- Peine de mort dans le Nouveau-Mexique
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Application de la peine de mort au Nouveau-Mexique
Article principal : Peine de mort aux États-Unis.De tous les États américains ayant la peine de mort, le Nouveau-Mexique était, jusqu'en 2009, le seul à ne pas avoir la perpétuité réelle en alternative à la peine de mort, mais aussi l'un des plus sceptiques quant à l’application de la peine capitale. Le Nouveau-Mexique détient d'ailleurs le pourcentage le plus élevé de condamnations à mort annulées et de personnes reconnues innocentes après leurs condamnations à mort. En 1986, le gouverneur Toney Anaya avait même gracié tous les condamnés avant de quitter ses fonctions, en raison de son opposition au principe de la peine de mort.
L'infanticide Terry Clark (en) a été volontairement exécuté en 2001 ; deux autres condamnés attendent leur tour. Les exécutions ont lieu à Santa Fe, capitale de l'État. Le personnel pénitentiaire du Texas voisin fut mis à profit pour aider à l'exécution de Clark. Le juge qui a prononcé la peine de mort contre Clark en 1987 avait repoussé le procès pour que celui-ci ait lieu après que le gouverneur Anaya ait été remplacé[réf. nécessaire].
À plusieurs reprises, la Chambre des représentants du Nouveau-Mexique a voté en faveur de l'abolition de la peine de mort, mais à chaque fois, le comité judiciaire du Sénat n’a pas donné de suites favorables. La dernière proposition débattue par le Sénat en ce sens a eu lieu en 2001, et le Sénat a une nouvelle fois rejeté le projet, à une voix près. En 2009, le comité judiciaire du Sénat a examiné à nouveau cette loi, et l’a acceptée par 6 voix contre 5 après plusieurs votes favorables à l'abolition. Le Sénat a ensuite adopté l'abolition de la peine de mort et son remplacement par la peine de prison jusqu'à la mort naturelle[1]. Le gouverneur Bill Richardson, qui était dans le passé un partisan de la peine de mort, avait annoncé peu avant qu'il avait modéré son opinion et laissa planer un faux suspense durant les trois jours que la Constitution lui accorde pour mettre son veto à loi, avant de la signer le mercredi 18 mars 2009.
La loi n'ayant pas d'effet rétroactif, il est toujours possible d'être condamné à mort pour un crime commis avant le 1er juillet 2009 et les deux seuls condamnés à mort dans l'État restent constitutionnellement exécutables. Le gouverneur Richardson, qui a fait de son choix une solution relevant plus du pragmatisme que de l’abolitionnisme militant, a prévenu qu'il n'a pas l'intention de les gracier[2],[3]. La chambre d'exécution du Nouveau-Mexique pourrait donc bien encore servir après l'abolition.
Peu de temps après que l'abolition est entrée en vigueur, le shérif du Comté de Bernalillo (Darren White) a annoncé qu'il ferait son possible pour rétablir la peine de mort en enclenchant une procédure référendaire[4]. Cependant, une telle procédure se révèle assez complexe dans sa mise en œuvre avec notamment la nécessité que la proposition obtienne un minimum de 100 000 signatures. Un site internet et une association ont été ouverts en faveur de cette cause, nommé « abolir l'abolition »[5]. Darren White appuie sa demande notamment par une sondage fait en février 2009 selon lequel 67 % des habitants du Nouveau-Mexique répondent positivement à la question « supportez-vous la peine de mort pour les pires meurtriers ? »[6].
Notes et références
- ↑ (en) New Mexico Legislature (page consultée le 23 mars 2009)
- ↑ (en) Deborah Baker, « New Mexico governor abolishes capital punishment », Associated Press (hébergé par Google), 20 mars 2009 (page consultée le 23 mars 2009)
- ↑ (en) Maria Medina, « Governor OK with Astorga capital case », KRQE.com (page consultée le 23 mars 2009)
- ↑ (en) « Bernalillo County Sheriff Pushes To Keep The Death Penalty », KOAT.com (page consultée le 23 mars 2009)
- ↑ REPEAL THE REPEAL
- ↑ A Zeal for Repeal - Darren White wants to reinstate the death penalty
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