- Arènes de Lutèce
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Amphithéâtre de Lutèce
Maquette des arènes de LutèceLieu de construction Lutèce (Gaule lyonnaise) Date de construction Ier siècle Dimensions de l'arène 53 x 47 m Capacité 17 000 places Rénovations 577 (Chilpéric) Géographie Coordonnées Liste des amphithéâtres romains modifier Les arènes de Lutèce, construites au Ier siècle, sont un amphithéâtre gallo-romain situé à Paris. Il s'agit d'un complexe hybride, de type « amphithéâtre à scène » ou encore « amphithéâtre-théâtre », comportant à la fois une scène pour les représentations théâtrales et une arène pour les combats de gladiateurs et autres jeux de l'amphithéâtre.
Sommaire
Description
Cet amphithéâtre à scène, d'un type courant en Gaule, pouvait accueillir 17 000 spectateurs[1]. La scène de théâtre d'une longueur de 41,20 m, dressée sur le podium, est de taille considérable. Les combats d'hommes et d'animaux se déroulaient sur la piste centrale elliptique de grand axe 52,50 m et de petit axe 46,8 m.
Historique
Il est probable que les arènes, construites au Ier siècle, restèrent en activité jusqu'à la première destruction de Lutèce, à la fin du IIIe siècle. Toutefois, Chilpéric fit réparer cet amphithéâtre en 577 ap. J.-C. et y fit donner des spectacles.
Le plus ancien texte faisant référence à cette enceinte est dû au moine anglais Alexandre Neckham (1157-1217) qui décrit ce qu'il a vu à Paris vers 1180. Il cite l'amphithéâtre romain. Un acte de novembre 1284 cite « les Areinnes devant Saint-Victor ». Adrien de Valois publie un texte en 1675 localisant l'amphithéâtre de Lutèce.
Les fouilles de Vacquer et Capitan
Entre 1860 et 1869, l'ouverture de la rue Monge permit à Théodore Vacquer de mettre au jour et relever les premières traces de la partie nord des arènes. Elles furent réellement dégagées dans leur partie sud par les travaux de terrassement de la Compagnie générale des omnibus entre 1883 et 1885, qui souhaitait construire un dépôt de tramways. La Société des amis des Arènes est créée pour défendre le site et sa valeur historique, ses soutiens comptent Victor Duruy et Victor Hugo. Le 27 juillet 1883, Hugo adressa une lettre au Président du conseil municipal de Paris pour défendre les arènes de Lutèce, menacées de destruction :
- « Paris, le 27 juillet 1883,
- Monsieur le président,
- Il n'est pas possible que Paris, la ville de l'avenir, renonce à la preuve vivante qu'elle a été la ville du passé. Le passé amène l'avenir. Les Arènes sont l'antique marque de la grande ville. Elles sont un monument unique. Le Conseil municipal qui les détruirait se détruirait en quelque sorte lui-même. Conservez les Arènes de Lutèce. Conservez-les à tout prix. Vous ferez une action utile, et, ce qui vaut mieux, vous donnerez un grand exemple.
- Je vous serre les mains. »
Quelques jours après, le conseil se porta acquéreur des vestiges de l'amphithéâtre qui fut classé monument historique. Après le démantèlement du tramway et de son dépôt en 1916 et le percement de la ligne 10 du métro, l'anthropologue Louis Capitan continua les fouilles à la fin de la Première Guerre mondiale sur une autre partie des arènes et compléta leur restauration en 1918. Malheureusement les immeubles construits du côté de la rue Monge ne permirent pas de compléter la cavea.
Les arènes aujourd'hui
Les arènes sont aujourd'hui accessibles à travers l'immeuble du nº 49 de la rue Monge, par la rue des Arènes et le square Capitan dans le 5e arrondissement de Paris. Elles sont ouvertes tous les jours de 8 h 30 à 17 h pendant l'hiver et 21 h pendant l'été.
Les Bretons de Paris ont organisé pendant de nombreuses années un pardon de la Saint-Yves aux Arènes de Lutèce où se rassemblaient environ 2 000 personnes dans les années 1960 et 1970[2]. La procession menée par une « Duchesse Anne à cheval » partait des Arènes pour aller à Notre-Dame, Saint-Gervais-Saint-Protais ou Saint-Germain-l'Auxerrois.
Au quotidien, les arènes sont le terrain de jeu de footballeurs en herbe et des joueurs de pétanque. Elles accueillent quelques fois par an de petits festivals de quartier[Lesquels ?] [réf. souhaitée]. Par ailleurs, sur le site des arènes se trouvent une « maison des oiseaux » proposant des découvertes pédagogiques ornithologiques pour les plus jeunes et un parcours botanique dans les différentes allées du site. Parmi les spécimens remarquables d'arbres se trouvent deux faux de Verzy, un Ilex aquifolium ferox (houx hérisson), un Ulmus minor (orme champêtre) variété « Jacqueline Hillier », un Broussonetia papyfera (mûrier à papier), un Photinia glabra et un Ligustrum lucidum.
Accès
Les arènes de Lutèce sont desservies par la ligne de métro à la station Place Monge, ainsi que par les lignes de bus RATP 47 67 89.
Galerie
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Restes des arènes de Lutèce, Gradin nord -
l'Ulmus minor ou orme champêtre, var. Jacqueline Hillier âgé de 15 ans et planté en 2007.
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Gros plan des feuilles d'Ilex aquifolium ferox ou houx hérisson.
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Ligustrum lucidum de la famille des troènes.
Notes et références
- « Près de dix-sept mille personnes pouvaient trouver place dans l'amphithéâtre orienté au nord-est[…]. […] Lutèce était alors une petite ville de quinze à vingt mille habitants. Les dimensions de ce cirque provincial donnent la mesure de l'engouement de la foule qui désertait entièrement la cité pour prendre, en famille, son cruel plaisir aux combats des gladiateurs et des belluaires et peut-être au spectacle des martyrs ravis au village chrétien tout proche pour servir de pâture aux bêtes féroces. », Philippe Lefrançois, Paris à travers les siècles, Paris, éd. Calmann-Lévy, 1951.
- Sur le site des Bretons de Paris
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Quartier Saint-Victor
- Monument parisien
- Amphithéâtre romain en France
- Origines de Paris
- Arènes en France
- Espace vert du 5e arrondissement de Paris
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