- Quai Anatole-France
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7e arrtQuai Anatole-France
Arrondissements 7e Quartiers Saint-Thomas-d'Aquin, Invalides Début Quai Voltaire Fin Quai d'Orsay Longueur 585 m Largeur 19,9 m Dénomination 1947 Anciens noms quai de la Grenouillière, quai d'Orsay, quai Bonaparte Géocodification Ville de Paris : 0345
DGI : 0307Nomenclature officielle Gare du Musée d'Orsay quai Anatole-FranceLe quai Anatole-France se situe à Paris dans le 7e arrondissement. Long de 585 mètres, il commence après le quai Voltaire, au niveau de la rue du Bac, et se poursuit par le quai d'Orsay, au départ du boulevard Saint-Germain et au niveau du Palais-Bourbon.
Sommaire
Histoire
Le quai Anatole-France n'est que la partie orientale du quai d'Orsay, délimitée par le pont Royal et le pont de la Concorde. Elle a pris le nom de l'écrivain Anatole France en 1947. Celui-ci était un familier des quais de la Rive gauche : il avait habité 15 quai Malaquais et son père avait tenu une librairie 9 quai Voltaire.
D'abord appelé quai de la Grenouillière par l'arrêt du Conseil du 18 octobre 1704, il avait été rebaptisé quai d'Orsay par l'arrêt du Conseil du 23 août 1707. Dénommé quai Bonaparte par l'arrêté des Consuls du 13 messidor an X, il reprit la dénomination quai d'Orsay en 1815.
La partie du quai comprise entre le no 5 et la rue de Bellechasse a été nommée place Henry-de-Montherlant.
Bâtiments remarquables
- nos 1-3-5 : Caisse des dépôts et consignations : L'ensemble d'immeubles qui forment le siège de la Caisse des dépôts et consignations a été construit à l'emplacement de plusieurs hôtels construits par Robert de Cotte au début du XVIIIe siècle, dont l'un probablement pour lui-même et un hôtel de Mailly-Nesle, qui occupait l'angle avec la rue du Bac. Ébranlés lors des travaux souterrains de construction du chemin de fer d'Orléans, ces hôtels furent démolis et remplacés, à la fin du XIXe siècle, par les bâtiments actuels de style Louis XV, sur lesquels a été remonté (à l'angle du quai et de la rue du Bac) un fronton sculpté représentant « Minerve protégeant l'architecture et la sculpture », provenant de l'un d'entre eux, peut-être celui de Robert de Cotte. La construction actuelle est tantôt datée 1890-1896 et attribuée à Eudes, tantôt datée 1902-1903 et donnée à Pierre-Félix Julien. Le plus probable est que ces deux architectes y ont participé en deux campagnes de travaux. Dans la cour du no 3, la Caisse des dépôts a installé une sculpture de Jean Dubuffet, Réséda (conçue en 1972, réalisée en 1988).
- nos 7-9 : Musée d'Orsay.
- sans no : Palais de la Légion d'honneur.
- nos 9 bis-11 (et nos 2-2 bis rue de Solférino) : Hôtel particulier fin du XIXe siècle.
- no 15 : Caisse des dépôts et consignations : Anciennement propriété du Centre national de la recherche scientifique, l'immeuble abrite une partie des services de la Direction Bancaire.
- no 19 : Fond du jardin de l'hôtel de Beauharnais, 78 rue de Lille.
- no 21 : Fond du jardin de l'hôtel de Seignelay, 80 rue de Lille.
- no 25 : Hôtel Collot : Construit en 1840 par Louis Visconti en style néoclassique pour Jean-Pierre Collot (1764-1852), fournisseur aux armées et directeur de la Monnaie de Paris de 1821 à 1842. La façade, ornée de colonnes superposées, est édifiée en léger retrait sur un soubassement à bossages, ménageant une terrasse où se dressent deux statues imitées de l'Antique. L'hôtel s'élève à l'emplacement des jardins de l'ancien hôtel du Maine, construit pour le duc du Maine par Antoine Mazin, Robert de Cotte et Armand-Claude Mollet entre 1716 et 1726. L'hôtel Collot est vendu en 1852, à la mort de son commanditaire, au général Mahmoud Benaïad, issu d'une importante famille de Djerba remontant au XVIIe siècle. Nommé directeur des magasins de l'État par le bey de Tunis Ahmed Ier, progressivement titulaire de tous les fermages de Tunisie, il crée une banque en 1847 et obtient le monopole de l'émission de billets au porteur remboursables, garantis sur des fonds d'État. Selon le rapport d'un inspecteur des finances envoyé en mission à Tunis, il détourne de 50 à 60 millions de francs. Dès 1850, le général obtient la nationalité française et, en 1852, il quitte la Tunisie avec son trésor tout en y conservant certaines affaires. Outre l'hôtel Collot, il achète des immeubles de rapport à Paris ainsi que le château de Bouges en 1853. Mais il fait l'objet de poursuites qui le contraignent à fuir à Constantinople et à revendre ses biens[1]. L'hôtel abrite ensuite l'ambassade d’Espagne de 1864 à 1880. Il fut acquis en 1923 par l'antiquaire Isaac Founes, spécialiste de mobilier français, puis en 1932 par la Société Générale Commerciale de l'Est, qui y installa ses bureaux et dont les propriétaires en firent leur résidence jusqu’en 2004, date à laquelle il devint la propriété des antiquaires Nicolas et Alexis Kugel qui l'ont fait restaurer soigneusement par l'architecte Laurent Bourgois et le décorateur François-Joseph Graf et y ont installé leur galerie[2].
- no 27 : Immeuble construit en 1905 par Richard Bouwens van der Boijen[3].
- no 27 bis : Agence pour la diffusion de l'information technologique (Adit).
Notes et références
- 2004, p. 19 Vincent Cochet, Le Château de Bouges, Paris, Éditions du patrimoine, coll. Itinéraires du patrimoine,
- Site Internet de La Galerie J. Kugel
- http://www.insecula.com/salle/MS01213.html
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Quai parisien
- Voie du 7e arrondissement de Paris
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