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Raymond Kœchlin
Raymond Kœchlin (6 juillet 1860- 9 novembre 1931), fils d'Alfred Kœchlin (un grand industriel mulhousien), fit une carrière dans le journalisme, et dirigea le service de politique étrangère du Journal des Débats (de 1887 à 1902).
À partir de 1895, il commence à collectionner l'art de l'Extrême-Orient et l'art musulman, ainsi que les tableaux des maîtres du XIXe siècle, tels que Delacroix, Van Gogh, Manet, Renoir, Monet, Degas ; il lèguera ces œuvres à des musées français après sa mort.Sommaire
Biographie
Raymond Kœchlin[1] nait le 6 juillet 1860, à Mulhouse, d’Alfred Kœchlin et d’Emma Schwartz. En 1872, son père, chassé de Mulhouse par les Allemands, s’installe à Belfort avec sa famille. Puis les Koechlin-Schwartz « montent » à Paris ; Raymond Kœchlin fait ses études secondaires au lycée Condorcet, puis continue ses études au collège Sainte-Barbe.
En 1884, il est diplômé de l’École Libre des Sciences Politiques et licencié ès-Lettres. Il entre alors comme journaliste au Journal des Débats où il assure le bulletin de politique étrangère.Le 22 décembre 1888, il épouse, à Paris, Hélène Bouwens van der Boijen.
Jusqu'en 1894, il continue à travailler au Journal des Débats.
Le 5 février 1895, son père Alfred Kœchlin-Schwarz meurt à Antibes. La fortune qu'il laisse à son fils permet à celui-ci d'arrêter de travailler dans le journalisme pour se consacrer à la « conservation du patrimoine ». Le 15 juin de la même année, sa femme Hélène meurt ; il a du mal à surmonter ce drame personnel.
En 1896, Raymond Kœchlin se voit attribuer la chaire d’Histoire Diplomatique à l’École Libre des Sciences Politiques. Il participe à la fondation de la « société des amis du Louvre ».
En 1899, il est nommé Secrétaire Général de la Société des Amis du Louvre. Cette même année, il publie son ouvrage de référence, La sculpture à Troyes, en Champagne méridionale au XVIe siècle avec son ami Jean-Jacques Marquet-Vasselot, conservateur au Musée du Louvre.
Le 29 mai 1911, sa mère, Emma Koechlin-Schwartz, meurt.
Il s'emploie activement pour retrouver La Joconde lors du vol de celle-ci, le 21 août 1911 ; elle sera retrouvée finalement en janvier 1914 à Florence.
Pendant la Première guerre mondiale, la « Société des Amis du Louvre » est mise en sommeil ; Raymond Kœchlin s'occupe alors essentiellement d'activités d'assistance aux soldats.
En 1918, à la fin de la Grande guerre, la Société des Amis du Louvre reprend son activité, et, grâce à Raymond, le Louvre peut acquérir L'Atelier du Peintre de Courbet.
En 1922, Raymond Kœchlin est élu Président du Conseil des Musées Nationaux. Le portrait de Stéphane Mallarmé par Edouard Manet entre au Musée du Louvre avec, bien entendu, le soutien financier de la « Société des Amis du Louvre » présidée par Raymond Kœchlin.
La même année, il publie ses mémoires (partielles), Souvenir d’un vieil amateur d'art d'Extrême Orient.Le 9 novembre 1931, Raymond Kœchlin meurt.
Collections d'art
Raymond Kœchlin avait en particulier dans ses collections d'objets d'art[2] :
- Beaucoup d’objets musulmans, et d'objets japonais (musée Guimet) ;
- Faïences et porcelaines (« Pont-au-Choux » du musée des Arts Décoratifs) ;
- Primitifs italiens : Vierge et l’enfant de Nenuccio di Bartolomeo (au Musée du Louvre) ;
- Impressionnistes: nombreux dessins au Cabinet des dessins du Louvre: Degas, Delacroix, Piot, Guys, Raffet ;
- Toiles impressionnistes au musée d’Orsay : La Roulotte de Van Gogh, Portrait de Claude Manet par Renoir, Portrait de Madame Monet par Monet ;
- Nombreux ivoires chinois, médiévaux, etc.
Articles connexes
Sources
Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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