Obourg

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Administration
Pays Drapeau de Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Mons
Commune Mons
Géographie
Coordonnées 50°28′″N 04°00′″E / <span class="geo-dec geo" title="Cartes, vues aériennes et autres données pour Erreur dexpression : opérateur / inattendu. Erreur dexpression : opérateur / inattendu.">Erreur dexpression : opérateur / inattendu., Erreur dexpression : opérateur / inattendu.
Superficie km²
Population hab. (date inconnue)
Densité hab./km²
Autres informations
Gentilé Obourgeois(e)
Code postal 7034
Zone téléphonique 065
Site officiel www.mons.be

Obourg est une section de la ville belge de Mons située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

C'était une commune à part entière avant qu'elle ne fusionne le 1er janvier 1972 avec Mons[1].

Obourg a longtemps été renommé pour son tabac, dont la culture a aujourd'hui cessé.

Sommaire

Étymologie

On trouve Alburg en 1119 dans une bulle du pape Calixte II, Alborghen en 1183, Obourgh sur un manuscrit tournaisien de 1186 et Ausbourg en 1616.

Plusieurs hypothèses existent quant à l'étymologie d'Obourg :

  • il pourrait aussi tirer son origine du germanique Adalo burg signifiant « bourg dAdalo »[3] ;
  • enfin, certains font dériver ce nom du latin albus burgus, « bourg blanc ».

Économie

Une cimenterie du groupe suisse Holcim est implantée à Obourg (Mons).

Histoire

Origines et Moyen Âge

Lexposition « Archéologie de la région de Mons»[4] a révélé dintéressantes découvertes se rapportant au village. L'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique conserve précieusement l’« infortuné dObourg », une des victimes des carrières néolithiques se trouvant sur son territoire, retrouvé en 1879 à cinq mètres sous le niveau du sol[5].

La bourgade fut fondée dans une clairière de lancienne forêt de Brocqueroie.

La localité eut à souffrir cruellement au Moyen Âge de la bataille acharnée que se livrèrent, en lan 1072, les troupes de Robert le Frison et celles de Richilde, comtesse de Hainaut. Douze ans plus tard, Obourg passait de lautorité des chanoines de léglise Saint-Pierre, à Mons, à celle des abbés de Saint-Denis.

À la fin du XIIIe siècle, le village était administré par un maïeur et des échevins. Il jouissait en outre de franchises communales. Son plus ancien sceau échevinal est un écu à un rocher accompagné en chef de deux étoiles, écu placé devant un saint Denis à mi-corps (avec la tête curieusement sectionnée au-dessus des sourcils) et la légende : S. ECH(EVIN)AL DE LA VILLE (sic) DOBOVRCQ. Le sceau est aux armes de Jean dOrimont, abbé de Saint-Denis de 1519 à 1545[6]. Par la suite, labbaye ayant adopté comme armoiries les lis de France, on les retrouve, mais avec le saint portant sa propre tête entre les mains avec en exergue : SEEL ESCHEVI NAL DOBOVR.

Les abbés étaient devenus peu à peu, par la protection des princes, leurs propres acquisitions et des héritages, les puissants et riches seigneurs dObourg. Aussi y exerçaient-ils les droits de haute, moyenne et basse justice[7]. Appartenaient notamment à labbaye bénédictine : la ferme opulente des Wartons, connue déjà comme château avant le XIVe siècle et qui sera restaurée en 1531, la cense du Tordoir et celle dite « Cour des Dames » qui remonte à 1348 : labbé de Saint-Denis étant le directeur de conscience des plus jeunes et « nobles chanoinesses de Madame Sainte-Waudru », celles-ci, lorsquelles se rendaient annuellement à labbaye, séjournaient en ce domaine, d lorigine du nom.

Obourg, l'ancienne maison communale et son parc.

En 1395, un abbé fit reconstruire un moulin banal les habitants des deux villages voisins étaient obligés de faire moudre leurs grains selon lancienne législation coutumière du Hainaut. Il y avait encore, vers 1830, deux moulins à farine et un moulin à huile dans le localité.

En lan 1399, une charte-loi fut accordée à Obourg.

