- Rue de Venise (Paris)
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Arrondissements 4e Quartiers Saint Merri Début 129 rue Saint-Martin Fin 54 rue Quincampoix Voies desservies publique Longueur 52 m Largeur 10m Dénomination 1512 Anciens noms rue Erembourg (XIIe siècle); rue Herambourg La Tréfelière, rue Sendebours la Tréfelière en (1300); rue Bertaut Qui Dort en (1388)-Pour la partie supprimée: rue de la Corroierie (XIV-XVIe siècle); rue Lingarière en (1300); vers la même époque rue de la Platrière, rue de la Plastaye au (XVe siècle) peut être aussi rue de la Bloquerie et Conroirie. Géocodification Ville de Paris : 9692
DGI : 9655Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons La Rue de Venise, est une voie publique du IVe arrondissement de Paris, commençant à hauteur du N°129, rue Saint-Martin et se terminant au n° 54 de la rue Quincampoix
Sommaire
Accès métropolitain
La rue de Venise est desservie par les stations du métropolitain:
- Hôtel de Ville
- Rambuteau
- Les Halles (métro de Paris)
- Châtelet RER (lignes A,B, D)
- Châtelet
Historique
- Patronymique
C'est l'enseigne : " L'Ecu de Venise ", qui est à l'origine du nom de la rue.
Dans les actes du XIIe siècle siècle elle set désignée sous le nom de Erembourg, ou Hérambourg de la Tréfelière, sous Philippe le Bel, (1285-1314). Guillot en 1300, l'appelle: rue Sendebours La Tréfilière et en 1312, elle a pour nom : rue Bertaut Qui Dort, qu'elle porte toujours sous Jean Le Bon, (1350-1364)ou l'on cite à l'angle de la Rue Saint Martin une maison qui aboutissait par derrière à la Maison de Bertaut-Qui-Dort. C'est en 1512 qu'elle prend le nom de : rue de Venise.C'est la première partie de la rue de Venise la seconde séparée par la rue Saint-Martin ne tombait pas tout à fait en face, ce qui témoigne de leur origine différente. Cette rue s'étendait autrefois entre la rue Beaubourg et Saint Martin. Cette partie fut supprimée en 1936, après expropriation et démolition des immeubles situés dans le périmètre de cet îlot, numéro 1, classé insalubre[1]. Elle fut déclassée par arrêt du 13 août 1971. Cette portion de rue s'appelait autrefois: Guillot la nomme: rue Lingarière en 1300, vers la même époque on cite également l'appellation: rue de la Platrière et vers 1313; rue de la Corroierie nom qu'elle a toujours au XVIe siècle siècle, avec une variante orthographique: rue Corroier ou rue de la Conroirie. Elle pourrait être la rue de la Bloquerie, désignée par Gilles Corrozet.Une partie fut aussi rue des Cinq-Diamants et fut ajoutée à la rue Quincampoix.
C'est une rue sordide, dont les rez-de-chaussées sont occupés par des commerces de chiffons[2]. Les étages étant peuplés d'une clientéle de miséreux. C'est ici qu'au Moyen Âge, les usuriers entassaient leurs richesses qui en sortirent au temps de Law par la rue Quincampoix sous la forme de papier-monnaie. Les agioteurs étaient ici légions, se volant mutuellement. C'est dans cette ruelle que sous la Régence du Duc d'Orléans, trois assassins criblés de dettes décidérent de se refaire en trucidant un de ces riches agioteurs de la rue Quincampoix du nom de Lacroix, qu'ils attirèrent sous prétexte de négociation dans la rue de Venise et là l'occire en le lardant de coups de poignard, afin de lui voler son portefeuille. Un des compères du nom de: de l'Estang, fils d'un banquier belge, qui faisait le guet, pris la fuite en entendant la victime hurler et la populace sortir. Il se rendit à son Hôtel rue de Tournon, emportant ses valeurs et disparu. Les deux autres, le comte Antoine Joseph de Horn, capitaine réformé et Laurent de Mille lui aussi Capitaine réformé, furent saisis et roués vifs en Place de Grève. Cet événement c'est déroulé devant l'auberge de L'Epée de Bois dont le propriétaire sorti le premier porter secours au malheureux. Cet endroit se situeau N°27 là ou aujourd'hui est établi un marchand de vin (1875).
