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Pierre de Barrau
Pierre Firmin Marie de Barrau (1761-1829) est garde du corps du roi Louis XVI.
Sommaire
Au XVIIIe siècle
Il a 4 ans quand sa mère est enfermée au couvent par lettre de cachet. A l'âge de 17 ans, il sert d'abord comme cadet au régiment de Vexin. Puis, il entre dans la maison militaire du roi, où servent déjà des membres de sa famille, en tant que garde du corps du roi Louis XVI. D'abord compagnie de Noailles en 1783 puis compagnie écossaise en 1788.
Il est décrit comme habile à cheval et aux armes. Il aime la danse et il joue du violon. Lors de ses périodes de service à Versailles, il participe à des fêtes et dira plus tard qu'il a dansé au quadrille de la reine Marie-Antoinette.
La période révolutionnaire
Il traverse avec sa famille les temps troublés de la Révolution française. Durant les premières années de la Révolution, sa famille qui vit en Rouergue, subit de nombreuses humiliations (dénonciations, inspections, condamnations). On tente même de l'assassiner, accusé d'être un ancien garde du corps du roi, d'être à la tête de mouvements contre-révolutionnaires au plan local (Affaires de Trémouilles (1792) et d'Arvieu (1793)) et de protéger les prêtres réfractaires. Puis, le 1er novembre 1793, le château de sa famille est incendié et ses biens pillés et confisqués par un détachement de l'armée révolutionnaire au sein duquel se trouve un futur pair de France et amiral, le jeune Jean-Baptiste Grivel. La famille de Barrau est arrêtée. Pierre de Barrau, en fuite, est traqué, car dénoncé comme chef de parti en tant qu'ancien garde du corps. Il mène une vie de vagabond en se cachant chez des habitants du village de Salmiech, dans les bois de la région et même dans les ruines de l'antique château de Belcastel et ses environs. Il ne sort guère que durant les nuits. Au cours d'une de ces dernières, il se rend dans son village de Carcenac, mais il est aperçu et dénoncé par une habitante et ne doit alors son salut qu'en sautant d'une fenêtre afin d'échapper à ses poursuivants. Un jour, un de ses compagnons d'infortune, le chevalier du Seriyes, est capturé et supplicié à Rodez avec le père Durand, de Crayssac.
En 1794, en pleine période de la Terreur, Pierre de Barrau se remet cependant aux autorités révolutionnaires de Rodez pour faire élargir son père. Ordre est alors donné par Fouquier-Tinville de traduire par-devant le Tribunal révolutionnaire, Barrau père et Barrau fils, mais au moment où les gendarmes viennent le chercher pour le transférer à la prison criminelle, il réussit à s'échapper de la maison où il est retenu en passant par les toits. Voyant non loin de là une lucarne entrouverte de l'autre côté d'une ruelle, il s'élançe et saute sur l'autre toiture où les gouttières se brisent sous ses pieds. Le propriétaire comprenant sa situation le fait sortir discrètement dans la rue et il quitte la ville.
En 1795, il commence la reconstruction de son château de Carcenac. Il reçoit un jour la visite de chouans.
Au XIXe siècle
En 1803, Pierre de Barrau enrichit considérablement l'église de Carcenac-Salmiech, en Aveyron, où plusieurs membres de sa famille sont inhumés. Il est maire de la commune de Saint-Sauveur. Il possède des biens en Aveyron et vit de ses rentes.
Malgré les épreuves de la Révolution française, au commencement du XIXe siècle il est l'un des plus importants notables du département de l'Aveyron.
Bibliographie
- Gilbert Bodinier, Les gardes du corps de Louis XVI
- Benoît Delheure, Les notables ruthénois et la propriété foncière au temps de l'affaire Fualdès, dans La Revue du Rouergue
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