- Séminaire de Québec
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Séminaire de Québec
Présentation Destination initiale École Destination actuelle École Protection Lieu historique national (1929)
Monument historique classé (1968)Géographie Pays Canada Province Québec Agglomération Québec Localité Québec Coordonnées modifier Le Séminaire de Québec est une communauté de prêtres diocésains fondée le 26 mars 1663 par Monseigneur François de Montmorency-Laval, à ce moment-là vicaire apostolique de la Nouvelle-France. La résidence principale de la communauté est le Pavillon Jean-Olivier Briand situé dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec.
Le Séminaire de Québec désigne aussi l’ensemble des bâtiments classé monument historique en 1968. Cet ensemble comprend le Vieux Séminaire de Québec (Aile de la Procure, Aile des Parloirs, Aile de la Congrégation), le Collège François-De-Laval anciennement le Petit Séminaire de Québec, le Grand Séminaire de Québec et la résidence des prêtres qui occupent le Pavillon Jean-Olivier Briand, le Musée de l'Amérique française, et le Centre de la Francophonie des Amériques (Pavillon Guillaume Couillard).
Sommaire
Histoire
Suivant les propositions du Concile de Trente, François de Laval établit en Nouvelle-France un grand séminaire servant à former les nouveaux prêtres. Associé à cette œuvre fut le séminaire, communauté de prêtres qui étaient au service des paroisses ainsi qu'à la formation des séminaristes. C'est dans le presbytère de l'évêque qu'ils habiteront jusqu'à l'inauguration d'une maison plus spacieuse en 1677. Entretemps, monseigneur de Laval avait dès 1665 rattaché son œuvre au Séminaire des Missions étrangères de Paris, voulant favoriser la venue de prêtres pour travailler dans les coins les plus reculés de l'Amérique française[1]. Cette association explique la présence de plusieurs ornements comportant les initiales SME encore aujourd'hui dans les bâtiments du Séminaire. Le sigle SME pour «Séminaire des Missions-Étrangères» nous ramène aux origines du Séminaire de Québec. Le sigle SME continue d'être utilisé comme un héritage et une volonté de fidélité à la vocation du Séminaire dans de nouveaux contextes sociaux et culturels. Les lettres SME surmonte encore la porte-cochère du Vieux-Séminaire au 1, côte de la Fabrique dans le Vieux Québec. Toutefois, la dénomination "Séminaire des Missions Étrangères de Québec" qui figure encore dans les cahiers de procès-verbaux dans les années 1940 n'est plus utilisée de façon officielle depuis l'adoption de la Loi du Séminaire de Québec par l'Assemblée nationale le 17 mai 1979. Jusqu'en 1965, les réglements du Séminaire de Québec s'intitulaient "Constitutions et règlements du Séminaire des Missions Étrangères et épiscopal de Québec" en continuité avec les règlements hérités de Mgr Briand (1768) au début du Régime anglais.
En 1668, une résidence d'élèves qui étudient au Collège des Jésuites est inaugurée : le Petit Séminaire de Québec, qui deviendra ensuite une résidence vocationnelle pour ceux qui souhaitaient entrer au Grand Séminaire. Après la Conquête, le Petit Séminaire devient un collège en remplaçant le Collège des Jésuites, transformé en caserne. Les prêtres du Séminaire deviennent des enseignants.
Personnalités notables
Cette liste comprend des dirigeants ou des personnes ayant joué un rôle un rôle important dans le développement du Séminaire. Les anciens élèves du Petit ou du Grand Séminaire ne devraient pas être inclus à ce seul titre.
XVIIe siècle
XVIIIe siècle
XIXe siècle
XXe siècle
Bibliothèque et archives
Dès la fondation du Séminaire, les prêtres de la maison ont mis en commun leurs livres, constituant ainsi une des premières bibliothèques de la Nouvelle-France. Au cours de la deuxième moitié du XVIIe siècle, et des XVIIIe siècle et XIXe siècle, la collection s'augmente de livres, brochures, journaux et ouvrages encyclopédiques. En particulier on y trouve les premières éditions des voyages de Jacques Cartier, Samuel de Champlain et du baron de Lahontan. Un catalogue dressé en 1782 indique la présence de près de 5000 volumes, ce qui est un nombre imposant pour l'époque. Le Fonds du Séminaire a été le premier élément du patrimoine documentaire canadien à être reconnu en 2007 par le programme Mémoire du monde de l’UNESCO.
Le Séminaire conserve aussi dès ses débuts ses archives. Comme monseigneur de Laval siège au Conseil souverain, on y trouve des correspondances et des documents importants sur l'implantation de la colonie française. On y trouve aussi 8654 plans et cartes datés de 1500 à nos jours, et plus de 50 000 photographies[2]. Les Archives du Séminaire sont ouvertes aux chercheurs depuis 1942.
Université Laval
En 1852 le Séminaire de Québec obtient une Charte Royale de la reine Victoria le reconnaissant comme université. C'est ainsi que naît l'Université Laval afin de dispenser un enseignement de qualité aux francophones. La théologie, la médecine, le droit et l'art y sont enseignés par les prêtres, qui veilleront aussi à la fondation d'un campus à Montréal – future Université de Montréal – ainsi qu'à la construction de la cité universitaire à Québec dans l'actuel arrondissement Sainte-Foy–Sillery dans les années 1950-60. C'est en 1970 que l'Université Laval sera cédée par le Séminaire à une nouvelle corporation.