Il y avait, un passage de Venise qui fut supprimé au profit du Boulevard de Strasbopurg dont la formation à travers le jardin du Couvent de Saint-Magloire était contempraine de l'émission des assignats. Il y avait de même la Cour Batave qui tout près occupait la place de l'Hôpital du Saint Sépulcre et qui a fait appelé impasse Batave jusqu'en 1806, un cul-de-sac de Venise et Quincampoix , confinant au jardin des filles de Saint-Magloire. Ce cul-de-sac disparu avait fait partie d'une rue de Bièvre et de Berne entre les XIIIe siècle et XVIIe siècle siècle
C'est par décision ministérielle du 12 prairial an X signée de Chaptal qui fixa la largeur de cette voie à 7 mètres et une autre du 30 novembre 1822, signée Corbière et l'ordonnance royale du 29 avril 1839 l'ont porté à 10 mètres.
Bâtiments et personnalités
- no 1: C'est ici ou en face au n°2 que se trouvait la maison de Bertaut-Qui-Dort. A l'angle de cette maison et de la rue Saint-Martin est posée la Fontaine Maubuée de Jean Beausire.
- no 2:
- no 7: Centre Wallonie-Bruxelles
- no 27: Ici se trouvait l' Auberge de l'Epée de Bois, Mazarin, y autorise entre 1643 et 1661, les réunions d'une compagnie de maîtres à danser et de musiciens dont le chef se disait :Roi des violons devant laquelle fut assassiné, sous la Régence l'agioteur Lacroix(1715-1723). Cette auberge avait une certaine célébrité par le renom de certains de ses clients. Ici vinrent Marivaux, Louis Racine. En 1875 y était installé un amrchand de vin à l'enseigne du Cerf Galant
- no 28: Vis-à-vis du 27 un petit restaurant à l'enseigne du: Port de Venise
Enigmes et divers
- Entre 1715 et 1723, habitait dans une maison du côté impair de la rue le Sieur Quertin, huissier de justice au Parlement. L'autre contiguë étant à Catherine de Comminges, veuve de Héracle Tréteau, secrétaire des finances. La suivante aux héritiers de Boucher du Bouchet, seigneur de la Brosse, auditeur des comptes. En face de celle-ci, Mademoselle Pothay, fille majeure d'un serrurier, propriétaire d'une maison tenant à une autre appartenant à des propriétaires de la rue Quincampoix et de la rue Saint-Martin.
- L'Ecu de Venise, enseigne qui pendait à l'époque rue Bertaut-Qui-Dort
- Le Lombard Jehanel de Sève, demeurait rue Erembourg-La-Tréfilière. Ce qui permet de penser qu'il n'est pas impossible que ce soit par une personne de ce milieu de Lombards, venant de Venise (tous les banquiers et préteurs sur gages étant appelés Lombards) qui dénomma cette auberge ainsi. Nous pouvons noter parmi les lombards de Venise sous Philippe le Bel: Marc Roumain, Liénart de Puille, ou de Poulie, Marc de Lorenz, Marin Maripere, Seurin Babilone, Antoine de Moulin, Marc d'Artigues.
- Un fontaine est située à l'angle de la rue de Venise et de la rue Saint-Martin[3].
Bibliographie
- Guillot (de Paris): " Le Dit des rues de Paris ", 1er Ed Paris 1300, Préface de Edgar Mareuse - Réédition de 1875, avec plan de Paris sous Philippe le Bel.
- Charles Lefeuve: " Histoire de Paris, rue par rue, maison par maison " Paris 1875.
Articles connexes
Notes et références
Catégorie :- Rue du 4e arrondissement de Paris
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