- Augustin de Lespinasse
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Augustin de Lespinasse Naissance 16 octobre 1737
Pouilly-sur-LoireDécès 28 décembre 1816 (à 79 ans)
ParisOrigine Français Allégeance Royaume de France
Royaume des Français
République française
Empire français
Royaume de FranceGrade Général de division Conflits Guerre de Sept Ans
Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennesDistinctions Comte d'Empire
Grand officier de la Légion d'Honneur
Couronne de FerHommages nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile modifier Augustin de Lespinasse est un militaire français né à Pouilly-sur-Loire le 16 octobre 1737 et décédé à Paris le 28 décembre 1816.
Biographie
Il servit d'abord dans les Mousquetaires noirs de la maison du roi, et entra ensuite, en 1769, dans les carabiniers, en qualité de cornette.
Aide de camp du colonel de Poyanne, il fit en cette qualité les dernières campagnes de la guerre de Sept Ans, et, après la paix de 1763, il fut réformé et entra dans l'artillerie, où il devint lieutenant dans le courant de la même année.
Le duc de Choiseul, alors Ministre de la Guerre, rendit justice à son mérite, en le chargeant de composer un Traité sur la Théorie et la pratique de la trigonométrie et sur celle du nivellement, imprimé en 1768.
Il avait été fait capitaine le 24 mars 1767. Un avancement aussi rapide lui fit des envieux, et il eut à soutenir plusieurs duels dans lesquels il se montra brave et généreux.
Attaché à la place de Strasbourg, il eut bientôt l'inspection des manufactures de Saint-Étienne et de Maubeuge.
Major le 25 mai 1788, il fut chargé par le ministre de la guerre d'établir un dépôt central d'artillerie à la Charente-sur-Loire, projet que la Révolution française fit avorter.
Nommé lieutenant-colonel en 1791, il commanda en second l'artillerie à l'armée du Rhin. Envoyé à l'armée des Pyrénées-Occidentales, avec le grade de colonel du 2e régiment d'artillerie, il se distingua à la Croix-des-Bouquets, et reçut en récompense le grade de général de brigade que lui conférèrent les représentants du peuple à cette armée.
Suspendu de ses fonctions par le Comité de salut public, puis rappelé à l'armée qu'il venait de quitter, il servit sous le général Muller, et reçut l'ordre de bombarder Fontarabie : il prit Bera, passa la Bidassoa sous le feu de l'ennemi, sauva le parc d'Irun, et le 14 thermidor an II, Fontarabie était aux Français.
Elevé au grade de général de division par les représentants, le ministre, non-seulement ne le reconnut pas dans ce grade, mais encore il le laissa sans emploi.
Envoyé, quelque temps après, par le Directoire, en Italie, il arriva à Milan au moment où le général en chef Napoléon Bonaparte venait de décider le siège de cette ville ; et les moyens d'attaque en les comparant aux ressources de la défense, étant de très-mince importance, la reddition de la citadelle, après onze jours de tranchée ouverte, fait le plus grand honneur an général Lespinasse.
Il concourut aux victoires de Castiglione, de Seravole, de Rovereto, aux deux attaques de Saint-Georges, au blocus de Mantoue, à Arcole, où il se couvrit de gloire (expressions du bulletin), lorsque Berthier marchait sur Rome pour venger Duphot, Lespinasse commandait l'artillerie; enfin, à la suite de la bataille de Rivoli, le général Bonaparte demanda et obtint pour lui le grade de général de division.
Rentré en France, on lui confia le commandement en chef de l'artillerie de l'armée d'Angleterre, et il concourut avec le général Hédouville aux négociations de la paix avec les insurgés de la Bretagne.
Le premier Consul le fit entrer au Sénat conservateur, et quelques mois plus tard, en l'an VIII, Lespinasse publia un Essai sur l'organisation de l'arme de l'artillerie, dont il avait conçu l'idée à l'armée du Rhin, et qu'il avait appliquée à l'armée des Pyrénées-Occidentales; mais il n'avait mis la dernière main à son travail qu'à l'armée d'Italie, lorsqu'il eut combiné sa pensée avec les principes du général en chef, principes qu'il avait adoptés d'une manière absolue : « Organisons, disait-il, l'arme de l'artillerie, non comme elle devrait être organisée pour vaincre, mais comme elle avait vaincu, dirigée par ce grand capitaine. »
Nommé membre et grand officier de la Légion d'honneur, les 9 vendémiaire et 25 prairial an XII, l'Empereur lui donna, par décret du 2 du même mois, la sénatorerie de Pau, et plus tard, celle de Dijon, et le nomma président du collège électoral de la Nièvre.
Commandeur de la Couronne de Fer en 1807 et comte de l'Empire en 1808, le général Lespinasse fut un de ceux qui votèrent la déchéance de l'Empereur.
Louis XVIII le nomma Pair de France le 4 juin 1814, et chevalier de Saint-Louis. Napoléon n'ayant pas jugé à propos de le rappeler à lui, il est mort à Paris le 28 décembre 1816.
On lui doit les embellissements du jardin du Luxembourg.
Sources
- « Augustin de Lespinasse », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
- « Augustin de Lespinasse » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition]
Catégories :- Naissance en 1737
- Décès en 1816
- Général de la Révolution française promu en 1791
- Membre du Sénat conservateur
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Commandeur de l'ordre napoléonien de la Couronne de fer
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Comte de l'Empire
- Grand officier de la Légion d'honneur
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