- Robert Georges Nivelle
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Robert Georges Nivelle Naissance 15 octobre 1856
TulleDécès 23 mars 1924 (à 67 ans)
ParisOrigine France Allégeance Armée française Arme Artillerie Grade Général de Division Années de service 1878 - 1921 Conflits Première Guerre mondiale Commandement 5e Régiment d'Artillerie
61e Division d'Infanterie de Réserve
3e Corps d'Armée
IIe Armée
Commandant en chef des ArméesFaits d'armes Bataille de Verdun
Bataille du Chemin des DamesAutres fonctions Membre du Conseil supérieur de la guerre modifier Robert Georges Nivelle, né à Tulle le 15 octobre 1856 et mort le 23 mars 1924 à Paris, fut généralissime, commandant en chef des armées françaises pendant la Première Guerre mondiale.
Sommaire
Biographie
Officier français de mère anglaise (ce qui lui valait d'être bilingue), il était artilleur de formation et diplômé de l'École polytechnique (X1876). Il participa au corps expéditionnaire envoyé en Chine pour réprimer la révolte des Boxers (1900), puis servit en Afrique. Colonel commandant le Première Guerre mondiale, il s’illustra d'abord dans la Bataille de Dornach (18 août 1914), puis lors de la bataille de l’Ourcq (septembre 1914), où ses canons mirent en déroute le 4e corps de la 1re armée du général Alexandre von Klück.
Il servit en Indochine, en Algérie et en Chine en tant qu'officier d'artillerie, et fut promu général de brigade en même temps que Pétain, en octobre 1914, au début de la Première Guerre mondiale.
Le 19 avril 1916, il succèda à Pétain dans la charge de défendre Verdun au commandement de la IIe armée et reprit aux Allemands les forts de Douaumont et Vaux au côté du général Mangin, en montrant déjà peu de respect pour les vies humaines. À la suite de ces victoires, le 25 décembre 1916, et parce que ses promesses d'une victoire rapide séduisaient la commission de l'Armée à la Chambre, il remplaça comme commandant en chef des armées le général Joffre, élevé à la dignité de maréchal de France mais jugé trop statique et usé par deux années successives de combat de tranchées sans aucune occasion de percée décisive.
Il charmait ses alliés britanniques car il parlait couramment l'anglais. Il décida de mettre fin à la guerre d'usure menée autour de Verdun et de revenir à « l'attaque brusquée » : il comptait emporter la décision par des attaques frontales massives à l’abri d’un rideau de feu. Séduit, Lloyd George accepta de placer des troupes britanniques sous son commandement. Mais on a prétendu que garder un secret n’était pas le fort de Nivelle, et il aurait parlé de son offensive à des dames au cours d’un dîner. Il parlait également de son projet aux journalistes (sans toutefois en exposer le plan précis). Comble de malchance, les Allemands saisirent un exemplaire de son plan d’attaque dans une tranchée qu’ils avaient conquise. L'offensive qu'il déclencha n’eut donc aucun effet de surprise contre une très forte défense le 16 avril 1917, et la bataille du Chemin des Dames, également nommée « Offensive Nivelle », se solda par un échec et fut très coûteuse en vies humaines : les Alliés perdirent 350 000 hommes (morts ou blessés) pour un gain de terrain minime. Ce fut le début des fameuses mutineries de 1917, maîtrisées par Pétain, qui le remplaça en catastrophe, en mai 1917, et fit fusiller quarante-neuf soldats, dont certains furent des soldats fusillés pour l'exemple. Le nom de Craonne, situé au cœur de la bataille du Chemin des Dames, a été popularisé par La Chanson de Craonne, qui reste associée aux mutins de 1917 de la Première Guerre mondiale.
Surnommé dès les premiers jours de la bataille du Chemin des Dames le « boucher », Nivelle vit sa disgrâce avérée, en décembre 1917, lorsqu'il fut nommé commandant en chef des troupes françaises d'Afrique du Nord, loin du front. Le temps de la réhabilitation vint une fois la paix revenue, lorsqu'il fut nommé au Conseil supérieur de la guerre, élevé à la dignité de Grand'croix dans l'Ordre de la Légion d'honneur et décoré de la Médaille militaire. Mort dans son lit en 1924, il fut inhumé aux Invalides. Dans son éloge funèbre, le ministre de la Guerre d'alors, André Maginot, lui rendit hommage.
États de services
- 1878 : sous-lieutenant.
- Décembre 1913 : colonel.
- Octobre 1914 : général de brigade.
- Décembre 1915 : général de division.
- Octobre 1918 : maintenu en activité sans limite d'âge.
Distinctions
Françaises :
- Médaille militaire (1921);
- Légion d'honneur : chevalier (1895), officier (1912), commandeur (1915), grand-officier (1916) puis grand'croix (1920);
- Croix de guerre 1914-1918 avec trois palmes;
- Médaille Interalliée 1914-1918 de la Victoire;
- Médaille commémorative de l'expédition de Chine (1901)
- Médaille commémorative du Maroc (1909) avec agrafes "Oudjda" et "Haut-Guir";
- Médaille commémorative de la Grande Guerre;
- Commandeur de l'Ordre du Dragon d'Annam.
Étrangères
- Grand-cordon de l'Ordre de Léopold, division militaire (Belgique);
- Croix de guerre belge 1914-1918;
- Army Distinguished Service Medal (États-Unis d'Amérique);
- Chevalier Grand'Croix de l'Ordre du Bain, division militaire (Grande-Bretagne);
- Grand'Croix de l'Ordre Militaire de Savoie (Italie);
- Médaille d'argent de la Valeur militaire (Italie);
- Ordre du Trésor sacré de cinquième classe (Japon);
- Grand'Croix de l'Ordre du Ouissam alaouite (Maroc);
- Ordre de Michel le Brave de deuxième classe (Roumanie);
- Ordre de Saint-Georges de quatrième classe (Russie);
- Ordre de Sainte-Anne de troisième classe avec épées (Russie);
- Grand'Croix de l'Ordre de l'Aigle blanc (Serbie) avec épées;
- Grand'Croix de l'Ordre du Nichan Iftikhar (Tunisie).
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Winter, J. M., The experience of World War I (1988) ISBN 0-19-520776-9.
Catégories :- Naissance en 1856
- Naissance à Tulle
- Décès en 1924
- Artilleur
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Élève de l'École polytechnique (France)
- Récipiendaire de l'ordre de Sainte-Anne
- Général français du XXe siècle
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918
- Tulle
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