Époque moderne

De nouveau, en 1678, le village fut éprouvé par une bataille meurtrière. Larmée de Louis XIV assiégeait Mons quand celle du prince dOrange accourut à son secours. Un âpre combat sensuivit. Ce sanglant fait darmes est connu dans lhistoire sous le nom de « combat de Saint-Denis » ainsi quen témoigne une belle médaille commémorative frappée vingt ans plus tard. Après la tourmente, les Obourgeois relevèrent les ruines, mais le village resta longtemps très pauvre. Trente-deux ménages, sur les soixante et un dont il se composait en 1754, vivaient alors dans le plus grand dénuement.

Un religieux de Saint-Denis officiait dans les deux communes. À partir de 1786, un prêtre fut autorisé à résider dans le village. Cependant, léglise resta longtemps encore une annexe de la paroisse dionysienne.

Époque contemporaine

Vers 1830, il y avait une brasserie et une fabrique de chocolat ; la population ne sélevait alors quà 850 habitants.

La construction de vastes usines le long du canal du Centre à Obourg a changé totalement, au début du XXe siècle, non seulement le paysage agreste, mais aussi la vocation de cette commune fusionnée, en 1971, avec dautres pour former le Grand Mons. Jadis agricole, elle est devenue depuis industrielle. Récemment encore, des hectares de bois ont été rasés, victimes de l'activité industrielle.

Actuellement, Obourg est devenu le théâtre de travaux considérables modifiant de fond en comble laspect du quartier de la gare, témoin de la rencontre mémorable des armées britanniques et allemandes en 1914.

Bâtiments remarquables

L'église Saint-Martin

L'église Saint-Martin.

Les parties ogivales, qui subsistent de lancienne église Saint-Martin construite au XVIe siècle, laissent supposer que celle-ci possédait à lorigine un certain cachet artistique. Daucuns lui trouvent aussi un caractère de majesté du fait dêtre bâtie sur une hauteur. Sa tour fut surmontée, en 1590, dune flèche très élégante flanquée de quatre aiguilles. Lancienne église menaçant ruine fut reconstruite par un maître maçon montois et achevée en 1841.

Le sanctuaire obourgeois est pauvre en objets dart ancien vraiment dignes dintérêt[8]. Sans sattarder à la chaire de vérité du XVIIIe siècle ou au bel ostensoir-soleil en argent de même époque, le visiteur remarquera cependant [...] représentant saint Martin, dont la réputation de charité est demeurée légendaire. Il porte tunique rouge à collerette blanche, bottes fourrées, casque de dragon et ample perruque. Ce travail naïf et touchant date de la fin du XVIIIe siècle.

Mais il sied dattirer plus particulièrement lattention des amateurs sur un tableau peint sur bois par un artiste inconnu (1616). À lorigine, cette œuvre représentait la translation du corps de saint Macaire, tout comme le peintre Zurbarán a traité les Funérailles dun évêque (Louvre: le corps étendu dans ses vêtements sacerdotaux, sur une civière d'apparat portée par des moines bénédictins. Il sagit dun don mémorial de labbé Henri de Buzegnies, personnage figurant dailleurs au premier plan agenouillé près de ses propres armes. Ce geste heureux - que lon remarque souvent sur certains tableaux et vitraux anciens - nous vaut aujourdhui un témoignage de date et d'identification.

Mais, en 1892, cette œuvre a été maladroitement sur décorée dune vue partielle de Mons, dObourg et de la façade de léglise abbatiale de Saint-Denis. Daucuns ont alors cru reconnaître dans ce tableau les magistrats de Mons recevant le corps du patriarche dAntioche à la limite de la commune, oubliant quil se trouvait, au moment des faits, conservé dans une « chasse vermoulue » en bois transportée en carrosse depuis Gand.

Rappelons que lors de l'épidémie de peste qui infesta Mons et les environs, en lan 1615,les autorités civiles et religieuses de la ville avaient sollicité et obtenu du chapitre de Saint-Bavon le prêt des reliques du thaumaturge. Elles espéraient obtenir ainsi, par leur présence dans les murs de la cité montoise, la cessation de « lhorrible pestilence ».

La chapelle Saint-Macaire

La chapelle Saint-Macaire (1616).

Dès l'époque de la peste de 1615 et selon un programme immuable, les moines de Saint-Denis se rendirent annuellement au mois davril en pèlerinage et « au milieu dun grand concours de peuple », à la chapelle Saint-Macaire le tableau représentant le saint était alors déposé.