Édifices
Entre 1675 et 1932, plusieurs édifices seront construits afin d'accueillir les prêtres, séminaristes et étudiants. Aujourd'hui, le Vieux-Séminaire accueille l'École d'architecture de l'Université Laval, l'édifice Camille-Roy (reconnaissable par ses lanternes et par le drapeau du Séminaire qui y flotte en permanence) loge un centre d'archéologie de l'Université Laval et un dépôt d'archives paroissiales, la chapelle extérieure et la résidence des étudiants devenue au XXe siècle résidence des religieuses dominicaines ont été été transformées en musée. Les anciennes facultés de l'Université Laval servent d'école secondaire, et l'édifice Jean-Olivier-Briand (la résidence des prêtres) est occupé en partie par le Grand Séminaire.
Le séminaire a été désigné lieu historique national du Canada le 1er janvier 1929. L'ensemble de ces édifices a été classé monument historique le 31 juillet 1968[3].
Aujourd'hui
Le Séminaire continue d’administrer des œuvres découlant du patrimoine de Monseigneur de Laval et du diocèse de Québec. Suite au manque de prêtres, la Société des prêtres du Séminaire a dû restreindre son champ d'action. Ainsi, le Petit Séminaire appartient depuis 1987 à une corporation privée sans but lucratif. Celui-ci dispense encore et toujours une formation privée pour filles et garçons de niveau secondaire en plein berceau de l'Amérique française. Par contre d'autres œuvres sont toujours parrainées par le Séminaire :
- le Grand Séminaire qui sert à la formation des futurs prêtres;
- la Maison François-de-Laval, un centre de vocation.
- la Pastorale universitaire catholique à l'Université Laval
- le Petit Séminaire diocésain de Québec fondé le 19 mars 2008.
- le Centre d'animation François de Laval
Les prêtres sont retournés faire du ministère dans les paroisses depuis 1982. Certains continuent dans l'enseignement de la théologie. Pendant plus de deux cents ans, les prêtres du Séminaire s'étaient dévoués à l'éducation (Petit Séminaire et Université Laval) et à la formation (Grand Séminaire), ils s'ouvrent aujourd'hui sur de nouvelles œuvres en tenant compte de leur nombre réduit par rapport à autrefois.
Nouveau Petit Séminaire diocésain de Québec
Le 8 septembre 2008, monseigneur Marc Ouellet, archevêque de Québec, présidait la réouverture d'un pensionnat pour des élèves de « l'école secondaire » en vue du sacerdoce. Il s'agit du « Petit Séminaire diocésain de Québec » fondé le 19 mars 2008. Ce phénomène inhabituel, l'ouverture d'un véritable petit séminaire (au sens où il s'agit d'une institution qui prépare les jeunes gens en vue de la prêtrise) est une première depuis la révolution tranquille et dû notamment à un nouvel engouement chez des jeunes pour la prêtrise. L'Archidiocèse de Québec a précisé que c'est entre autres grâce au mouvement Les brebis de Jésus et au Congrès eucharistique international que cette initiative s'est réalisée. LE « Petit Séminaire diocésain de Québec » occupe un édifice situé au 2215, rue Marie-Victorin à Sillery(Québec), ancien scolasticat des Missionnaires du Sacré-Cœur. Les élèves ont leurs classes depuis septembre 2011 au Séminaire des Pères Maristes sur le chemin St-Louis à Québec. Le 1er mars 2011, monsieur Philippe Leclerc, président du conseil d'administration, a annoncé que dorénavant l'école secondaire privée mixte connue sous le nom de « le Petit Séminaire de Québec » (qui est depuis 1987 une corporation distincte du Séminaire de Québec), devenait officiellement le « Collège François-De-Laval » en l'honneur de son fondateur.
Voir aussi
Articles connexes
- Petit Séminaire de Québec
- Grand Séminaire de Québec
- Musée de l'Amérique française
- François de Montmorency-Laval
- Université Laval
- Histoire de la ville de Québec
- Arrondissement historique du Vieux-Québec
- Vieux-Québec—Cap-Blanc—colline Parlementaire
Liens externes
- Séminaire de Québec
- Grand Séminaire de Québec
- Le Petit Séminaire de Québec
- Petit Séminaire diocésain de Québec
- Liste des supérieurs du Séminaire de Québec depuis sa fondation en 1663
- Page sur les édifices du Séminaire
Bibliographie
- Yves Bergeron (dir.), Trésors d'Amérique française, Québec, Musée de l'Amérique française / Fides, 1996, 119 p. (ISBN 2762119324)
- Noël Baillargeon, Le Séminaire de Québec de 1800 à 1850, Québec, Presses Université Laval, 1994, 410 p. (ISBN 2763773672) [lire en ligne]
- Les chemins de la mémoire, vol. 1, Les Publications du Québec, coll. « Monuments et sites historiques du Québec », 1990
Notes
- Trésors d'Amérique française, p. 13 à 15 Voir
- Trésors d'Amérique française, p.23 Voir
- Séminaire de Québec sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec. Consulté le 4 août 2011
Catégories :- Édifice québécois (ville)
- Bien culturel de la Capitale-Nationale
- Monument historique du Québec
- Lieu historique national au Québec
- Édifice religieux de Québec
- Fondation en 1663
- Religion en Nouvelle-France
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