- Saint-Symphorien (Belgique)
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Saint-Symphorien
La place du villageAdministration Pays Belgique Région Région wallonne Communauté Communauté française Province Province de Hainaut Arrondissement Mons Commune Mons Géographie Coordonnées Superficie 7,17 km² Population 2 838 hab. (30/12/2004) Densité 395,82 hab./km² Autres informations Gentilé Symphorinois(e) Code postal 7030 Zone téléphonique 065 Site officiel www.mons.be modifier Saint-Symphorien est une section de la ville belge de Mons, située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Sommaire
Étymologie
Le nom de Saint-Symphorien (latin : Sanctus Forianus) est le nom d’un saint, Symphorien d'Autun, qui fut martyrisé à Autun (France) au IIe siècle.
Le nom du village évolua au cours des siècles. Le 11 mai 1410, le village reçut une charte-loi. C'est à partir du XVe siècle que l'orthographe de son patronyme subit plusieurs modifications. L'initial Simphorianus fit d'abord place à Sanctus Forianus, puis devint Sainte Siphorien, Saint-Sinphoprien, Saint-Syphorien, Saint-Simphorian, Saint-Simphorien et en dernier lieu Saint-Symphorien. Notons qu'une trentaine de villages français possèdent le même patronyme. Aucun autre en Belgique. Il convient toutefois de mentionner que le village de Saint-Séverin, près de Huy, dont la fondation remonte au onzième siècle autour d'une abbaye dépendant de l'ordre français de Cluny, s'appelait à l'origine Saint-Symphorien mais perdit ce nom au cours de l'histoire suite à une erreur semble-t-il.
Histoire
Des objets néolithiques et des substructures romaines attestent l'occupation ancienne du sol mais l'exploration historique ne nous permet de ne remonter avec certitude qu'au XIIe siècle. À cette époque, l'autel et quelques terres appartenaient à d'ordre de Saint-Jean de Jérusalem appelé plus tard Ordre de Malte.
En l'an 1177, l'évêque de Cambrai lui avait accordé les deux églises de Spiennes et de Vellereille ainsi que celle de Saint-Symphorien avec appendances et dépendances. L'ensemble formait ainsi une seigneurie (commanderie) sur laquelle le Commandeur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem avait droit de pleine justice. Il disposait de la chapelle, nomma un bailli, un maïeur, deux échevins et érigea un pilori sur la place publique.
Dès 1286, la seigneurie de l'Hôpital de Saint-Symphorien était siège de Commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, mais le village en comportait d'autres dont les plus puissantes étaient la Seigneurie de Sassinies, propriété des Dames d'Epinlieu ainsi qu'une seigneurie laïque. Cette dernière était fief de la seigneurie d'Havré. Cette seigneurie principale passa au XVIe siècle à la famille de Crohin, dont Philippe de Crohin était échevin de Mons. Après 1656, la seigneurie d'Havré passe à Jean de Boussy, ensuite au prince de Rache, aux de Bernard, seigneurs d'Esquelmes qui la vendirent en 1708 à Jérôme-Alais Robert, écuyer et seigneur de Choisis. La famille Robert fut anoblie en septembre 1747 par Louis XIV, roi de France, sous le titre de baron de Saint-Symphorien. Cette noblesse locale dura jusqu'en 1876 date à laquelle Bouillart de Saint-Symphorien quitta le village pour sa terre de Baudour.
Une « carte héraldique » de 1572 dont l'original se trouve aux Archives de l'État à Mons cite les armes suivantes pour Saint-Symphorien : Ecartelé d'argent et de gueules.
Le village a toujours eu une vocation agricole. Au dix-neuvième siècle, le « chicon de Saint-Symphorien » était une spécialité de renom qui s'exportait jusqu'aux halles de Paris à telle enseigne que vers 1900, 1910 près de 60.000 kilos de chicons provenant du village étaient mis en vente annuellement. Il existait aussi une distillerie, une tuilerie, une fabrique de pipes, un moulin à vent, une fabrique de cartes à jouer et une blanchisserie de toile. Mais ce sont les onze exploitations de craies phosphatées qui apportèrent la prospérité au village à la fin du dix-neuvième siècle. Celles-ci disparurent après la Seconde Guerre mondiale.
Les limites du village avec Mons ont été modifiées par la loi du 14 décembre 1896. Saint-Symphorien est aujourd'hui l'un des villages authentiques que compte encore la périphérie montoise.
La Procession
La Confrérie Saint-Symphorien perpétue depuis de nombreuses années une procession qui fait le tour du village, comme le veut la tradition. En partant de l'église, le cortège se dirige vers Mons par les ruelles pour rejoindre la grand-route (chaussée Roi Baudouin) et continuer jusqu'à revenir à l'église par l'autre côté de la place. Certains arrêts sont marqués pour prier les reliques de saint Symphorien et le chapelet.
La Confrérie a un nouveau costume depuis la Ducasse de Mons 2007, car elle y participe aussi, aux couleurs de Saint-Symphorien, à savoir argent et azur. Cela tranche avec les anciennes toges rouges liserées de doré.
Cette manifestation religieuse se déroule le quatrième week-end d'août, le dimanche matin. C'est le week-end de la fête de village où forains sont présents ainsi que de l'animation sur une scène couverte. C'est la sortie annuelle des Gilles de Saint-Symphorien.
La Royale Philharmonie de Saint-Symphorien
Histoire et activités
Introduction
Fondée en 1853, la RPSS est une institution qui fait la fierté du village. Renommée dans la région comme à l'étranger (France, Luxembourg...), elle dispense des prestations variées au programme étendu (classique, variétés, contemporain...) avec en moyenne 95 musiciens au pupitre, tous amateurs et bénévoles.