Obourg possède toujours, en effet, à la bifurcation du chemin dObourg à Havré une charmante chapelle en briques à chevet polygonal érigé en 1616, à linitiative de labbé de Buzegnies pour commémorer la fin du cruel fléau. Les armoiries du noble bénédictin figurent sur le linteau en pierre de la porte. À lintérieur est conservée une élégante statuette en bois polychromé de saint Macaire revêtu de ses ornements sacerdotaux.

Enseignement

L'Institut St-Vincent
  • Ecole Communale du Centre : Enseignement communal
  • Ecole de Saint-Macaire : Enseignement catholique
  • Institut Saint-Vincent : Enseignement spécialisé [1]

Cette enseignement spécialisé comprend l'enseignement secondaire de forme 2 (types 2 et 3) et de forme 3 (types 1 et 3).

Options forme 3 : service aux personnes (finalités : aide polyvalente de collectivités, entretien de bâtiments et de lenvironnement), habillement (finalité : couture artisanale), travaux de bureau et de magasin (finalités : dactylo, travaux de magasin), métiers dart (finalité : boulangerie pâtisserie).

Bâtiments annexes :

  1. rue Mont Obourg, 1 à Obourg (tél: 065/36.47.10)
  2. rue de Anglais, 6-8 à Obourg (tél: 065/36.45.23)
  3. Place dObourg, 27 (tél: 065/31.91.66)

Activités parascolaires : classes vertes, visites, … Service de logopédie et de kinésithérapie. Transport gratuit. Service social. PMS.

Sites intéressants

Le Jardin Géologique dObourg

Lieux

Notes

  1. Arrêté royal du 18 février 1971 portant fusion des communes de Mons, Cuesmes, Ghlin, Hyon, Nimy et Obourg.
  2. Études étymologiques et archéologiques sur les noms des villes, bourgs, villages, hameaux, forêts, lacs, rivières et ruisseaux de la province de Hainaut, Paris - Leipzig - Tournai, 1857
  3. Selon Albert Carnoy : « Il y a un Aalburg dans le Brabant-Septentrional. Tout permet de croire que, comme Obourg, il remonte à Adalo-burg, « bourg dAdalo », cest-à-dire dAdalberht, Adalberg, Adalfrid, etc. » (Dictionnaire étymologique du nom des communes de Belgique, 1940)
  4. Archéologie de la région de Mons, Maison de la Culture, Mons, 1973. Catalogue pp. 30, 41, 43, 57 et 103.
  5. François Collette, Ils ont construit Mons, tome I, IP Éditions, Jumet, 2005 (p. 16)
  6. Annales du Cercle Archéologique de Mons, t. II, p. 20 ; t. VII, p. 62 ; t. XXXV, pp. 213 et 284 - Max Servais, Armorial des Provinces et Communes de Belgique, 1955, p. 881.
  7. On peut encore voir sur la place communale, près du pont de l'Aubrechuelle ou Obrechœul, affluent de la Haine, une pierre quadrangulaire qui aurait servi de socle au pilori du village. Voir aussi le catalogue Trésors dart de Saint-Denis-en-Broqueroie, 1968, pp. 23 et s.
  8. Cfr Eugène-Justin Soil de Moriamé, Inventaire des objets d'art et d'antiquité existant dans les édifices publics des communes de l'arrondissement judiciaire de Mons - Arrondissement administratif de Mons : Canton de Mons, Imprimerie provinciale, Charleroi, 1929, NC 394 et s.
Obourg, un lac des carrières vu depuis le Jardin Géologique.

Voir aussi

Bibliographie

  • Eugène De Seyn, Dictionnaire historique et géographique des communes belges, Éditions Bieleveld, Bruxelles, 1924 (tome II, p. 997).
  • Émile de Munck, « Exposé des principales découvertes archéologiques faites à OBOURG dans le courant des années 1879 - 1886 » dans Bulletin de la société d'anthropologie de Bruxelles, t. V, pp. 298 et s.
  • Karl Petit, Saint Macaire et la peste à Mons en 1615, Gembloux, 1946.
  • Charles Rousselle, « Notice sur le village dObourg » dans Annales du Cercle Archéologique de Mons, tome I, pp. 105 et s.
  • Philippe Vander Maelen, Dictionnaire géographique de la Province de Hainaut, Établissement géographique, Bruxelles, 1833, p.372.

Liens externes


Armes de la ville de Mons Sections de la ville de Mons Drapeau de la ville de Mons

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Voir aussi : Fusion de communes en Belgique · Communes de Belgique · Projet Belgique


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