- Réserve naturelle du Néouvielle
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Réserve naturelle du Néouvielle
Le Pic de Néouvielle (3 091 m) et le Lac d'AumarCatégorie UICN IV (aire de gestion des habitats/espèces) Identifiant 1527 Coordonnées Superficie 23,13 km2 Création 26 février 1969 Administration Parc national des Pyrénées Site web Site officiel Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
modifier La réserve naturelle du Néouvielle, d'une superficie de 2 313 hectares[1], s'étage entre 1 800 et 3 091 mètres d'altitude dans le massif montagneux des Pyrénées. D'une grande richesse en faune et en flore, elle compte près de 370 espèces animales et 570 espèces d'algues.
Sommaire
Géographie
Située dans les Pyrénées françaises (région Midi-Pyrénées, département des Hautes-Pyrénées, près de Saint-Lary-Soulan et de Barèges dans le massif du Néouvielle), la réserve se situe dans le prolongement et à l'est du Parc national des Pyrénées. Elle s'étend sur le territoire des communes de Vielle-Aure (enclave), Saint-Lary-Soulan (enclave), et Aragnouet. Elle est limitée à l'ouest par le massif du Néouvielle, au sud par les lacs de Cap-de-Long et d'Orédon, à l'est par le lac de l'Oule et au nord par le col de Barèges. Elle intègre les lacs d'Aubert et d'Aumar. La réserve est à l’abri de crêtes qui s’étendent du pic de la Munia jusqu’au massif de l’Arbizon, et présente une exposition générale orientée au sud, ce qui induit un microclimat plus chaud et plus sec qui permet un relèvement des limites de la vie.
Elle est constituée majoritairement de forêts de pins d’une grande richesse, et de 70 lacs, étangs et laquettes, selon le laboratoire de biologie de l'université de Toulouse[2]. Aujourd’hui encore, les bovins et ovins continuent d’entretenir les estives et permettent de maintenir l’alternance entre pinèdes, landes et pelouses. Ainsi le pastoralisme, tradition multiséculaire, devient un facteur de diversité écologique.
Histoire
La création en 1936 de la réserve naturelle du Néouvielle grâce aux professeurs Bressou et Chouard[2] en fait une des premières réserves naturelles de France. L’intérêt de cette région était reconnu déjà avant, puisqu’en 1922, un laboratoire de biologie fut construit près du rivage du lac d'Orédon. La réserve est tout d'abord louée par la Société nationale d'acclimatation de France à la commune de Vielle-Aure, même si celle-ci conserve le droit de pâturage et d'exploitation du bois de charpente. Des lacs de retenues sont créés dès 1882 pour des besoins de production d'hydroélectricité (lac d'Aubert, lac d'Aumar, lac de Cap-de-long, lac d'Orédon, lac de l'Oule, etc.) qui alimentent les centrales hydroélectriques de Pragnères et de Saint-Lary-Soulan. La gestion de la réserve est confiée au Parc national des Pyrénées en 1968. Aujourd'hui, la vie de celle-ci est administrée par un comité consultatif composé d’élus locaux, services de l’État, associations et personnalités scientifiques[3].
Environnement
Les forêts du Néouvielle sont constituées par le pin à crochet (Pinus mugo), qui doit son nom à un crochet caractéristique des écailles de son cône. Ces forêts se disposent en bosquets, l’espace restant étant occupé par des rhododendrons et des pelouses. Au cœur de la réserve, le pin à crochets bat des records d’altitude en Europe, puisqu’il est présent jusqu’à 2 600 mètres. La flore de la réserve est également très riche, avec 1 250 plantes vasculaires, dont certaines possèdent aussi des records d’altitude comme la digitale pourpre à 1 800 mètres. Cette végétation accueille une faune particulièrement variée avec de nombreuses espèces emblématiques tel la marmotte, le grand tétras, le bec-croisé, l’aigle royal, le vautour fauve, le vautour percnoptère, le milan royal, le gypaète barbu ainsi que des animaux endémiques : desman des Pyrénées, euprocte et isard.
L’abondance des milieux aquatiques entraine une grande diversité biologique avec 571 espèces d’algues ainsi que deux tiers des sphaignes françaises. Ces eaux abritent aussi le crapaud accoucheur qui vit dans la réserve jusqu’à 2 400 mètres[4].
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Alyte accoucheur, ou crapaud accoucheur, Alytes obstetricans. -
Pin à crochets, Pinus mugo. -
Desman des Pyrénées, Galemys pyrenaicus, espèce endémique des Pyrénées. -
Dectique verrucivore, Decticus verrucivorus. -
Bec-croisé, Loxia curvirostra. -
Gypaète barbu, Gypaetus barbatus. -
Marmotte, Marmota marmota. -
Vautour fauve, Gyps fulvus. -
Isard, Rupicapra pyrenaica. -
Grand Tétras, Tetrao urogallus. -
Digitale pourpre
Digitalis purpurea, sur les berges du lac de l'Oule (1 815 mètres). -
Vautour percnoptère, Neophron percnopterus. -
Sphaigne, Sphagnum. -
Rouge-queue noir,
Phoenicurus ochruros.
Notes et références de l'article
- Site du World Database on Protected Areas. Consulté le 28 juillet 2010.
- Site des réserves naturelles de France. Consulté le 28 juillet 2010.
- Histoire de la réserve naturel du Néouvielle
- Réserve naturel du Néouvielle
Voir aussi
Articles connexes
Liens et documents externes
- La réserve naturelle du Néouvielle sur le site du conseil général des Hautes-Pyrénées.
- Sur le site pyrénées passion.
- Dans le programme Natura 2000. Attention : le site Natura 2000 Néouvielle est plus étendu (61,91 km2) que la réserve.
Catégories :- Aire protégée de l'UICN - catégorie IV
- Réserve naturelle nationale
- Espace protégé des Pyrénées
- Aire protégée des Hautes-Pyrénées
- Aire protégée créée en 1969
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