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Séminaire de Québec
Le Séminaire de Québec est une communauté de prêtres fondée par Monseigneur François de Montmorency-Laval en 1663 à Québec. Il est situé dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec. Il désigne aussi l’ensemble des bâtiments classé monument historique en 1968 qui comprend le parloir, le Petit Séminaire de Québec, le Grand Séminaire de Québec, la résidence des prêtres, le musée de l'Amérique française, la chapelle extérieure et la chapelle de la Congrégation.
Sommaire
Histoire
Suivant les propositions du Concile de Trente, François de Laval établit en Nouvelle-France un grand séminaire servant à former les nouveaux prêtres. Associé à cette œuvre fut le séminaire, communauté de prêtres qui étaient au service des paroisses ainsi qu'à la formation des séminaristes. C'est dans le presbytère de l'évêque qu'ils habiteront jusqu'à l'inauguration d'une maison plus spacieuse en 1677. Entretemps, monseigneur de Laval avait dès 1665 rattaché son œuvre au Séminaire des Missions étrangères de Paris, voulant favoriser la venue de prêtres pour travailler dans les coins les plus reculés de l'Amérique française[1]. Cette association explique la présence de plusieurs ornements comportant les initiales SME encore aujourd'hui dans les bâtiments du Séminaire.
En 1668, une résidence d'élèves qui étudient au Collège des Jésuites est inaugurée : le Petit Séminaire de Québec, qui deviendra ensuite une résidence vocationnelle pour ceux qui souhaitaient entrer au Grand Séminaire. Après la Conquête, le Petit Séminaire devient un collège en remplaçant le Collège des Jésuites, transformé en caserne. Les prêtres du Séminaire deviennent des enseignants.
Personnalités notables
Cette liste comprend des dirigeants ou des personnes ayant joué un rôle un rôle important dans le développement du Séminaire. Les anciens élèves du Petit ou du Grand Séminaire ne devraient pas être inclus à ce seul titre.
XVIIe siècle
XVIIIe siècle
XIXe siècle
XXe siècle
Bibliothèque et archives
Dès la fondation du Séminaire, les prêtres de la maison ont mis en commun leurs livres, constituant ainsi une des premières bibliothèques de la Nouvelle-France. Au cours de la deuxième moitié du XVIIe siècle, et des XVIIIe siècle et XIXe siècle, la collection s'augmente de livres, brochures, journaux et ouvrages encyclopédiques. En particulier on y trouve les premières éditions des voyages de Jacques Cartier, Samuel de Champlain et du baron de Lahontan. Un catalogue dressé en 1782 indique la présence de près de 5000 volumes, ce qui est un nombre imposant pour l'époque.
Le Séminaire conserve aussi dès ses débuts ses archives. Comme monseigneur de Laval siège au Conseil souverain, on y trouve des correspondances et des documents importants sur l'implantation de la colonie française. On y trouve aussi 8654 plans et cartes datés de 1500 à nos jours, et plus de 50 000 photographies[2]. Les Archives du Séminaire sont ouvertes aux chercheurs depuis 1942.
Université Laval
En 1852 le Séminaire fonde l'Université Laval afin de dispenser un enseignement de qualité aux francophones. La théologie, la médecine, le droit et l'art y sont enseignés par les prêtres, qui veilleront aussi à la fondation d'un campus à Montréal – future Université de Montréal – ainsi qu'à la construction de la cité universitaire à Québec dans l'actuel arrondissement Sainte-Foy–Sillery dans les années 1950-60. C'est en 1970 que l'Université Laval sera cédée à une nouvelle corporation.
Édifices
Entre 1675 et 1932, plusieurs édifices seront construits afin d'accueillir les prêtres, séminaristes et étudiants. Aujourd'hui, le Vieux-Séminaire accueille l'École d'architecture de l'Université Laval, l'édifice Camille-Roy (reconnaissable par ses lanternes et par le drapeau du Séminaire qui y flotte en permanence) loge un centre pour les jeunes adultes fondé par le Séminaire en 2004, Québec IXThUS, un centre d'archéologie de l'Université Laval et il abritera éventuellement un centre d'archives, la chapelle extérieure et la résidence des étudiants devenue au XXe siècle résidence des religieuses dominicaines ont été transformées en musée, les anciennes facultés de l'université servent d'école secondaire, et l'édifice Jean-Olivier-Briand (la résidence des prêtres) est occupé en partie par le Grand Séminaire.
L'ensemble de ces édifices a été classé monument historique en 1968[3].
Aujourd'hui
Le Séminaire continue d’administrer des œuvres découlant du patrimoine de Monseigneur de Laval et du diocèse de Québec. Suite au manque de prêtres, la société a dû restreindre son champs d'action. Ainsi, le Petit Séminaire appartient depuis 1987 à une corporation privée sans but lucratif. Celui-ci dispense encore et toujours une formation privée pour filles et garçons de niveau secondaire en plein berceau de l'Amérique française. Par contre d'autres œuvres sont toujours parrainés par le Séminaire :
- le Grand Séminaire qui sert à la formation des futurs prêtres;
- Québec IXThUS, un centre pour la nouvelle évangélisation auprès des jeunes adultes;
- la Maison François-de-Laval, un centre de vocation.
Les prêtres sont retournés faire du ministère dans les paroisses depuis 1982. Pendant plus de deux cents ans, les prêtres du Séminaire s'étaient dévoués à l'éducation (Petit Séminaire et Université Laval) et à la formation (Grand Séminaire).
Nouveau petit séminaire de Québec
Le 8 septembre 2008, monseigneur Marc Ouellet annonçait la réouverture de «l'école secondaire» pour la préparation au sacerdoce, ce dernier sera nommé: « petit séminaire diocésain de Québec ». Ce phénomène inhabituel, une première depuis la révolution tranquille, est dû notamment à un nouvel engouement chez les jeunes pour la prêtrise. L'archidiocèse a précisé que c'est entre autres grâce au mouvement Les brebis de Jésus et du Congrès eucharistique international que cela est réalité. Éventuellement, l'école secondaire privé mixte « le petit séminaire de Québec » (qui est maintenant privée depuis 1986), devra être renommé « Collège Saint-François de Laval », ou encore « Collège Bienheureux-François de Laval ». Mais, rien n'est encore fait et il semble peu probable que l'école actuellement nommée Petit Séminaire de Québec change de nom, car elle le porte depuis 1668 et, de plus, aucun des ses occupants (directeurs, professeurs ou élèves) ne sembleraient accepter une pareille chose.
Voir aussi
Articles connexes
- Petit Séminaire de Québec
- Grand Séminaire de Québec
- Musée de l'Amérique française
- François de Montmorency-Laval
- Université Laval
- Histoire de la ville de Québec
- Arrondissement historique du Vieux-Québec
- Vieux-Québec—Cap-Blanc—colline Parlementaire
Liens externes
Bibliographie
- Yves Bergeron (dir.), Trésors d'Amérique française, Musée de l'Amérique française / Fides, Québec, 1996, 119 p. (ISBN 2762119324)
- Noël Baillargeon, Le Séminaire de Québec de 1800 à 1850, Presses Université Laval, Québec, 1994, 410 p. (ISBN 2763773672)
- Les chemins de la mémoire, vol. 1, Les Publications du Québec, coll. « Monuments et sites historiques du Québec », 1990
Notes
- ↑ Voir Trésors d'Amérique française, p. 13 à 15
- ↑ Voir Trésors d'Amérique française, p.23
- ↑ Voir Les chemins de la mémoire, p.167
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