- Rue Saint-Martin
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3e, 4e arrtRue Saint-Martin
Arrondissements 3e et 4e arrondissements Quartiers Arts-et-Métiers
Sainte-Avoye
Saint-MerriDébut 12, quai de Gesvres Fin 1, boulevard Saint-Denis
55, boulevard Saint-MartinLongueur 1 420 mètres Largeur 22 m (entre le quai et la rue des Lombards-Verrerie) ; 7,20 m (entre la rue des Lombards-Verrerie et la rue de Turbigo) ; 37 m entre la rue de Turbigo et les Grands Boulevards) Dénomination décret ministériel du 18 février 1851 réunissant la rue Planche-Mibray et la rue des Arcis à la rue Saint-Martin Géocodification Ville de Paris : 8916
DGI : 8694Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons Rue Saint-Martin à hauteur de la rue de RivoliLa rue Saint-Martin est une voie située dans les 3e et 4e arrondissements de Paris.
Elle tient son nom de l'ancien prieuré Saint-Martin-des-Champs, aujourd'hui affecté au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).
La rue Saint-Martin est prolongée vers le nord (au-delà de la porte Saint-Martin) par la rue du Faubourg-Saint-Martin.
Ce site est desservi par les stations de métro Châtelet, Réaumur - Sébastopol et Strasbourg - Saint-Denis.
Sommaire
Histoire
Des origines au Moyen Âge
Issue d'une voie romaine, prolongation du cardo maximus (rue Saint-Jacques) sur la rive droite, cette rue devint au Moyen Âge l'axe majeur nord-sud de Paris jusqu'au déplacement du Grand Pont rue Saint-Denis. Cet axe était composé de trois rues :
- la rue Planche-Mibray, qui partait des quais et aboutissait à la rue de la Vannerie (absorbée en 1855 par le percement de l'avenue Victoria) ;
- la rue des Arcis, qui partait de la rue de la Vannerie et aboutissait à la rue des Lombards, à l'ouest et à la rue de la Verrerie, à l'est ;
- la rue Saint-Martin, qui partait de l'axe Lombards-Verrerie et aboutissait, au XIIIe siècle, à la rue aux Ours, puis au XIVe siècle, aux grands boulevards.
Elle fut concurrencée très tôt par la rue Saint-Denis et perdit son titre d'axe majeur au profit de celle-ci.
Comme la rue Saint-Denis, la rue était bordée de nombreux centres religieux. Certains ont été totalement détruits comme Saint-Julien-des-Ménétriers ou partiellement comme le prieuré Saint-Martin-des-Champs, mais la plupart existent toujours, comme Saint-Merri, Saint-Nicolas-des-Champs. Elle était aussi longue qu'aujourd'hui, limitée au sud par la Seine, et au nord par l'enceinte de Charles V. Elle a d'ailleurs donné son nom à la porte Saint-Martin de l'enceinte de Philippe-Auguste, rebaptisée depuis faulce porte, pour ne pas la confondre avec la nouvelle porte Saint-Martin de l'enceinte de Charles V.
De la Renaissance à la Révolution française
En 1535, François Ier rasa les portes de l'enceinte de Philippe-Auguste de la rive droite. C'est d'ailleurs à cette époque qu'apparurent des maisons à enseigne. Au milieu du XVIIe siècle, Paris étant déclarée ville ouverte, la porte médiévale fut remplacée par la porte baroque, que l'on peut admirer encore aujourd'hui. C'est d'ailleurs durant cette période que la rue fut rénovée.
Pendant la Révolution française, certains centres religieux ont été détruits, et le prieuré Saint-Martin fut converti en Conservatoire national des arts et métiers.
Les travaux haussmanniens et l'époque actuelle
En 1851, le préfet Georges Haussmann planifia l'élargissement de la rue, de 7,20 m à 22 m à travers toute la rue, et 100 m devant Saint-Nicolas-des-Champs (lequel ne fut élargi qu'à 37 m). Mais, son projet ne fut jamais achevé, et réalisé seulement au sud de la rue des Lombards et de la rue de la Verrerie et entre la rue de Turbigo et Notre-Dame-de-Nazareth, perdant ainsi son statut d'axe majeur nord-sud de Paris, au profit du boulevard Sébastopol (1853) et de l'élargissement des rues du Renard et Beaubourg (1907-1910). C'est pour cela qu'aujourd'hui, la rue Saint-Martin parait étroite. Les seules démolitions ont eu lieu au XXe siècle datent de 1934, entre la rue Saint-Merri et la rue Rambuteau, pour la création du plateau Beaubourg, devenu en 1976 le centre Georges-Pompidou. Néanmoins, d'autres démolitions dans le quartier sont intervenues, pour la construction du quartier de l'Horloge, mais elles n'ont pratiquement pas touché la rue. Une plaque au numéro 160 indique que les maisons, bordant la rue saint-Martin ont été épargnées pour "conserver le caractère historique de cette rue", qui a été pendant si longtemps l'une des plus importantes de Paris.
Bâtiments remarquables
- tour Saint-Jacques
- no 76 : église Saint-Merri
- no 89 : Angle des rues Aubry-le-Boucher et Saint-Martin : C'est à cet endroit que des combats sanglants eurent lieu, dans la soirée du 5 juin 1832, lors de l'enterrement du général Lamarque, décédé du choléra. L'artillerie de la monarchie détruira la barricade construite à ce carrefour. Dans son roman Les Misérables, Victor Hugo fait mourir Gavroche à cet endroit.
- no 99 : maison de l’Annonciation : enseigne sculptée au niveau du premier étage
- l’espace séparant le no 100 et le no 156 fait face au Centre Georges-Pompidou, cette section de la rue Saint-Martin et le Centre étant séparé par la place Georges-Pompidou.
- no 111 : (angle de la rue de Venise) : fontaine Maubuée
- no 156 : immeuble Le Piazza Beaubourg faisant partie du quartier de l’Horloge. Ce nom fait référence à la place Georges-Pompidou souvent appelée piazza Beaubourg.
- no 252 bis : église Saint-Nicolas-des-Champs
- no 270, no 278, no 292 : Conservatoire national des arts et métiers, ancien prieuré Saint-Martin-des-Champs
- porte Saint-Martin
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Église Saint-Merri vue de la rue Saint-Martin
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Entrée principale du conservatoire national des arts et métiers
Bibliographie
- Henri Lemoine, La Rue Saint-Martin des origines à nos jours, Mona Lisait (9, rue Saint-Martin), 95 pages, 1997 (ISBN 2-912100-03-8) ; extrait des no 110-111-112 de La Cité d’avril-juillet-octobre 1929 (bulletin de la Société historique et archéologique des IVe et IIIe arrondissements de Paris)
Notes et références
Voir aussi
Catégories :- Rue du 3e arrondissement de Paris
- Rue du 4e arrondissement de Paris
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