- Rue aux Ours
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3e arrtRue aux Ours
Arrondissements 3e arrondissement Quartiers Sainte-Avoye Début rue Saint-Martin, n° 189 Fin boulevard Sébastopol, n° 60 Longueur 90 mètres Largeur 20 mètres Création XIIIe siècle Anciens noms Rue aux Ouës (c'est-à-dire aux Oies) Géocodification Ville de Paris : 6897
DGI : 6983Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons La rue aux Ours est une rue du IIIe arrondissement de Paris, située dans le coin sud-ouest de l'arrondissement. Elle est prolongée vers l'est par la rue du Grenier-Saint-Lazare, et vers l'ouest (IIe arrondissement) par la rue Étienne-Marcel.
Ce site est desservi par les stations de métro Rambuteau et Étienne Marcel.
Origine du nom
Le nom vient d'une déformation de l'ancien mot oues (c'est-à-dire, oies), et est dû aux nombreux rôtisseurs installés autrefois dans cette rue[1],[2].
Selon Sauval, un proverbe disait « vous avez le nez tourné à la friandise, comme Saint-Jacques-l'Hôpital », car cette église se trouvait autrefois face à la rue des Ours[2].
Histoire
La rue fut construite au XIIIe siècle, et se terminait à l'origine rue Saint-Denis au niveau des nos 202 et 204[2], donc face à l'ancienne église Saint-Jacques-l'Hôpital[3] qui a aujourd'hui disparu. La partie de la rue comprise entre le boulevard Sébastopol actuel et la rue Saint-Denis fut intégrée dans la rue Étienne-Marcel en 1854[4].
Selon la tradition, un soldat suisse commit le 3 juillet 1418 un sacrilège contre la statue de la Vierge appelée Notre-Dame de la Carole qui était à l’époque située à l’angle de la rue Salle-au-Conite, rue disparue lors du percement du boulevard Sébastopol. La légende dit que le soldat frappa la statue de plusieurs coups de sabre en sortant d’un cabaret ; la statue se mit alors à saigner. Le soldat fut arrêté et conduit devant le chancelier de Marle, et condamné à la mort. La véracité de l’histoire est douteuse car on en trouve aucune trace dans les textes officiels de l’époque, et car le chancelier de Marle était mort victime de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons le mois précédent. Néanmoins, une fête populaire en mémoire de cette histoire avait lieu dans la rue aux Ours tous les jours du 3 juillet, jusqu’à la Révolution fut fin à cette tradition[2].
Le 1er septembre 1426 pour la fête de saint Leu et saint Gilles qui est la fête patronale de la paroisse Saint-Leu-Saint-Gilles, un mât de cocagne est dressé avec pour trophée une oie et six blancs. Le meilleur grimpeur ne parvient pas jusqu’en haut mais on lui remet toutefois l’oie seule[5].
Notes et références
- Isabelle Dérens, Le Guide du promeneur - 3e arrondissement, édition Parisgramme, 1994
- Félix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments (1re éd. 1844) (notice BNF no FRBNF32357628x) [lire en ligne], p. 511-512
- Plan de Turgot
- Nomenclature officielle de la rue Étienne-Marcel
- Auguste Vallet, Histoire de Charles VII, roi de France, et de son époque, 1403-1461, Renouard, 1863, p.326
Catégorie :- Rue du 3e arrondissement de Paris
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