Concerts et manifestations
Certains concerts sont récurrents. En janvier, depuis 1998, un concert Strauss est interprété sur le deuxième week-end. Le succès oblige le Conseil d'administration à l'organiser le samedi et le dimanche. En 2008, vu le nombre de places refusées car les concerts sont complets à partir de la Noël, la répétition générale est publique, pour satisfaire le maximum de personnes. En fin de mois d'avril, le concert de gala ravit les spectateurs avec une large palette de morceaux. Elle accompagne régulièrement des processions et organise tous les troisièmes dimanches d'octobre son Oberbayern (soirée Oktoberfest) où de la choucroute maison est dégustée avec du vin d'Alsace pendant les 4 heures de musique, jouée par des musiciens de la phalange et appelés pour l'occasion « Die Symphorische Kappelle ».
Là où la Philharmonie ne rompt pas non plus à la tradition, c'est lors de la Sainte-Cécile où une messe-concert est donnée à l'église du village, précédant le banquet des musiciens. Ainsi, 250 convives prennent place à table.
Evénements marquants et exceptionnels
En 2003, une année est consacrée aux 150 ans de la société. Le premier CD est enregistré. Un concert de gala au Théâtre royal de Mons est organisé où le final du deuxième acte de Aïda, de Giuseppe Verdi, est interprété avec 200 choristes. Ce concert est enregistré en direct et en public pour constituer le deuxième CD. Le concert de clôture dans ce même théâtre, en décembre, voit la venue de la Musique royale des Guides. Celle-ci ouvre le concert avec 1812, de P. I. Tchaïkovsky qui donnera l'idée à la société de la présenter au concours de la Fédération à Binche, en octobre 2006, rapportant à la société plus de 95% des points.
Organisation
Le Conseil d'administration
Le Conseil d'administration est l'organe central de l'organisation. Composé d'une dizaine de membres dont les chefs, il organise les concerts et assure la maintenance pendant son exécution. Il gère la société ainsi que le local, la salle CALVA. Sa présidente depuis 2006 est Nathalie Méaux, qui n'est autre que la fille du directeur artistique, saxophoniste et 1er prix de conservatoire en Piano.
L'Académie
La société possède sa propre Académie de musique qui dispense les cours le mercredi et le samedi. Tout instrument qui est joué dans une philharmonie peut être appris, ainsi que le solfège, évidemment. Les instruments peuvent être loués à la Philharmonie. Les professeurs sont, outre le directeur artistique, des musiciens confirmés de l'orchestre et ou professionnels qui ont choisi ce métier après être devenus musiciens à la Philharmonie.
La Salle C.A.L.V.A.
Centre d'accueil local de la vie associative, la salle est le local des répétitions, des cours et de concerts. Il peut être loué par toute personne pourvu qu'il soit libre. En effet, l'occupation y est maximale et les week-ends sont bien souvent réservés un an à l'avance.
C'est une salle moderne avec cuisine équipée. Sa contenance est de 300 personnes assises. Des banquets de 250 convives peuvent y être organisés. Lors des concerts, outre l'orchestre, la moyenne de l'assistance est de 250 personnes.
Le directeur artistique
Le chef d'orchestre, Michel Méaux, a repris la flambeau à tout juste 20 ans, en 1967. L'orchestre était composé de 7 musiciens. Il y en a bien plus de 100 en 2008. Diplômé du Conservatoire royal de Mons en Trompette et musique de chambre, il fait carrière à l'orchestre de la RTBF avec son ami Jean-Claude Deside comme voisin de pupitre. A la fermeture de celui-ci, il est réintégré dans le cadre de la RTBF comme technicien de son et s'occupe du remastering des collections audio de la chaîne. Il est également professeur au Conservatoire royal de Mons en musique de chambre pour cuivres et lecture et transposition pour cuivres. La réforme de Bologne l'oblige à abandonner sa charge en musique de chambre. Ses activités professionnelles cessent en 2008. L'année 2007 marque le 40ème anniversaire de direction et ses 60 ans. A cette occasion, la société monte un grand projet de spectacle avec cinq chorales de la région et une chorale d'enfants: Carmina Burana, de Carl Orff. La dernière prestation, en octobre 2008, a rassemblé plus de 1300 personnes à la Collégiale Sainte-Waudru à Mons. Sur les trois concerts interprétés, plus de 3000 spectateurs se sont rassemblés.
Il a en outre dirigé plusieurs concerts et opéras de prestige avec des solistes internationaux, devant S.A.R. le Prince Philippe de Belgique (la Chauve-Souris, la Traviata, le Barbier de Séville...). Il est une des principales causes du développement et de la survie de la Société.
Liste des instruments présents
Les Bois
- Hautbois
- Flûtes
- Piccolos
- Basson
- Clarinettes
- Clarinette basse
- Saxophones alto
- Saxophones ténors
- Saxophone baryton
Les Cuivres
- Bugles
- Trompettes
- Cornets
- Cors
- Trombones ténors
- Trombones basses
- Barytons
- Euphoniums
- Tubas basses
Les Percussions
- Entre 4 et 8 percussionnistes sur des instruments classiques comme des accessoires insolites.
Les enregistrements
Au premier janvier 2008, trois CD composent la discographie de la Philharmonie.
- Royale Philharmonie de Saint-Symphorien 1853-2003, 150ème anniversaire, 2003.
- Royale Philharmonie de Saint-Symphorien, enregistrement du concert de gala du 150ème anniversaire au Théâtre Royal de Mons, 2003.
- Michel Méaux, quarante ans de Direction, 2007.
Galerie
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Site de l'ancienne commune
- Saint-Symphorien sur le site officiel de Mons
- Site de la RPSS
- Site officiel de la Confrérie Saint-Symphorien
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Catégories :- Section de commune de Mons
- Prieuré et commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
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