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Thomas II de Piémont
Thomas II de Piémont
Blason des premiers comtes de SavoieDynastie Maison de Savoie Naissance 1199
MontmélianDécès 7 février 1259
ChambéryPays Savoie Titre Seigneur de Piémont
Comte de Piémont
Comte de Flandre
Comte de Hainaut
Comte de Maurienne
(1237 - 1259)Prédécesseur Thomas Ier Successeur Thomas III Distinctions Ordre de la cosse de genêt Autres fonctions Chanoine de Lausanne
Lieutenant général
Vicaire général du Saint-EmpireEnfant de Thomas Ier
et de
Béatrix de GenèveConjoint Jeanne de Constantinople
Béatrice Fieschi (1225-1283)Enfants Thomas III (1248-1282)
Amédée V le Grand (1249-1323)
Alice de Piémont (1252-1277)
Louis Ier de Piémont (1254-1302)Thomas II de Piémont plus connu sous le nom de Thomas II de Savoie, né à Montmélian[1], en 1199, mort le 7 février 1259 Chambéry. Il est Seigneur de Piémont de 1233 à 1259, comte de Piémont (1245), comte de Flandre de 1237 à 1244, de Hainaut de 1237 à 1244, comte de Maurienne (1233) [2].
Sommaire
Sa famille
Thomas II de Savoie est le troisième fils de Thomas Ier, comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne, et Béatrix de Genève, nièce du pape Innocent IV[3]. Ses nièces sont sur les plus beaux trônes du monde.
Biographie
Sa jeunesse
Thomas II est d'abord destiné à l'Église. Il devient chanoine de Lausanne en 1224-1227, puis à Lyon. Son frère aîné, Amédée IV de Savoie, gouverne la Savoie le fait, en 1235, lieutenant général de ses États, mais il n'en exerce pas longtemps les fonctions. En 1236, il vit à la cour de France auprès de sa nièce, Marguerite de Provence (1221-1295), reine de France (1234-1270), femme de Louis IX. Sa nièce voyage avec lui et un autre de ses oncles maternels, Guillaume, évêque de Valence.
Henri III (1207-1272), en 1236, ravi du récit du portrait que lui fait son envoyé, d'Éléonore de Provence (1223-1291), nièce de Thomas II de Piémont, lui exprime son désir de la prendre pour épouse.
Son premier mariage (1237)
Louis IX de France, à Fontainebleau, donne l'ordre de la cosse de genêt, et la ceinture de chevalier à la plupart des jeunes gentilshommes venus aux fêtes de Sens. L'oncle de Marguerite, Thomas II de Savoie a également part à cette faveur. Louis l'ayant pris en singulière affection, le retient dès lors auprès de sa personne, l'emploie dans ses armées, lui confie d'importantes négociations et lui fait épouser après la mort de Ferrand de Flandre, Jeanne, comtesse de Flandre et de Hainaut, fille aînée et héritière de Baudouin IX, empereur latin de Constantinople, et de Marie de Champagne[4].
Thomas demeure à Gand sept années pendant lesquelles pour gouverner ses nouveaux États. Il doit soutenir des luttes sérieuses contre le duc de Brabant. Thomas II de Piémont séjourne presque en permanence en Flandres et dans le Hainaut[5].
En 1243, Thomas II de Savoie, comte de Hainaut et de Flandre n'a pas d'enfants. Sa femme est sur le point de succomber à une maladie mortelle et il se trouve à la veille de voir ses grands fiefs passer à sa belle sœur Marguerite de Flandre. Louis IX de France pénétré d'estime pour ce prince écrit alors au comte Amédée IV de Savoie, pour lui demander d'assigner à ce frère un apanage de nature à le dédommager de celui qu'il doit perdre[6].
Puis, étant devenu veuf, en 1244, et n'ayant pas d'enfants de ce premier lit, il cède ses droits sur la Flandre à son neveu Guillaume III de Dampierre et revient en Savoie.
