existait à l'époque de Koutchma. Il l'a nettement renforcé. Désormais, le président façonne lui-même la verticale de l'exécutif dans son ensemble, et ce système est devenu beaucoup plus facile à contrôler après la “réforme administrative” […] qui a quasiment divisé par deux le nombre de ministères et d'administrations »[9]
Réputé autoritaire et intolérant avec les médias, Viktor Ianoukovytch doit faire face aux critiques de journalistes ukrainiens qui dénoncent régulièrement la censure qu'il exercerait sur eux[10]. Après une année d'exercice du pouvoir, l'ONG américaine Freedom House a rayé l'Ukraine de la liste des pays libres, tandis qu'en Occident, des voix dénoncent un recul des processus démocratiques et des atteintes à la liberté d'expression[11]. L'Ukraine est désormais décrite comme un pays partiellement libre[12],[13]. Sur fond d'accusation de corruption par la justice ukrainienne, l'ancien ministre de l'Économie du gouvernement Tymochenko, Bogdan Danilichine, obtient l'asile politique en République tchèque, tandis que Tymochenko est elle-même assignée à résidence[14],[15]. Cette dernière dénonce alors une justice sélective et souligne que dix anciens membres de son gouvernement ont été arrêtés depuis l'arrivée au pouvoir de Ianoukovytch.
Notes et références
- « En Ukraine, la chasse aux électeurs de Serguei Tigipko est ouverte », Euronews, 21 janvier 2010.
- « Ianoukovitch investi à la présidence de l'Ukraine », RIA Novosti, 25 février 2010.
- « Viktor Ianoukovitch a prêté serment comme président de l'Ukraine », L'Express, 25 février 2010.
- « Le président ukrainien réserve sa première visite à Bruxelles », L'Express, 1er mars 2010.
- « L'Ukraine autorise la flotte russe à rester en Crimée », Le Nouvel Observateur, 27 avril 2010.
- « Scènes de chaos au Parlement ukrainien », Le Figaro, 27 avril 2010.
- « La famine des années 1930 en Ukraine n'est pas un génocide, selon Viktor Yanoukovitch », Le Nouvel Observateur, 27 avril 2010.
- « Viktor Ianoukovitch enterre la révolution orange », Courrier international, 4 octobre 2010.
- « Une déception nommée Ianoukovitch », Courrier international, 7 février 2011.
- « Ukraine: les médias crient à la censure », Le Figaro, 4 juin 2010.
- Ukraine rayée de la liste des pays libres : "tragédie" selon Timochenko RIA Novosti, 13 janvier 2011
- Les libertés ont encore décliné dans le monde en 2010 AFP, 14 janvier 2011
- Dix petites leçons de démocratie Courrier international, 29 décembre 2010
- « Ioulia Timochenko harcelée par le pouvoir », Libération, 2 février 2011.
- Prague octroie l'asile politique à un ex-ministre ukrainien RIA Novosti, 14 janvier 2011
Voir aussi
Catégories :- Naissance en RSS d'Ukraine
- Naissance dans l'oblast de Donetsk
- Naissance en 1950
- Personnalité politique ukrainienne
- Président de l'Ukraine
- Premier ministre de l'Ukraine
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