Son second mariage (1245)
C'est alors que son frère lui cède le gouvernement des terres situées en Piémont. L'empereur Frédéric II du Saint-Empire lui donne d'autres possessions et lui accorde de grands privilèges. Il est comte et vicaire général du Saint-Empire, en Italie, en 1245.
Thomas II de Savoie est régent du comté de Savoie au nom de son neveu Boniface de Savoie (1244-1263).
Thomas II de Savoie fait construire, en 1248, le château des comtes de Savoie au Bourget, à proximité de l'embouchure de la Leysse, où la cour se réunira et festoiera.
Le pape Innocent IV, dont il a épousé en secondes noces la nièce, Béatrix Fieschi, lui confie la régence du patrimoine de l'Église et le nomme grand gonfalonnier. C'est donc un haut et puissant personnage que ce Thomas II, comte de Piémont, grand gonfalonnier du Saint-Siège, vicaire impérial en Lombardie et neveu du pape. Les souverains le prennent pour arbitre. le roi d'Angleterre et le roi de Navarre le consultent sur plusieurs différends et se soumettent à ses décisions.
Mais, pourtant, la fortune ne lui sourit pas toujours. Le 23 février 1255, étant en guerre avec le marquis de Montferrat, Guillaume VII le Grand (ca 1243-1292), qui avait pourtant été placé sous la tutelle de Thomas[7]. Ce dernier est défait à Montebruno par les troupes de la république d'Asti, et fait prisonnier. Sa liberté ne lui est rendue que moyennant un traité humiliant qui est à la vérité cassé par Richard de Cornouailles, candidat à la Couronne du Saint-Empire et frère d'Henry III roi d'Angleterre. Mais il n'a pas le temps de rétablir ses affaires, car il meurt en 1259 à Chambéry[8]. Il est inhumé en la cathédrale d’Aoste.
Sa descendance
Thomas II de Savoie épouse, en premières noces, à Gand, le 2 avril 1237 Jeanne de Constantinople (1188-1244), comtesse de Flandre et de Hainaut, fille de Baudouin Ier, comte de Flandre et de Hainaut et empereur latin de Constantinople et de Marie de Champagne. Elle meurt, sans enfants, le 5 décembre 1244[9].
Veuf, Thomas II de Savoie se remarie, en 1245[10], avec Béatrice Fieschi (1225-1283), fille de Tedisio Fieschi, patrice de Gênes, conte di Lavagna, et de Simone de Volta de Capo-Corso. Ils ont :
- Thomas III (1248-1282), seigneur de Piémont,
- Amédée V le Grand (1249-1323), comte de Savoie et d'Aoste,
- Éléonore de Piémont (1250-1296), dame de Châteauneuf, mariée en 1270 à Louis Ier de Beaujeu († 1295) sire de Beaujeu,
- Alice de Piémont (1252-1277),
- Louis Ier de Piémont (1254-1302), baron de Vaud, marié à Jeanne de Montfort, fille de Philippe II de Montfort-Castres.
Notes et références de l'article
- ↑ Biographie universelle, ancienne et moderne, ou, Histoire par ordre ... Par Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, p.558.
- ↑ http://geneweb.inria.fr/roglo?lang=fr;i=287208 Thomas II de Piémont
- ↑ Histoire de la Savoie et du Piémont, par Armand Le Gallais, p.67.
- ↑ Histoire de Saint Louis, roi de France, Par Louis François Villeneuve-Trans, p.188.
- ↑ Chevallier Georgette : 7, III, 185 (Vaugelas et Annecy) ; 7, XII, 63-88 Le séjour en Flandres et en Hainaut de Thomas II de Savoie
- ↑ Histoire de saint Louis, roi de France Par Louis François de Villeneuve-Bargemont, p.71.
- ↑ Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos ... par Hoefer (Jean Chrétien Ferdinand), Firmin-Didot, p.231.
- ↑ Histoire de la Savoie et du Piémont, par Armand Le Gallais, p.69
- ↑ Histoire de Saint Louis, roi de France, Par Louis François Villeneuve-Trans, p.375.
- ↑ Biographie universelle, ancienne et moderne, ou, Histoire par ordre ... par Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, p.558.
Articles connexes
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